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Articles, témoignages, infos sur la psychiatrie, la psychanalyse, la clinique, etc.

lundi 29 janvier 2018

Antilles : les professionnels de la santé en souffrance

Mediaphore
 
Selon une enquête de l’Insee, la « fuite des cerveaux » antillais vers l’Hexagone aurait des conséquences dans plusieurs secteurs de métiers, notamment la santé.

Les jeunes Antillais sont de plus en plus nombreux à partir dans l’Hexagone à la recherche d’un emploi. Selon une enquête de l’Insee réalisée en décembre dernier, cette « fuite des cerveaux » pourrait devenir problématique en Guadeloupe et la Martinique, dans certains corps de métier, notamment celui de la santé – causant des difficultés pour les soignants.

ROUDINESCO – 2017 / 2018 SÉMINAIRE – L’IRRATIONNEL

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L’Irrationnel 

Histoire de la Psychanalyse par Elisabeth Roudinesco
  Pour l’année 2017/2018, j’aborderai la question de l’irrationnel en psychanalyse.
Dans un livre célèbre de 1998, le philosophe Gilles-Gaston Granger met en évidence trois modalités de l’irrationnel dans l’histoire des sciences. La première apparaît quand un savant doit se confronter à une pensée devenue dogmatique pour son époque. La deuxième se précise quand cette même pensée est en train de se figer dans un nouveau dogme. La troisième concerne l’adoption par des créateurs d’un mode de pensée fondée sur l’abandon de toute raison et l’adhésion à des croyances ou à de fausses sciences.

Il n’y a pas eu de big bang cognitif

Par Jérôme Sackur, Philosophe, psychologue et professeur des universités et Thomas Andrillon, Docteur en neurosciences cognitives — 
Image d'un cerveau réalisée à partir d'un système d'imagerie par résonance magnétique fonctionnelle.
Image d'un cerveau réalisée à partir d'un système d'imagerie par résonance magnétique fonctionnelle. Photo Reuters


A la veille du premier colloque du Conseil scientifique de l’éducation nationale, le neuroscientifique Thomas Andrillon et le philosophe Jérôme Sackur rappellent que les sciences cognitives, souvent présentées comme révolutionnaires, ont une longue histoire derrière elles.

Cette géographe redessine les cours d'école pour que garçons et filles jouent ensemble

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Par Annabel Benhaiem  09/01/2018 


Edith Maruéjouls a déjà officié dans trois écoles.


ÉGALITÉ FEMMES-HOMMES - Les cours d'école primaire se ressemblent toutes. Des terrains de sport au milieu, des garçons jouant dessus et des filles sur les côtés. C'est le constat dressé par la géographe Edith Maruéjouls.
Cette spécialiste du territoire étudie les cours d'école depuis 2010. Elle s'est fait remarquer lors de la conférence TedX Women de novembre 2017. D'après elle, l'espace de plusieurs établissements scolaires serait inégalement réparti, ce, dès le plus jeune âge. Ainsi, les garçons jouent tous les jours aux sports collectifs. Ils se dirigent vers les terrains dessinés sur le sol et situés au centre des cours de récréation. Ils jouent au football, au basket, au hand... Peu de filles les accompagnent.
"Les filles ne courent pas"
Dans les trois écoles observées, la géographe du genre a demandé aux garçons pourquoi ils jouaient le plus souvent entre eux. Leur réponse: "les filles ne courent pas". Elle leur répondait alors: "comment veux-tu qu'elles courent si tu ne leur donnes pas le ballon?". Tous admettaient l'ambiguïté.

