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«Selon la personne au bout du fil, tu peux te retrouver à dormir dans un “cinq-étoiles” ou à la décharge.» Photo Nolwenn Brod pour Libération
Alors que la Fondation Abbé-Pierre publie son rapport annuel sur le mal-logement, «Libération» a recueilli le témoignage d’un ancien détenu devenu SDF à sa sortie de prison.
Du paradoxe des politiques publiques. L’Etat dépense beaucoup d’argent dans les dispositifs d’hébergement d’urgence des personnes sans domicile fixe et leur réinsertion. Et la puissance publique crée elle-même des sans-abri en ne prévoyant pas de solutions de logement adaptées en faveur des personnes sortant de ses institutions : celles qui quittent la prison, l’hôpital psychiatrique, ou encore celles qui perdent le bénéfice de l’aide sociale à l’enfance une fois majeures. C’est ce paradoxe que pointe la Fondation Abbé-Pierre dans son rapport annuel sur le mal-logement, publié ce vendredi. Elle reproche aux pouvoirs publics de contribuer à la vulnérabilité des personnes fragiles. Libération a rencontré un ex-détenu, qui a connu l’épreuve de la rue à sa sortie de prison.