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Articles, témoignages, infos sur la psychiatrie, la psychanalyse, la clinique, etc.

dimanche 27 août 2017

Amélie Nothomb : « Je suis le fruit d’une enfance heureuse et d’une adolescence saccagée »

La romancière vient de publier son vingt-sixième roman, « Frappe-toi le cœur ».


LE MONDE  | Par 

Amélie Nothomb, à Paris, le 16 février 2016.
Amélie Nothomb, à Paris, le 16 février 2016. JOEL SAGET/AFP

Je ne serais pas arrivée là si…

Si je n’avais pas été insomniaque de naissance. C’est la conclusion à laquelle je suis parvenue après avoir beaucoup réfléchi à ce début de phrase absolument fascinant. Oui, cette insomnie a été constitutive et certainement ce qui a le plus compté dans ma vie. Elle a toujours existé, même lorsque j’étais bébé et même si mes parents ont mis un temps fou à s’en apercevoir.

Mais voyons, un bébé qui ne dort pas crie, pleure, s’agite…

Non. Les deux premières années de ma vie, je suis restée quasi inerte, dans un mutisme total. Je ne sais pas exactement ce que j’étais, c’est un pur mystère. Mes parents, qui habitaient le Japon et sont l’incarnation du quiétisme, trouvaient cela formidable. Ils ne se sont pas inquiétés, je crois même qu’ils pensaient que je dormais les yeux ouverts. Ce qui était faux. Je ne dormais pas, je m’en souviens très bien.

Et puis, vers 2 ans et demi, je me suis comme réveillée – ce qui est paradoxal – en captant de courts cycles de sommeil. Mes parents ne se sont toujours rendu compte de rien jusqu’à ce qu’ils découvrent, quand j’avais environ 5 ans, que je me baladais la nuit dans la maison. Ma mère a aussitôt émis un règlement : la nuit, on reste dans son lit. Pas le droit d’en sortir avant 6 heures du matin.

Alors qu’avez-vous fait ?

Je me suis occupée ! D’abord, j’ai beaucoup regardé ma sœur dormir. Nous partagions la même chambre et elle dormait pour deux ! Comme je suis devenue nyctalope – c’est la moindre des choses lorsqu’on est insomniaque –, la contempler était une merveilleuse occupation. Et puis je répondais aux voix que j’entendais. Il y en avait des centaines dans ma tête et je leur parlais.

Enfin, je me racontais l’histoire. Pas « des histoires » mais « l’histoire ». Ce fut la grande occupation de mes années 5-12 ans. Me raconter « l’histoire » : une sorte d’épopée qui partait dans tous les sens et pleine de personnages fluctuants, l’idée étant de me faire connaître les sensations les plus fortes possible. Ce pouvait être l’aventure de deux enfants abandonnés qui devenaient cosmonautes. Ou celle du méchant prince torturant la gentille princesse…


La lutte contre la drogue en France : « Le résultat est un échec difficile à contester »

Dans une tribune au « Monde », d’anciens chefs d’Etat et de gouvernement considèrent que la politique répressive de la France est un échec. Ils estiment qu’il faut dépénaliser la possession et la consommation des drogues.

LE MONDE  | Par 

Par Ruth Dreifuss (ancienne présidente de la Confédération suisse), Fernando Cardoso (ancien président du Brésil), Aleksander Kwasniewski (ancien président de la Pologne), Michel Kazatchkine (ancien directeur exécutif du Fonds mondial de lutte contre le sida, la tuberculose et le paludisme)

TRIBUNE. Depuis plus de cinquante ans, les gouvernements français successifs auront mené des politiques de lutte contre les drogues parmi les plus répressives d’Europe occidentale. Le résultat est un échec difficile à contester : les Français sont les premiers consommateurs de cannabis parmi leurs voisins européens, la consommation générale des drogues est en hausse (notamment en ce qui concerne l’héroïne), et des dizaines de milliers d’individus sont interpellés chaque année pour simple usage.

Les usagers qui sont confrontés à la répression publique font partie, dans la majorité des cas, des populations les plus vulnérables de la société
Cet échec est de plus en plus largement reconnu ; en témoigne le débat sur la dépénalisation et la légalisation du cannabis lors de la dernière campagne présidentielle, ainsi que la volonté du gouvernement d’aménager la politique nationale en matière de drogues.


