Les plus optimistes d'entre nous gagneraient 11-15 % d'espérance de vie par rapport aux plus pessimistes, ont estimé des chercheurs de Harvard d'après deux grandes cohortes américaines ayant totalisé 69 744 femmes pour la Nurses' Health Study (NHS) et 1 429 hommes pour la Veterans Affairs Normative Aging Study (NAS).
Cette nouvelle étude publiée dans les « PNAS » confirme le rôle des facteurs psychologiques dans la longévité, et notamment la longévité exceptionnelle définie par un âge ≥ 85 ans. Or, selon les auteurs, l'optimisme, s'il est à 25 % héréditaire, « est aussi déterminé par des facteurs sociaux structurels et peut s'apprendre », citant plus loin des ateliers d'écriture rapide, la méditation ou des thérapies comportementales.
Nombre d’études s’intéressent au vécu des femmes durant et après la césarienne. Il est plus rare de s’interroger sur ce qu’elles désirent vivre au décours de cette naissance chirurgicale qui, si elle est aujourd’hui banalisée, n’en reste pas moins particulière.
La réponse est plutôt simple : les femmes réclament que leur conjoint puisse assister à la naissance et que leur enfant reste avec elle après l’intervention. Ce en quoi elles sont en phase avec les recommandations de l’OMS et l’UNICEF, tout du moins pour le second souhait. En effet, le peau à peau, est recommandé dès les premières minutes vie et pendant au moins une heure -ou jusqu’à la première mise au sein- sans interruption à moins qu’une indication médicale ne le nécessite. Ainsi, au bloc opératoire, le nouveau-né peut être installé sur sa mère dès la naissance. Une revue de littérature a démontré en 2014 que le peau à peau dans le cadre d’une naissance par césarienne améliore le bien être de la mère et de l’enfant, favorise leurs interactions, diminue la douleur de la femme et favorise l’allaitement maternel.
L'été 2019 aura été particulièrement fécond en réflexions et rebondissements autour de la modeste Marie-Jeanne, plus connue sous le nom de cannabis. Son statut juridique a suscité les passions en France, pays d'Europe où elle est par ailleurs particulièrement consommée malgré son illégalité.
Ainsi, le 19 juin, soixante-dix personnalités –économistes, médecins et élu·es– ont publié une lettre ouverte dans L'Obs appelant à sa légalisation. Y était notamment dénoncé l'échec des politiques prohibitionnistes.
Quelques jours après, des économistes conseillant le Premier ministre publiaient un vademecum intitulé «Cannabis: comment reprendre le contrôle?».
L’entreprise pharmaceutique Johnson & Johnson est accusée d’avoir favorisé la dépendance à des médicaments antidouleurs au moyen de campagnes de promotion trompeuses.
Le Monde avec AFPPublié le 27 août 2019
C’est une première juridique aux Etats-Unis. Un tribunal a condamné lundi 26 août le groupe Johnson & Johnson à payer 572 millions de dollars (environ 515 millions d’euros) à l’Etat de l’Oklahoma pour sa responsabilité dans la crise des opiacés. Jamais auparavant un jugement civil n’avait condamné un laboratoire pour cette affaire d’ampleur qui a fait des dizaines de milliers de morts par overdose.
« La crise des opiacés est un danger imminent pour l’Oklahoma et ses habitants », a déclaré le juge Thad Balkman lors d’une audience lundi à Norman, à l’issue de deux mois de procès. Le juge a estimé que le laboratoire Janssen, division pharmaceutique de Johnson & Johnson, avait adopté des pratiques « trompeuses de marketing et de promotion des opiacés », causant une crise de la dépendance à ces médicaments antidouleurs, ainsi que des morts par overdose et une hausse des syndromes d’abstinence néonatales dans l’Etat – c’est-à-dire quand un bébé naît dépendant à la drogue du fait d’y avoir été exposé pendant la grossesse.
« La crise des opiacés a ravagé l’Etat de l’Oklahoma. Elle doit être contenue immédiatement », a poursuivi le juge, fondant son jugement sur une loi contre les« nuisances publiques ». Le demi-milliard de dollars demandé à Johnson & Johnson servira à financer des programmes dans l’Etat pour remédier à la crise.
Dans “Presque un siècle”, Pascale Bodet filme sa grand-mère de 99 ans, France Bodet, et son voisin, Pierre Machet, avec tendresse et humour. Et nous donne à voir et à écouter ceux que l’on entend bien rarement. Sur France 3, lundi 26 août à 23h15.
Vapoteuse aux lèvres et café à la main, Pascale Bodet évoque doucement son dernier documentaire, Presque un siècle, un film intimiste qui parle au cœur autant qu’à la tête. A chaque fois qu’elle cherche ses mots, la réalisatrice envoie balader ses cheveux, avant d’expliquer, entre deux références cinéphiles, pourquoi elle en est venue à filmer sa grand-mère.
