Dans une tribune au « Monde », des dirigeants d’instituts scientifiques estiment que le développement du numérique rend nécessaire la création d’un comité d’éthique pour ces technologies, distinct de la CNIL.
LE MONDE | | Par un collectif de dirigeants d’instituts scientifique
Tribune. Comme le rappelle Michel Serres, toute entité, cellule biologique, plante, animal, humain, reçoit, transmet, mémorise et transforme de l’information. Cette omniprésence de l’information dans le monde et la capacité des ordinateurs de toutes tailles à la traiter de manière efficace et à communiquer au travers des réseaux dont la rapidité et la disponibilité s’accroissent chaque jour concourent à la révolution numérique que nous vivons quotidiennement et qui ne fait que commencer.
Les ordinateurs et leurs programmes étendent de manière remarquable nos capacités individuelles et collectives
Notre intelligence et nos capacités sensorielles et motrices nous permettent de traiter l’information, de concevoir, d’imaginer, de communiquer, de créer. Les ordinateurs et les programmes qui les équipent étendent de manière remarquable nos capacités individuelles et collectives. Comme tous les outils techniques, ces extensions de nos capacités peuvent être utilisées conformément à nos valeurs fondamentales, mais aussi en les bafouant, d’où la nécessité d’une grande vigilance.