Cette reconnaissance va de pair avec la levée d’un autre tabou : l’illusion que l’on pourrait vivre dans des sociétés sans drogues, une idée-force qui aura guidé les politiques publiques pendant des décennies de répression. Celle-ci est bien une utopie. Les substances psychoactives, qu’elles soient licites ou illicites, cultuelles, récréatives ou médicinales, accompagnent l’humanité depuis ses origines. Or la quête acharnée de cette idée aura entraîné bien des conséquences négatives, souvent tragiques, dans nos sociétés.

samedi 26 août 2017

«  Essayer de faire un enfant a bouffé sept ans de notre vie  »

De plus en plus de couples consultent pour infertilité. Des premiers tests aux essais ratés, plongée dans les affres de la procréation assistée.

LE MONDE  | Par 
« 123 Pots », bébés âgés de 6 à 7 mois, Auckland, 1992. Image extraite du livre « Small World », d’Anne Geddes, publié par Taschen (2017).
« 123 Pots », bébés âgés de 6 à 7 mois, Auckland, 1992. Image extraite du livre « Small World », d’Anne Geddes, publié par Taschen (2017). ANNE GEDDES


Au début, ils en ont ri. Ils ont fait les bons élèves, cela faisait partie du jeu, et puis c’était excitant : fini le petit coup debout dans la cuisine, on va faire l’amour allongés, comme des vieux. Ou en ­levrette, c’est encore plus ­efficace. Tu vas faire le poirier sur le lit après. Un quart d’heure.

Quelques poiriers plus tard, elle a commencé à guetter ses cycles. Quatorze jours plus ou moins trois, allez, c’est maintenant. Ils faisaient encore des blagues grivoises sur la fenêtre de tir. Puis c’est devenu moins drôle. Elle s’est inquiétée. 

A tenu un registre de son corps comme d’un animal sauvage que l’on cherche à dompter : la température qui monte, qui descend, les glaires, la libido. Douleurs dans le bas-ventre, seins lourds, espoir… et les règles. Fichu cycle, imperturbable, sauf lorsqu’il s’agit de nous jouer des tours. Il a bien fallu finir par le dire : « On n’arrive pas à avoir ­d’enfant. » Pour tous les couples que nous avons ­rencontrés, c’est ici que commence l’histoire.

Les handicapés, victimes collatérales de la baisse des contrats aidés

D’après les associations, la diminution de ces contrats, qui vont passer de 459 000 à 320 000, va compliquer encore l’emploi des handicapés.

LE MONDE  | Par 

« Coûteux » et « inefficaces dans la lutte contre le chômage ». Le premier ministre, Edouard Philippe, a annoncé jeudi 24 août la diminution de 139 000 contrats aidés cette année par rapport à 2016 (un chiffre réévalué par rapport aux 163 000 annoncés par Muriel Pénicaud au début du mois). Selon le ministère du travail, en 2017, la facture s’élève à 2,4 milliards d’euros. Un nouveau coup de rabot pour raison budgétaire, inquiétant pour les associations de défense des handicapés, qui profitent de ce dispositif.

Les contrats aidés visent à favoriser l’emploi des personnes qui rencontrent des difficultés d’accès au marché du travail en accordant à leur employeur des aides publiques. L’Etat finance une part variable du salaire (jusqu’à 95 %) et/ou exonère l’entreprise de cotisations sociales pendant une période pouvant aller jusqu’à cinq ans.

Il existe quatre types de conventions : le contrat starter, pour les jeunes ; le contrat unique d’insertion tout public, décliné pour les secteurs marchand et non marchand ; et l’emploi d’avenir, pour les jeunes peu ou pas qualifiés. Le ministère du travail décide annuellement de l’enveloppe allouée à ce dispositif, puis la délégation générale à l’emploi et à la formation professionnelle (DGEFP) ventile le budget par région. Le conseil régional vote ensuite sa répartition dans les secteurs en fonction des besoins de son bassin d’emplois, et les entreprises remplissent une demande jusqu’à épuisement des crédits. Les taux de prise en charge sont fixés par arrêtés du préfet de région.


Radicalisation et psychiatrie : les "protocoles" de Gérard Collomb sont-ils conformes à la loi ?

Paris, le samedi 26 aout 2017 - Les attaques survenues en Catalogne s’ajoutent désormais à la longue liste des villes victimes du terrorisme en 2017. Si les attaques les plus dévastatrices furent l’œuvre de cellules terroristes organisées (comme ce fut le cas à Londres, Manchester ou Barcelone) d’autres attaques furent l’œuvre d’individus isolés (comme à Notre-Dame de Paris ou à Orly).
Ces dernières semaines, d’autres faits divers troublants participent de manière insidieuse au climat ambiant comme ce fut le cas lors du drame de Sept-Sorts au cours duquel un "déséquilibré" a  imité les modes opératoires des terroristes pour tuer. 
Aujourd’hui, le nouveau Ministre de l’intérieur se voit confronté au même dilemme que ses prédécesseurs : que faire pour justifier au public que « tout est bien mis en œuvre » pour prévenir de nouvelles attaques ?

