blogspot counter

Articles, témoignages, infos sur la psychiatrie, la psychanalyse, la clinique, etc.

lundi 10 juin 2019

Fabienne Brugère : « Le féminisme doit se confronter aux inégalités de pouvoir et de richesse »

Alors que « l’oppression patriarcale se réorganise » pour « maintenir l’ordre ancien », les féministes doivent renouer avec une visée universelle en s’attachant aux vies ordinaires des femmes et en engageant une lutte solidaire, plaide la philosophe Fabienne Brugère dans une tribune au « Monde ».

Publié le 9 juin 2019

Tribune. L’émancipation des femmes ne manquera pas de troubler profondément le XXIe siècle. Elle s’est déjà annoncée comme un sujet avec #metoo, les marches de femmes en Argentine ou en Pologne, le mouvement de rébellion des femmes [contre le port du voile] en Iran ou encore la présence des féministes dans les dernières manifestations en Algérie. Peut-être sera-t-elle une révolution silencieuse, accomplie petit à petit, ici ou là, avec une grande détermination toutefois. Tout le monde sait que cette révolution se prépare.
C’est pourquoi l’oppression patriarcale se réorganise sous ses différentes formes, se mondialise, se rassemble plus que jamais pour maintenir l’ordre ancien. Une géopolitique de la situation des femmes dans le monde en donne quelques exemples. Dernièrement, le plus significatif tient dans le refus des Etats-Unis, en avril, de laisser passer une résolution de l’ONU contre le viol comme arme de guerre. Il s’agit ainsi, rejoignant la Chine et la Russie, de refuser toute mesure de surveillance et de recensement de ces violences, de ne rendre possible aucun soin aux victimes.

Peut-on choisir le jour de sa mort ? En Suisse, les recours au suicide assisté sont en augmentation

avatar
franceinfo
Radio France

Jérémie Lanche  
 publié le 

Le stand de l\'association Exit, qui propose \"un accompagnement à la mort choisie\", ci-contre à la Foire de Bâle, le 9 janvier 2019. 
Le stand de l'association Exit, qui propose "un accompagnement à la mort choisie", ci-contre à la Foire de Bâle, le 9 janvier 2019.  (DENIS SOLLIER / MAXPPP)

Alors que le débat sur la fin de vie à été relancé en France par l'affaire Vincent Lambert, le Code pénal suisse autorise l'assistance au suicide lorsqu'il n'y a pas de mobile égoïste.

En pleine affaire Vincent Lambert, devenue le symbole du débat sur la fin de vie en France, en Suisse, le nombre de personnes ayant eu recours au suicide assisté a été multiplié par plus de dix en moins de dix ans. Une mort sans douleur mais pas sans heurts. Plus de deux ans après le décès de son frère Charles, Claude Mermod ne décolère pas contre ce qu’il appelle la banalisation du suicide assisté. Ce fringant septuagénaire se dit pourtant favorable à l’euthanasie pour des personnes en fin de vie. Elle est interdite en Suisse. Sauf que son frère Charles n’était pas gravement malade, simplement âgé.
"On s’est fâchés. On ne pouvait pas tomber d’accord. Il faut aider les proches pour pouvoir faire un départ avec un aurevoir harmonieux. Mais un aurevoir harmonieux quand le gars est en bonne santé, ça fait problème", explique Claude Mermod. Le 1er octobre 2016, son frère Charles adresse une lettre à sa famille : "Je vais mourir mardi 18", écrit-il. "Là, je me suis dis, il me fait un drôle de coup", se souvient Claude. Malgré une décision de justice qui suspend la procédure, Charles se donnera la mort quelques semaines plus tard.

Surmortalité : les inégalités géographiques sont d’abord des inégalités sociales

Par Nathaniel Herzberg , Mathilde Costil , Eugénie Dumas et Théodora Fragiadakis

Publié le 8 juin 2019

Les facteurs économiques et comportementaux expliquent en grande partie les différences de mortalité entre territoires.


La citation est presque devenue adage : mieux vaut être riche et bien portant que pauvre et malade. S’il avait connu les travaux de Magali Barbieri, l’humoriste Francis Blanche, auteur du trait d’esprit, aurait peut-être proposé une variante : mieux vaut être vivant à Paris ou Nice que mort dans le Nord. Depuis des années, la démographe de l’Institut national d’études démographiques (INED) analyse les causes de mortalité et plus particulièrement sa variabilité géographique. Et ses conclusions sont sans appel. Pour vivre vieux, il est préférable de résider à Paris, dans la région lyonnaise ou dans le Sud de la France que dans les Hauts-de-France, le Grand-Est ou en Bretagne.

