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Articles, témoignages, infos sur la psychiatrie, la psychanalyse, la clinique, etc.

mercredi 24 octobre 2018

Psychiatrie: il faut davantage s'appuyer sur les psychologues, estime le député de l'Isère Oliver Véran

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Par AFP    Publié le 23/10/2018 

Olivier Véran, député La République en Marche (LREM), pose le 22 juin 2017 à l'Assemblée Nationale à Paris pour l'accueil des députés nouvellement élus à l'issue du second tour des élections législatives françaises. Le député français de La République en Marche (LREM), Olivier Véran, a été élu député du département de l'Isère. / © GEOFFROY VAN DER HASSELT / AFP
Olivier Véran, député La République en Marche (LREM), pose le 22 juin 2017 à l'Assemblée Nationale à Paris pour l'accueil des députés nouvellement élus à l'issue du second tour des élections législatives françaises. Le député français de La République en Marche (LREM), Olivier Véran, a été élu député du département de l'Isère. / © GEOFFROY VAN DER HASSELT / AFP

Le rapporteur du projet de budget de la sécurité sociale pour 2019, Olivier Véran, a estimé ce mardi 23 octobre qu'il faudrait "davantage s'appuyer sur les psychologues" pour pallier la pénurie de psychiatres hospitaliers, "problème de fond" du secteur selon lui, "au-delà" de son financement.


Petite philosophie de la dépression



LEMOINE Maël

Petite philosophie de la dépression
Parution : 21 Novembre 2018

La dépression est-elle une vraie maladie, que seuls les psys et les docteurs savent diagnostiquer ? Peut-elle être traitée avec des médicaments efficaces ? Ou bien est-ce une sorte de "maladie imaginaire" dont ceux qui en souffrent sont des tire-au-flanc qui s'écoutent trop ? Les médicaments antidépresseurs marchent-ils, ou bien sont-ils une sorte de drogue légale qui rapporte beaucoup d'argent ? En somme, qu'est-ce réellement que la dépression, ce phénomène si répandu et pourtant si mal connu ? 

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La sexualité des jeunes, prisonnière du genre, selon Santé publique France

| 23.10.2018


La sexualité des Français est travaillée par des rapports de genre, révèle le Baromètre santé 2016 de Santé publique France, présenté ce 23 octobre. L'enquête a été réalisée par téléphone entre le 8 janvier et le 1er août 2016, auprès d'un échantillon représentatif de la population de 15 216 personnes de 15 à 75 ans résidant en métropole.

Le baclofène obtient son AMM : dans quelles conditions pourrez-vous prescrire du Baclocur®?

Linda Sitruk
| 23.10.2018




baclo

Clap de fin. Ce matin, l’Agence nationale de sécurité du médicament (ANSM) a rendu son verdict et octroyé une AMM au baclofène dans l’alcoolodépendance. Pour autant, le baclofène qui prend le nom de Baclocur® dans cette indication, est soumis à des conditions d’utilisation. Il est indiqué chez l'adulte dans la réduction de la consommation d'alcool, en complément d'un suivi psychosocial, après échec des autres traitements, chez l'adulte.

mardi 23 octobre 2018

Quelles traces les épidémies ont-elles laissé dans notre ADN ?

LA FABRIQUE DE L'HISTOIRE par Emmanuel Laurentin
24/10/2018
52 MIN

Troisième volet de cette série consacrée aux sociétés confrontées aux épidémies, un focus sur les apports de la paléomicrobiologie dans la compréhension de la transmission du virus de la peste, avec le biologiste Michel Drancourt et les archéo-anthropologues Stefan Tzortzis et Sacha Kacki.
La bactérie Yersinia pestis, responsable du virus de la peste
La bactérie Yersinia pestis, responsable du virus de la peste Crédits : BSIP/UIG - Getty

Comment l’archéologie et la paléobiologie nous aident-elles à comprendre les épidémies du passé ?

Avec Michel Drancourt, médecin et chercheur, spécialiste de paléomicrobiologie, Stefan Tzortzis, archéo-anthropologue, ingénieur d'études au Service régional de l'archéologie de la DRAC-Provence-Alpes-Côte d'Azur et chercheur associé au CNRS et Sasha Kacki, archéo-anthropologue, chercheur au sein du département d’archéologie de l’Université de Durham (Royaume-Uni).

