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Articles, témoignages, infos sur la psychiatrie, la psychanalyse, la clinique, etc.

jeudi 3 octobre 2019

DES MÉDECINS VEULENT FAIRE PAYER LES OUBLIS DE RENDEZ-VOUS

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Plus de 28 millions de consultations ne seraient pas honorées chaque année, soit 40 minutes de perdues par jour et par médecin en France.

C’est un phénomène en augmentation qui agace les médecins : de plus en plus de patients ne viennent pas aux rendez-vous programmés. Un véritable paradoxe alors que les délais pour consulter un praticien augmentent et que les services d’urgence sont saturés, explique BFMTV. En tout, chaque année ce sont 28 millions de rendez-vous qui ne sont pas honorés, soit 40 minutes de perdues par jour et par médecin.
Une situation qui a poussé le syndicat de l’Union française pour une médecine plus libre (UFML) à réagir. L’organisme a lancé une pétition en ligne sur le site Change.org pour autoriser les praticiens à facturer les patients qui ne viennent pas à leur rendez-vous. "Au regard de la progression du nombre des rendez-vous non honorés, il est urgent de mettre un terme à ce qui apparaît comme une dérive consumériste du soin qui impacte chaque jour l’organisation du soin et l’activité des médecins de ville et retentit sur celle des urgences hospitalières", explique le syndicat.

La psychiatrie peut-elle sortir de sa zone de turbulence ?

RCF, La Joie se partage
VENDREDI 4 OCTOBRE

Un rapport dresse un constat alarmant sur son fonctionnement. il serait "au bord de l'implosion". Les journées santé mentale et psychiatrie en Grand Est avait lieu en fin de semaine à Nancy, l'occasion d'aborder la stratégie développée dans la Région avec le président de l'Agence régionale de Santé, Christophe Lannelongue.


Disparition de la Miviludes : où est la rationalité ?

Publié le 05/10/2019




Paris, le samedi 5 octobre 2019 – Commentant la centaine de passages aux urgences comptabilisées après l’incendie de l’usine Lubrizol à Rouen, le porte-parole du gouvernement a relevé : « On n'est pas dans des proportions qu'on a pu connaître pour d'autres catastrophes industrielles » avant d’exhorter les populations à « se raccrocher à de la rationalité ».

Rationalité et santé publique : une rime loin d’être parfaite

Cette invitation à la « rationalité » a été rapidement perçue comme une forme de mépris de la part de Sibeth Ndiaye vis-à-vis des inquiétudes de la population. Au-delà du cas particulier de Lubrizol, cette convocation de la notion de rationalité dans le champ politique pourrait être le prélude à de nombreuses réflexions. La rationalité peut-elle toujours facilement s’imposer dans le discours politique ? De nombreux exemples, notamment en santé publique, ont démontré que la tenue d’un message se conformant de façon parfaite à la rationalité scientifique risquait souvent soit de heurter la population, soit de contribuer à des résultats contre productifs. Concernant la vaccination, il a ainsi souvent été reproché, même par des partisans de la vaccination, aux pouvoirs publics (et à d’autres) de diffuser un discours semblant totalement nier la possibilité d’effets secondaires de certains vaccins en particulier et/ou d’efficacité plus modérée de quelques produits. Cependant, la rapidité avec laquelle les groupes anti vaccins s’emparent de la moindre faille pour justifier leur rejet total pourrait justifier un message composant en partie avec la "vérité" scientifique absolue, dans un but d’efficacité de santé publique. On peut lire à travers ce même filtre les controverses autour du dépistage du cancer du sein. Les pouvoirs publics apparaissent avoir choisi sciemment d’ignorer la réalité scientifique concernant la faible efficacité du dépistage pour éviter que des messages trop complexes ne détournent certaines femmes (par exemple les plus précaires) d’un suivi qu’elles négligent habituellement, quand bien même les surdiagnostics et les surtraitements sont le prix fort à payer de ces arrangements.

Psycho-immunologie

Sur le blog de Luc Périno

La psycho-immunologie est un nouveau domaine de recherche clinique et biologique en plein essor. Il s’agit de comprendre la nature des liens entre le système immunitaire et les maladies mentales.