Comment est née l’idée de filmer votre grand-mère ?
J’avais envie de filmer le voisin de ma grand-mère, Pierre Machet, depuis plusieurs années. Il m’est toujours apparu comme un vrai personnage de cinéma, un second rôle des films français des années 1930 à 1950. Mais un ami m’a mise au défi de filmer ma grand-mère. Devant mon refus de faire un film de famille, il m’a fait comprendre que si je filmais son voisin, c’était à cause d’une peur inconsciente de filmer ma grand-mère.
Comment vous ont-ils accueillie ?
Toute l’introduction du film concerne justement ce qu’on appelle le pacte documentaire entre celui qui filme et celui qui est filmé, et on y voit bien que ma mamie est réticente. Mais Pierre lui a fait oublier la caméra, et j’ai alors été très surprise car ils ont entamé une longue discussion sur la mort. Ma grand-mère n’en parlait jamais spontanément, et je ne connaissais pas le rapport à la mort de Pierre. C’était un moment de grâce entre eux deux.
« Mon année de repos et de détente » (My Year of Rest and Relaxation), d’Ottessa Moshfegh, traduit de l’anglais (Etats-Unis) par Clément Baude, Fayard, 302 p.
L’héroïne de Mon année de repos et de détente, d’Ottessa Moshfegh, a tout pour elle : jeune, blonde, mince, diplômée de Columbia et riche héritière, elle mène une existence oisive dans un luxueux appartement new-yorkais. C’est dans ce cadre doré qu’elle a un jour décidé de sortir du système, de la manière la plus discrète et socialement acceptable qui soit : en ingérant, chaque jour, un insensé cocktail de somnifères et d’anxiolytiques prescrits, en toute légalité bien sûr, par une psychiatre complaisante. La litanie des noms de médicaments et de molécules, égrenée page après page, compose une complainte lancinante de la vie moderne, et une étrange poésie émerge de l’onomastique hypocrite de l’industrie pharmaceutique. Dans cet espace de liberté morbide agencé par les doses croissantes de substances qui intercalent un filtre toujours plus opaque entre elles et la réalité, l’héroïne élabore ses journées, et Moshfegh son récit, à une cadence bizarrement répétitive dont la monotonie finit par devenir envoûtante.
« Inventeur européen 2019 », l’immunologiste Jérôme Galon a été primé pour avoir développé un test mesurant les défenses immunitaires du patient face au cancer. Il évoque la mise au point de cet « immunoscore » et ses développements.
Immunologiste à l’Inserm, Jérôme Galon a remporté, en juin, le Prix de l’inventeur européen 2019. Décerné par l’Office européen des brevets (OEB), ce prix récompense le développement d’un test, l’Immunoscore, qui permet de prédire les risques de récidive de certains cancers. Son principe : il dénombre les cellules immunitaires présentes au sein de la tumeur primitive, évaluant ainsi la capacité de « l’armée de l’immunité » à bloquer l’avance ennemie. Distribué et utilisé dans vingt-cinq pays, ce score aide les médecins à mesurer la gravité du cancer et à proposer des traitements mieux adaptés.
Directeur du laboratoire Immunologie et cancérologie intégratives au Centre de recherche des Cordeliers, à Paris, Jérôme Galon a cofondé, en 2014, une start-up, HalioDx, qui octroie une licence aux quinze brevets européens détenus par l’Inserm sur ce test. Cette société emploie aujourd’hui 160 personnes.Selon le président de l’OEB, Antonio Campinos, « l’invention de Jérôme Galon [a permis]une révision de la classification des cancers, et cela pourrait déboucher sur l’élaboration de nouveaux traitements ».
La vie de bureau n'a rien de simple pour les femmes lors de la ménopause. C'est sur ce point qu'insistent aujourd'hui les député·e·s britanniques. L'occasion de briser un tabou et de libérer la parole des principales intéressées.
La ménopause n'est pas une période heureuse pour toutes. Des femmes ménopausées souffrent d'anxiété et de perte de confiance en soi, de fatigue et de symptômes divers bien souvent trop accablants. Face à cette situation que l'on passe volontiers sous silence, un espace de travail adapté est indispensable à leur santé, qu'elle soit psychique ou physique. C'est ce qu'affirment aujourd'hui de nombreux député·e·s britanniques.
Le débat est soulevé, et il est plus que salutaire. Car dans bien des cas, les incidences de la ménopause peuvent même conduire certaines femmes jusqu'aux portes de la dépression. C'est ce sur quoi s'attarde The Guardian : les maux méconnus et volontiers minimisés des femmes ménopausées. Des working girls dont la condition est généralement ignorée. Et ce ne sont pas les député·e·s qui contrediront ce constat.