La médecine de ville reste difficilement accessible aux personnes les plus démunies

Dans une enquête de la Drees, les médecins libéraux constatent les lourdeurs de la prise en charge de la patientèle vulnérable.
LE MONDE  |  Par 

Y a-t-il un malentendu entre les médecins libéraux et les patients précaires ou vulnérables, en particulier ceux bénéficiaires de l’aide médicale d’Etat (AME) ? Le 16 octobre, à l’occasion de la parution de son rapport annuel, Médecins du monde alertait l’opinion : « La médecine de ville est inaccessible aux personnes sans couverture médicale et à celles qui n’ont que l’AME, et si elles se tournent vers les circuits de droit commun, hôpital, urgences, ils sont saturés, surchargés et parfois dégradés », expliquait le docteur Christian Bensimon, généraliste bénévole depuis qu’il est à la retraite, et qui a fait toute sa carrière en Seine-Saint-Denis.

Environnement : j’y pense et puis j’oublie

Depuis près de soixante ans, un scandale environnemental chasse l’autre. A chaque fois, on se dit « plus jamais ça ». Petite histoire de l’apathie.
LE MONDE  |   Par 
Qui sait, aujourd’hui, que nos clopes contiennent du polonium 210 ? Et que la consommation d’un paquet et demi par jour équivaut à s’exposer annuellement à une dose de rayonnement équivalente à 300 radiographies du thorax ?

