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Un bref aperçu par certains programmes télévisuels, qui mettent en valeur de jeunes gens peu portés sur la chose intellectuelle, ou des animateurs pour qui démontrer du recul ou de l’analyse est socialement risible voire certaines élites politiques qui ne tutoient manifestement plus les grands philosophes. Il serait aisé de penser que plus le temps passe, plus l’intelligence régresse. Et certaines études tendent à confirmer qu’après des années de progression, le QI aurait amorcé une décroissance dans plusieurs pays, dont la France. Ajoutez à cela une dégringolade dans les classements internationaux d’enseignement : sommes-nous, depuis quelques années, entrés dans une nouvelle forme de société : l’idiocratie ?
Idiocratie : la défaite de l’intelligence ? C’est le programme pas très malin qui est le nôtre pour l’heure qui vient. Bienvenue dans La Méthode scientifique.
Et pour évaluer nos capacités intellectuelles collectives et estimer si elles sont comme il le semblerait en chute libre, nous avons le plaisir de recevoir aujourd’hui Olivier Houdé, professeur de psychologie à l’Université de Paris, et directeur honoraire du Laboratoire de Psychologie du Développement et de l’Education de l’Enfant, auteur de « L’intelligence humaine n’est pas un algorithme » aux éditions Odile Jacob et Nicolas Gauvrit, chercheur en psychologie cognitive au laboratoire CHART à l’Ecole Pratique des Hautes Etudes, il a dirigé l’ouvrage collectif : « Des têtes bien faites : défense de l’esprit critique » aux éditions PUF.
La diffusion de l'information est devenue triomphante. Les gens expriment donc de plus en plus leur pensée. Aristote avait bien pensé les sophismes et les paralogismes. Platon avait compris que l'intelligence était l'ardeur pour lutter contre les sophismes. Olivier Houdé