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Articles, témoignages, infos sur la psychiatrie, la psychanalyse, la clinique, etc.

samedi 15 septembre 2018

Un concours de pêche original

16/09/2018
Le pôle psychiatrie du centre hospitalier de Romorantin a organisé un concours de pêche avec d’autres patients et soignants d’hôpitaux de la région.

Le pôle psychiatrie du centre hospitalier de Romorantin a organisé un concours de pêche avec d’autres patients et soignants d’hôpitaux de la région. 

© Photo NR


Une cinquantaine de pêcheurs ont taquiné le poisson jeudi à l’étang communal de Millançay. L’objectif pour eux : récupérer le plus gros poisson-chat, gardon ou brème du plan d’eau. Un concours organisé par le pôle psychiatrie du centre hospitalier de Romorantin, mêlant soignants et soignés. « C’est une activité thérapeutique, explique Patrick, infirmier. Ils doivent se concentrer, appréhender la nature, les poissons. On travaille la dextérité, la concertation, dans la convivialité. C’est un temps calme, sans réelle compétition. »
Des patients au pied marin
Les établissements spécialisés de Tours, Orléans, Dun-sur-Auron et Blois étaient aussi de la partie. Une première. « L’autre objectif est d’échanger avec les autres hôpitaux, sur leurs pratiques, leurs services », indique l’infirmier. 

vendredi 14 septembre 2018

Sexualité : «Il s’agit de signifier très tôt à l’enfant qu’il a le droit d’en parler»

Par Catherine Mallaval — 


Illustration Sandrine Estrade-Boulet

Pour la psychanalyste Claude Halmos, l’éducation à la sexualité à l’école est indispensable. En légitimant ce sujet, elle aide à prévenir le viol et la pédophilie.

La sexualité, une question d’éducation

Par Catherine Mallaval et Virginie Ballet — 

Des jeux sur les moyens de contraception féminins et masculins sont utilisés dans des ateliers d’éducation à la sexualité.
Des jeux sur les moyens de contraception féminins et masculins sont utilisés dans des ateliers d’éducation à la sexualité.Photo Christophe Maout pour Libération

Les recteurs d’académie ont reçu jeudi une circulaire ministérielle leur rappelant que les cours d’éducation sexuelle étaient obligatoires depuis 2001. L’occasion de tordre le cou à une campagne de désinformation orchestrée par la Manif pour tous et consorts.

Le gouvernement serait «sataniste», voudrait «légaliser la pédophilie» ou encore «apprendre la masturbation dès la maternelle»… Qu’est-ce qui peut bien déclencher pareille excitation sur les réseaux sociaux et dans les milieux conservateurs ? Une simple circulaire, destinée à rappeler aux recteurs d’académie la loi en vigueur depuis dix-sept ans en matière d’éducation à la sexualité. Et à les pousser à l’appliquer. La secrétaire d’Etat à l’Egalité entre les femmes et les hommes, Marlène Schiappa, avait annoncé mi-juillet l’envoi de ce texte, précisant que cette éducation pourrait être l’occasion d’aborder l’égalité entre les sexes et d’insister sur des notions comme le consentement(«respect d’autrui»).Débutait alors une vaste campagne de désinformation, qui atteignait son apogée fin août, quand Marlène Schiappa s’est trouvée dans l’obligation de démentir très officiellement toutes ces rumeurs, même les plus farfelues, pour rassurer des parents d’élèves parfois inquiets, et souvent perdus.
Cette circulaire qui fait tant rugir (rougir ?) a été publiée au Journal officiel et envoyée jeudi aux recteurs d’académie par le secrétariat d’Etat à l’Egalité et le ministère de l’Education. Est-elle bien nécessaire ? S’agit-il d’un tournant radical dans l’éducation des petites têtes blondes ? Pourquoi une telle agitation ?

Écrans, pesticides... : une étude pointe de nouvelles menaces pour la santé des enfants

14.09.2018

Conditions de vie, inégalités sociales, état de santé, comportements, environnement naturel et familial… Depuis sept ans, plus de 150 chercheurs se mobilisent pour étudier à la loupe les 18 000 enfants et leurs familles issus de la Cohorte Elfe. Il s'agit de la première étude longitudinale française depuis l’enfance pilotée par l’Ined, chargée de déterminer les facteurs susceptibles d’influencer le développement de l’enfant. Ce travail doit se poursuivre encore 13 ans. Alors que les enfants suivis depuis leur naissance en 2011 ont l’âge d’entrer au CP, la deuxième journée scientifique de la Cohorte Elfe qui s’est tenue à Paris mardi a dévoilé de nouvelles données.