Vous avez le sentiment que l’environnement est désormais, enfin et pour de bon, au centre de l’attention ­médiatique et politique ? Vous pensez que les choses vont peut-être changer ? Que l’opinion n’a jamais été aussi sensibilisée aux problèmes liés à la santé, à l’environnement, aux pollutions, etc. ? Que ces questions sont maintenant ancrées au débat, et qu’elles n’en partiront plus ? Il n’est pas tout à fait impossible que vous ayez tort. Et que dans deux, cinq ou dix ans, nous soyons passés à autre chose… avant que les ­mêmes problèmes ne se reposent à nous.
Sélection d’articles de presse publiés pour la traduction française de « Printemps silencieux », de Rachel Carson.
Lassitude des médias et de leurs publics, conjuration plus ou moins involontaire des questions incommodantes, désintérêt des pouvoirs publics pour les problèmes qui ne peuvent être résolus que par des contraintes économiques… Les raisons de cette alternance entre amnésie et redécouverte collectives sont difficilement solubles. Mais la réalité de ces cycles ne fait aucun doute. L’historien des sciences américain Robert Proctor (université Stanford) le dit dans Golden Holocaust (Des Equateurs, 2014), son grand Livre sur le tabac : « Certains composants de la cigarette sont étonnamment méconnus, ou plutôt ils sont connus, médiatisés un temps, puis oubliés au gré du cycle de l’attention et de l’oubli des médias », écrit-il à propos du polonium 210, un radionucléide fixé par la feuille de tabac et donc présent dans les cigarettes que nous fumons. Qui sait, aujourd’hui, que nos clopes contiennent ce ­métal lourd ? Et que la consommation d’un paquet et demi par jour équivaut à s’exposer annuellement à une dose de rayonnement équivalente à 300 radiographies du thorax ?
« Béances idéologiques » et « puits de désintérêt »
Pourtant, rappelle Robert Proctor, dans les années 1970, puis 1980, cette histoire de polonium s’est largement diffusée dans les ­médias de masse et la littérature scientifique. « Il semble qu’à chaque ­décennie, on redécouvre le polonium, qu’on médiatise de nouveau ­l’affaire avant de l’oublier une fois encore, écrit-il. Pourquoi cette alternance cyclique de redécouvertes et d’oublis ? » L’historien formule ­l’hypothèse suivante : certains sujets tombent dans ce qu’il nomme des « béances idéologiques »ou des « puits de désintérêt ». Lorsque des questions ne s’insèrent pas dans les grandes idéologies, elles ne trouvent ­jamais la résonance politique qui permettrait de les maintenir vivaces à l’esprit de tous. « Elles font régulièrement l’objet de révélations mais ­retombent rapidement dans le silence du sommeil, dit Proctor. Le savoir s’évapore ; l’ignorance reprend le dessus. »
Ce schéma de cycles de l’attention et de l’oubli s’applique ­remarquablement bien aux sujets d’environnement et de santé. Vous pensez que le pataquès du glyphosate révèle une prise de conscience de la nocivité des pesticides ? Lisez la couverture du New York Times sur la controverse de l’époque autour du célèbre insecticide DDT, dans les années 1960 : elle ressemble à s’y méprendre à ce que les journaux écrivent aujourd’hui sur le glyphosate. L’opinion est-elle aujourd’hui bien plus mobilisée qu’alors ? Détrompez-vous : à cette époque, l’opus magnum de la biologiste américaine Rachel Carson, Printemps silencieux (1962,réédité chez Wildproject Editions en 2014), dont le sujet était précisément les dégâts des pesticides agricoles sur l’environnement, se vendit à plusieurs millions d’exemplaires aux Etats-Unis et fut traduit en plus de quinze langues. C’était en 1963. Il y a cinquante-cinq ans. Depuis, le DDT a été interdit dans ses usages agricoles mais il a été remplacé, dans une apathie générale, par une myriade de substances bien plus puissantes.
Indignation générale
Printemps silencieux. Le titre du livre disait la crainte de voir disparaître les oiseaux des champs aspergés de produits phytosanitaires. Souvenez-vous de la « une » du Monde du 21 mars : « Les oiseaux disparaissent des campagnes françaises à une vitesse vertigineuse ». En France, selon le Muséum national d’histoire naturelle et le CNRS, environ 30 % des oiseaux des champs ont disparu au cours des quinze dernières années. Avec, au nombre des causes mises en avant par les chercheurs, l’utilisation des agrotoxiques… Nous nous inquiétons, nous oublions puis redécouvrons les problèmes ; nous n’échappons pas à leurs effets.
Souvenez-vous du film-enquête de « Cash investigation », ­diffusé le 13 septembre 2016 sur France 2, sur l’ajout dans les charcuteries de sels nitrés (à base de nitrates ou de nitrites), ces conservateurs-colorants d’usage superflu et néanmoins cancérogènes : l’indignation fut générale. Comme la stupéfaction devant cette archive télévisuelle des années 1970, un entretien avec le cancérologue Léon Schwartzenberg, diffusé dans le documentaire, dans lequel on apprend que la cancérogénicité de ces substances dans la viande transformée est ­connue de longue date…
Additifs cancérogènes
Le médecin parle de ces substances avec la tranquillité et l’aplomb de celui qui parle d’un fait bien connu de tous, et non controversé… Las ! Nous l’avions tous oublié. Dans son livre Cochonneries (La Découverte, 2017), Guillaume Coudray remonte le fil de la connaissance de la nocivité de ces produits et montre que, dès 1908, dans la revue ­médicale britannique The Lancet, chercheurs et médecins s’inquiétaient de l’ajout de ces produits dans la charcuterie industrielle… Le livre raconte aussi comment, dans les années 1970, la presse américaine fourmille d’articles s’indignant de ces additifs cancérogènes. Et puis plus rien, ou pas grand-chose… jusqu’à la classification de nos chers saucissons, chorizos et autres saucisses de Francfort comme « cancérogènes certains » par le Centre international de recherche sur le cancer, en 2015, qui a remis cette controverse sur le devant de la scène.
Tout cela n’est peut-être que des détails… Les grandes questions d’environnement, elles, ne s’imposeraient-elles pas à nous ? Le changement climatique, par exemple… Encore raté ! En 1979, le premier grand rapport scientifique sur le sujet était rendu par l’Académie des sciences américaine et disait simplement que le réchauffement se produirait si nous poursuivions nos émissions de gaz à effet de serre. Il n’y avait aucun doute. Le 12 juillet 1979, dans son éditorial, le New York Times écrivait que les conséquences des émissions de gaz à effet de serre pourraient être « désastreuses ». Suivait une énumération d’effets ­catastrophiques en tous points semblables à ceux que vous pouvez lire aujourd’hui dans la presse. « Il n’est pas difficile, écrivait l’éditorialiste du Timesde voir comment l’intensification de l’effet de serre pourrait produire un désastre bien pire que tout accident nucléaire imaginable. » Il était bien plus difficile de ne pas l’oublier.

lundi 22 octobre 2018

Le tai-chi-chuan réduirait le risque de chute chez les personnes âgées

| 10.09.2018


Pour réduire le risque de chute chez les personnes âgées à risque, la pratique « sans équipement et peu coûteuse » du tai-chi-chuan semble plus efficace que des exercices plus conventionnels tels que des étirements, selon une étude américaine (Oregon, États-Unis) publiée dans le « JAMA Internal Medicine ».