Les cliniciens ont toujours observé des relations complexes entre, d’une part, maladies auto-immunes et infections à répétition, et d’autre part, dépressions et troubles de l’humeur. Ils en ont aujourd’hui la confirmation statistique. Il existe une parfaite relation de type dose-réponse entre le nombre d’épisodes infectieux sévères et le risque de schizophrénie. La même relation existe entre le nombre d’hospitalisations pour infection ou maladie auto-immune et le risque de troubles de l’humeur.

Malgré ces corrélations, il reste hasardeux de vouloir établir des causalités. Est-ce la dépression qui favorise les infections ? Est-ce la polyarthrite rhumatoïde qui favorise de façon compréhensible les troubles anxieux ? Est-ce l’inverse ? Ou encore, les deux types de morbidité résultent-ils d’une conjonction d’autres facteurs génétiques et environnementaux ?



Un plus grand nombre de patients se présentent à des services de santé mentale à la suite d’une chirurgie bariatrique

Univadis

Mary Corcoran   26 sept. 2019

Une nouvelle étude a identifié une hausse du nombre de patients se présentant à des services de santé mentale à la suite d’une chirurgie bariatrique, les auteurs ayant affirmé que les résultats remettent en cause l’idée que la réduction du poids obtenue par chirurgie bariatrique est amenée à améliorer la santé mentale des patients atteints d’obésité.

Attaques contre Greta Thunberg : « On accuse les autistes de ne pas avoir d’émotions depuis longtemps »

Pour Danièle Langloys, présidente de Autisme France, ces critiques sont emblématiques d’une méconnaissance de ce trouble.
Propos recueillis par   Publié le 2 octobre 2019
La militante écologiste Greta Thunberg, à Washington, le 17 septembre.
La militante écologiste Greta Thunberg, à Washington, le 17 septembre. ERIC BARADAT / AFP
La jeune militante écologiste Greta Thunberg est la cible d’attaques régulières. Au-delà de ses positions politiques, de son physique, de son sexe, ou de son jeune âge, son handicap aussi est ciblé. Greta Thunberg est atteinte du syndrome d’Asperger, une forme légère de trouble autistique qui rend, notamment, les interactions sociales plus difficiles.
Certains de ses détracteurs la qualifient ainsi « d’enfant illuminée » qui serait « au bord de l’effondrement psychiatrique », à l’instar du médecin urologue et essayiste Laurent Alexandre. D’autres l’accusent d’être froide et distante ou même d’être incapable d’émotions, comme le journal Causeur qui la compare à un « automate ».
Danièle Langloys, présidente de l’association Autisme France, s’indigne de ces critiques qui découlent, d’après elle, d’un retard tragique sur la « visibilité du handicap » en France.

Ce déferlement de critiques en rapport avec son syndrome d’Asperger vous surprend-il ?

Danièle Langloys : Non, ces critiques ne sont pas nouvelles. On accuse les autistes de ne pas avoir d’émotions depuis longtemps. Il y a quelques années, le psychanalyste Charles Melman les avait même comparés à des « golems », personnages faits d’argile et dépourvus de libre arbitre. Plus récemment, le philosophe Michel Onfray a traité Greta Thunberg de « cyborg ». Il est ignoble de nier l’humanité des personnes autistes. Bien sûr, elles ne sont pas extrêmement démonstratives, mais une personne qui n’exprime pas ses émotions de manière spectaculaire peut les ressentir de manière violente !

À la recherche du vieux con

LE JOURNAL DE LA PHILO par Géraldine Mosna-Savoye
02/10/2019
4 MIN


Qui est ce fameux "vieux con" qui répond toujours présent : aux repas de famille, sur les plateaux télé, dans les files d'attente... ? On le connaît tous, et pourtant, impossible de le définir. Est-il toujours vieux ? Est-il tout le temps con ?
Deux vieux cons, Statler and Waldorf, personnages célèbres du Muppet Show
Deux vieux cons, Statler and Waldorf, personnages célèbres du Muppet Show Crédits : Evening Standard - Getty
Vous trouverez peut-être que ma question n’a rien de philosophique, et pourtant : la connerie n’est pas sans lien avec l’intelligence ou avec la bêtise.
Deux ouvrages en témoignent : Que faire des cons ? de Maxime Rovère, et une Psychologie de la connerie.
Mais être con n’est pas forcément être vieux, et inversement : être vieux n’est pas forcément être con. Ma recherche est donc plus spécifique. Et elle m'a été soufflée par une actualité

Une quête perdue ? 

