Le Codef "relaie un communiqué national unitaire"...
“Les collectifs : Inter-Blocs, Inter-Urgences, Inter-Hôpitaux et les associations : Printemps de la Psychiatrie et Coordination Nationale des Comités de Défense des Maternités et des Hôpitaux de Proximité ainsi que les organisations syndicales représentatives médicales et paramédicales : AMUF, APH, CFE-CGC, CFTC, CFDT, CGT, SUD, UNSA, réagissent ensemble aux annonces faites ce matin par le Premier Ministre.
Ils notent que pour la première fois le gouvernement à son plus haut niveau réagit à une mobilisation qui a débuté il y a plusieurs mois dans les services d’urgence et qui s’est étendue à l’ensemble de l’hôpital et des établissements médicosociaux et sociaux, touchant l’ensemble des catégories professionnelles.
Elles considèrent que ces annonces sont très loin de répondre aux attentes des personnels dont nous rappelons les revendications :
– Renforcement des moyens financiers significativement pour les établissements, ce qui passe par une revalorisation de l’ONDAM d’au moins 4 % dans le cadre du projet de Loi de Finances de la Sécurité Sociale.
– Recrutement de professionnel.le.s supplémentaires immédiatement et plan de formation pluridisciplinaire.
Le gouvernement a présenté son plan d’urgence pour l’hôpital public ce mercredi. Des primes sont annoncées pour le personnel hospitalier, sans revalorisation des salaires. La France reste pourtant l’un des pays de l’OCDE à la rémunération des infirmiers la plus faible.
(C) Remi Wafflart/ l'Union Reims
Le gouvernement a annoncé vouloir « récompenser l’engagement du personnel soignant » et « rendre les carrières attractives ». Des revalorisations des primes sont au programme, sans revalorisation de salaires. Pourtant, en 2015, les infirmiers français étaient parmi les plus mal lotis des 29 pays de l’OCDE.
Dans les annonces faites par Édouard Philippe, une prime annuelle de 800 € sera donnée à quelque 40 000 aides soignantset infirmiers vivant à Paris et sa proche banlieue et touchant un salaire de moins de 1900 € mensuel. Les aides-soignants en gériatrie devront toucher une prime de 100 € nette chaque mois dès 2020. Un budget de 200 millions d’euros sera également laissé « à la main » des hôpitaux « pour récompenser, selon des critères qu’ils auront eux-mêmes définis, l’engagement et l’investissement des personnels ». Pas d’augmentation de salaire des infirmiers pour autant, malgré des rémunérations parmi les plus faibles des 29 pays développés membres de l’OCDE.
La France en bas du classement
Les 500 000 infirmiers dans les hôpitaux publics en France perçoivent un salaire particulièrement bas, Selon l'Organisation de coopération et de développement économique OCDE. En 2015, il était parmi les plus faibles des 29 pays membres de l’organisation internationale d'études économiques. La rémunération moyenne des infirmiers français est ainsi inférieure de 5% au salaire moyen national. En comparaison, en Espagne, un infirmier gagne 28% de plus que le salaire moyen, le rappelle France info.
Une équipe de Boston (Massachusetts, États-Unis) évoque un sujet moins étudié que l’automédication (même si des liens existent avec elle) : les informations « positives ou négatives » que les patients vont glaner (essentiellement sur le réseau Internet) avant de souscrire ou non aux ordonnances prescrites par leur psychiatre.
Partant du double constat que la persistance de faibles taux d’adhésion aux traitements constitue un « défi majeur en psychiatrie » et que « près des trois quarts des internautes recherchent des informations sur leur santé », les auteurs ont évalué le type d’informations disponibles en ligne sur les médicaments psychotropes et les représentations (bonnes ou mauvaises) qu’elles risquent de susciter chez le patient consultant ces sites, en quête d’avis et de conseils.
Que deviennent les patients après la sortie de l’unité de soins psychiatriques où ils étaient hospitalisés (hormis le cas d’un internement contraint) ?
