Qui n’a jamais eu un « fouteur de m. » dans sa classe ? J’étais en train de réviser le latin quand, soudain, cette question s’est transformée en celle-ci : quel est le « rôle » de cet élève au sein d’un cours ?
Je relisais alors le passage de ma leçon qui portait sur les Decii, une famille romaine, et leur rite de la « devotio » qui consistait à aller se ruer dans les troupes ennemies lors d’une bataille et à frapper comme un bourrin jusqu’à la mort (façon kamikaze de l’Antiquité) pour donner la victoire à son camp en offrant son âme aux dieux infernaux. C’est alors que je me suis dit que le rôle du « fouteur de m. » n’était pas si différent de ce rite car, du point de vue de certains élèves, c’est un héros.
Voici une étude qui a nécessité assez peu d’investissement technique, mais qui a valu à ses auteurs une publication dans une revue très prestigieuse, à savoir Scientific Reports(1). Il est vrai que ce travail de recherche porte sur un sujet clinique assez universel (qui peut même être transposé en dehors du champ de la psychiatrie), et il a été aidé par un design ingénieux. L’article instaure un nouveau syndrome dans la nosographie médical, doté d’un nom poétique, voire onirique : le syndrome du pyjama bleu. Il postule que la gravité de l’état des patients est surestimée lorsqu’ils sont évalués en pyjama plutôt que dans leurs vêtements habituels. Ce paradigme est ici testé dans une pathologie psychiatrique très fréquente, en milieu hospitalier : l’épisode dépressif majeur.
Les réveils nocturnes représentent, avec les difficultés d’endormissement, les troubles du sommeil les plus courants chez les jeunes enfants. Quand ils sont fréquents, c’est-à dire quand ils surviennent une nuit sur deux ou plus souvent, ils réduisent la durée du sommeil et son effet réparateur, et ils pourraient entraîner, à la longue, des troubles du comportement. C’est ce que suggère une étude longitudinale par questionnaires, portant sur 1 143 enfants d’âge préscolaire (1).
Emilie, Christine et Chantal, trois femmes d’une même famille, témoignent de leur expérience de la contraception. AÏ BARREYRE POUR LE MONDE
Elles ont 74, 50, et 21 ans. Christine, la grand-mère (qui préfère taire son nom de famille), Chantal Pirot, sa fille, et Emilie Pirot, sa petite-fille. Trois femmes d’une même famille, trois générations réunies dans le salon d’une petite maison de la proche banlieue de Paris, à l’occasion d’un anniversaire. Le 19 décembre 1967, l’Assemblée nationale adoptait la loi Neuwirth autorisant l’usage de la contraception, en particulier de la pilule à base d’hormones de synthèse, déjà utilisée dans les pays anglo-saxons.
Avec franchise, avec sérieux et avec humour, elles ont accepté de raconter leur expérience du petit comprimé rond devenu si familier des Françaises. Il reste aujourd’hui leur premier mode de contraception, malgré une désaffection depuis quelques années (un peu plus d’un tiers des femmes en âge de procréer prend la pilule aujourd’hui, contre 40 % en 2010).
A travers leur récit, c’est la métamorphose d’une société qui apparaît. Car les trois femmes ont beau bien s’entendre, leurs vies ne se ressemblent pas. Christine était femme au foyer. Elle a eu pour unique amant son mari, Daniel – qui, de temps en temps, passe une tête dans le salon mais ne s’attarde pas. Elle n’a pas de regrets.
L’étude de l’Observatoire des drogues et des toxicomanies rendue publique mardi pointe notamment une progression de l’herbe «made in France» et de l’accessibilité à la cocaïne.
La cocaïne est plus pure, l’héroïne poursuit son retour et touche quasiment tout le territoire français, l’herbe prend le pas sur la résine de cannabis. A la lecture de la nouvelle étude Trend (Tendances récentes et nouvelles drogues) menée sur l’année 2016 et les premiers mois de 2017 par l’Observatoire français des drogues et des toxicomanies (OFDT), les drogues illicites ne se sont jamais aussi bien portées.