Dans cette actualité, il est question de Greta Thunberg, ado de 16 ans tant détestée par un "paquet de vieux cons", selon Yann Arthus-Bertrand… Cette mention de "vieux con" dans la bouche du photographe-écolo qui aime les îles en forme de cœur a de quoi faire rire, il s’est d’ailleurs vu répondre que « quand on a explosé son bilan carbone en prenant des photos en hélico, on se demande qui est le vieux con dans l’histoire ».

Violences faites aux femmes : des recommandations destinées aux médecins, « premiers interlocuteurs » des victimes

PAR SOPHIE COISNE
 
PAR COLINE GARRÉ
 
PAR DR IRÈNE DROGOU
 
PUBLIÉ LE 02/10/2019



Crédit photo : PHANIE
Au cours de sa vie, une femme sur cinq est confrontée à des violences au sein de son couple. Comment faire en sorte que les médecins s'approprient cette question dans leur pratique quotidienne ? La Haute Autorité de santé (HAS) met dès aujourd’hui à leur disposition des outils simples et pratiques pour les aider à repérer les victimes au sein de leur patientèle.

La contraception bientôt intégralement prise en charge pour les moins de 15 ans ?

Camille Roux
| 02.10.2019


Pilule
GARO/PHANIE

Les mineures de moins de 15 ans pourront-elles bientôt bénéficier d'une prise en charge intégrale de la contraception ? C'est le vœu du gouvernement, qui a inscrit cette mesure dans l'avant-projet de loi de financement de la Sécurité sociale, dont Le Généraliste a eu copie.

Infirmiers à domicile épuisés, les patients en souffrent: "Elle se dépêche, parce qu'elle sait qu'elle a encore des patients à faire après"

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, publié le 
BELGIQUE

Infirmiers à domicile épuisés, les patients en souffrent:
© PIXABAY

La situation n'est plus vivable pour les infirmiers et infirmières qui se rendent chez les patients afin de leur prodiguer des soins. Ils sont sous payés et doivent se soumettre à une cadence infernale. Les tarifs appliqués par l'INAMI, l'Institut National d'Assurance Maladie et Invalidité ne correspondent pas du tout à la réalité du terrain.

Sous-payés, sous pression et épuisés, les infirmiers à domicile n'ont plus le choix : ils doivent soit travailler gratuitement, soit expédier les soins. Une situation qui n'est plus vivable, Marie-Cécile, infirmière à domicile. "On ne peut pas prendre en charge une personne en 5 minutes. Pour ce qu'on touche, ça ne vaut pas la peine, on fera bientôt du bénévolat", déplore l'infirmière.

Sédation profonde et continue : du principe à la pratique



La sédation profonde et continue jusqu’au décès est la mesure phare de la loi Claeys-Leonetti de 2016. Le rôle de l’infirmière dans cette procédure de dernier recours pour soulager les patients en fin de vie, est à la fois technique mais surtout relationnel. Article paru dans le n°31 d'ActuSoins Magazine (décembre 2018).
Sédation profonde et continue : du principe à la pratique
© Charlotte Gonzalez
Le débat sur la fin de vie et l’euthanasie revient régulièrement dans le débat public. En 2005, pour y répondre, la loi Leonetti a introduit l’interdiction de l’obstination déraisonnable.
Quelques années plus tard, après que plusieurs cas très médiatisés comme celui de Vincent Lambert aient montré les lacunes de cette loi, une nouvelle a été adoptée en 2016. Cette loi dite Claeys-Leonetti renforce alors les droits des patients en fin de vie, avec notamment, l’obligation pour le médecin de respecter la volonté d’un patient qui demande l’arrêt d’un traitement. Surtout, elle introduit le droit à la sédation profonde et continue jusqu’au décès (SPC), à l’aide d’une prise médicamenteuse, pour « dormir avant de mourir pour ne pas souffrir ».
Bien entendu, cette procédure est circonscrite à des cas bien définis. Le patient, atteint d’une affection grave et incurable, dont le pronostic vital est engagé à court terme, et dont la souffrance est réfractaire aux traitements, pourra en faire la demande. Un patient qui demande l’arrêt de ses traitements - un arrêt susceptible d’entraîner le décès à court terme et possiblement des souffrances insupportables - peut bénéficier de la SPC.

