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Articles, témoignages, infos sur la psychiatrie, la psychanalyse, la clinique, etc.

dimanche 5 novembre 2017

Françoise Héritier : « Il faut anéantir l’idée d’un désir masculin irrépressible »

L’ethnologue et anthropologue n’a cessé de déconstruire les idées reçues sur le masculin et le féminin.

LE MONDE  | Propos recueillis par 

Françoise Héritier, à Paris, en mars 2013.
Françoise Héritier, à Paris, en mars 2013. ERIC FEFERBERG / AFP

Je ne serais pas arrivée là si…

Si je n’avais pas éprouvé une curiosité intense en entendant des camarades étudiants en philosophie me parler d’un séminaire absolument « exceptionnel » fait par un professeur dont je n’avais jamais entendu le nom et qui s’appelait Claude Lévi-Strauss. J’avais 20 ans, j’étudiais l’histoire-géographie, et leur enthousiasme était tel qu’il fallait que j’entende, de mes propres oreilles, ce qui se passait dans ce cours de l’Ecole pratique donné à la Sorbonne. Ce fut une révélation.

De quoi traitait donc ce séminaire ?

De la « parenté à plaisanterie » à Fidji. Et je vous assure que, pour une jeune fille qui sortait de sa province et qui faisait alors des études très classiques, c’était stupéfiant. Découvrir qu’il existait des sociétés où des beaux-frères pouvaient se saluer différemment et utiliser tel ou tel type de plaisanteries selon qu’ils avaient épousé la sœur aînée ou la sœur cadette de l’autre ouvrait des perspectives sur des mondes, des idées, des usages que je n’avais jamais soupçonnés. C’était d’une ouverture et d’une fraîcheur fabuleuses !

J’ai suivi la première année de cours avec passion. Totalement conquise. L’année suivante, c’était encore plus fort ! Le séminaire portait sur la chasse rituelle aux aigles chez les Hidatsas, des Indiens d’Amérique du Nord. Vous n’imaginez pas combien, dans une époque sans télévision, ce sujet pouvait se révéler fascinant. C’était tellement mieux que mes cours d’histoire !

De nature à vous faire changer d’orientation ?

Oh oui ! D’un coup, j’avais la tête ailleurs, alors qu’il fallait que je termine mon diplôme en histoire du Moyen Age. Lorsque Claude Lévi-Strauss a annoncé un jour qu’un nouvel institut de sciences humaines appliquées recherchait pour partir en mission en Afrique un ethnologue et un géographe, j’ai tout de suite postulé au poste de géographe.

Mais on n’a pas voulu de moi parce que j’étais une fille. Entendez : trop fragile, incapable de survivre à la chaleur, à l’eau sale, aux moustiques, aux serpents, aux scorpions, aux animaux féroces… Bref, le poste est resté vacant quelques mois. Et ce n’est que faute de candidature masculine qu’on a fini par agréer la mienne. Il fallait bien faire contre mauvaise fortune bon cœur ! En 1957, je suis donc partie en mission en Haute-Volta. Et ma vie s’en est trouvée bouleversée.

« Je n’imaginais pas que c’était aussi dur, au quotidien, d’être une femme »

Avec l’affaire Weinstein et le phénomène #balancetonporc, des garçons de 25 ans confient avoir pris conscience de l’ampleur du problème sexiste et s’interrogent sur leur propre conduite.

LE MONDE  | Par 


Ils ont d’abord agité nerveusement la carte du restaurant. Hésité trois fois entre la pizza et les pâtes – « les pâtes, c’est facile à faire à la maison » balancé une blague sur la serveuse – « attention, ça peut être du harcèlement, ça ». Une autre vanne encore, et Amine, Fabrice, Ghislain, Jules et Valentin se sont lancés. Ils ont raconté ce que pensent des hommes de 25 ans, ni trop pauvres ni trop riches, ni trop à gauche ni trop à droite, ni mâles alpha ni queer, plutôt garçons ordinaires et ouverts sur le monde, du phénomène #balancetonporc.