Patricia Blanc, présidente de l’association Imagine for Margo, appelle dans une tribune au « Monde » à revoir la réglementation pour contraindre l’industrie pharmaceutique à agir.
LE MONDE SCIENCE ET TECHNO| |Par Patricia Blanc (présidente fondatrice de l’association Imagine for Margo)
Tribune.Notre fille Margo nous a quittés à 14 ans, à la suite d’une tumeur au cerveau qui n’a pas pu être soignée. Lorsque son cancer a été découvert, les médecins nous ont dit « le pronostic est très sombre, nous ne savons pas la guérir, il ne lui reste que quelques mois à vivre ». Comment accepter, en tant que parents, que le cancer frappe votre enfant, et que, en plus de cela, les médecins n’aient pas les moyens de le guérir ? Lorsqu’un adulte est atteint d’un cancer, de nombreux traitements existent, adaptés à chaque type de cancer. Pourquoi alors n’existe-il pas de traitements spécifiques pour les enfants ?
Pourtant, le cancer est la première cause de décès des enfants par maladie : un enfant sur 440 développe un cancer avant l’âge de 15 ans.
… si je n’avais pas fait rire ma mère, enfant, quand elle n’allait pas bien.
Pourquoi n’allait-elle pas bien ?
Ma mère est tombée amoureuse de mon père, et réciproquement, à l’âge de 18 ans. Il était algérien et avait 36 ans. Elle s’est retrouvée enceinte alors qu’elle était mineure [la majorité civile était alors fixée à 21 ans]. Ma mère avait le choix d’aller dans une maison de fille-mère ou de partir avec mon père et d’être bannie par une partie de sa famille catholique pratiquante. Elle a choisi l’amour. Elle a été bannie par ses parents pour qui cette liaison était un drame familial. Cela a été très dur pour elle.
C’est grâce à son métier que votre père a rencontré votre mère ?
Oui. Mes grands-parents avaient retiré ma mère de l’école à 14 ans – alors qu’elle était très douée – parce qu’en tant qu’aînée, elle devait aider au garage familial. C’est en faisant le plein de gasoil du 38 tonnes de mon père qu’ils se sont rencontrés. C’est joli, non ? C’est une scène de film. Mon père était arrivé en France de Kabylie, comme boxeur professionnel, à l’âge de 18 ans. Puis il avait passé son permis poids lourds et était devenu chauffeur routier.
Comment faisiez-vous rire votre mère ?
J’ai grandi dans un quartier de corons. J’ai eu une enfance difficile mais pas malheureuse. Difficile à cause du manque d’argent et parce que je ne pouvais pas aller voir mes grands-parents, qui habitaient dans la même ville. Chez nous, il y avait des amis, notamment les patrons de mon père, mais pas de repas de famille. Toutes ces tensions familiales m’ont évidemment beaucoup marqué. Quand vous êtes rejeté et que vous découvrez que dans la plupart des autres familles cela n’existe pas, vous grandissez en vous demandant : Pourquoi n’est-on pas aimé ? Qu’est-ce qu’on a fait pour ne pas être aimé ? Pour faire rire ma mère, j’imitais les adultes. Elle était bon public et aimait blaguer sur des choses dramatiques.
Horaires compliqués, patients violents, charge administrative très lourde, des formations à suivre - qui souvent ne sont pas suivies - pour rester au fait des nouveaux traitements,… la vie d’un infirmier indépendant n’est pas facile, les taux de suicide sont élevés et les burn-outs trop fréquents malgré un salaire qui peut monter très haut. Mais avec le dernier coup que la ministre de la Santé, Maggie De Block, leur a imposé, ils en ont gros.
"C’est la goutte qui fait déborder le vase", s’énerve Nadia Aouina, une infirmière carolo. "On nous a imposé, rien qu’à nous, les indépendants, un système informatique qui bugge, qui a été mis sur la table trop vite, sans période de transition, rien du tout."
Ody Saban offre à la galerie Claire Corcia la peinture d’une sexualité féminine trop souvent dominée par les représentations masculines. À voir sans pudeur ni morale !