La "Vierge voilée" de Strazza : un marbre transparent qui fascine

Par Hélène Combis-Schlumberger    27/09/2018


La Vierge voilée, de Giovanni Strazza, milieu du XIXe siècle
La Vierge voilée, de Giovanni Strazza, milieu du XIXe siècle Crédits : @Megapixx~/flickr

"Extraordinaire !", "L'Italie est consternante de beauté, mais je n'ai jamais été aussi soufflée", "Pure beauté"... La Vierge voilée, une sculpture du milieu du XIXe siècle que l'on doit à Giovanni Strazza, suscite régulièrement des commentaires extatiques sur les réseaux sociaux. Pourtant, de ce sculpteur lombard formé à Rome par Pietro Terenari, on ne sait pas grand chose... pas plus que sur cette oeuvre aux effets textiles virtuoses, venue de Rome à Terre-Neuve en 1856, et aujourd'hui conservée chez des soeurs de la Présentation de l'archidiocèse de St. John's, au Canada. Pour lever le voile, nous avons rencontré Claire Barbillon, directrice de l'Ecole du Louvre, spécialisée dans la sculpture du XIXe siècle et auteur de Comment regarder la sculpture (2017).

J’avoue que j’avais honte de vivre avec une maladie mentale

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30/09/2018


Je n’osais pas avouer ma maladie, alors que je disais régulièrement à mes compatriotes de ne pas avoir honte.


Depuis que je milite publiquement pour la prise en charge de la santé mentale, je me présente comme quelqu'un qui souffre d'angoisse, d'agoraphobie et de dépression, ce qui correspond globalement à la réalité. Un professionnel de santé m'a diagnostiqué un trouble d'anxiété généralisée et de l'agoraphobie, mais pas un état dépressif. C'est plutôt un symptôme de mes autres troubles mentaux.
Ces dix dernières années, j'ai donné l'impression, lors de mes apparitions publiques, d'être quelqu'un de structuré, à l'apparence soignée. Ce n'était qu'une façade, car ma vie est instable et sujette à de grandes turbulences. J'ai lutté pour entretenir mes relations amicales et amoureuses. J'ai peu d'amis, j'ai eu un nombre incalculable de petits amis et plus d'employeurs que je ne veux bien l'admettre. Ma vie d'adulte est loin d'avoir été stable, à l'image de mon enfance.

Cancer : un institut bien-être part à la rencontre des femmes dans les hôpitaux

Coline Garré
| 17.09.2018


Un institut de bien-être itinérant prend la route ce 17 septembre et s'arrêtera dans une trentaine d'hôpitaux de métropole, d'ici le 14 novembre, pour offrir « une échappée rose » aux femmes atteintes de cancer ou à leurs accompagnantes. L'opération, qui connaît sa troisième édition, est née du constat de la lourdeur des effets secondaires liés aux traitements sur la peau, les cheveux, et les ongles et de l'insuffisance des soins de confort dans les hôpitaux.

Choix de postes à l'internat : les spécialités qui partent vite, celles qui restent

Sophie Martos
| 17.09.2018


choix poste
Crédit Photo : S. Toubon


Plus de la moitié de la procédure d'affectation des spécialités et des villes d'internat, pilotée par le Centre national de gestion (CNG), est désormais finalisée. Environ 5 000 étudiants ont opté pour une spécialité.
Certaines n'offrent plus de postes à pourvoir comme en témoigne @MrFDA sur Twitter, un interne habitué à synthétiser la procédure. Vendredi 14 septembre au soir, une vingtaine de spécialités avaient déjà fait le plein parmi les 4 500 étudiants ayant validé leur choix (dont l'anesthésie-réanimation, la chirurgie maxillo-faciale, orale, orthopédique, la dermatologie, les maladies infectieuses et tropicales, la médecine cardiovasculaire, la médecine nucléaire, la néphrologie, l'oncologie, l'ophtalmologie, l'ORL, la radiologie, la rhumatologie et l'urologie).

Le gouvernement lance une concertation pour « rénover » la scolarisation des élèves handicapés

Les difficultés rencontrées par des centaines, voire des milliers d’écoliers handicapés font l’objet, à chaque rentrée, de nombreuses alertes d’associations.
Le Monde.fr avec AFP 
La secrétaire d’Etat aux personnes handicapées, Sophie Cluzel, le 17 octobre à l’Assemblée nationale.
La secrétaire d’Etat aux personnes handicapées, Sophie Cluzel, le 17 octobre à l’Assemblée nationale. ERIC FEFERBERG / AFP
Quel statut pour les accompagnants d’élèves handicapés ? Quelle formation pour les enseignants ? Comment répondre à la colère de certains parents ? Le gouvernement a lancé, lundi 22 octobre, une concertation visant à « rénover » les dispositifs d’accompagnement pour les écoliers ayant des besoins spécifiques au cours de leur scolarité.
Accompagnant absent ou à temps partiel, manque de place dans des structures adaptées, listes d’attente interminables qui obligent les parents à garder leur enfant : les difficultés rencontrées par des centaines, voire des milliers d’écoliers handicapés font l’objet, à chaque rentrée, de nombreuses alertes d’associations. Et celle-ci n’a pas dérogé à la règle.
Le ministre de l’éducation nationale, Jean-Michel Blanquer, et la secrétaire d’Etat aux personnes handicapées, Sophie Cluzel, ont présenté les enjeux de cette concertation, qui avait été annoncée au mois de juillet, devant les membres du Conseil national consultatif des personnes handicapées (CNCPH), représentant des familles, des associations, des collectivités et des organisations syndicales et professionnelles.

