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Articles, témoignages, infos sur la psychiatrie, la psychanalyse, la clinique, etc.

samedi 28 avril 2018

Certaines recherches scientifiques devraient-elles rester taboues ?

Paris, le samedi 28 avril 2018 – La censure et peut-être plus encore l’autocensure ne sont pas rares dans les laboratoires de recherche. Parce que les résultats pourraient contrarier leur propre conviction, mais surtout parce qu’ils redoutent leur dévoiement quel qu’il soit, les chercheurs sont nombreux à s’abstenir d’exploiter certains champs. Si des préceptes solidement établis, même s’ils s’appuient en partie sur des fondements non uniquement scientifiques, semblent restreindre la pertinence de tels ou tels travaux, le délaissement ne sera que plus probable.

vendredi 27 avril 2018

Cannabis : La France légalise par erreur la molécule qui rend «stone»

Par Pierre Carrey — 

Si l'on est loin de la commercialisation de cannabis sous sa forme naturelle, la bourde juridique illustre une faille dans le traitement des drogues par le droit français.
Si l'on est loin de la commercialisation de cannabis sous sa forme naturelle, la bourde juridique illustre une faille dans le traitement des drogues par le droit français. Photo Arnd Wiegmann. Reuters



Un juriste vient de découvrir une faille dans le Code de la santé : le tétrahydrocannabinol (THC), le principal composant psychoactif du cannabis, est autorisé depuis 2007, sans que personne ne s’en soit rendu compte jusqu’à présent. Contredisant la politique répressive du gouvernement.

Hôpital : il faut un plan de combat pour les urgences

Aux urgences du CHU de Nantes, en mars 2017.
Aux urgences du CHU de Nantes, en mars 2017. 
Photo Loïc Venance. AFP

Ces services bondés risquent de décrocher brutalement si un plan, d’ampleur similaire à celui mis en place sous la pression de Patrick Pelloux après la canicule de 2003, n’est pas décidé très rapidement, alerte ce chef de service et député LR.

Demain, des psychologues pour robots ?

Par Rémi Sussan   24/04/2018

Une machine peut-elle souffrir de maladie mentale ? Peut-on parler de « névrose » pour un robot ? C’est la question que pose le psychologue Thomas Hills(@thomhills) dans Aeon.A propos des systèmes de Deep Learning, tels qu’AlphaGo, il affirme ainsi : « leurs problèmes ne sont pas apparents lorsqu’on regarde leur code source. Ils sont inhérents à la façon dont ils représentent l’information. Cette représentation est un espace multidimensionnel en constante évolution, c’est un peu comme se promener dans un rêve. La résolution de ces problèmes n’exige rien de moins qu’un psychothérapeute pour algorithmes. »
Les faits mentionnés dans l’article ne sont pas particulièrement inédits : les biais algorithmiques dont il parle, qui poussent les logiciels à avoir des comportements racistes, sexistes ou en tout cas des préjugés liés à la façon dont les « data » ont été entrées par les humains ont déjà été largement dénoncés, notamment dans nos colonnes (par exemple, entre autres, ici ou ici), et ce genre de problématique est au coeur du projet NosSystèmes de la FingOn sait également que la moindre modification dans une image (même invisible par les humains) ou la plus petite coquille dans un texte, est susceptible d’induire des erreurs monumentales (et incompréhensibles) dans un programme.




Hommage à Clément Rosset

 


Clément Rosset en 2015 © Édouard Caupeil pour PM
Clément Rosset, décédé le 27 mars dernier, était l’un des plus grands philosophes français. C’était aussi un compagnon de route de “Philosophie magazine”. Nous lui rendons ici hommage.

Troquer une pilule pour une poupée

Le Droit
21 avril 2018 

QUEBEC

Résultat de recherche d'images pour "Troquer une pilule pour une poupée"

L’infirmière Lucie Da Costa s’approche d’une dame de 83 ans, assise dans son fauteuil roulant dans un corridor du Foyer du Bonheur. Elle lui tend une poupée, bien emmaillotée dans une petite couverture. « Pouvez-vous bercer mon bébé s’il vous plaît ? » L’octogénaire accepte sans broncher, fière d’avoir une responsabilité. Et c’est en berçant cette poupée qu’elle a pu graduellement arrêter de prendre son antipsychotique.