L’exposition d’Ody SABAN à la galerie Claire Corcia confirme l’importance de cette artiste volcanique et guerrière, dont l’érotisme solaire irrigue de son énergie un foisonnement vitale entremêlant les règnes végétaux, animaux, et humains, dans une odyssée sans retour.
Peinture de la chair par-delà la différenciation des genres et des races, où tout devient matières et couleurs, lignes de fuites et irisations de lumières. Un art de l’incarnation, jamais conceptuel. Un art de la vie, et des forces démoniaques qui dame le pion à bien des artistes de la scène contemporaine !
Ody SABAN Etapes dans la perception d’une idée 2016 65 x 45 cm acrylique sur toile
11 Décembre 2017 Les troubles psychotiques sont caractérisés par des altérations importantes de la pensée et des perceptions, touchant de 1 à 5 % de la population. L’identification des mécanismes moléculaires impliqués dans ces troubles reste, aujourd’hui encore, un enjeu majeur pour la compréhension, le diagnostic et la prise en charge des patients. Une équipe mixte CNRS-Université de Bordeaux, dirigée par le Dr Laurent Groc et membre de la Fondation FondaMental, en collaboration avec le Pôle de Psychiatrie des Hôpitaux Universitaires Henri Mondor dirigé par le Pr Marion Leboyer vient de confirmer, chez 20% des patients atteints de schizophrénies, l’implication de désordres auto-immuns ainsi que leur mécanisme d’action au niveau de la synapse. Lire la suite ...
Caren Mellow a été honorée lors d’une cérémonie à l’édifice de la Bourse de Montréal le 15 novembre.
Une infirmière habitant à Châteauguay a été honorée pour sa contribution au mieux-être des personnes touchées par la maladie mentale.
Caren Mellow fait partie des 150 lauréats du programme «150 leaders canadiens engagés pour la santé mentale» du Centre de toxicomanie et de santé mentale (CAMH). À l’échelle du pays, 3700 candidats étaient en lice à ce concours organisé à l’occasion du 150eanniversaire de Canada, soutenu par Morneau Shepell.
Un médicament administré à des patients à un stade précoce de la maladie a bloqué la production d’une protéine délétère. Cet essai ouvre les portes à une possible guérison de la maladie.
Une avancée formidable. C’est ainsi que les spécialistes de la maladie de Huntington (autrefois appelée chorée) qualifient l’annonce faite le 11 décembre concernant un essai de thérapie génique. Rare et héréditaire, la maladie de Huntington est la plus fréquente des maladies neurodégénératives du système nerveux central. Cette maladie génétique se caractérise par la mutation du gène codant responsable de la production d’une protéine toxique, la huntingtine, qui entraîne la destruction progressive de neurones dans le striatum, l’une des zones clés du cerveau.
Ou comment un groupe d’éminents médecins a tenté d’éliminer les « déficients mentaux » pour améliorer la race blanche.
Une épaisse rangée de pins sépare le centre Templeton de la route. Une grande partie du complexe a été rasée peu après la fermeture de l’institution dans les années 1990 et sera bientôt dédiée à un nouveau projet : la recherche agricole. De nouveaux bâtiments ont déjà été érigés pour Seed Industry NZ, une société qui teste de nouvelles variétés de graines. Mais un peu plus loin, deux des villas d'origine sont toujours en place, clôturées et gardées par un troupeau de vaches au regard fixe.
Les murs sont couverts de lichens, les fenêtres sont brisées, les rideaux déchiquetés. Le silence règne. Sur le chemin, une marelle nous rappelle que les résidents de Templeton étaient le plus souvent des enfants.
Paris, le mardi 5 décembre 2017 - Il y a une quinzaine de jours, la Semaine de la sécurité des patients avait été l’occasion de dévoiler le nombre d’« événements graves » que les professionnels de santé ont désormais l’obligation de déclarer sur le « portail de signalements des événements sanitaires indésirables ».
