«Si je ne veux pas de conséquences définitives sur mon corps et mon cerveau, il faudrait que j’arrête le travail de nuit maintenant.» À 27 ans et après cinq ans d’activité en tant qu’infirmière de nuit aux urgences de l’hôpital Saint-Joseph, à Paris, Manon Haj Esmaeili est «fatiguée». Comme l’ensemble du personnel de nuit, Manon démarre son service à 20h. Elle entame alors un cycle de quatre nuits de travail, qui seront suivies du même nombre de jours de repos. Elle est épaulée par cinq autres collègues infirmiers, soit deux de moins qu’en journée. Un effectif suffisant selon elle, même si l’équipe peut vite être «submergée» par un flux important d’arrivées.
Articles, témoignages, infos sur la psychiatrie, la psychanalyse, la clinique, etc.
mercredi 3 juillet 2019
Pour une prise en charge des jeunes en psychiatrie à Prémontré
MIS EN LIGNE LE 3/07/2019
L’Agence régionale de santé se dit prête “à étudier” un projet de structure en psychiatrie pour les jeunes de 16 à 25 ans.
nfin une bonne nouvelle du côté de l’Établissement public de santé mentale départementale. La CGT assure avoir reçu un avis positif de l’Agence régionale de santé concernant le projet de création d’une structure spécifique pour les jeunes de 16 à 25 ans qu’elle défend depuis deux ans. Actuellement, les jeunes de ces âges sont mélangés aux adultes. Une situation souvent délicate à gérer pour les soignants et difficile à vivre pour certains adolescents.
mardi 2 juillet 2019
Faut-il légaliser le cannabis en France ? Vingt arguments pour se forger une opinion
Un rapport du Conseil d’analyse économique préconise de modifier la législation, comme l’ont fait le Canada, l’Uruguay et certains Etats américains.
L’Uruguay en 2013, le Colorado et l’Etat de Washington en 2014, la Californie et le Canada en 2018… plusieurs pays ont fait récemment le choix de rendre légale la consommation de cannabis récréatif. En France, le débat ressurgit régulièrement. Il a jusque-là toujours été écarté d’un revers de main par les exécutifs qui se sont succédé.
La dernière offensive date du 20 juin : le Conseil d’analyse économique (CAE), un organisme chargé de conseiller le premier ministre, a plaidé pour une légalisation encadrée, alors que plusieurs députés de la majorité signaient un appel publié parL’Obs.
Pour comprendre le débat, nous avons étudié les différentes questions qui se posent.
Cliquez sur une question pour lire le détail
Santé mentale, addictions, accès aux soins, prévention : le gouvernement fixe ses objectifs pour améliorer la santé des détenus d'ici à 2022
Coline Garré
| 02.07.2019
Crédit Photo : Twitter @duboschristelle
« Que les personnes placées sous main de justice bénéficient, au même titre que l'ensemble de la population, des avancées de nos politiques de prévention et de soins », tel est l'objectif que se fixent les ministères de la Justice et de la Santé dans leur feuille de route pour 2019-2022. Ce qui revient à traduire dans la réalité, la loi du 18 janvier 1994 qui indique que les personnes sous main de justice aient accès à une qualité de soins équivalente à celle de la population générale.
En visite dans un EHPAD, Muriel Pénicaud promet des recrutements dans les métiers du grand âge
Martin Dumas Primbault
| 02.07.2019
Crédit Photo : Martin Dumas-Primbault
− « Qui est cette dame ? Où est-elle logée ? »
− « Je suis ministre du Travail et je suis venue pour recruter du personnel pour vous accompagner. »
− « Ah, ravie de faire votre connaissance ! »
Les visites officielles en EHPAD peuvent parfois prendre une tournure comique. Muriel Pénicaud a pu le constater d'elle-même ce mardi 2 juillet, à l'EHPAD Korian-Montfrais de Franconville (Val-d'Oise).
À l’issue d'une courte visite à la rencontre des résidents et des personnels, dont le parcours l'a conduite de l'accueil de l'établissement jusqu'au réfectoire en passant par le jardin, le salon et même l'atelier de manucure, la ministre a pris la parole devant la cinquantaine de personnes présentes (résidents, personnels, officiels, acteurs locaux, journalistes…) pour évoquer le « sujet de société essentiel » que représente pour elle l'accompagnement des personnes âgées.
Derrière les arrêts, des soignants et syndicats essorés
Par Amandine Cailhol —
A Paris, le 6 juin, des personnels des services d’urgences défilaient de la gare Montparnasse au ministère de la Santé pour demander des hausses de salaires et plus d’effectifs. Photo Albert Facelly
Décriés par Agnès Buzyn, les arrêts maladie des personnels sont à la fois une façon de se faire entendre et le symptôme d’un burn-out généralisé.