Pour répondre à cette question, une équipe d’Australie a réalisé une méta-analyse d’études longitudinales de langue anglaise (publiées entre 1960 et 2018) sur la mortalité des sujets après une hospitalisation en psychiatrie. Et cette recherche conduit à une conclusion surprenante : si le suicide constitue (comme on pouvait le craindre a priori) la cause de mortalité « la plus importante à court terme » dans cette situation, la cause principale de mortalité à moyen et à long terme se révèle d’ordre somatique, puisqu’elle concerne les maladies cardiovasculaires.
Par Anaïs Moran— Dans le foyer de l’enfance des Récollets, à Paris le 28 janvier. Photo Albert Facelly
La directrice de la Convention nationale des associations de protection de l’enfant, Fabienne Quiriau, réagit au plan annoncé mercredi par le gouvernement pour lutter contre les violences envers les mineurs.
Le plan com était bien ficelé. Matinale de France Inter pour le secrétaire d’Etat chargé de la Protection de l’enfance, Adrien Taquet, discours prononcé par Emmanuel Macron à l’Unesco dans la foulée : mercredi, jour du trentième anniversaire de la Convention internationale des droits de l’enfant, l’exécutif a voulu y mettre du sien pour dévoiler ses 22 mesures de lutte contre les violences envers les mineurs. Selon Fabienne Quiriau, directrice générale de la Convention nationale des associations de protection de l’enfant, si l’opération médiatique est «utile pour la visibilisation de ce fléau», les propositions du gouvernement ne sont pas toutes à la hauteur des enjeux. «Il y a de réelles avancées et des insuffisances», résume la spécialiste.
Condamnés par le tribunal pour violences conjugales, ces douze hommes sont contraints par la justice de participer à un groupe de parole pendant six mois. Tous viennent d’univers différents : l'un est un homme d’affaires à succès, un autre à la recherche d’emploi, un autre tient un garage... Ils commencent par clamer unanimement leur innocence ou par refuser de reconnaître leurs torts. Puis évoluent, ou pas. Ce podcast s’attache séance après séance à suivre leur avancée, à partir à leur rencontre, à les écouter. Il est nourri des propres interrogations du narrateur, Mathieu Palain, sur le mouvement #metoo et la question des masculinités aujourd’hui. Et mis en perspective par trois récits de victimes. Un podcast de Mathieu Palain et Cécile Laffon, disponible à partir du 21 novembre
Peut-on penser la victime au-delà de la pitié qu'elle inspire ? Pour y répondre : Antoine Garapon, magistrat, secrétaire général de l’Institut des Hautes Études sur la Justice, coauteur de "Victimes, et après ?" (Gallimard, coll. « Tracts », novembre 2019).
Victimes, et après ? est paru dans la collection "Tracts" de Gallimard ; le rescapé du Bataclan et directeur de l'association "Life for Paris" Arthur Dénouveaux en est l'auteur avec Antoine Garapon, juriste et secrétaire général de l'Institut des Hautes Etudes sur la Justice. Ils y retracent le lien anthropologique entre la victime et le sacrifice depuis la Grèce antique. A l'époque contemporaine, les victimes nous renvoient à divers types de violence, qu'il s'agisse du terrorisme ou des féminicides.
Tout à coup, il y a un entrechoc d'histoires [...] qui vient mettre un terme à une sorte d'innocence, celle de la condition de civil que nous connaissons tous . Ce que raconte Arthur Dénouveaux, qui m'a beaucoup fait réfléchir, c'est : "Je suis propulsé dans l'Histoire".
(Antoine Garapon)
Pour les personnes victimes d'un attentat, l'événement représente un arrachement de la société autant que de leur sphère familiale. En ce sens, l'attentat constitue une rupture fondamentale, après laquelle rien ne pourra jamais être comme avant. Les auteurs de Victimes, et après ? ont pour point d'ancrage la relation entre les victimes et la société. Pour la penser, ils se fondent entre autres sur Totalité et infini, d'Emmanuel Levinas.