Ghislain, c’est mon petit frère, biberonné par ses deux sœurs à nos prises de conscience féministes successives, à ma révolte de l’avoir vu se faire offrir par mon père un canif à l’âge de 6 ans alors que j’en avais été interdite jusqu’à 10. Des années qu’il m’entend me plaindre des mecs qui se collent à moi dans les transports en commun, de cette sensation d’être un grand gâteau très appétissant à la station de métro Barbès, de l’injustice qui veut qu’une fille qui se fâche a toujours l’air d’une mégère, et celle qui couche, d’une salope.

Un homme peut-il être féministe ?

L’affaire Harvey Weinstein a contribué à libérer la parole des femmes victimes de violences sexistes. Va-t-elle encourager les hommes à s’emparer réellement de la question de l’égalité ?


LE MONDE IDEES  | Par 

« Le linge est un excellent indicateur de la répartition des tâches », estime Thomas Lancelot, cofondateur de l’association féministe Mix-Cité.
« Le linge est un excellent indicateur de la répartition des tâches », estime Thomas Lancelot, cofondateur de l’association féministe Mix-Cité. ALINE BUREAU

« Tout ce que je peux dire maintenant pour me justifier ressemble à une excuse pourrie. » Le réalisateur Quentin Tarantino, ami et collaborateur de longue date d’Harvey Weinstein, a admis, dans leNew York Times, qu’il avait connaissance de certaines des agressions commises par le producteur américain – y compris contre la comédienne Mira Sorvino, son ex-compagne. « J’aimerais avoir pris mes responsabilités à l’époque », explique le réalisateur de Pulp Fiction, qui reconnaît avoir « minimisé ces incidents ». « J’ai mis ça sur le compte d’une vision des années 1950, celle du patron qui poursuit sa secrétaire autour du bureau. Comme si c’était OK. C’est dire si je me sens honteux aujourd’hui. »

samedi 4 novembre 2017

Histoire de la psychiatrie





couverture de [REVUE_ID_NUMPUBLIE]
  • Année : 2017
  • Pages : 128

Présentation

S’il y a toujours eu des réponses sociales à la folie, la psychiatrie ne se constitue véritablement comme «?médecine spéciale?» qu’au début du XIXe siècle. En retraçant l’histoire de la psychiatrie en France depuis Philippe Pinel jusqu’à nos jours, cet ouvrage explore les changements de la pratique et les différentes théories de cette discipline. Il montre comment celle-ci n’a cessé d’évoluer, partagée entre la volonté d’isoler les causes de la folie et la réalité de la prise en charge des patients, entre les apports psychanalytiques et l’apparition de médicaments, entre une clinique quotidienne et les critiques de la société sur son fonctionnement.


Nantes Komorebi, fascinante expo d'art brut japonais au Lieu Unique

Logo Presse Océan
02.11.2017 

C’est aux frontières de l’art que l’on trouve parmi les plus belles représentations de mondes intérieurs. Komorebi, la passionnante exposition du Lieu Unique à Nantes sur l'art brut japonais le démontre admirablement. Elle est visible jusqu'au 18 Janvier 2018. 

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Victime collatérale de l’attentat de Marseille, une psychiatre lance un appel de détresse

Stéphane Long
| 04.11.2017

En arrêt maladie et sans aucun revenu, le Dr Stéphanie Moinet accumule les difficultés depuis le 1er octobre 2017. Ce jour-là, cette psychiatre est de passage à la gare Saint-Charles, à Marseille, quelques minutes seulement après l’attentat qui a coûté la vie à une étudiante en médecine et à sa cousine infirmière.
Très affectée par cet évènement, le Dr Moinet accuse le coup. Depuis 2015 déjà, elle est concernée par les attentats terroristes, notamment à travers son activité de consultante auprès de l’Institut de victimologie de Paris, qui l’a amenée à prendre en charge des victimes de la tuerie du Bataclan.
Au lendemain de l'attentat de Marseille, après un retour très difficile à son domicile en région parisienne, elle ne se sent pas en état d’assurer ses consultations. « J’avais tous les symptômes de stress aigu, raconte le médecin au "Quotidien". Je n’arrivais pas à dormir, j’avais des troubles digestifs. » Le généraliste qu’elle consulte lui prescrit un premier arrêt de travail, qui sera renouvelé.

