C'est une infirmière des urgences de l'hôpital de Saint-Nazaire qui a écrit le texte de la chanson "Balance ta blouse" après une nuit horrible passée dans le service. Un sentiment partagé par ses collègues en grève depuis le 10 mai. Leur clip qui interpelle la Ministre tourne sur les réseaux sociaux
LILLE (TICsanté) - La Fédération régionale de recherche en psychiatrie et santé mentale (F2RSM Psy) Hauts-de-France propose gratuitement un logiciel d'aide à la rédaction du certificat médical initial, nécessaire dans le cadre de soins psychiatriques sans consentement, annonce-t-elle dans un communiqué diffusé le 27 novembre.
Selon la loi, un certificat médical doit être établi dans les 24 heures suivant l’admission d'une personne en soins psychiatriques sans son consentement, quel que soit le mode d'admission, puis un autre dans les 72 heures.
Les juges de la détention et des libertés (JLD) s'appuient sur ces documents pour maintenir ou ordonner la mainlevée de la mesure, et leur contenu fait l'objet de nombreux recours en appel, note-t-on. La Haute autorité de santé (HAS) a publié, en mars 2018, une "fiche mémo" d'aide à la rédaction des certificats.
La F2RSM Psy Hauts-de-France propose donc Cert'In*, un logiciel "gratuit et libre d’accès", qui "permet au clinicien de rédiger rigoureusement le certificat médical initial d’une mesure de soins psychiatriques sans consentement sans aucune connaissance technique sur la législation", fait-elle valoir.
"L’utilisation généralisée de ce logiciel pourrait permettre d’améliorer les pratiques et de garantir les droits des patients grâce à un respect strict des procédures de mise en place des soins psychiatriques sans consentement", souligne-t-elle.
Plus précisément, ce logiciel "propose une aide au praticien en automatisant la rédaction d’un certificat médical initial, en l’adaptant à la situation et en répondant à l’ensemble des exigences de la loi", et ce quelle que soit la procédure: soins psychiatriques à la demande d’un tiers (SPDT), de SPDT en urgence, soins psychiatriques en péril imminent, soins psychiatriques à la demande d’un représentant de l’état (SPDRE), SPDRE avec danger imminent pour la sûreté des personnes et SPDRE pour les personnes incarcérées.
Les médecins qui obtiennent un résultat positif au dépistage des symptômes dépressifs courent un risque plus élevé de commettre des erreurs médicales. C’est ce qu’affirment les auteurs d’une nouvelle étude publiée cette semaine dans la revue JAMA Network Open.
Pour cette revue systématique et cette méta-analyse, des chercheurs ont examiné les données provenant de 11 études, dont 7 études longitudinales et 4 études transversales, afin d’examiner si la présence de symptômes dépressifs chez les médecins était associée à des erreurs médicales. Les études ont impliqué un total de 21 517 médecins.
Les auteurs ont découvert que le risque relatif (RR) global d’erreurs médicales chez les médecins ayant un résultat positif au dépistage de la dépression était de 1,95 (IC à 95 % : 1,63–2,33), avec une hétérogénéité élevée entre les études. En outre, une méta-analyse de quatre des études longitudinales considérées a révélé que les erreurs médicales associées à des symptômes dépressifs ultérieurs avaient un RR combiné de 1,67 (IC à 95 % : 1,48–1,87 ; P = 0,60 ; I2 = 0 %), ce qui suggère selon les auteurs que l’association entre les symptômes dépressifs chez les médecins et les erreurs médicales est bidirectionnelle.
Le Comité permanent des médecins européens (CPME) a mis en évidence la nécessité de veiller à ce que soient clairement définies les limites de la responsabilité du médecin lors du recours à l’« intelligence augmentée » (IA).