Le pronostic de l’épilepsie, qui concernerait plus de 500 000 Français, est difficile à établir. Les chances d’une rémission prolongée à long terme sont loin d’être nulles. Elles dépendent en fait de la forme clinique de la maladie ou encore de son phénotype. Il est ainsi possible de prédire, dans une certaine mesure, son évolution comme le suggèrent les résultats d’une étude de cohorte multicentrique italienne. Treize centres spécialisés ont participé au travers d’observations complètes datant de 2005, voire plus anciennes.
L'Insee a publié, mardi dans son « portrait social », une série de statistiques éclairantes sur l'évolution de la société française depuis quarante ans. Bien souvent, les Français se disent pessimistes face à une situation qui ne s'est pas tant dégradée que cela.
Des Français qui vivent mieux et en meilleure santé mais qui s'inquiètent davantage pour l'avenir : tel est le portrait que dresse l'Insee de la société française d'aujourd'hui , comparée à celle des années 1990. Voici cinq données emblématiques qui en disent long sur cette évolution :
· Les femmes ont pris l'ascenseur social
Bloqué, l'ascenseur social ? Pas pour les femmes, qui ont connu une forte mobilité sociale depuis les années 1970. En 2015, 71 % des femmes françaises âgées de 35 à 59 ans, actives ou anciennes actives occupées, relèvent d'une catégorie socioprofessionnelle différente de celle de leur mère. C'est 12 points de plus qu'en 1997. Par rapport à leur père, le taux de mobilité sociale des femmes a augmenté, mais plus modérément. Au global, la mobilité sociale des femmes a progressé davantage que celle des hommes, qui est restée stable par rapport aux années 1970. Pour tout le monde, les mobilités ascendantes restent plus fréquentes que les mobilités descendantes, mais la transmission des inégalités sociales a tendance à stagner depuis les années 1990 .
Sous l’effet de l’allongement de l’espérance de vie, la part des seniors dans la population active va augmenter. Une révolution à laquelle les entreprises, comme la formation, sont encore peu préparées.
Planète grise (4/6). Quelque chose de Robocop, ou bien d’une nouvelle d’Asimov : à première vue, ces étranges accoutrements semblent tout droit sortis d’un classique de science-fiction. Sur l’un des modèles, deux structures métalliques plaquées aux jambes aident à porter des poids élevés. Sur l’autre, une demi-armure fixée aux épaules facilite les mouvements vers le haut, tout en soutenant la nuque.
« Nous testons ces exosquelettes dans de nombreuses usines, comme celle de Munich : ils soulagent les ouvriers effectuant des tâches répétitives sur les chaînes d’assemblage », explique Christin Hölzel, responsable des questions ergonomiques chez BMW. Objectif : protéger au mieux leur santé. En particulier celle des seniors, afin de leur permettre de conserver leur poste aussi longtemps que possible.
Audi, Daimler, Volkswagen : aujourd’hui, la plupart des groupes industriels allemands déploient des technologies similaires, tout en révisant leur organisation du travail pour simplifier le quotidien des salariés les plus âgés.
« Ils ont compris qu’ils n’avaient pas tellement le choix, souligne Hannes Zacher, spécialiste de l’organisation du travail à l’université de Leipzig. Du moins, s’ils veulent être en mesure d’affronter le déclin à venir de la population active. »
Selon une étude du cabinet Deloitte menée auprès de 11 000 entreprises dans le monde, la moitié d’entre elles n’ont rien prévu pour accompagner les salariés de plus de 55 ans
Celui-ci s’annonce vertigineux. D’ici à 2050, l’Allemagne, 83 millions d’habitants aujourd’hui, perdra 11 millions de personnes en âge de travailler, selon la Fondation Robert-Schumann, tandis que la population active de l’Union européenne (UE, 513 millions d’habitants) fondra de 49 millions d’individus. « C’est la double conséquence du vieillissement et de l’allongement de l’espérance de vie : nous allons travailler plus longtemps, et pas seulement pour financer nos retraites, résume Martin McKee, professeur de santé publique à la London School of Hygiene and Tropical Medicine. A condition de pouvoir le faire dans de bonnes conditions. » Et que des aménagements soient prévus pour ceux qui, en raison de la pénibilité de leur emploi, ne seront pas en mesure de le faire.