Je m’appelle Erik Satie, comme tout le monde – (mais ce n’est pas n’importe qui…)

Actualités Politique, Monde, Economie et Culture - L'Express
Christophe Barbier, publié le 
Elliot Jenicot, Satie délicat et touchant. (Photo Fabienne Rappeneau)
Elliot Jenicot, Satie délicat et touchant. 
(Photo Fabienne Rappeneau)


Quel est donc ce grand escogriffe à chapeau melon, avec son parapluie si british et sa barbiche de savant ahuri ? Est-ce Érik Satie, le compositeur à la vie chaotique et à la musique si accessible, disparu en 1925 ? Est-ce un fou d’aujourd’hui, qui se prend pour l’auteur des Gymnopédies ? À partir de cette ambiguïté, autour de cette frontière brumeuse entre biographie et psychiatrie, Laetitia Gonzalbes, auteur et metteur en scène, a construit, a « filé » pourrait-on dire, une pièce tendre, onirique, drôle et précise.

[...] Satie fut d’abord un élève incompris par ses professeurs, un compositeur méprisé par la critique, un personnage parisien méconnu par ses propres amis. Entre déprime invisible (il se dit atteint de « pleurez-y »…) et alcoolisme invétéré, le destin s’écrit avec plus de notes noires que de blanches, et sans barres de mesure, comme dans ses compositions, car chacun doit choisir le tempo de sa vie


Au procès du Mediator : « La vie du médicament est prioritaire sur la vie des malades »

Premiers témoins, les auteurs d’un rapport de l’IGAS de 2011, ont expliqué comment un médicament, prescrit pour ce qu’il n’est pas, parvient à se maintenir 34 ans sur le marché alors qu’il présente des risques graves pour la santé.
Par   Publié le 2 octobre 2019

Ecartées, les questions prioritaires de constitutionnalité (QPC). Renvoyées au délibéré, les exceptions de nullité et les sollicitations de contre-expertises médicales. Rejetées, les demandes de renvoi. Après une semaine de bataille procédurale menée par la défense des laboratoires Servier, la présidente Sylvie Daunis a ouvert, mardi 1er octobre, la première page du premier chapitre du procès du Mediator devant le tribunal correctionnel de Paris.
De ce désastre sanitaire – plusieurs centaines de morts, des milliers de personnes handicapées à des degrés divers –, l’instruction désigne deux responsables. D’une part, les laboratoires Servier, qui répondent de « tromperie aggravée » pour avoir « sciemment dissimulé » les propriétés pharmacologiques du Mediator, un médicament présenté comme antidiabétique mais souvent prescrit comme coupe-faim, consommé par près de cinq millions de personnes depuis 1976.
D’autre part, l’Agence française de sécurité sanitaire des produits de santé (Afssaps), devenue Agence nationale de sécurité du médicament et des produits de santé, poursuivie pour « blessures et homicides involontaires », à laquelle sont reprochées une série de défaillances et une grave impéritie dans l’exercice de sa mission de contrôle.
Cette lecture judiciaire de l’affaire du Mediator trouve sa matrice dans le rapport de l’Inspection générale des affaires sociales (IGAS), commandé en décembre 2010 par le ministre de la santé de l’époque, Xavier Bertrand, et rendu six semaines plus tard, le 15 janvier 2011.

Une patiente ne veut pas suivre son traitement. Puis-je arrêter de la suivre ?