Une Intelligence artificielle capable de traduire les cris des bébés

Voici un nouvel outil qui va s'avérer très utile pour les jeunes parents. Des chercheurs ont mis au point une intelligence artificielle capable de comprendre si un bébé a faim, est fatigué ou a mal quelque part... rien qu'en écoutant ses cris.

Lire la suite ...

samedi 8 juin 2019

PMA et secret : le mieux ennemi du bien

Par Muriel Flis-Trèves, psychiatre-psychanalyste — 
PMA et secret : le mieux ennemi du bien
PMA et secret : le mieux ennemi du bien Photo Loic Venance. AFP

Donner aux enfants nés par don l’accès à leurs origines personnelles est une nécessité. Mais pourquoi l’inscrire à l’état civil ? Un tel affichage peut être contre-productif, paralysant.

Tribune. On le sait, le mieux est parfois l’ennemi du bien. Faire en sorte que le secret qui entoure la filiation des enfants nés par don de gamètes soit levé est une impérieuse nécessité. Un «bien», oui.
Il est primordial pour l’équilibre psychique, tant des parents que de l’enfant, puis de l’adulte, que ceux-ci puissent avoir un accès à leurs origines. La révision prochaine de la loi de bioéthique doit indéniablement aboutir à la levée de l’anonymat des dons de gamètes. Les mentalités ont évolué. Les parents qui ont eu recours à un don savent pertinemment qu’il est essentiel de dire son mode de conception à celui ou celle qu’ils ont ardemment désiré. Qu’à enfouir cette histoire particulière sous des monceaux de silence, celle-ci finit toujours par suinter. Entraînant les mêmes conséquences délétères que ces secrets de famille qui empoisonnent des générations. On ne peut donc que souhaiter sortir de ce cercle vicieux : bravo.

Entre contrôle et interdit : le corps féminin "pudique"

INSTITUT DU MONDE ARABE

CONFÉRENCES

06/06/2019

À la croisée du culturel et du religieux, à travers un cortège de restrictions, d’interdits et de rares injonctions au plaisir, se pose la question du contrôle du corps féminin et de son marquage.
Entre contrôle et interdit : le corps féminin "pudique"
Entre contrôle et interdit : le corps féminin "pudique" Crédits : Sergio Mendoza Hochmann - Getty
L’obsession d’une pureté idéalisée se décline en régulations comportementales, vestimentaires et alimentaires, souvent rendues par le terme ambivalent de "pudeur", qui s’érigent en normes touchant à la fois à l’intime, au sexuel et à l’expérience sociale. Celles-ci s’expriment sur un mode intense et exigeant et constituent les bases de l’éthique sexuelle.

vendredi 7 juin 2019

Psychothérapie remboursée dans 4 départements : les règles d'éligibilité au dispositif ont changé

| 07.06.2019



VOISIN/PHANIE
Depuis un peu plus d'un an, quatre caisses (Bouches-du-Rhône, Haute-Garonne Morbihan et Landes) expérimentent la prise en charge remboursée de la psychothérapie par l'Assurance maladie. Par l'intermédiaire d'une convention avec leur CPAM, les psychologues libéraux intéressés peuvent proposer des consultations remboursées à 100 % si celles-ci sont prescrites pas le médecin traitant. Le dispositif doit être testé pendant 3 ans mais à l'heure du premier anniversaire, quelques ajustements viennent d'être opérés.
« Il est apparu, dans le suivi de l’expérimentation, qu’une partie des patients bénéficiant du dispositif n’entraient pas dans les indications retenues car ils présentaient des troubles plus sévères ou avaient pris des psychotropes dans les années précédentes », indique la caisse nationale d'Assurance maladie contactée par le Généraliste. La Cnam a donc mis en place, en accord avec le Comité de pilotage, un nouveau filtre pour s'assurer du respect des critères d’inclusion des patients.

Refondation des urgences : l’Ordre infirmier présente ses propositions

 

Alors que plus de 80 services d'urgence sont actuellement en grève pour alerter sur leurs conditions de travail et que la ministre de la santé a annoncé hier le lancement d'une "mission de refondation des services d'urgences", l'Ordre national des infirmiers se positionne pour l'instauration de quotas de patients par IDE et pour une meilleure reconnaissance des compétences des IDE aux urgences, fait savoir l'instance dans un communiqué. 

