Camille Roux
Encourager une médecine écoresponsable, tel est le credo du Dr Julie Legrand, généraliste à Morsang-sur-Orge (Essonne), qui a lancé début 2018 santedurable.net. Issu de son travail de thèse, ce site permet à la fois d’évaluer ses pratiques mais aussi d’encourager le développement durable à l’échelle des cabinets médicaux. L’assistante universitaire à Paris-Diderot vous livre quelques conseils pratiques pour avoir un exercice respectueux de l’environnement.
DR
[Pour son dernier numéro de l’année, Le Généraliste s’est intéressé aux défis de l’environnement auxquels sont confrontés les médecins. Du 23 au 31 décembre, nous publions les articles de ce numéro bilan.]
1- Être attentif à ses prescriptions
Mieux prescrire dans l'intérêt du patient, avant tout. Réfléchir à nos prescriptions est une part importante de notre travail. Limiter le nombre de lignes sur l'ordonnance, réfléchir à la balance bénéfice/risque du médicament l'est tout autant. À noter par exemple que les dispositifs inhalés des traitements de l'asthme et de la BPCO sont à préférer sans gaz propulseur, très polluant. C'est une excellente idée car la prise est facilitée par les dispositifs sans gaz de type Novolizer.
2 - Faire de la prévention
La prévention est au cœur du développement durable : manger mieux, bouger plus, arrêter de fumer. Ces messages de santé publique donnés au quotidien aux patients sont importants. Une personne en bonne santé est moins coûteuse et moins polluante qu'une personne hospitalisée.
3 - Trier ses déchets au cabinet
Pour faire simple au début, pourquoi ne pas réfléchir au tri des déchets et penser à mettre les cartons au recyclage ? Outre les déchets médicaux à jeter dans les DASRI, les papiers d'examen peuvent aussi être recyclés, voire compostés selon le niveau de souillure et selon votre centre de tri. Les documents médicaux peuvent aussi être recyclés après destruction. Idéalement, chaque médecin devrait avoir trois poubelles : une pour le recyclage, une pour les déchets assimilés aux ordures ménagères et enfin une pour les déchets à risque infectieux. En ce qui concerne le recyclage, il faut se renseigner car la procédure varie selon les localités et les centres de tri. Il est utile de contacter le centre de tri ou la municipalité pour connaître les particularités territoriales.