PUBLIÉ LE 02/10/2019

Pascale P
Bonjour. Je suis dermatologue, une patiente qui m'a consulté depuis quelques mois (elle voyait un autre confrère avant) et qui a plusieurs carcinomes cutanés, vient d'annuler un rendez-vous de chirurgie prévu pour l'un de ses carcinomes, alors que je lui en ai déjà enlevé 2, que les interventions se sont bien passées, et qu'il lui en reste 2 autres à enlever. Par contre, elle voudrait que je continue à la suivre. Puis-je lui dire clairement que je ne veux pas la revoir puisqu'elle n'adhère pas au traitement que je lui demande de faire et qui est le traitement de référence. Cette lésion va grossir, je ne veux pas qu'il me soit reproché de n'avoir rien fait en temps et en heure. Je prévois de faire une lettre à son médecin traitant, et d'envoyer à la patiente une lettre pour lui noter clairement les risques.
Maître Maud Geneste
Cher Docteur,
Vous ne pouvez pas refuser de la suivre, toutefois, il faut que vous lui fassiez signer une attestation de refus de soin (je peux vous en adresser un modèle).
En effet, vous avez une obligation de moyens, et vous devez dès lors tout mettre en oeuvre pour offrir à votre patiente le meilleur traitement possible,  conforme aux données acquises de la science.
Ne pas procéder ainsi engagerait votre responsabilité en cas de complications.

ÉCONOMIE DE LA GROSSESSE ET DE LA PETITE ENFANCE



  •  par JACQUES BICHOT
  •  
  • 03/10/2019
  • Boris Cyrulnik, psychiatre bien connu, a donné au Figaro (édition du 2 octobre) une très intéressante interview sur ce qui se passe durant la grossesse et la petite enfance. Et comme son intelligence n’est pas limitée à la psychiatrie, il précise que (bien) « s’occuper d’un bébé, c’est une bonne affaire du point de vue financier. »

    Un message que nos hommes politiques devraient méditer, à une époque où l’on a tendance à oublier que l’économie, ce n’est pas seulement les GAFA, le pétrole et les taux d’intérêt. En fait, chaque être humain, depuis la fécondation d’un ovule par un spermatozoïde, est une sorte de start-up, et la formation de l’intelligence disons « naturelle », avec son accompagnement de caractère équilibré, est un enjeu encore plus important, et de beaucoup, que celui de l’intelligence artificielle, y compris au niveau économique.

Trop de sport provoque un surmenage du cerveau

Des chercheurs français ont évalué comment un abus d’entraînement physique augmente notamment l’« impulsivité économique », par des questions du type : préférez-vous gagner 30 euros maintenant ou 50 dans une semaine ?
Sandrine Cabut   Publié le 3 octobre 2019

10 000 pas et plus. Baisse inexpliquée des performances ; fatigue persistante ; perte d’appétit et de poids ; troubles du sommeil, de l’humeur… A trop forte dose, l’activité peut, comme tout médicament, devenir délétère. C’est le syndrome de surentraînement, qui touche des athlètes professionnels mais aussi des amateurs de sport d’endurance pratiquant de façon très intensive.
Si le sujet reste souvent tabou chez les champions, ce syndrome, qui correspond à une situation chronique, et le surmenage – sa forme débutante et plus facilement réversible – sont loin d’être exceptionnels. Chez les coureurs à pied, le risque de survenue d’un tel épisode irait ainsi de 30 % à 60 % sur l’ensemble de leur carrière sportive. Il s’agit aussi d’un sujet de préoccupation pour les entraîneurs de sportifs juniors : environ un tiers des jeunes pratiquant à haute dose seraient concernés.

Troubles bipolaires : un parcours de soins innovant ?

Handicap.fr
E. Dal'Secco  3 octobre 2019

2 000 patients atteints de troubles bipolaires, sur cinq territoires, vont pouvoir bénéficier du Passport BP, un plan de soins personnalisé. Une expérimentation inédite pour relever le défi de l'organisation des soins en psychiatrie ?

Passport BP ? Parcours de soins pour les patients bipolaires, c'est le nouveau dispositif porté par la Fondation FondaMental. Se voulant « expérimental » et « innovant », il est lancé dans le cadre de la réforme de l'organisation et du financement de notre système de santé conduite par Agnès Buzyn, ministre de la Santé.