Effondrement du pont à Gênes : 250 personnes prises en charge pour des troubles psychologiques

| 14.09.2018


À Gênes, une cellule de support psychologique et psychiatrique a été mise en place pour aider la population touchée par l'effondrement du pont à évacuer son stress. Un mois après le drame, le « Quotidien » a rencontré le Dr Marco Vaggi, psychiatre, et directeur du département de la Santé mentale et de la Dépendance du service public italien.
LE QUOTIDIEN : Comment avez-vous géré les conséquences psychologiques de cette catastrophe sur la population ?
Dr MARCO VAGGI : Juste après l’effondrement du pont, nous avons renforcé les effectifs des services d’urgence hospitaliers dans toute la ville. Nous avons mobilisé un peu plus d’une dizaine de praticiens, des psychologues et des psychiatres pour s’occuper des blessés et des familles des victimes.

Stage à l'hôpital : une infirmière dénonce le calvaire des étudiantes

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13 septembre 2018

INFIRMIÈRES MALTRAITÉES - Dans son livre "Diplôme délivré(e), parole affranchie d’une étudiante infirmière", Raphaëlle Jean-Louis raconte comment elle a été le souffre-douleur d’une équipe hospitalière lors d’un stage. Une histoire loin d’être isolée. Elle explique à LCI pourquoi prendre la parole sur ce sujet est devenu essentiel.

Un cauchemar éveillé en guise de stage. Raphaëlle Jean-Louis publie ce jeudi 13 septembre son expérience d’étudiante infirmière. Dans Diplôme délivré(e), parole affranchie d’une étudiante infirmière(Michalon Editeur), elle raconte comment, pendant dix semaines, elle a été le souffre-douleur d’une équipe hospitalière. Un témoignage fort, révélateur d’un mal national. Infirmière, réalisatrice, et aujourd’hui écrivaine, elle interpelle jusqu’au plus haut sommet de l’Etat. Dans une lettre, adressée au président de la République et à la ministre des Solidarités et de la Santé, et qu’elle ajoute à la fin de son livre, elle alarme sur cette situation "urgente". "Il en va de la santé de tous", rappelle-t-elle.


Hôpital. CGT et usagers inquiets de la restructuration

Le Télégramme  Publié le 13 septembre 2018 

Christophe Boudrot et Julie Hamon, membres du bureau de la CGT du Centre Hospitalier des pays de Morlaix  
Christophe Boudrot et Julie Hamon, membres du bureau de la CGT du Centre Hospitalier 
des pays de Morlaix   (Caroline Trouillet)

Au lendemain des annonces de la direction du centre hospitalier des pays de Morlaix sur la restructuration de l’hôpital à venir, le syndicat CGT et le Comité de défense de l’hôpital public expriment de vives inquiétudes sur les suppressions de lits, et donc de postes, notamment en service psychiatrie, que suppose la restructuration annoncée ce mercredi 12 septembre.


Crise en psy : l’autre méthode CFDT-Unsa

Publié le 
La CFDT et l’Unsa assurent être sur le point de signer un accord de base avec la direction de l’hôpital pour régler la situation de crise au service psychiatrique.

Ils refusent toute confrontation et revendiquent une autre méthode qu’ils assument pleinement. Alors qu’à l’hôpital, la grève illimitée au service de psychiatrie initiée et soutenue par la CGT et FO se poursuit, la CFDT et Unsa, les deux autres syndicats de personnels (1), ont expliqué hier être proches d’un accord de base avec la direction, fruit de négociations qu’ils ont toujours souhaité poursuivre.
“Nous demandons à la CGT et à FO de nous rejoindre”
Cette position radicalement différente a fait voler en éclat l’intersyndicale qui, au début du conflit, fin août, regroupait les quatre organisations.
« Nous partageons le constat que le service de psychiatrie connaît de graves difficultés qui s’aggravent au fil des années et qui se sont même enflammées cet été, explique Monique Richard, secrétaire départementale de l’Unsa. Mais nous estimons qu’il y a une situation nationale avec laquelle la direction doit composer et qui ne favorise pas l’obtention de réponses immédiates. Il faut donc accepter de ne pas aller trop vite, que les choses se fassent progressivement, dans la négociation. »


Message d’une psychiatre à la ministre Agnès Buzyn

14/09/2018



Agnès Buzyn lors de son déplacement en début de semaine.
Agnès Buzyn lors de son déplacement en début de semaine. 
© Photo NR

Le docteur Fanny Puel, responsable du pôle psychiatrie adultes de l’hôpital d’Amboise Château-Renault, a profité de la visite de la ministre de la Santé, mardi (*), pour relayer « les inquiétudes » de sa profession, alarmée par la baisse des moyens qui lui sont alloués.