Suicide des soignants : la troisième enquête de l'association SPS en ligne

Loan Tranthimy
| 02.11.2017
L'association Soins aux professionnels de santé (SPS) lance pour la troisième année consécutive son enquête annuelle sur la souffrance des soignants. Tous les professionnels de santé libéraux, hospitaliers, médico-sociaux peuvent y participer jusqu'au 21 novembre, en cliquant sur ce lien.

« Jamais une cabine de télémédecine ne remplacera un médecin », jure une députée LREM





telemedecine
Crédit Photo : PHANIE

Olivia Gregoire, 39 ans, spécialiste du marketing et de la communication, est l'une des députées LREM (La République en marche) à avoir contribué à l'élaboration de l'article sur la prise en charge de la télémédecine, voté mardi dernier en première lecture à l'Assemblée nationale dans le cadre du budget de la Sécurité sociale (PLFSS). 

Le ciel de la folie

« – Docteur, j’ai mis au point l’invention qui va Rrrrrrééééééévolutionner la sécurité nationAle. J’ai une Immmmmense chance de tomber sur vous. Au travail, personne ne me croit. Il faut dire que je suis un GENIE ; je suppose donc que Seeeeeeeeeeuls des sciiiiiiiientifiques comme VOUS, pouvez comprendre l’importance de ma découverte. Les nuages dans le ciel m’ont transmis l’influx électrique nécessaire… », poursuit le patient.
Waw Waw Waw, Diane, c’est du lourd là ! Nos regards se croisent mon chef et moi. La compréhension mutuelle est instantanée, mais dans ses yeux il me dit : Concentre-toi, ce n’est que le début ! J’ai quand même envie de rire tellement les dires de l’homme en face de moi n’ont aucun sens. Allez on se concentre, on reste sérieux :
« -Monsieur ? Monsieur, stop stop. Je ne… » tentai-je. Difficile de pénétrer le flot continu de la pensée de ce patient qui arrive avec les policiers aux urgences psychiatriques.

Pénurie de médecins scolaires, menace sur le dépistage : le cri d'alarme de l'Académie

Sophie Martos
| 02.11.2017

1 035 praticiens pour 12 millions d'élèves, des missions qui se multiplient et un enjeu préoccupant de santé publique : l'Académie de médecine dresse un sombre état des lieux de la médecine scolaire en France et appelle dans un rapport à remédier « d'urgence » à cette situation. La médecine scolaire « connaît aujourd'hui de grandes difficultés qui requièrent une réforme profonde si l'on veut répondre efficacement aux impératifs de prévention chez les enfants et adolescents », peut-on lire.
Un statut de médecin de la prévention
Depuis 2008, l'effectif des médecins scolaires s'est effondré de 20 % atteignant aujourd'hui un millier de praticiens – mais uniquement 896 en équivalent temps plein. Et la pyramide des âges n'est pas rassurante : l'âge moyen est de 54,8 ans et 240 médecins ont entre 60 et 65 ans.

Petite enfance : une Europe à plusieurs vitesses

Alternatives Economiques

XAVIER MOLÉNAT 
Investir dans la petite enfance, c’est bon pour la société dans son ensemble. Tel est en tout cas le credo que les institutions européennes, qui peuvent s’appuyer sur un large consensus scientifique, répètent depuis le début des années 2000. La création de places d’accueil pour les jeunes enfants, que ce soit dans des structures collectives d’éveil (crèches, jardins d’enfant…) ou de préscolarisation, est en effet supposée avoir (au moins) trois vertus.
Elle est tout d’abord favorable à l’égalité femmes-hommes, en contribuant à libérer les premières des tâches parentales auxquelles elles restent largement assignées. De la même manière, ces politiques sont un instrument efficace de lutte contre la pauvreté, en permettant à nouveau aux femmes – en particulier les moins qualifiées - de ne pas décrocher du marché du travail et de faire de meilleures carrières.