Prisons en grève : les soignants entre solidarité et inquiétude

   

Voilà quinze jours que les surveillants pénitentiaires bloquent des prisons. Quinze jours que les soignants des unités sanitaires en détention composent avec ce mouvement social. Balançant entre soutien aux gardiens et crainte pour eux-mêmes et leurs patients.
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Dans plusieurs établissements, les surveillants ne laissaient entrer qu’un ou deux infirmiers et un médecin. « Depuis le début, c’est très difficile. A l’intérieur, le travail ne se déroule pas dans des conditions normales », rapporte le docteur Michel David, président de l’ASPMP (association des secteurs de psychiatrie en milieu pénitentiaire). Dans certains endroits, les relations entre soignants et surveillants se tendent alors que d’habitude ça va. »Ne disposant pas du droit de grève, les grévistes filtraient entrées et sorties. Ils sont pourtant nombreux à avoir aussi « déposé les clefs ». Des actions qui affectent les équipes médicales en détention. Une vingtaine de prisons sur 188 restaient touchées samedi.

Les flux migratoires des jeunes psychiatres






« Le manque de psychiatres est un phénomène mondial » rappelle une équipe internationale de 27 contributeurs de nombreux pays différents (la France étant représentée par un praticien du service de pédopsychiatrie de l’Hôpital de la Pitié-Salpêtrière, à Paris). Ce problème est aggravé dans certains pays par la mobilité des psychiatres à l’intérieur de l’Europe, précisent les auteurs, alors que le déplacement des professionnels contribue au contraire à l’estomper ailleurs, par un effet de « vases communicants. » Réalisée dans 33 pays européens, une étude permet de documenter ces flux migratoires des psychiatres en formation : pourquoi restent-ils dans leur pays d’origine ou cherchent-ils à le quitter, au contraire, pour partir exercer ailleurs ? 

Bordeaux : l'équipe mobile Psychiatrie et Précarité Migrants a pris en charge plus de 900 patients en 2017

Par Seina Baalouche  29 janvier 2018 

Les nouveaux locaux de l'Equipe mobile Psychiatrie et Précarité Migrants (EMPP) ont été officiellement inauguré cette semaine. Ils sont situés depuis juin dernier au 31 place des capucins à Bordeaux. Cette équipe offre des soins psychiatriques gratuits à des personnes précaires et isolées.

Les nouveaux locaux de l'EMPP situés au 31 place des Capucins à Bordeaux
Les nouveaux locaux de l'EMPP situés au 31 place des Capucins à Bordeaux © Radio France - Seina Baalouche
La structure existe depuis 2010 et dépend du centre hospitalier bordelais Charles Perrens. L'EMPP offre des soins gratuits aux personnes souffrant de troubles psychiatriques. Cette équipe composée d'une dizaine de professionnels, des psychiatres ou encore des infirmiers, agit sur la métropole bordelaise et c'est pour l'instant la seule de ce type dans l'ancienne région Aquitaine. Elle s'adresse à un public isolé et dans une situation de grande précarité. Le nombre de consultations est en augmentation (+11%) par rapport à 2016.
Les migrants partent pour fuir des maltraitances et en plus le voyage de migration est souvent très traumatique". — Christophe Lagabrielle, responsable de l'EMPP
La majorité de ses patients sont des migrants. Plus de 95 % viennent d'Albanie, du Nigéria, du Congo, d'Algérie ou encore de Géorgie. L'équipe vient à leur contact dans les différentes structures d'accueils dédiées comme le Samu ou les foyers d'hébergement d'urgence. Christophe Lagabrielle, responsable de l'EMPP à Bordeaux vient souvient à la rencontre de ces populations "qui cumulent des pathologies schizophréniques, post-traumatiques ou dépressives et qui en même temps sont en situation de précarité. On sait que chez les populations présentes dans des hébergements précaires la prévalence de troubles psychiatriques est beaucoup plus élevée, jusqu'à 30%, chez ce public" explique le médecin.