Dans une nouvelle prise de position sur le recours à l’IA dans le cadre des soins de santé, l’organisation reconnaît que l’IA a le potentiel de transformer la prestation des soins de santé, mais affirme que pour concrétiser ce potentiel en réalité, l’IA doit être développée en se basant sur des données probantes robustes, la responsabilité, la non-discrimination et le respect de la vie privée des patients. Afin d’encourager une utilisation confiante des systèmes d’IA, le CPME a précisé qu’il devait être clairement déterminé qui est responsable en cas d’échec ou d’erreur de diagnostic de l’IA, ajoutant que « l’instauration d’un climat de certitude et de stabilité par une législation appropriée stimulera et ancrera les nouvelles solutions numériques dans la pratique des médecins ».
La ministre de la Santé Agnès Buzyn a lancé une mission pour « résorber » avant l'hiver « les tensions » affectant les services de réanimation pédiatriques franciliens et qui ont entraîné des transferts d'enfants en province, a annoncé son cabinet. « Depuis cet automne, les services de réanimation pédiatrique et de surveillance continue de la région Île-de-France connaissent des phénomènes de saturation, ayant conduit à des transferts de patients, hors région, loin de leur domicile et de leurs proches », explique Ségur.
À l’issue d'une réunion avec l’agence régionale de santé (ARS) Île-de-France, l’Assistance publique – Hôpitaux de Paris (AP-HP) et les SMUR pédiatriques de la région qui s'est déroulée début décembre, la ministre a annoncé le lancement d'une mission « flash » d'appui de l'Inspection générale des affaires sociales (IGAS) à l'ARS.
Les échecs de la contraception orale féminine sont majoritairement liés à des problèmes d'observance. Partant de constat, une équipe américaine a mis au point un médicament oral à prendre une fois par mois pour favoriser une meilleure adhérence au traitement. Leurs travaux, parus dans « Science Translational Medicine », décrivent le concept et les expériences de faisabilité réalisées chez le porc.
En Italie, la vie des personnes âgées hospitalisées dans les maisons de retraite médicalisées (RSA en italien) n’est pas un long fleuve tranquille. C’est ce que démontre un récent rapport indiquant les résultats des contrôles effectués durant les deux dernières années par les NAS, l’unité de carabiniers rattachés au ministère de la Défense et spécialisés dans la protection de la santé et la sécurité alimentaire. Depuis janvier 2017, 210 structures ont été fermées ou mises sous scellés. Un établissement sur trois ne respecte pas les normes en vigueur.
Le Centre médico-psychologique Vichy-Est vient de rejoindre celui de l’Ouest et du Sujet âgé, au sein de locaux modernes et accueillants.
Jusqu’ici, les locaux de la rue Bintot accueillaient les Centres médico-psychiatriques (CMP) Vichy-Ouest et du Sujet âgé. Depuis hier, Vichy-Est les a rejoints.
Un regroupement destiné à faciliter le travail des équipes, et à améliorer l’accueil des patients. « C’est une réussite, nous sommes heureux d’avoir respecté le calendrier », s’est félicité Jérôme Trapeaux, directeur du centre hospitalier.
« Le CMP est un vieux nom, a poursuivi le Dr Georges Berthon, chef du pôle de psychiatrie. Il faudrait peut-être nous mettre au diapason des dénominations actuelles. Il s’agit en fait d’un centre mobile de psychiatrie. Une base de départ, dédiée à soigner les gens dans leur vraie vie. »
Pas question d’hospitalisation, donc, dans ce cadre. « C’est quand ça se casse la figure dans la vie qu’on est hospitalisé. Nous sommes là pour que les gens ne décrochent pas. »
Des réseaux cérébraux qui tiennent un rôle dans le risque de suicide viennent d’être identifiés, et autres actualités scientifiques.
Il faut rappeler que 800.000 personnes se suicident chaque année dans le monde - environ une toutes les 40 secondes - et qu'il s'agit de la deuxième cause de décès chez les 15-29 ans. Pourtant, les mécanismes cérébraux impliqués sont encore mal compris.