Les modes de gardes formels* favorisent l’emploi des mères

Taux d'emploi des mères avec au moins un enfant de moins de 3 ans, selon le taux d'enfants de moins de trois ans accueillis dans des modes de garde formels*, en 2014 (%)
*Modes de garde formels : ensemble des modes de garde extérieurs aux parents, comprenant essentiellement les établissements d’accueil des jeunes enfants (crèches, jardins d’enfant...) et les assistantes maternelles

vendredi 3 novembre 2017

Un ex-ministre danois va en justice pour légaliser le cannabis

Au Danemark, l’importation de cannabis à usage médical est interdite. Manu Sareen, qui a pu constater lui-même ses bienfaits thérapeutiques, a porté plainte contre l’Etat pour violation de la législation européenne.

M le magazine du Monde  | Par 

C’était lors d’un conseil des ministres, en 2014. Manu Sareen, 47 ans, alors membre de Gauche radicale, chargé de quatre portefeuilles – l’enfance, l’intégration, l’égalité des chances et les affaires sociales – se met à transpirer à grosses gouttes. Un fonctionnaire lui prend le pouls : il est très élevé, à 150 battements par minute. Son médecin lui prescrit aussitôt une batterie de somnifères. Il ne les prendra jamais : « Ça m’aurait foutu en l’air, je n’avais pas envie de devenir un zombie. »


Il a révélé en début d’année qu’il avait alors commencé, sur les conseils d’un ami, à prendre de l’huile de cannabidiol, l’une des molécules présentes dans le cannabis. « Au bout de quelques jours, je dormais comme un bébé et tous les symptômes liés au stress avaient disparu. » Il regrette de ne pas en avoir parlé publiquement, alors qu’il était encore au gouvernement. « Il y aurait eu un débat public, dont nous avons vraiment besoin aujourd’hui. »



PARTICIPER À L’ACCOMPAGNEMENT DES PATIENTS EN PSYCHIATRIE À L’EXTÉRIEUR DE NOS MURS

Logo Service civique


Où ?
Molières-Cavaillac (30 - Gard - Languedoc-Roussillon)
Quoi ?
La mission est proposée par l’Association Educative du Mas Cavaillac, membre du réseau de l’Uniopss.
La mission s’exercera au sein de notre établissement de Nîmes, établissement de santé en psychiatrie adulte, composé d’appartements thérapeutiques et d’un hôpital de jour.
La mission du/de la volontaire sera d’agir en complément des personnels soignants et éducatifs afin d’accompagner les patients dans certains lieux administratifs et/ou culturels de la ville de Nîmes.


Cet accompagnement permettra aux patients d’être plus autonomes dans leurs démarches administratives, d’aller plus facilement vers des centres culturels ou autres…
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Forum philo. Elisabeth Roudinesco ne craint pas les chemins de traverse

Avec le « Dictionnaire amoureux de la psychanalyse », l’historienne, invitée du Forum philo « Le Monde » Le Mans 2017, s’autorise un surprenant « parcours buissonnier » dans le champ de l’imaginaire freudien.

LE MONDE DES LIVRES  | Par 

Dictionnaire amoureux de la psychanalyse, d’Elisabeth Roudinesco, Plon/Seuil, 568 p.



Même si Freud n’aimait pas particulièrement les dictionnaires, le père de la psychanalyse aurait certainement savouré la lecture de ce Dictionnaire amoureux de la psychanalyse, tant il invite à la rêverie, au plaisir de la libre association. 
« Amour », « Angoisse », « Animaux », les images défilent au rythme de l’alphabet. Certains enchaînements sont plus familiers que d’autres : « Psychanalyse », « Psyché », « Psychiatrie ». Ils indiquent le plus souvent des chemins de traverse : « Holmes Sherlock », « Humour », « Hypnose ». Quand ils ne créent pas de formidables rébus : « Roth Philip », « Saint-Pétersbourg », « Salpêtrière ». Réputée pour ses ouvrages d’histoire de la psychanalyse, Elisabeth Roudinesco* quitte le terrain académique pour proposer à son lecteur un « parcours buissonnier à la première personne ».