Marseille: grève des internes en psychiatrie avant l'ouverture d'une unité pour détenus

29/01/2018



Marseille: grève des internes en psychiatrie avant l'ouverture d'une unité pour détenus
Plus d'une soixantaine d'internes en psychiatrie étaient en grève lundi à Marseille pour demander la présence d'un médecin "senior" au sein de la nouvelle Unité hospitalière spécialement aménagée" (UHSA), structure sécurisée de prise en charge des détenus atteints de troubles psychiatriques.

Elle était une fois : acte II, autour de 1950






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Le 31 janvier 2018
Centre hospitalier Sainte-Anne

Le premier chapitre était consacré aux origines de la collection. Ce second volet proposé par le musée d'Art et d'Histoire de l'hôpital Sainte-Anne met en lumière le tournant que constitua, en 1950, l'Exposition internationale d'art psychopathologique, présentée à l'occasion du Premier Congrès mondial de psychiatrie, qui dévoila au public deux mille œuvres de patients artistes.


L’Italie mise sur les auxiliaires de vie

Par Eric Jozsef, correspondant à Rome — 
En France, à la fin 2015, 728 000 personnes vivaient dans un établissement d’hébergement spécialisé.
En France, à la fin 2015, 728 000 personnes vivaient dans un établissement d’hébergement spécialisé. Photos Édouard Caupeil


Dans le pays où les maisons de retraite sont peu nombreuses, les «badanti» sont plus de 380 000 à s’occuper de personnes âgées.

Dans le système italien traditionnel, la fille ou la belle-fille s’occupe des vieux parents. Mais depuis que les Italiennes travaillent, les «badanti» («aide-soignantes») ont pris le relais. Souvent immigrées, provenant à plus de 60 % de Roumanie, d’Ukraine ou d’autres pays de l’ancienne Europe de l’Est selon la Fondation Leone Moressa - l’un des principaux centres d’études sur l’immigration de la péninsule -, les 380 000 badantis officielles remplacent des maisons de retraite quasi inexistantes. Un chiffre auquel il faudrait ajouter toutes les «irrégulières» qui travaillent sans être déclarées.

Ehpad : des aide-soignants essorés et esseulés

Par Eric Favereau — 

Les patients des Ehpad sont de plus en plus vieux, de plus en plus en perte d’autonomie, et les femmes sont majoritaires.
Les patients des Ehpad sont de plus en plus vieux, de plus en plus en perte d’autonomie, et les femmes sont majoritaires. Photo Édouard Caupeil



Pas assez nombreux, mal payés pour des tâches physiquement et moralement épuisantes, les accompagnants des personnes âgées seront en grève ce mardi pour dénoncer leurs conditions de travail.

D’ordinaire, on en parle peu. Les maisons de retraite - devenues Ehpad, c’est-à-dire établissements d’hébergement pour personnes âgées dépendantes - forment un monde à part. Ce mardi, à l’appel de toutes les organisations syndicales (CFDT, CGT, FO, SUD…), mais aussi de l’association des directeurs d’établissement et de services à domicile, une journée de grève doit avoir lieu. Car les Ehpad vont mal. Ils souffrent peut-être plus encore que le reste du monde hospitalier, comme le détaille une infirmière dans un témoignage diffusé la semaine dernière sur Facebook. Cette jeune femme travaille dans une maison de retraite dépendant d’un hôpital public. Elle raconte son quotidien : «Ce matin, j’étais seule pour 99 résidents, 30 pansements, un œdème aigu du poumon, plusieurs surveillances de chutes récentes, et j’en passe… Mes collègues aide-soignants étaient eux aussi en effectif réduit.» Elle poursuit : «Ce matin, j’ai craqué. Comme les vingt jours précédents. Je m’arrache les cheveux, au propre comme au figuré. Je presse les résidents pour finir péniblement à 10 h 15 ma distribution de médicaments [qui a débuté à 7 h 15, ndlr], je suis stressée donc stressante et, à mon sens, maltraitante. Je ne souhaite à personne d’être brusqué comme on brusque les résidents. On n’est disponible pour personne, dans l’incapacité de créer le moindre relationnel avec les familles et les usagers ce qui, vous en conviendrez, est assez paradoxal pour un soi-disant lieu de vie.»