L'ARS Pays de la Loire multiplie les suspensions de paiement contre l'EPSM de la Sarthe

La tension ne retombe pas autour de l'EPSM de la Sarthe : pas question d'intégrer le GHT du CH du Mans. Ses injonctions restant sans effet, l'ARS Pays de la Loire a décidé de stopper le paiement des médicaments mais aussi de la collecte des déchets et de l'affranchissement du courrier. En réponse, l'hôpital veut réquisitionner le comptable public.
Chaque jour qui passe, le conflit s'enlise un peu plus encore entre l'établissement public de santé mentale (EPSM) de la Sarthe, situé à Allonnes en périphérie sud-ouest du Mans, et l'ARS Pays de la Loire, quitte à s'approcher plus encore du point de non retour. Dans un courrier daté du 9 avril, le directeur général de l'ARS, Jean-Jacques Coiplet, a en effet signifié au directeur de l'hôpital psychiatrique, Vincent Thomas, qu'il suspend le paiement des mandats de médicaments par le responsable de la trésorerie hospitalière du Mans (lire notre article). Par une nouvelle lettre lue ce 26 avril lors d'une séance extraordinaire du conseil de surveillance de l'EPSM, l'arrêt des paiements a cette fois été étendu à la collecte des déchets ainsi qu'à la location de la machine à affranchir le courrier, a confirmé Vincent Thomas ce 27 avril à Hospimedia*.

Maisons de santé, cabine de téléconsultation, médecine scolaire : ce que veut Borloo pour les quartiers prioritaires

Sophie Martos
| 27.04.2018



borloo
Crédit Photo : AFP

Chargé par le président de la République Emmanuel Macron, fin 2017, de proposer un plan de bataille pour les banlieues, Jean-Louis Borloo, ancien ministre de l'Écologie de Nicolas Sarkozy et ministre délégué à la Ville de Jacques Chirac, a rendu ce jeudi 26 avril son rapport au premier ministre Édouard Philippe.
Dans un document de plus de 150 pages, il consacre un volet à la santé. Son but : rompre l'isolement médical des quartiers prioritaires de la ville (QPL) et garantir à tous la protection et l'accès aux soins.
Les quartiers prioritaires de la ville présentent un « déficit de l'offre de soins », constate-t-il. La densité en professionnels de santé de proximité – généralistes, dentistes, infirmiers, kinésithérapeutes, sages-femmes – y est « deux fois inférieure à ce qu'elle est dans les unités urbaines englobantes ». Les praticiens spécialistes y sont « 3,2 fois moins présents ». Le déséquilibre est encore « plus marqué pour les psychiatres, gastro-entérologues et les ophtalmologues », note Jean-Louis Borloo. Des chiffres cohérents avec ceux publiés par l'Observatoire national de la politique de la ville (ONPV) en 2016.

Emmanuel Fournier par-delà la matière grise

Dans « Insouciances du cerveau », le philosophe conteste aux neurosciences le pouvoir de tout dire du moi et de la pensée.

LE MONDE  | Par 

Le philosophe Emmanuel Fournier, en 2014.
Le philosophe Emmanuel Fournier, en 2014. EMMANUEL FOURNIER/CC BY-SA 4.0

Le prestige des neurosciences et des sciences cognitives porte au conformisme. Il est téméraire de se montrer irrévérencieux à leur égard, tant la moindre réserve est tenue pour de l’insolence et fait courir le risque d’une marginalisation. Aussi est-ce sur les doigts d’une main que se comptent les impertinents qui entendent ne pas céder à l’intimidation. Emmanuel ­Fournier est l’un d’eux. Précédé d’une Lettre aux écervelés, Insouciances du cerveau présente un duel : l’auteur affronte les neurosciences et l’imagerie cérébrale en un combat à fleurets mouchetés.

Sorcières, nature et féminismes

Sorcières

4 épisodes disponibles

Voyage au cœur des tutelles

MATIÈRES À PENSER AVEC ANTOINE GARAPON par Antoine Garapon

26/04/2018

44 MIN

Les tutelles ou la petite mort civile
Illustration « Aux tutelles face à la mort civile », Le Monde du 2 février 2018
Illustration « Aux tutelles face à la mort civile », Le Monde du 2 février 2018 Crédits : Antoine Moreau-Dusault
Ils sont 700 000 à « bénéficier » d’une mesure de tutelle par an en France, et ce chiffre est en augmentation et continuera probablement à croître dans les prochaines années.

L'hôpital public au bord de la crise de nerfs

27.04.2018
Manque de moyens, personnel débordé, entre burn out, dépression et suicide : l’hôpital est-il en train de craquer ?
"Je pense que dans 10 à 20 ans il n'y aura plus d'hôpital" raconte Nicole Smolski, médecin réanimatrice à l’hôpital de la Croix Rousse à Lyon.
"Je pense que dans 10 à 20 ans il n'y aura plus d'hôpital" raconte Nicole Smolski, médecin réanimatrice à l’hôpital de la Croix Rousse à Lyon. Crédits : LOIC VENANCE - AFP
"L'hôpital n'est pas une marchandise. On n'est pas là pour être rentable." Ce coup de gueule, c'est celui de Sabrina, en septembre 2017 à Paris, lors de la Marche des hospitaliers. Sa colère est représentative de ce qui se passe depuis quelques années dans l'hôpital public en France. Grèves, protestations au sein des services et sur les réseaux sociaux : les personnels dénoncent un manque de moyens humains et matériels. 