Problème : à l’exception de quelques pionniers de l’automobile allemande, très peu d’employeurs sont préparés à cette révolution grise. Selon une étude datée de mars 2018 du cabinet Deloitte menée auprès de 11 000 entreprises dans le monde, la moitié d’entre elles n’ont rien prévu pour accompagner les salariés de plus de 55 ans.
Le diagnostic de cancer n'est pas annoncé par un médecin pour 10 % des patients. C'est ce que montre l'enquête de l'Observatoire sociétal des cancers sur le parcours de soins. L'ensemble des résultats ont été présentés ce 20 novembre lors d'une journée organisée par la Ligue contre le cancer à l'occasion des 10 ans de l'Observatoire.
« Nous nous sommes intéressés au vécu du parcours de soins, une thématique particulièrement transversale qui permet de participer au bilan des mesures mises en œuvre dans le cadre du Plan cancer 2014-2019 », indique Lucie Vialard-Arbarotti, chargée de mission pour l'Observatoire sociétal des cancers. « De plus, poursuit-elle, il se développe en France le concept d'expérience patient et une volonté de faire participer les usagers du système de soin à l'évaluation de son organisation. »
Mauro Poggia veut réformer le très critiqué système d’expertise psychiatrique familiale. Malgré des conclusions positives, un audit laisse entrevoir de potentiels graves dysfonctionnements.
Des drames et des larmes. C’est souvent le lot des personnes qui divorcent, notamment lorsque la séparation est conflictuelle et que les enfants sont pris dans la tempête. A Genève, ces sentiments seraient plus exacerbés qu’ailleurs. En cause, un système d’expertise psychiatrique familiale jugé dysfonctionnel, conduisant trop souvent à des placements en foyer ou à écarter un des parents. A titre d’exemple, 464 enfants ont été placés en foyer en 2018 sur décision de justice, souvent motivées par ces expertises. Cette réalité pose la question des «experts-arbitres» qui se substituent parfois à la justice. Malgré deux audits concluant à la bonne marche de ce dispositif, Mauro Poggia, conseiller d’Etat de tutelle des Hôpitaux universitaire genevois – dont dépend en partie le Centre universitaire romand de médecine légale (CURML) –, souhaite réformer le système, répondant ainsi aux griefs de parents se sentant lésés.
« Le traitement fut un succès, mais le patient est mort ».
Cet aphorisme reflète les caractères complexe et multidimensionel inhérents à la prise en charge des troubles psychiatriques. Même si l’on parvient à traiter efficacement la maladie de notre patient, les familles peuvent souffrir de dommages irréparables de l’accumulation de tensions psychosociales.
Entre autres, au moyen de vignettes de cas couramment rencontrés dans notre pratique, Dr Rolland adressera un ensemble de concepts issus de la thérapie systémique et offrira des trucs concrets et utiles, immédiatement applicables auprès des couples et les familles dont font partie nos patients.
Dr Rolland est un conférencier apprécié qui sait rendre le contenu attrayant et accessible. Toutes ses conférences sont personnalisées aux besoins de l'auditoire.
Il décrira son Family System Illness Model qu’il a développé et enrichi au décours de son expérience clinique, de ses recherches et de sa propre expérience de la maladie. Son modèle intégratif est basé sur la résilience familiale et est orienté vers la prévention afin de favoriser une adaptation psychosociale saine.
Notamment, le Family System Illness Model permet d'adresser, de façon synthétique et claire, les besoins psychosociaux d’une famille, en fonction de l’histoire naturelle de la maladie, soit :
- Le début de la maladie : Aigu? Graduel ?
- L'évolution : Progressif ? Constant ? À rechutes/cyclique ?
- Le pronostic : Fatal ou n’affectant pas l’espérance de vie ?
- L’atteinte fonctionnelle : Maladie invalidante ou n’affectant pas le fonctionnement ?
À travers les années, des thérapeutes issus de milieux de pratique diversifiés, de cultures différentes se sont inspirés de ce cadre conceptuel dans leurs interventions auprès des couples et des familles mis à l’épreuve par des maladies sévères et chroniques.