Une équipe internationale - dont les résultats viennent de paraître dans la revue Nature Molecular Psychiatry - a réuni vingt ans de recherche et d’imagerie cérébrale de personnes à risques : plus de 130 études, qui concernent plus 12.000 patients, avec pour tous, un diagnostic de dépression majeure, de troubles bipolaires ou de stress post-traumatique.
350 000 personnes homosexuels ou transgenres ont déjà subi des thérapies de conversion en 2018 aux Etats-Unis. Ces thérapies, connues et répandues outre-Atlantique, sont en passe d’être interdites pour les mineurs dans l’Utah. Il sera le 19ème Etat à les faire interdire. Un pas supplémentaire vers leur disparition, alors qu’en France un projet de loi doit être déposé pour interdire ce type de psycho-thérapies.
Un rapport du contrôleur général des lieux de privation de liberté a étrillé l'hôpital du Rouvray, près de Rouen, mardi 26 novembre 2019. La directrice de l'ARS réagit.
Hébergement dégradé, sur-occupation, des ados et des enfants hospitalisés avec les adultes, des chambres et sanitaires en piteux état, des patients en soins libres enfermés… Mardi 26 novembre 2019, dans un rapport accablant, la contrôleuse générale des lieux de privation de liberté, Adeline Hazan, a alerté en urgence le gouvernement face à la situation préoccupante au centre hospitalier du Rouvray, spécialisé en santé mentale, à Sotteville-lès-Rouen (Seine-Maritime).
Face à ces graves constats, Christine Gardel, la directrice de l’Agence régionale de santé (ARS) de Normandie, s’est exprimée sur le sujet à l’occasion de la journée régionale santé mentale et psychiatrie, qui s’est déroulée à la Chambre de commerce et d’industrie de Caen (Calvados), mardi 3 décembre 2019. Le Rouvray est devenu l’emblème du mal-être, de la santé mentale et de la psychiatrie en Normandie.
L’hôtel psychiatrique le Phénicien va fermer en septembre 2020. L’annonce en a été faite par la direction du CHU, lors d’une réunion de travail.
Aussitôt, la CGT et Sud santé ont déploré par communiqué de presse cette décision qu’elles assimilent, de facto, « à une diminution de l’offre de soins en santé mentale. Cette nouvelle est tombée comme un couperet pour l’équipe soignante ». Les deux organisations syndicales se demandent, en outre, si cette vente n’est pas spéculative. En clair, si le bâtiment ne doit pas être vendu pour participer au financement du futur CHU sur l’île de Nantes.
Gifles, étranglements, crachats, morsures, ligotage... les actes agressifs non consentis lors des rapports sexuels sont loin d’être anecdotiques.
CHRONIQUE LE SEXE SELON MAÏA
Maïa Mazaurette Publié le 8 décembre 2019
Selon une étude menée par la BBC au Royaume-Uni, et publiée la semaine dernière, 38 % des femmes britanniques de moins de 40 ans ont été maltraitées pendant des rapports sexuels : précisément, elles ont été giflées, étranglées, bâillonnées, et/ou se sont fait cracher dessus, contre leur gré. Les violences étaient systématiques pour 8 % des femmes, fréquentes pour 12 %, occasionnelles pour 22 %.
Bien sûr, on peut consentir à ce genre de pratiques. L’étude précise que ce n’était pas le cas ; 20 % des répondantes sont d’ailleurs ressorties perturbées ou effrayées de ces expériences sexuelles. Interrogé par l’antenne, un psychothérapeute évoque une « épidémie silencieuse ».
Même tendance aux Etats-Unis : en juin dernier, The Atlantic mentionnait une « hausse surprenante de l’étranglement pendant les rapports sexuels ». L’article expliquait qu’un quart des Américaines avaient déjà eu peur dans la chambre à coucher. Et 13 % des 14-17 ans sexuellement actives avaient subi un étranglement.