La troupe Les Audacieux se distingue grâce à un film sur la santé mentale

QUEBEC  

   23 janvier 2018


La troupe Les Audacieux se distingue grâce à un film sur la santé mentale
Les Audacieux
Crédit photo : Gracieuseté
ARTS. Le troupe de théatre Les Audacieux existe depuis à peine un an. Pourtant, en si peu de temps, les huit comédiens amateurs ainsi que leur «coach» et metteure en scène, la comédienne Sonia Quirion, ont réalisé un court-métrage, présenté au Festival du film Au contraire puis aux Rencontres vidéo en santé mentale de Paris.
Le court-métrage LUI a été présenté au public au Musée des Beaux-arts de Montréal, en octobre dernier, dans le cadre du Festival les Films au contraire, qui vise à faire une place aux personnes souffrant de maladie mentale et à sensibiliser le public.
Le film présente le parcours d’un homme qui, à la suite d’un accident, développe une psychose et entreprend ensuite une démarche pour s’en sortir.

«Je veux bien rester mais je veux pouvoir sortir aussi»

Par Eric Favereau — 
A la fin 2015, 728 000 personnes vivaient dans un établissement d’hébergement spécialisé.
vivaient dans un établissement d’hébergement spécialisé.Photos Édouard Caupeil


Témoignages de résidents d’Ehpad, rarement placés de leur plein gré, qui souffrent également du manque de moyens humains empêchant les aide-soignants de faire du cas par cas.

C’est le paradoxe de ce mouvement des Ehpad. Alors que les salariés se plaignent à juste titre de leurs conditions d’exercice, de leur impuissance à faire correctement leur travail ou de leur solitude, on entend rarement la parole des premiers intéressés, les résidents. Eux parlent peu. Reclus, ils sont bien vieux, bien fatigués et, souvent, ils n’ont plus ni toute leur tête ni tout leur corps. Dans un Ehpad, les gens sont chez eux car c’est leur domicile légal, ils peuvent l’aménager comme ils l’entendent. Mais voulaient-ils quitter leur maison ? D’après les dernières enquêtes - qui remontent à plus de cinq ans -, près d’un tiers des résidents sont venus contre leur gré, un autre tiers sans qu’on leur ait demandé leur avis et un tiers seulement de leur propre volonté. Cette question de l’«institutionnalisation contrainte» est rarement abordée publiquement. «Parfois, quand ils arrivent, ils s’opposent ouvertement,nous raconte une directrice d’Ehpad, près de Paris. Mais je rassure les proches en leur disant qu’en quelques jours, ça va passer…»

La psychiatrie doit remplacer les démons

REPUBLIQUE TOGOLAISE 

25/01/2018


Dans de nombreux pays d’Afrique, les personnes atteintes de handicaps psychosociaux sont parfois perçues comme possédées par des esprits malins ou des démons.
La psychiatrie est une branche de la médecine et non une pratique religieuse
En raison de ces superstitions et du manque de services locaux de santé mentale, certaines familles abandonnent les malades à leur sort, sans aide, sans traitement.
Dans les rues de Lomé, il est fréquent de voir errer des malades à moitié nus.
Même si la situation tend à s’améliorer, le Togo manque de structures pour accueillir et soigner cette population qui ne peut espérer que l’aide ponctuelle de particuliers ou d’organisations charitables.

Les médecins manquent de repères face aux demandes d'escalade thérapeutique des parents

16/01/18 
Les lois successives sur la fin de vie ont renforcé les droits des patients pour éviter un acharnement thérapeutique contraire à leur volonté. Elles ont néanmoins omis de prendre en compte les cas où la famille demande plus de traitements, contre l'avis des médecins soucieux d'éviter l'escalade. Une situation très prégnante en pédiatrie.