« Vous allez être accompagnés, n’ayez crainte, c’est mon obsession », a tenté Agnès Buzyn.
A l’hôpital d’Amboise Château-Renault, « la situation n’est pas catastrophique, car on est soutenu par l’établissement, précise le docteur Puel. Toutefois, nous sommes très préoccupés par la situation de nos collègues, ailleurs» Certains agents campent pour protester, ou font la grève de la faim, comme à l’hôpital de Rouen… 
Ce message de solidarité était donc un message politique, reçu comme tel par la ministre. Le ton est resté cordial, mais c’était dit !

Les intellectuels ont-ils échoué ?

Miroir Social

par Yves Kottelat   13 septembre

Contrairement aux déclarations de la ministre de la santé, en janvier et en juin 2018, considérant que la problématique de la santé mentale est insuffisamment prise en compte dans notre pays, on ne compte plus les mesures imposées par les ARS aux établissements pour fermer des lits, des services, réduire les effectifs, remettre en cause les acquis sociaux obtenus par l’action syndicale.
Toutes ces mesures sont consécutives à l’austérité budgétaire dictée par l’enveloppe limitative de l’Ondam et, dans ce cadre, la diminution de la Dotation Annuelle de Financement (DAF) de psychiatrie depuis plusieurs années [1].
Face à cette situation explosive dans tous les hôpitaux et particulièrement en psychiatrie, les personnels, avec leurs syndicats, résistent en se mobilisant par la grève et la manifestation pour défendre leurs revendications.

Les robots vont-ils devenir nos nouveaux doudous ?

The Conversation

13 septembre 2018

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Le terme robot a été inventé dans les années 1920 par l’auteur de science-fiction Karel Capek et désigne dans le langage courant une machine ou un automate capables de réaliser des actions en fonction d’un programme.

La robotique, quant à elle, regroupe l’ensemble des techniques qui permettent la conception et la réalisation de machines automatiques ou de robots. Elle est très répandue dans les domaines industriel, médical, militaire ou du transport.

La médiatisation des robots est devenue croissante depuis plusieurs années. En 2017, le robot humanoïde Sophia obtient la nationalité saoudienne et suscite une vague d’interrogations sur la reconnaissance à accorder aux robots. Les vidéos des robots de la société américaine Boston Dynamics ont fait le tour du Web. En 2016, près de 294 000 robots industriels ont été vendus dans le monde (fédération internationale de la bureautique), soit une croissance de 16 % par rapport à l’année précédente.

« Plus vous lisez en diagonale, plus votre cerveau réclame de la rapidité »

Usbek & Rica

Annabelle Laurent    
12/09/2018


Il y a dix ans, en 2007, Maryanne Wolf, chercheuse en neurosciences cognitives, dressait avec Proust et le Calamar, traduit en 13 langues dont le français en 2015, un premier constat : les nouvelles technologies ont profondément modifié notre façon de lire, et par conséquent, celle dont nous pensons. Dix ans plus tard, la directrice du Center for Dyslexia, Diverse Learners, and Social Justice de l'université UCLA s’attaque au futur de nos cerveaux-lecteurs, avec une préoccupation non dénuée d’inquiétude, au coeur de son nouveau livre Reader, come home : the reading brain in a digital world (Harpers Collins, août 2018) : comment préserver la pensée critique, l’empathie et la réflexion, alors que nos cerveaux sont de moins en moins entraînés à la « lecture profonde », c'est à dire ralentie, entière, éloignée des distractions numériques, et que bon nombre d’entre nous assurent avoir des difficultés à « lire comme avant » ? À la suite d'une tribune parue fin août dans le Guardian, nous l’avons contactée, pour évoquer ce sujet qui divise les chercheurs depuis des années, puisque les deux supports, print et digital, stimulent différemment notre intelligence. Maryanne Wolf appelle de son côté à ne pas les opposer, et plaide pour une éducation qui sache alterner les bienfaits des deux pour nos cerveaux.