Travail aux urgences : «Au bout de cinq ans de nuit, les effets peuvent être irrémédiables»
- Par Alexandre LOC'H
- Mis à jour
TÉMOIGNAGES - Au-delà des revendications actuelles des urgentistes, Manon, infirmière, raconte les particularités du travail de nuit aux urgences, méconnu du grand public.
Précarité menstruelle : combien coûtent les règles dans la vie d’une femme ?
#RèglesNonDites. Les sommes dépensées en hygiène pour les menstruations pèsent fortement sur le budget de dizaines de milliers de femmes les plus précaires.
Après avoir été tabou pendant des siècles, la question des règles fait peu à peu son apparition dans la sphère politique. Au 1er janvier 2016, la TVA (taxe sur la valeur ajoutée) a été baissée à 5,5 % sur les protections périodiques, alors qu’elles étaient jusqu’à présent taxées à 20 %, autant que les produits de luxe. En 2018, l’Ecosse est allée plus loin en distribuant gratuitement ces produits d’hygiène aux écolières et étudiantes – une initiative qui devrait être expérimentée prochainement dans les écoles, hôpitaux ou prisons en France pour lutter contre la « précarité menstruelle ».
500 fois dans une vie
La question est loin d’être anecdotique. Bien que les situations personnelles varient, les premières règles apparaissent généralement entre 11 et 14 ans (13,1 ans d’âge médian) et se poursuivent jusqu’à la ménopause, qui survient entre 45 et 55 ans, avec une médiane autour de 51 ans. Les femmes ont donc leurs règles durant trente-neuf ans – soit, avec des cycles de 28 jours en moyenne, jusqu’à environ 500 fois dans une vie. En France, l’ensemble des femmes de 13 à 51 ans correspond à 15,5 millions de personnes, soit près d’un quart de la population totale en 2018.
Combien coûtent les règles pour chacune de ces femmes ? Et pour combien d’entre elles cette dépense est-elle un fardeau ? En l’absence d’études françaises sur le sujet, nous avons tenté d’établir des estimations.
En Inde, les conséquences dévastatrices du tabou sur les règles
#RèglesNonDites. Dans les campagnes indiennes, comme dans le Marathwada, région agricole du cœur du pays, les femmes sont très exposées au cancer du col de l’utérus.
Par Guillaume Delacroix Publié le 2 juillet 2019
#RèglesNonDites. Les murs de l’atelier ont été peints en bleu turquoise, donnant une impression de fraîcheur bienvenue. On est à Pardhewadi, un village desservi par une piste poussiéreuse du Marathwada, région agricole au cœur du sous-continent, frappée depuis cinq ans par une sécheresse dévastatrice. Dehors, le paysage d’une morne platitude brûle sous le soleil d’été, qui a démarré il y a trois mois en Inde. A l’ombre des flamboyants rouge sang, le thermomètre indique 47 °C.
Dans le bâtiment, une trentaine de jeunes femmes s’affairent autour de machines pour fabriquer des serviettes hygiéniques à la chaîne : elles découpent, stérilisent, pressent, scellent, emballent 5 000 serviettes par jour, conditionnées par paquets de six vendus 30 roupies (38 centimes d’euro).
Certains contraceptifs d'urgence peuvent être pris jusqu'à 5 jours après le rapport, rappelle Santé publique France
Coline Garré
| 02.07.2019
Crédit Photo : PHANIE
Moins de 1 % des 15-30 ans savent que le délai maximal pour prendre une contraception d'urgence (CU) après un rapport non ou mal protégé est de 5 jours, révèle le baromètre de Santé publique France 2016*. Et moins de 17 % l'estiment à 72 heures. Piégés par l'appellation trompeuse « pilule du lendemain », 40 % des jeunes pensent que son efficacité n'est réelle que si le contraceptif est pris dans les 24 heures après le rapport.
Pour rétablir la vérité des données scientifiques, le ministère de la Santé et Santé publique France lancent une campagne de communication digitale sur la contraception d'urgence à destination des jeunes, en particulier, les 18-25 ans. Elle sera diffusée sur le Web et les réseaux sociaux (Facebook, Snapchat, et Instagram) du 1er juillet au 21 juillet, et renverra vers le site de référence Onsexprime.fr.