Prescrire moins pour soigner mieux, le nouveau défi de la médecine

Née aux Etats-Unis en 2012, l’initiative « Choosing Wisely », qui pousse les professionnels de santé à diminuer les prescriptions médicales, s’étend dans une vingtaine de pays, dont la France. Une philosophie pour lutter contre l’hypermédicalisation, tout en soignant mieux.

LE MONDE  | Par 

Ne pas demander de radiographie pour un mal de dos évoluant depuis moins de six semaines, sauf en cas de signaux d’alarme ; ne pas utiliser en routine des antibiotiques ­locaux sur une plaie chirurgicale ; ne pas pratiquer de frottis cervico-vaginal chez les femmes de moins de 21 ans ou qui ont eu une ablation de l’utérus pour une maladie non cancéreuse… Bref, prescrire moins et à meilleur escient examens complémentaires, médicaments et autres traitements médicaux ou chirurgicaux.


Voici la philosophie du programme américain « Choosing ­Wisely » (« choisir avec soin »), qui comporte quelque 500 recommandations destinées aux professionnels de santé et au public. L’initiative, qui a démarré en 2012, se décline dans une vingtaine de pays dont le Canada, le Brésil, l’Australie, l’Inde, le Japon, le Royaume-Uni, l’Allemagne, et la France.

« “La santé hors les murs” va transformer l’hôpital et la relation entre les acteurs »

Dans une tribune au « Monde », un collectif de directeurs d’établissements, publics et privés, appelle au courage politique et managérial pour la transformation et la mutualisation de l’offre territoriale de soins.

LE MONDE ECONOMIE  | Par 

Tribune. Aucun secteur d’activité n’échappe aujourd’hui à la vague de technologies de rupture qui bouleverse nos schémas économiques et sociaux traditionnels. A la fois acteur de santé et lieu emblématique des soins pour tous, l’hôpital se transforme et se numérise. L’innovation émerge sur tous les terrains, technologique, organisationnel, mais aussi et surtout politique et managérial. Les transformations préfigurant l’hôpital de demain sont déjà à l’œuvre, apportant des changements de fond qui nécessitent dès aujourd’hui de les appréhender dans un véritable esprit de conquête.

Don de gamètes : « Autant que mes ovocytes servent à quelqu’un »

Si le fait de pouvoir conserver ses ovules pour une grossesse potentielle peut être un moteur pour certaines donneuses, la plupart le font par altruisme.

LE MONDE  | Par 

Quand Mélanie a décidé de devenir donneuse d’ovocytes, elle ne savait pas qu’elle pourrait en conserver une partie pour elle-même en vue d’une grossesse ultérieure. La loi l’y autorise pourtant depuis début 2016, date de l’ouverture du don de gamètes aux personnes sans enfants. Elle a d’abord fait ce geste « pour aider une amie »« Elle avait fait plusieurs tentatives de fécondation in vitro avec ses propres ovules sans succès, explique la jeune femme de 31 ans. Elle avait besoin d’un donIl lui fallait recruter une donneuse pour remonter la file d’attente. »

Un robothérapeute sur le divan

27/10/2017


Serge Tisseron s'entretient avec Frédéric Tordo, psychologue clinicien et psychanalyste

Reeti, mis au point par le laboratoire U1208 de l'Inserm, permet de faciliter les interactions des soignants avec des enfants atteints de troubles autistiques.
Reeti, mis au point par le laboratoire U1208 de l'Inserm, permet de faciliter les interactions des soignants avec des enfants atteints de troubles autistiques. Crédits : Marie Bienaimé / BSIP - AFP

Frédéric Tordo se définit lui-même comme un « robothérapeute ». Psychologue clinicien et psychanalyste de formation, il utilise de petits robots achetés dans le commerce comme un moyen de faciliter la relation thérapeutique. Il n’ignore pas pour autant l’inquiétude que peuvent susciter les robots, mais il a constaté que certains patients sont plus enclins à établir une relation avec ces petits objets qu’avec leur psy.