« LES FEMMES QUI FONT PEUR SONT CELLES QUI EXISTENT INDÉPENDAMMENT DES HOMMES »

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Dans l’essai « Sorcières », Mona Chollet rappelle que les chasses aux sorcières ont valu la mort à des milliers de femmes entre le XVe et le XVIIe siècle. Elle s'interroge sur les traces laissées par cette histoire dans notre représentation de ce que devrait être une femme « acceptable ».

grandentretien-chollet

Mona Chollet
13/09/2018
Journaliste au Monde Diplomatique. Elle est l'auteur de « Beauté fatale. Les nouveaux visages d'une aliénation féminine » et de « Chez soi. Une odyssée de l'espace domestique » (Zones, 2012 et 2015).
Un processus pour diaboliser les femmes a précédé les chasses aux sorcières. Comment les sorcières sont-elles devenues des boucs émissaires ?
Les chasses aux sorcières sont nées dans un contexte de discours misogynes haineux. Évidemment, la misogynie existait avant les chasses aux sorcières, mais c’est une période où elle se cristallise. Les femmes étaient en train d’acquérir une certaine place dans la société. Bien qu’elles ne puissent y être les égales des hommes, de nombreux métiers leur étaient ouverts, elles pouvaient être actives et gagner leur vie. Ce peu d’indépendance a été suffisant pour susciter pas mal de craintes.
Les femmes « bizarres », désagréables, les vieilles femmes, ont été rendues responsables de tout ce qui allait mal, des dérèglements météorologiques aux épidémies. C’est un phénomène de bouc émissaire pur. Le texte principal qui a servi de manuel aux chasseurs de sorcières est le Malleus Maleficarum, l’œuvre de deux inquisiteurs, l’Alsacien Henri Institoris et le Bâlois Jacob Sprenger. C’est un livre ouvertement misogyne, qui s’en prend aux « sorcières » et aux femmes en général. Il a été diffusé à plus de trente mille exemplaires en Europe. Il y a d’ailleurs un parallèle intéressant entre l’antisémitisme et les chasses aux sorcières : à l’époque, les prétendues sorcières et les juifs ont été accusés de vouloir détruire la chrétienté et ont en ce sens été perçus comme des menaces.
Derrière ce terme de sorcières, vous expliquez qu’il y a des guérisseuses, des femmes seules, des femmes en couple visées par des vengeances personnelles… Quelles femmes pouvaient être accusées de sorcellerie ?
Il y a eu de nombreux cas de figures différents. Les femmes visées provenaient en général des classes populaires. Elles n’avaient pas de moyen de se défendre, ce qui les a établies comme des boucs émissaires parfaits. A posteriori, on remarque que les femmes qui font peur sont souvent des femmes qui existent indépendamment des hommes. C’est un peu ce que l’on reproche aux trois catégories de femmes que j’ai choisi d’aborder dans le livre : à la fois les célibataires, les femmes âgées, souvent veuves, et les femmes sans enfants.

Pénurie médicale : une infirmière du Pas-de-Calais sonne l'alarme pour ses patients fragiles

| 11.09.2018


C'est une situation qui n'est malheureusement plus exceptionnelle. Depuis le départ d'un de ses deux généralistes à la fin du mois d'août, la commune d’Andres (Pas-de-Calais) (et ses environs) se retrouve dans une situation sanitaire critique. Particularité : c'est une infirmière libérale du village qui tire la sonnette d'alarme. « 5 000 patients se retrouvent sans médecin », souligne-t-elle.

Les téléconsultations médicales désormais remboursées par l’Assurance-maladie

Les rendez-vous à distance seront pris en charge par la « Sécu » à partir de samedi, selon les mêmes règles que les consultations en face à face.
LE MONDE  | . Par 

Une infirmière lors d’une consultation de télémédecine, à l’Ehpad de Souilly (Meuse), le 16 janvier.
Une infirmière lors d’une consultation de télémédecine, à l’Ehpad de Souilly (Meuse), le 16 janvier. NADÈGE ABADIE POUR « LE MONDE »
C’est une évolution majeure du fonctionnement du système de santé en France. A partir de samedi 15 septembre, les consultations médicales à distance avec des généralistes ou des spécialistes seront remboursées par l’Assurance-maladie aux mêmes tarifs (70 % de prise en charge Sécu) et selon les mêmes règles que les consultations en face à face. Ces consultations devront avoir lieu par l’intermédiaire d’une liaison vidéo sécurisée et – théoriquement – respecter le parcours de soins coordonnés (le patient doit d’abord se tourner vers son médecin traitant).

Cannabis thérapeutique : l'intérêt évalué par des experts

11.09.2018


Cannabis thérapeutique
SCIENCE SOURCE/PHANIE


Ça se précise… L’Agence nationale de sécurité du médicament (ANSM) a annoncé ce mardi la création d’un comité scientifique spécialisé temporaire (CSST) qui devra « évaluer la pertinence de développer en France l’utilisation thérapeutique du cannabis ». En juillet, Agnès Buzyn avait affirmé ne pas exclure de l'autoriser en France.