RÉCIT En 2018, 82 enfants ont perdu leurs parents à la suite d’un homicide conjugal. Près de 60 d’entre eux étaient présents lors des faits, mais la plupart ne font l’objet d’aucun suivi. En Seine-Saint-Denis, un protocole unique en France prend en charge, depuis cinq ans, ces victimes.
En 1983, Chloé Delaume a 9 ans. Ce jour-là, c’est l’été, les valises sont chargées dans la voiture. A la rentrée, il est prévu que maman quitte papa, un homme violent et sadique. Chloé boit un jus de fruits avant de partir en vacances avec son grand-père. Dans la cuisine, son père abat sa femme à bout portant. Il vise ensuite sa fille, puis se ravise et met le canon dans sa bouche. « Sur sa joue gauche, l’enfant reçut un fragment de cervelle », écrit-elle dans Le Cri du sablier (Editions Léo Scheer, 2001, Prix décembre).
Le livre commence ainsi. La police vient d’entrer. « Les hommes nombreux forcèrent la porte (…) . Leurs semelles dans les flaques, ils investirent le crime. (…) Ce n’est pas un spectacle pour les enfants, conclurent-ils de concert. (…) La voisine du dessus m’exposa dans sa chambre (…). Un par un, ils entrèrent dans la pièce. Et commentèrent l’orpheline, étonnant spécimen. »
Paris, le samedi 23 novembre 2019 – Trop souvent méconnue, la prise en charge des troubles de l’audition est un enjeu de santé publique majeure face d’une part au vieillissement de la population et d’autre part à l’augmentation de l’exposition au bruit dans nos sociétés contemporaines. Face à ce défi, les progrès de la recherche fondamentale et appliquée ont été ces dernières années spectaculaires. Nous revenons avec le professeur Christine Petit (Institut Pasteur), présidente de l’Institut de l’audition tout à la fois sur cet enjeu de santé publique que sur les avancées scientifiques récentes qui ouvrent la voie à des traitements prometteurs.
JIM.fr : Pouvez-vous nous rappeler l’enjeu de santé publique que représentent les atteintes de l’audition ?
Professeur Christine Petit (Institut Pasteur) – Il faut qu’il y ait une prise de conscience de l’ampleur de ce problème médical et social. Les atteintes de l’audition touchent tous les âges. Chez l’enfant, ce sont surtout des atteintes héréditaires, rares, mais qui conduisent souvent à des surdités profondes. Spontanément, l’enfant n’acquiert pas le langage. On a ensuite des problèmes chez les jeunes avec l’utilisation insuffisamment contrôlée des baladeurs qui fait que ces jeunes sont soumis, dans le cadre récréatif en particulier, à des énergies sonores beaucoup trop élevées. Sur ce point, l’Organisation mondiale de la Santé tire la sonnette d’alarme en signalant qu’il y a sur cette planète plus d’un milliard de jeunes qui sont exposés au risque de perte de l’audition, qui deviendra invalidante, en raison de la surexposition sonore. Il y a un véritable problème d’une manière générale, car il y a une pollution sonore considérable dans les mégapoles. Or, on estime que d’ici 2030, 85 % de la population mondiale vivra en ville et pour beaucoup, surtout dans les pays en voie de développement, dans des villes surpeuplées dans lesquelles le niveau sonore n’est pas contrôlé.
S’ajoute à ces points majeurs, la presbyacousie, la perte auditive liée à l’âge, qui touche un tiers de la population au-delà de soixante ans. Elle débute généralement après 50 ans, avec deux phénomènes prégnants : l’existence de troubles de la communication (classiques avec les troubles de l’audition), mais surtout une perte des fonctions cognitives qui est accélérée. On n’en comprend pas tout à fait la raison mais il est clair que devenir malentendant porte atteinte aux fonctions cognitives, accélère véritablement le vieillissement cognitif. C’est un problème majeur.
Le bruit : ennemi public numéro 1
Il y a donc un gros effort à faire qui s’impose. Le principal agresseur du système auditif c’est le bruit ; le bruit soutenu, l’énergie (soit le niveau multiplié par le temps) sonore élevée.