"L'Ordre des infirmiers connaît et comprend les sentiments de colère, d'épuisement ou d'extrême lassitude qu'éprouvent actuellement grand nombre de professionnels de santé qui exercent dans un service d'accueil et de traitement des urgences. Il ne doute pas que les infirmiers savent rester dans le cadre de leur déontologie malgré de très difficiles circonstances. Surtout, l'Ordre regrette que malgré de très nombreuses alertes sur la situation des urgences y compris encore récemment par la Cour de comptes, les pouvoirs publics ne semblent pas avoir pris la pleine mesure du problème", explique l'ONI. 


Fin du "numerus clausus", hôpitaux de proximité, psychiatrie… Les six dossiers chauds du plan Santé

Publié le  par Cathy Lafon.




La désertification médicale est au coeur des dossiers phares du projet de loi Santé, examiné par le Sénat depuis le 3 juin, avant une adoption définitive d’ici la fin juillet. Zoom sur les points chauds.
Arrivé devant le Sénat le lundi 3 juin après avoir été examiné par l’Assemblée nationale, le plan Santé du gouvernement, porté par la ministre Agnès Buzyn, a pour objectif detransformer de manière "globale" le système de santé en France. En février, "cinq grands chantiers" prioritaires ont été identifiés : qualité et pertinence des soins, financement des hôpitaux, formation et qualité de vie au travail des professionnels de santé, virage numérique et organisation territoriale des soins. Le gouvernement veut remédier à "l’angoisse de la désertification médicale", faire la chasse aux actes médicaux inutiles, réduire la tarification à l’activité des hôpitaux et mettre à contribution la médecine de ville pour désengorger les établissements de santé. Dans un contexte tendu, où le malaise des soignants est grand. La crise aiguë que traverse les urgences depuis deux mois en est un révélateur. 

Fin du "numerus clausus" pour augmenter le nombre de médecins

L’article 1er du projet de loi de santé rénove l’accès aux études médicales, pharmaceutiques, odontologiques et maïeutiques, en supprimant le "numerus clausus" et en ouvrant des voies diversifiées. Le nombre d’étudiants admis en deuxième année sera déterminé par chaque université, en fonction des capacités de formation et des besoins de santé du territoire ("numerus apertus"). Des objectifs nationaux pluriannuels seront établis par l’Etat. Agnès Buzyn vise ainsi une augmentation de 20 % du nombre d’étudiants en médecine formés, soit près de 10.000 par an. Un décret en Conseil d’Etat déterminera les modalités d’admission, de réorientation et de sélection des étudiants. La réforme s’appliquera à la rentrée 2020. Mais les effets ne se feront sentir que dans une décennie.

Loi santé : l'examen terminé, un allongement de délai pour l'IVG adopté

Stéphane Lancelot
| 07.06.2019


L'examen en première lecture du projet de loi Santé au Sénat s'est conclu vendredi sur un vote surprise. Le dernier article du texte ayant été voté, il ne restait plus qu'une vingtaine de sénateurs au moment d'étudier une poignée d'amendements relatifs à des articles additionnels.
Et, à la surprise générale, l'ex-ministre des Droits des femmes, Laurence Rossignol (PS) a réussi à faire adopter un allongement de deux semaines des délais de l'IVG, malgré les avis défavorables d'Agnès Buzyn et d'Alain Milon, président de la commission des Affaires sociales.

Les mariages d’enfants concernent aussi des millions de garçons

Environ 115 millions de garçons et hommes dans le monde sont recensés comme ayant été mariés alors qu’ils étaient enfants, selon un premier recensement de l’Unicef.
Publié le 7 juin 2019
Ce sont les toutes premières estimations du phénomène : environ 115 millions de garçons et hommes dans le monde sont recensés aujourd’hui comme ayant été mariés alors qu’ils étaient enfants, affirme vendredi 7 juin l’Unicef, le fonds onusien pour l’enfance, dans une première analyse de 82 pays. Ce chiffre porte à 765 millions le nombre total d’enfants, filles et garçons, mariés avant d’avoir atteint l’âge adulte, précise le communiqué de l’Unicef.

Quand le racisme s’invite à l’hôpital

Résultat de recherche d'images pour "books revue logo"

Publié dans le magazine Books n° 77 , juin 2016. Par Yeji Lee.

Même après des années d’études de médecine, il n’est pas facile de faire oublier la couleur de sa peau. Damon Tweedy, un jeune praticien afro-américain, en a fait l’amère expérience. Dans un récit autobiographique, il raconte le racisme ordinaire qui mine les hôpitaux américains. Le mal n’épargne ni le personnel soignant, ni certains patients, qui refusent d’être soignés par un « nègre ».
Résultat de recherche d'images pour "Quand le racisme s’invite à l’hôpital"

Étudiant en médecine à l’université Duke, en Caroline du Nord, Damon Tweedy se voit un jour barrer l’entrée de sa classe par un professeur, qui lui demande sèchement : « Vous êtes venu changer les ampoules ? » Maladroitement, Tweedy répond avec hésitation que non, qu’il fait partie des étudiants inscrits au cours. Pour toute réponse, il s’attire un regard vide, suivi d’un simple « Oh… », tandis que l’enseignant s’éloigne sans un mot de plus.