Freud, sur le divan : la psychanalyse, un outil pour comprendre notre présent ?

RCF, La Joie se partage

Présentée par 16 OCTOBRE

Freud, sur le divan : la psychanalyse, un outil pour comprendre notre présent ?
© Max Halberstadt, portrait de Sigmund Freud, 
12 février 1932 - Londres, Freud Museum
Livres, expositions, films... Freud continue d'intéresser, voire d'intriguer. Focus sur sa théorie psychanalytique, sa pertinence et son impact pour les hommes et les femmes d'aujourd'hui.

Sabina Spielrein, pionnière oubliée de la psychanalyse

Le Temps

   13 octobre 2018

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Le cinéaste David Cronenberg en avait fait une oie blanche adepte de la fessée érotique. Violaine Gelly redonne ses couleurs à une figure méconnue de la psychanalyse, dont la vie fut dérobée par les hommes autour d’elle et par la violence du siècle

Longtemps, l’histoire de la psychanalyse n’a retenu d’elle que peu de choses: elle a été la patiente puis la maîtresse (un court temps) de Carl Gustav Jung, elle est à l’origine de la rencontre du psychiatre zurichois avec son maître Sigmund Freud ou encore, à Genève, elle a été l’analyste de Jean Piaget. Le nom de Sabina Spielrein apparaissait principalement dans un cadre masculin et fantasmé, petite pièce décorative de l’histoire sérieuse écrite par les hommes, alors que ce fut l’une des premières psychanalystes femmes, auteure d’un corpus analytique charnu encore en cours de redécouverte, pionnière de la psychanalyse des enfants, et même découvreuse du concept clé de «pulsion de mort», qui apparaît dans ses écrits dès 1912, quand il faudra encore huit années à Freud pour s’en emparer. Le terme n’est pas galvaudé: la psychanalyste «a vu sa vie dérobée par les hommes autour d’elle», affirme sa biographe Violaine Gelly, qui, dans La vie dérobée de Sabina Spielrein, rend justice à la vie et à l’œuvre de la Russe précurseur.


« A force de voir des catastrophes, l’esprit s’habitue »

Fascination pour l’apocalypse, barrières psychologiques… Le chercheur Per Espen Stoknes analyse les ressorts mentaux qui empêchent de lutter contre le réchauffement climatique.
LE MONDE  |  Par 

Incendies en Californie, en août.
Incendies en Californie, en août. ROBYN BECK / AFP

Elisabeth de Fontenay : « Le secret m’a à la fois détruite et construite »

Le Monde Par Annick Cojean  21 octobre 2018

Elisabeth de Fontenay est une essayiste et une philosophe française

« Le Monde » interroge une personnalité sur un moment décisif de son existence. Cette semaine, la philosophe retrace le silence sur ses origines juives et la maladie de son frère.

Philosophe, spécialiste de Diderot, attachée à la question juive et spécialiste de la cause animale – son ouvrage Le Silence des bêtes a ouvert toute la réflexion contemporaine sur les animaux –, Elisabeth de Fontenay a longtemps enseigné la philosophie à la Sorbonne.

Elle vient de publier un livre très personnel – Gaspard de la nuit (Stock) – consacré à son frère déficient, dont elle scrute le mystère en « enquêteuse incompétente, impatiente et inconsolée ».

Je ne serais pas arrivée là si…

Si ma mère n’avait pas été juive, si ma famille maternelle n’avait pas été exterminée à Auschwitz et si le secret dont tout cela a été entouré ne m’avait à la fois détruite et construite. C’est la première chose.

La deuxième : si cette longue catastrophe silencieuse qu’est mon frère Gaspard, handicapé mental, enfermé en lui-même et coupé du réel, n’avait influencé toute ma vie, y compris mes décisions philosophiques et politiques. En cela, je dis qu’il fut une sorte de maître intérieur.