Les psychiatres et soignants en milieu pénitentiaire s'inquiètent des annonces de Gérard Collomb

À l'instar de plusieurs syndicats de psychiatres hospitaliers (lire notre article), l'Association des secteurs de psychiatrie en milieu pénitentiaire (ASPMP) s'inquiète également des déclarations du ministre de l'Intérieur, Gérard Collomb, qui voudrait "mobiliser" les psychiatres pour lutter contre le terrorisme. Dans un communiqué le 23 août, l'ASPMP annonce refuser que la psychiatrie devienne "la quatrième force de sécurité en France". Elle rappelle notamment que "l'exercice hospitalier a une visée exclusivement thérapeutique" et que tout soignant connaît les règles légales qui lui permettent de déroger au secret médical en cas de nécessité.

Le syndrome d’Othello : quand le patient parkinsonien devient horriblement jaloux

Le Monde Blogs  , par Marc Gozlan


Christian Köhler (1859), Othello mit seiner schlafenden Frau (Othello et sa femme endormie). École de peinture de Düsseldorf © Wikimedia Commons

Des cliniciens britanniques décrivent dans un article de la revueCortex, publié en ligne le 16 août 2017, un effet secondaire rare, mais aux conséquences potentiellement dévastatrices sur un couple, chez des patients traités pour une maladie de Parkinson. Cette complication, appelée le syndrome d’Othello, doit son nom à la tragédie de William Shakespeare.
Petit rappel : Iago, compagnon d’armes d’Othello « le Maure », général vénitien à la peau noire, manipule ce dernier de façon perverse et haineuse en lui inoculant, goutte à goutte, le poison de la jalousie. La machination opère : Othello va suspecter son épouse Desdémone d’infidélité. Comme le dit Iago (Acte III, scène 2), « des babioles, légères comme l’air, sont pour les jaloux des confirmations aussi fortes que de preuves de l’Ecriture sainte ». Assailli par les soupçons toujours plus nombreux, Othello finit par être convaincu que Desdémone entretient une liaison avec Cassio, un jeune lieutenant. Il sombre dans une jalousie pathologique qui le conduit à étouffer son épouse dans son sommeil. Se rendant compte de sa méprise, Othello se suicide.

vendredi 25 août 2017

Au Maroc, «la femme dans la rue est une proie potentielle ou une bête à abattre»

Par Dounia Hadni — 

Au Maroc, deux tiers des cas de violences sexuelles se déroulent dans l’espace public, selon les chiffres de l’Observatoire national de la violence faite aux femmes.
Au Maroc, deux tiers des cas de violences sexuelles se déroulent dans l’espace public, selon les chiffres de l’Observatoire national de la violence faite aux femmes.Photo Lucy Nicholson. Reuters


Ces dernières semaines, des vidéos devenues virales au Maroc montrent des femmes marocaines en train d'être harcelées, agressées, attaquées dans l'espace public, largement dominé par les hommes.


Risque terroriste et collaboration des médecins avec la police : mise au point de l'Ordre

Henri de Saint Roman
| 24.08.2017
Alors que le ministre de l'Intérieur, Gérard Collomb, annonçait le 22 août qu'il réfléchissait avec Agnès Buzyn à des modes de collaboration avec les services psychiatriques pour repérer des comportements pouvant mener à des actes terroristes, l'Ordre des médecins a tenu à remettre les pendules à l'heure.
L'institution insiste en préambule sur la nécessité absolue de préserver le secret médical. Elle rappelle notamment que le code de déontologie institue une confidentialité absolue entre le médecin et le patient.

Quatre fois plus de tentatives de suicide chez les jeunes personnes atteintes d’une maladie chronique

Univadis

Danielle Barron   23 août 2017

Les adolescents et les jeunes adultes atteints d’une maladie chronique sont significativement plus susceptibles de se livrer à des pensées, des projets ou des tentatives suicidaires, par rapport à leurs pairs en bonne santé, selon des chercheurs de l’Université de Waterloo (University of Waterloo) au Canada.