Un livre blanc pour de meilleurs soins en santé mentale à Bruxelles



BELGIQUE

SARRA EL MASSAOUDI Publié le 

Les médecins généralistes proposent des pistes d'action pour améliorer l'accès aux soins en santé mentale.
Cette dernière constate d'abord que les dépressions, burnout, anxiété et assuétudes se retrouvent dans quasi tous les motifs de consultations des médecins généralistes qui ont mis tous leurs espoirs dans la réforme psy-107. Les résultats concret de la réforme de la psychiatrie semblent cependant bien minces à Bruxelles. "Preuve en est que le nombre d’hospitalisation n’a pas baissé significativement : manque de moyens, manque de synergie entre les acteurs des hôpitaux et des services ambulatoires et manque de politique du bien-être en sont les clés."

Vers un implant capable de traduire les pensées en paroles !

RTFLASH   Lundi, 03/06/2019 

Des chercheurs de l’Université de Californie à San Francisco (UCSF) ont mis au point une interface cerveau-machine capable de reproduire des paroles à partir des signaux cérébraux qui contrôlent les mouvements. Ils ont présenté leur travail dans la prestigieuse revue scientifique Nature. Même si la technologie n'est pas encore opérationnelle, les tests effectués chez des personnes ayant une capacité à parler intacte se sont avérés prometteurs.
Il existe déjà des dispositifs qui aident ces patients à composer des mots lettre par lettre, grâce à des mouvements des yeux ou de la tête. L’exemple le plus connu est sans doute celui de l’astrophysicien britannique Stephen Hawking, paralysé à cause d’une sclérose latérale amyotrophique (ou maladie de Charcot), qui parlait en contrôlant un logiciel à l’aide de sa joue. Mais bien qu’ils améliorent la qualité de vie, ces systèmes sont lents : ils produisent tout au plus 10 mots par minute, contre 150 en moyenne pour la parole.
L’idée des chercheurs de l’UCSF a donc été d’aller puiser directement les mots à la source : dans le cerveau. Quand nous parlons, le cerveau envoie des signaux aux muscles du conduit vocal (lèvres, langue, larynx, mâchoire) afin de coordonner de façon fine et dynamique les mouvements qui permettront la production de sons.

Moelle épinière : vers un médicament pour aider les neurones à se régénérer

RTFLASH   Mardi, 04/06/2019

On estime que près de 500 000 personnes dans le monde sont victimes chaque année de lésions de la moelle épinière qui ont souvent de graves et irréversibles conséquences : paraplégie, pertes de motricité pouvant entraîner elles aussi la dépendance et de multiples affections secondaires risquant d'engager le pronostic vital.
Une étude internationale pourrait aboutir à la mise au point prochaine d'un médicament qui, associé à des techniques de rééducation, faciliterait la récupération des victimes de lésions de la moelle épinière.
Des travaux, et l'expérience des thérapeutes, ont déjà montré que les personnes victimes de tels traumatismes et qui ont eu auparavant un mode de vie actif se rétablissent mieux que les autres. Et l'impact de l'exercice physique sur le fonctionnement du cerveau et de l'ensemble du système nerveux a été démontré en laboratoire par des expériences menées sur des souris. « Les animaux vivant dans des environnements équipés de roues pour l'exercice, de jouets et qui sont en présence d'autres animaux montrent de meilleures performances.

La neurogénèse mieux comprise

RTFLASH  Mercredi, 05/06/2019 

Nos nerfs sont formés de petits câbles par lesquels circulent une diversité d’informations, comme celles nous permettant de bouger. Ces câbles sont en fait des cellules appelées neurones qui possèdent de longues extensions, les axones.
L’équipe de Frédéric Charron, chercheur à l’Institut de recherches cliniques de Montréal (IRCM) et professeur de biologie moléculaire à l’Université de Montréal, a récemment mis en lumière un mécanisme qui guide nos neurones afin de construire les délicats circuits du système nerveux.
La découverte de ce groupe de chercheurs, tous issus de l’IRCM, est parue dans la prestigieuse revue Neuron. Ces travaux pourraient un jour contribuer à la mise au point de traitements pour les personnes atteintes d’une lésion à la moelle épinière ou d’une maladie génétique affectant leur motricité.