L’épuisement professionnel ou burnout découle d’un stress chronique au travail. C’est un syndrome caractérisé par la sensation d’être exténué, d’éprouver un certain détachement vis à vis de son travail, et le sentiment d’être moins efficace.
La forte prévalence de ce syndrome (de 35 à 45 % selon les études) parmi les infirmières et infirmiers américains fait s’interroger sur ses conséquences en termes d’absentéisme et de manque de performance au travail.
Un laboratoire indien vient de mettre au point ce qu’il considère comme "le tout premier contraceptif masculin au monde". Il s’administre par injection et pourrait être commercialisé dès le premier semestre 2020 en Inde.
Il s'agit d'une méthode contraceptive révolutionnaire. C’est en tout cas ainsi que la décrivent les chercheurs indiens qui ont mis au point le "tout premier contraceptif masculin au monde", explique le site 20 Minutes. Ce contraceptif, qui s’injecte en dose unique, promet une efficacité de 13 ans. Après des essais cliniques concluants, il pourrait faire son entrée sur le marché indien d’ici six mois avant d’être commercialisé dans le monde entier.
Les héritiers du céramiste Jean Linard ont pris la décision de fermer sa célèbre cathédrale, bijou d’art brut fragilisé depuis son décès.
Les héritiers de l’artiste et céramiste Jean Linard ont choisi de ne pas renouveler la convention qui attribuait la gestion et l’animation du site à l’association Autour de la cathédrale Jean Linard. Conséquence : la cathédrale de Jean Linard, monument d’art brut à Neuvy-Deux-Clochers, ne rouvrira pas au public en 2020. Il a accueilli plus de 8.000 visiteurs en 2019 ; 1.500 de plus qu’en 2018.
Thomas Linard, fils de Jean, explique que l’état des toitures des bâtiments et la mauvaise isolation de l’installation électrique ne permettent plus d’accueillir sereinement du public. « Nous avons hérité d’un bien en indivision, ce qui explique que certaines décisions puissent être prises ou pas, constate-t-il. Pour ce qui est des travaux, en l’absence de vote en ce sens, nous préférons fermer. C’est triste, mais en cas de problème, c’est notre responsabilité de propriétaires qui est engagée. Dans la famille, il y a aussi un mécontentement de certains vis-à-vis de la gestion du lieu par l’association. »
Après l’annonce gouvernementale, le 25 novembre, de trente mesures pour lutter contre les violences faites aux femmes, la chercheuse Lynda Gaudemard dénonce, dans une tribune au « Monde », le « dysfonctionnement judiciaire » quant à la mise en œuvre des dispositions présentes dans le code pénal.
Publié le 5 décembre 2019
Tribune. Outil d’évaluation du danger, suspension automatique de l’autorité parentale pour le conjoint meurtrier, introduction de la notion d’emprise dans le code pénal : pas un jour ne passe sans que l’actualité n’évoque les nouvelles mesures du gouvernement destinées à réduire le nombre de victimes de violences conjugales.
N’en déplaise aux annonceurs de ces nouvelles mesures, des lois très similaires censées protéger les victimes (en grande majorité des femmes) d’un conjoint violent existent déjà dans notre code pénal. La principale cause du dysfonctionnement judiciaire rencontré en France est que les lois en matière de protection contre les violences conjugales ne sont pas ou très peu appliquées en raison d’une mauvaise évaluation de la situation.
Par exemple, l’emprise, animée par la volonté de soumettre l’autre en suscitant chez lui le sentiment de peur de façon cyclique, est la composante essentielle de la violence psychologique, telle que celle-ci a été étudiée par la psychiatre Marie-France Hirigoyen, notion qui figure déjà dans le code pénal. En effet, depuis la loi du 9 juillet 2010 visant à protéger les victimes de violences psychologiques, celles exercées par un conjoint ou un ex-conjoint peuvent faire l’objet d’une condamnation.