Ce premier décompte, depuis l’ouverture de ce site en mars 2017, faisait état de 1 153 erreurs médicales et aléas thérapeutiques rapportés par les praticiens ; des chiffres qui avaient été immédiatement contestés, notamment par les associations. Ainsi, dans le Parisien, Claude Rambaud, co-présidente du Collectif Interassociatif Sur la santé (CISS), faisait valoir que « les données sont rares et floues mais, d’après mes estimations, on approche les 60 000 décès par an.
Selon l’Organisation mondiale de la santé, un patient hospitalisé sur 300 décède d’un accident médical. Cette étude a été réalisée dans sept pays développés comme les États-Unis, le Canada, le Royaume-Uni. Or, en France, en 2016, 13 millions de personnes ont été hospitalisées, ce qui fait 43 000 morts par an. Il faut rajouter un autre chiffre : 18 000 personnes, issues de la médecine de ville, décéderaient chaque année, victimes d’une erreur médicamenteuse selon un rapport du Sénat ».
L'association américaine de psychiatrie a introduit comme nouveau trouble mental la "selfitie", maladie qui consiste à prendre compulsivement des selfies.
Atlantico : L'association américaine de psychiatrie a introduit comme nouveau trouble mental la "selfitie", maladie qui consiste à prendre compulsivement des selfies. Qu'est-ce qui distingue un pratiquant lambda des selfies d'une personne atteinte de selfitie ?
Un congrès sur la psychiatrie s'est tenu hier à l'EHS Fernane-Hanafi de Oued Aïssi avec la participation de nombreux chercheurs dans le domaine. Organisé sous le thème «la psychiatrie et la société», la rencontre a été l'occasion de révéler des points très importants. Les maladies mentales sont très répandues dans notre société. Les travaux se poursuivaient encore dans l'après-midi, mais l'intervention du directeur avait fait la lumière sur plusieurs aspects et des problèmes rencontrés par la structure qui souffre surtout de surcharge. En fait, l'une des plus importantes révélations est sans nul doute la prise en charge des médecins par l'EHS de quelque 4 800 enfants. Le service de psycho- pédiatrie couvre donc les problèmes d'une panoplie d'enfants comme les autistes et d'autres maladies psychiques touchant essentiellement les enfants. Un travail titanesque est effectué dans ce sens malgré les problèmes de surcharge que connaît l'hôpital psychiatrique Fernane-Hanafi de Oued Aïssi.
Des résultats mis en avant par ce psychologue français, spécialisé en sciences du comportement, ont été critiqués par deux chercheurs anglosaxons intrigués par ses statistiques.
Un prof de maths inspire-t-il plus confiance s’il se nomme M. Py ? N’a-t-on pas plus de chance de se faire prendre en auto-stop par des conducteurs si l’on est blonde, à forte poitrine, vêtue de rouge ? Est-on plus disposé à rendre service quand on est enveloppé d’une bonne odeur de pâtisserie ? La présence d’une plante en pot desséchée influence-t-elle notre jugement sur le réchauffement climatique ?
Ces questions, et les réponses qu’il y a apportées, ont fait de Nicolas Guéguen, enseignant-chercheur à l’université de Bretagne-Sud, une figure de la psychologie sociale. Ses travaux, évoqués dans ces colonnes, mais aussi dans les médias du monde entier, s’intéressent à la façon dont nos comportements peuvent être influencés, à notre insu, y compris par des indices très ténus. Mais ses résultats spectaculaires ont intrigué deux limiers des sciences sociales, l’Australien James Heathers et le Britannique Nick Brown. Comme l’a récemment raconté la revue américaine Ars Technica, ils ont entrepris d’analyser par le menu plusieurs articles scientifiques signés par Nicolas Guéguen, et ont acquis la conviction que les conclusions étaient trop belles pour être vraies.
Deuil, rupture… Quelles que soient ses formes, la séparation est une part de la condition humaine que nul ne peut éviter et qui forge l’identité de chacun. Dans «Maintenant, il faut se quitter», ouvrage oscillant entre analyse et étude de cas, la psychanalyste passe en revue les différents types de cassures : fatales, formatrices ou destructrices.