"CHU Leaks" à Toulouse : une fuite de 26 000 "fiches d'incidents"

Tous les hôpitaux sont plus ou moins touchés par ce ras-le-bol. Au CHU de Toulouse, ce sont des documents internes qui attestent de nombreux dysfonctionnements. En septembre 2017, l’émission Envoyé spécial et le site d'investigation local Mediacités révèlent 26 000 fiches d'incident qui auraient dû rester confidentielles.
À chaque fois qu'un problème survient dans le service d'un établissement hospitalier, un soignant peut remplir une fiche pour le signaler à sa hiérarchie. Beaucoup des petites pannes quotidiennes de matériel figurent dans ces fiches. Mais certaines rapportent des incidents graves. "Sur l'ensemble de ces documents, il y en a plus de 1 000 qui signalent des problèmes de conditions de travail, de manque d'effectifs, observe Sylvain Morvan, rédacteur en chef de Mediacités. Selon les cas, ces problèmes mettent en danger la vie des patients."
Cette fuite massive de 26 000 fiches d’incident représente trois ans et demi de la vie de l'hôpital, de septembre 2013 à mars 2017. Elles sont systématiquement transmises à la direction, qui parfois répond et tente de trouver une solution. "70 % de ces fiches sont remplies par un service entier ou de façon anonyme", regrette Anne Ferrer, directrice par intérim du CHU de Toulouse. On ne peut pas répondre concrètement à quelqu'un si la démarche n'est pas nominative."

"9 heures après son hémorragie cérébrale, elle n'a toujours pas passé de scanner"

Le but de ces fiches est de signaler un dysfonctionnement. Mais à travers elles, c'est parfois l'exaspération qui transparait. Une infirmière en gynécologie se retrouve un jour seule avec une aide-soignante à devoir s'occuper de 14 patientes. Elle écrit que "l’équipe est épuisée physiquement et moralement", et parle de "sentiment de travail mal fait et mise en danger la vie des patients".
Autre exemple révélé par Mediacités : le 5 août 2016, un jeune médecin doit faire passer un scanner à une patiente dans un état critique, avec une suspicion d'hémorragie cérébrale. Mais il n’y a personne pour la transporter sur les lieux du scanner, qu'elle effectue finalement après 9 heures d'attente. La patiente décède trois jours plus tard.

La profession infirmière publie un plaidoyer à l'heure des derniers choix de la pratique avancée

Malgré des avancées, le projet de décret sur la pratique avancée infirmière peine à faire l'unanimité dans les rangs de la profession. Elle publie, ce 27 avril, un plaidoyer contre la nouvelle mouture du texte qui exclut la santé mentale et la psychiatrie et rigidifie les règles d'exercice.
Ils réagissent par "devoir moral", "obligation éthique et déontologique". Les infirmiers, au travers de leurs principales instances représentatives, fédérations, associations, syndicats et ordre*, montent au créneau ce 27 avril, au lendemain d'une entrevue à la direction générale de l'offre de soins (DGOS). Ce rendez-vous marquait la fin de la concertation sur le projet de décret en conseil d'État posant les jalons de la pratique avancée. Le texte devrait être encore modifié à la suite de ces échanges, pourtant les infirmiers restent inquiets et le rappellent dans un plaidoyer commun, transmis à la ministre en charge de la Santé, au Premier ministre, ainsi qu'au président de la République.

L'ARS Paca se dit prête à des correctifs face aux alertes sur la péréquation actuelle en psychiatrie

La conférence des présidents de CME de CH spécialisés en Provence-Alpes-Côte d'Azur (Paca) demande un "gel immédiat" du mécanisme de péréquation financière des dotations aux établissements en psychiatrie. Celui-ci mettrait en difficulté certains d'entre eux. L'ARS annonce des "ajustements" au cas par cas pour les hôpitaux les plus pénalisés.

Que faire pour les 20% de la population souffrant d'au moins une maladie mentale ?


Traduit par Peggy Sastre — 


La réponse de Jeanine Joy, doctorante et chercheuse au Happiness 1st Institute:

Selon l'Association américaine de psychiatrie, «les maladies mentales sont des problèmes de santé induisant des bouleversements cognitifs, émotionnels et/ou comportementaux. Les maladies mentales sont associées à un état de détresse et/ou des dysfonctionnements dans les activités sociales, professionnelles et/ou familiales».


Le lien étroit entre une mauvaise santé mentale et les risques de survenue de coûteuses maladies chroniques indique que les ressources utiles pour prévenir les maladies mentales ou à en accélérer la guérison ont des bénéfices traduisibles en économies de santé physique.