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Manifestation à Paris, le 15 juin 2014, pour le respect et la dignité des personnes souffrant de troubles psychiques. Photo Albert Facelly
Patients attachés, isolement abusif… Une visite des contrôleurs généraux des lieux de privation de liberté début janvier a révélé des pratiques «honteuses» qui se faisaient pourtant au grand jour. Des recommandations ont été transmises au ministère de la Santé.
C’est une visite qui aurait dû être anodine, comme les contrôleurs généraux des lieux de privation de liberté en font régulièrement. Ils arrivent sans prévenir. Et regardent. La scène se passe au CHU de Saint-Etienne, entre le 8 et le 15 janvier dernier, le but étant de se pencher sur les conditions d’hospitalisation en psychiatrie. D’abord ils se rendent aux services des urgences, puis dans les services de psychiatrie. Ce qu’ils voient ? Ils n’en reviennent pas. Des patients sont attachés sur des brancards pendant plusieurs jours. «Des conditions indignes», voire honteuses. Dans les étages, en psychiatrie, les chambres d’isolement sont toujours remplies ; des patients sont maintenus en contention sans visite médicale et cela pendant des semaines - des pratiques d’isolement généralisées en contradiction absolue avec la réglementation.