[Les Fondamentalistes ont encore frappé et c'est du lourd ... (note du blogger)


mercredi 2 octobre 2019

Le cinéaste Olivier Zabat fait parler les « entendeurs de voix »

Dans son documentaire « Arguments », le réalisateur Olivier Zabat donne la parole à des personnes qui entendent des voix, en s’affranchissant du regard institutionnel de la psychiatrie. Il viendra présenter son film lors de La Nuit du Monde Festival, le 5 octobre.
Propos recueillis par   Publié le 2 octobre 2019
Dans le cadre de La Nuit du Monde festival, samedi 5 octobre, le cinéaste Olivier Zabat viendra présenter des extraits d’Arguments, un documentaire sur les « entendeurs de voix », dont la première mondiale a eu lieu en août au festival de Locarno, en Suisse. Il dialoguera notamment avec l’écrivaine Joy Sorman, qui travaille actuellement sur un sujet similaire.

Qu’est ce qui vous a conduit à faire un film sur les « entendeurs de voix » ?

Olivier Zabat : J’ai commencé à travailler dans mon quartier, ici, dans le 20e arrondissement de Paris. Un ami m’avait parlé d’une fille qu’il connaissait, catholique d’origine, qui s’était convertie à la religion musulmane pour pouvoir se marier. Quelque temps après son mariage, elle a commencé à sentir des présences. Elle croyait être harcelée par des hackeurs catholiques, qui lui faisaient payer son mariage. Elle voyait énormément de signes, sur Internet, des messages qui lui étaient adressés, des choses comme ça…
J’ai commencé à réfléchir à la manière dont, en tant que documentariste, on peut aborder une personne supposée malade mentale. Il m’est tout de suite apparu que je ne pouvais pas adopter le point de vue de la médecine. Cela aurait été une faute morale : je ne suis pas qualifié pour le faire. Ce cadre étant éthiquement banni, la question qui se posait était celle de comment travailler avec une personne seule, très fragile, encore en plein malaise – elle ne rentrait plus chez elle, ne se lavait plus… –, dans une incompréhension de ce qui lui arrivait. Et cela ne me paraissait pas viable…
Karen Taylor dans le film documentaire « Arguments »  d’Olivier Zabat.
Karen Taylor dans le film documentaire « Arguments »  d’Olivier Zabat. Olivier Zabat

«ATLANTIQUE» L’ÉCUME DES JOUGS

Par Didier Péron et Elisabeth Franck-Dumas — 

Elégiaque et splendide, le premier film de la Franco-Sénégalaise Mati Diop suit le destin d’une jeune Dakaroise en lutte contre les pressions politiques, sociales et religieuses du pays, qui voit son amoureux secret s’embarquer pour un exil fatal.

Mama Sané, 19 ans, interprète Ada, l'héroïne d'«Atlantique» de Mati Diop.
Mama Sané, 19 ans, interprète Ada, l'héroïne d'«Atlantique» de Mati Diop. Photo Les Films du Bal

L’un des plus beaux films de l’année s’appelle Atlantique. Sans déterminant, car Atlantique se suffit à lui-même : il est énorme comme la promesse que ses flots recouvrent, comme ces rêves d’ailleurs que l’océan attise et engloutit. C’est un film à hauteur d’infini, élégiaque et mystérieux, que la mer aurait pu noyer de tout ce que désormais elle charrie, corps sans nom, tragique contemporain. «L’odyssée de Pénélope plutôt que celle d’Ulysse», expliquait la cinéaste franco-sénégalaise Mati Diop dans le reportage sur la sortie à Dakar de son film, auréolé du grand prix du jury du dernier Festival de Cannes, que nous avons publié dans nos colonnes samedi. Le palimpseste grec n’est pas choisi au hasard, il ramène à l’essentiel et à l’idée d’un récit-seuil qui lance durablement la manière de percevoir le monde, de conter les tribulations, la géométrie des rapports de forces, la couleur des paysages, la part de l’aventure et de l’attente.