[Bande dessinée] « Le travail m’a tué »


 CHRISTOPHE CHICLET    SAMEDI 8 JUIN 2019


A l’heure où se déroule le grand procès des anciens dirigeants de France Télécom pour harcèlement moral ayant conduit au suicide de plusieurs employés, la parution de cette bande dessinée par les éditions Futuropolis tombe au moment opportun.
Les deux scénaristes, Hubert Prolongeau et Arnaud Delalande sont aussi romanciers et grands-reporters spécialisés, entre autres, dans des sujets historiques et sociétaux. Grégory Mardon a fait ses premières armes chez Spirou.

Non-binaire, « gender fluid », trans… des ados « ni tout à fait filles ni tout à fait garçons »

Les jeunes générations jouent davantage des identités de genre. Une pratique qui reste très minoritaire mais se heurte bien souvent à l’incompréhension ou au rejet.
Par   Publié le 8 juin 2019
Brieuc tient une chaîne YouTube (« Bric-à-Brac de Brieuc »), et se considère comme non-binaire. A Paris, le 11 mars.
Brieuc tient une chaîne YouTube (« Bric-à-Brac de Brieuc »), et se considère comme non-binaire. A Paris, le 11 mars. SAMUEL KIRSZENBAUM / MODDS
Non-binaire, « gender fluid », « agenre », trans… dans les lycées et sur les réseaux sociaux, de plus en plus de jeunes gens se définissent en dehors de la dichotomie fille-garçon majoritaire. Les professionnels, intervenants scolaires, qui côtoient les adolescents le disent : ces dernières années, ils sont bien davantage confrontés à de telles situations – qui restent très minoritaires. En février, à Albi, un lycéen qui se rendait en classe avec du fard à paupières et des chaussures à talons a ainsi défrayé la chronique. Son apparence a déplu à une mère d’élève du collège de son groupe scolaire, qui s’est ensuite plainte à l’établissement.
Le lycée a réagi en demandant à Alexis d’être « un peu moins maquillé par rapport à ce jeune public »a expliqué la principale du lycée Bellevue sur France 3. Trouvant la situation « aberrante », le jeune homme a partagé son histoire, et son visage, sur les réseaux sociaux. Quelques jours plus tard, ses camarades, filles comme garçons, ont exprimé leur solidarité en se maquillant eux aussi pour aller en cours.
Autre scène, à plusieurs milliers de kilomètres d’Albi, le 18 mai. Coiffé d’une longue perruque blonde et d’un costume blanc brillant, Bilal Hassani, candidat français à l’Eurovision, chante « Je suis pas dans les codes, ça dérange beaucoup (…)ce qu’on est, on ne l’a pas choisi ». Le jeune homme, qui assume à la fois son homosexualité, le port de perruques et de maquillage, a reçu un torrent d’insultes sur les réseaux sociaux depuis qu’il a accédé à une certaine notoriété.

Malmö pleine de bonnes intentions pour soigner le blues des profs

En Suède, le nombre de plaintes pour menaces ou actes de violence à l’école est en forte augmentation. La ville du Sud va mettre en place un contrat en primaire pour favoriser « une attitude positive ».
Par   Publié le 07 juin 2019
En 2018, l’Office suédois de l’environnement du travail a enregistré 870 plaintes déposées par des enseignants ou des élèves, pour des menaces ou des actes de violence à l’école.
En 2018, l’Office suédois de l’environnement du travail a enregistré 870 plaintes déposées par des enseignants ou des élèves, pour des menaces ou des actes de violence à l’école. Jonas Ekstromer/ TT Nyhetsbyran/TT News Agency/AFP
Trop, c’est trop. Le 22 mai, la Ville de Malmö, dans le sud de la Suède, a annoncé qu’à la rentrée prochaine les parents de 30 000 enfants inscrits en primaire seraient priés de signer un contrat en début d’année. En parafant le document, ils s’engageront à adopter « une attitude positive » à l’égard des enseignants et à leur « faire confiance », mais aussi à leur envoyer des enfants « reposés et ayant pris un petit déjeuner ».
Les dirigeants de la Ville espèrent une prise de conscience, pour mettre un terme aux incidents, dont les médias se font l’écho chaque semaine, à Malmö comme dans le reste du pays. Un enseignant poussé dans un couloir par un élève et victime d’un traumatisme crânien, des insultes, des coups… En 2018, l’Office suédois de l’environnement du travail a enregistré 870 plaintes déposées par des enseignants ou des élèves, pour des menaces ou des actes de violence à l’école, soit cinq fois plus qu’il y a cinq ans.