L’Agence pénitentiaire du Bénin (Apb) a lancé, ce lundi 26 août, à Cotonou, un atelier de renforcement des capacités des infirmiers des établissements pénitentiaires sur le thème : « Prise en charge psychiatrique des détenus ». Il s’agira d’outiller les participants afin que, même privés de leur liberté, les détenus aient une parfaite santé.
« La mission principale de l’administration pénitentiaire est d’assurer une bonne réinsertion sociale », a rappelé hier lundi à Cotonou, le directeur général de l’Agence pénitentiaire du Bénin (Apb), Jiles Sèdjro Yèkpè, lors du lancement des travaux de l’atelier de renforcement des capacités des infirmiers des établissements pénitentiaires. C’est pourquoi l’Agence pénitentiaire du Bénin organise cet atelier du 26 au 30 août prochain pour permettre aux infirmiers d’acquérir les notions nouvelles pour mieux prendre en charge les pathologies courantes en milieu carcéral. Une telle initiative s’avère indispensable quand on sait que le milieu carcéral génère beaucoup de stress qui, du jour au lendemain, peut transformer tout détenu arrivé en bonne santé en personne souffrant de problèmes psychiatriques.
TROIS-RIVIÈRES — Originaire de Drummondville mais Nicolétain d’adoption, Serge Niquette s’est fait connaître dans la région comme journaliste à la télé de Radio-Canada pendant quelques années avant de se réorienter vers la psychologie clinique au tournant du siècle. Il ajoute aujourd’hui une nouvelle corde à son arc en publiant un tout premier roman intitulé L’étreinte de la Vénus de Milo.
Parce que son autisme ne se lit pas sur son visage, les inconnus le jugent rapidement et injustement et, avec lui, notre rôle de parents.
Au-dessus de l’Atlantique, sur un vol American Airlines entre Heathrow et JFK, une hôtesse, après avoir expédié nos dîners de boulettes de viande réchauffées au micro-ondes, a demandé à mon fils s’il voulait boire autre chose. Il jouait à Tetris sur l’écran individuel du siège et ne lui a prêté aucune attention.
Je n’ai pas tout entendu mais j’ai relevé la tête et croisé le regard noir de l’hôtesse quand elle s’est exclamé à voix haute: “Tu n’es pas très poli!”
J’ai prononcé la phrase que j’utilise à chaque fois que Ian offusque involontairement des inconnus: “Mon fils est autiste. Nous essayons d’être compréhensifs.”
Par Elsa Mari Le 24 août 2019 Même en pleine mer, sur un 37 pieds ( NDLR : un bateau de 11 m ), entre la Corse et la Sardaigne, Marcel Rufo prend le temps de parler littérature. Pour ce pédopsychiatre, professeur émérite à l'université d'Aix-Marseille, les mots agissent comme un remède.MARCEL RUFO. C'est évident. Le livre peut être un médicament. Quand on se plonge dans un roman, on vit un plaisir intérieur, un cheminement psychique. Il permet au dépressif, qui n'arrive plus à rêver, de retrouver un élan vital. L'imaginaire reprend alors ses droits. Prescrire un ouvrage à un malade est une excellente idée. Je crois qu'il est aussi très utile dans le traitement de l'addiction. Quand on est abruti par un produit, on cherche à ne plus penser, à annuler le temps qui passe. Un ouvrage nous sort du quotidien pour aller vers l'extraordinaire. On suit un héros qui doit braver des obstacles. Le patient se compare à lui, s'identifie et avance. Dans la littérature, on cherche sa propre histoire.Lire la suite ...
Une série policière française servie par un casting réjouissant et des images très soignées. Enquête en six épisodes sur un meurtre commis dans une clinique psychiatrique. Avec Béatrice Dalle, Hippolyte Girardot, Noémie Schmidt.
Je me suis dit qu'on avait besoin de légèreté et de sourire pour la première de cette nouvelle saison, alors je vous propose une histoire de meurtre dans un hôpital psychiatrique. Une jeune femme a été retrouvée morte, le cœur arraché et son cœur a disparu. C'est sympa, non? Les deux premiers épisodes de "A l'intérieur" sont diffusés ce lundi 26 août sur France 2. Blague à part, cette nouvelle série policière française est une très bonne surprise. Mini-série plutôt, puisqu'il y a six épisodes au total.
Béatrice Dalle dans la peau d'une flic
Un suspens efficace, des images très soignées (le réalisateur, Vincent Lanoo, est parvenu à installer une atmosphère singulière qui permet de s'attacher à tous les personnages). Quant au casting, il est aux petits oignons. Le formidable Hippolyte Girardot incarne le directeur de la clinique et Béatrice Dalle la commandante de police. Eh oui, Béatrice Dalle en flic ! Un choix surprenant mais franchement bien vu.