Le comité national d'éthique appelle à intégrer l'enseignement de la démarche éthique dans les études médicales
Coline Garré
| 02.07.2019
Crédit Photo : S. Toubon
Le Comité consultatif national d'éthique (CCNE) et la Conférence nationale des espaces de réflexion éthique régionaux (CNERER) demandent l'intégration de la réflexion éthique dans la formation médicale, via un appel envoyé ce 2 juillet aux présidents de centres hospitaliers, des commissions médicales d'établissements, des universités et aux doyens de médecine. « La modification importante en cours des études médicales constitue une opportunité pour impulser une nouvelle dynamique collective dans la formation à l'éthique et dans l'éthique du soin », font-ils valoir.
Vincent Lambert : le médecin engage un nouvel arrêt des traitements
Coline Garré
| 02.07.2019
Le Dr Vincent Sanchez a mis en œuvre ce mardi 2 juillet la procédure d'arrêt des traitements de maintien en vie de Vincent Lambert, accompagnée par une sédation profonde et continue.
« Le cours de la procédure d'arrêt des traitements », enclenché le 20 mai mais arrêté dès le lendemain sur demande de la Cour d'appel de Paris, « sera poursuivi à partir de ce jour », a déclaré par courriel le Dr Sanchez, chef de service de soins palliatifs du CHU de Reims, à chacun des membres de la famille. Il en appelle « à la responsabilité de chacun afin que l'accompagnement de Vincent Lambert soit le plus paisible, intime et personnel possible ».
Les nouveaux cas de cancer en forte hausse en France
Un rapport sur l’évolution depuis 1990 met en évidence une augmentation de 45 % de l’incidence chez la femme et de 6 % chez l’homme, abstraction faite de l’augmentation de la population et de son vieillissement. La mortalité a, elle, enregistré une baisse relative.
En France métropolitaine, en 2018, 382 000 nouveaux cas de cancers de tous types se sont déclarés, dont 204 600 chez les hommes, et 177 400 chez les femmes. Le nombre de décès par cancer cette même année est estimé à 157 400, dont 89 600 pour les hommes et 67 800 chez les femmes. Ces estimations d’incidence (nouveaux cas) et de mortalité sont tirées de rapports de Santé publique France et de l’Institut national du cancer (INCA), réalisés conjointement avec le réseau des registres des cancers (Francim) et les Hospices civils de Lyon et rendus publics mardi 2 juillet.
Des chiffres d’autant plus préoccupants que leur analyse montre qu’entre 1990 et 2018, si l’on fait abstraction de l’augmentation de la population et de son vieillissement, les nouveaux cas ont augmenté de 45 % chez la femme et 6 % chez l’homme. Cependant, quand on efface les effets démographiques, les taux de mortalité ont diminué, de façon plus prononcée chez l’homme (– 1,8 % par an) que chez la femme (– 0,8 % par an).
Troubles de l’attention : en finir avec les idées reçues
Par Sandrine Cabut Publié le 1er juillet 2019
Encore trop souvent perçu comme la conséquence de défaillances éducatives, il s’agit en réalité d’un problème de neurodéveloppement. Seule une prise en charge adaptée peut en prévenir les complications telles que l’échec scolaire et professionnel ou les conduites à risque.
Le trouble dit « TDAH » associe, à des degrés divers, des problèmes d’attention, une impulsivité et une hyperactivité. YASMINE GATEAU
Une épidémie d’un trouble fourre-tout ; un problème d’éducation ; des enfants drogués à un médicament, le méthylphénidate – commercialisé sous le nom de Ritaline, Concerta, Quasym ou encore Medikinet. Les idées reçues sur le trouble déficit de l’attention avec ou sans hyperactivité (TDAH) ont la vie dure.
Au grand dam des parents et des spécialistes de ce trouble du neurodéveloppement, qui dénoncent, eux, des diagnostics et des prises en charge souvent trop tardifs, avec des conséquences parfois dévastatrices pour les jeunes et leurs familles.
Samedi 15 juin, ils étaient 360, parents, professionnels de santé et de l’éducation, réunis pour une journée de conférences et d’ateliers sur ce thème, organisée à Rennes par l’association TDAH Partout pareil. L’occasion de réaliser un tour d’horizon, en sept questions.
Quels sont les signes évocateurs de TDAH ?
Le TDAH associe, à des degrés divers, des troubles attentionnels, une impulsivité et une hyperactivité. « Le diagnostic n’est évoqué que lorsque ces symptômes entraînent une souffrance en milieu scolaire, social et/ou familial, insiste d’emblée Nathalie Franc, praticienne hospitalière en pédopsychiatrie au CHU de Montpellier. Il n’y a pas d’épidémie de TDAH, c’est une pathologie qui touche 5 % des enfants d’âge scolaire, un chiffre stable depuis trente ans. »
Inscription à :
Articles (Atom)