Plus de 5 000 personnes âgées entre 15 et 30 ans ont été incluses dans l’étude, parmi lesquelles près d’un tiers ayant une ou plusieurs maladies chroniques, telles que l’asthme, l’arthrite, la maladie de Crohn, le diabète ou l’épilepsie.

L’étude, publiée dans la revue Canadian Journal of Psychiatry, a découvert que les personnes atteintes d’une maladie chronique étaient 28 % plus susceptibles d’avoir des pensées suicidaires. 

Les dernières conclusions des ARS sur le 4e plan Autisme seront remises le 13 novembre



Comme promis début juillet à l'Élysée, la concertation préalable à la mise en place du quatrième plan Autisme se joue dans un premier temps en région. Une note de mission datée du 9 août et adressée aux directeurs généraux des ARS rappelle les règles et distribue chacune des onze problématiques à trois agences déterminées.

Après un lancement officiel en grande pompe, les concertations préalables au quatrième plan Autisme s'organisent en région. Une lettre de mission qui vient d'être diffusée auprès des directeurs généraux d'ARS orchestre la chose (à télécharger ci-dessous). Les dates d'échéances retenues pour la remise des conclusions des agences s'étalent du 30 octobre au 13 novembre. Le temps est contraint, mais ce n'est pas une surprise. Tout doit être bouclé pour la fin de l'année selon le calendrier donné à l'Élysée le 6 juillet.

Beauraing : aux limites du droit et de la psychiatrie


lAvenir

LUXEMBOURG
24 aout 2017
Un frère et une sœur répondent notamment du braquage d’un magasin de nuit. Des «cas» judiciaires. Et médicaux.
Il a 20 ans, il comparait détenu. Sa sœur de 19 ans se trouve à ses côtés, sur le banc des prévenus, au tribunal correctionnel de Dinant. Ensemble, les deux Beaurinois ont braqué un magasin de nuit dans leur ville, le 10 avril dernier. Il a menacé d’un couteau, elle s’est emparée de cigarettes, d’un casier de bière etc. Ces très jeunes prévenus ont l’air complètement paumés. Lui pleure à plus d’une reprise. Elle, s’énerve, au point de se balader plusieurs fois dans la salle d’audience, se parlant à elle-même.

Donald Trump, un cas clinique

La santé mentale du président américain a été mise en question à maintes reprises durant la campagne. Depuis lors, les incohérences, fixations et distorsions de la réalité de Donald Trump se sont multipliées, jusqu’à menacer la sécurité nationale. Le consensus s’élargit pour reconnaitre qu’il y a un problème à la tête de la première puissance mondiale.

Jeux vidéo : « Peu à peu, on s’éloigne du fameux principe de la Schtroumpfette »

Pour la chercheuse Marion Coville, la multiplication des héroïnes dans l’industrie du jeu vidéo est un signe positif. Mais il s’inscrit dans un contexte de recul des droits des femmes.

LE MONDE | Propos recueillis par 

Nadine Ross et Chloe Frazer dans « Uncharted : The Lost Legacy ».
Nadine Ross et Chloe Frazer dans « Uncharted : The Lost Legacy ». SONY

Marion Coville est chercheuse associée en sciences de l’information et de la communication à l’université Paris-I Panthéon-Sorbonne et présidente de l’OMNSH (Observatoire des mondes numériques en sciences humaines, structure réunissant des chercheurs en jeux vidéo). Après la sortie le 22 août sur PlayStation 4 d’Uncharted: The Lost Legacy, premier épisode de cette série de jeu d’aventures majeur à mettre en scène deux héroïnes modernes, elle livre au Monde son analyse de l’évolution de la représentation des femmes dans les jeux vidéo.


Avez-vous l’impression qu’il y a eu une évolution dans la représentation des héroïnes de jeux vidéo d’action depuis le reboot de Tomb Raiderqui avait suscité la polémique en 2012, notamment en raison d’une scène évoquant une tentative de viol ?

Marion Coville : 2012 est une étape importante pour le débat sur la représentation des femmes : c’est le moment où il devient public. Quelques mois avant la controverse sur le reboot de Tomb Raider, Anita Sarkeesian produit ses premières vidéos sur les héroïnes de jeux vidéo, et subit une immense vague de harcèlement et de menaces. Un traitement que connaît aussi [la blogueuse féministe]Mar_Lard lorsqu’elle s’exprime sur l’article de Joystick au sujet du reboot de Tomb Raider

La même année, le hashtag #1reasonwhy, regroupant les témoignages sur le sexisme dans l’industrie du jeu vidéo, est créé.
L’évolution la plus importante que je remarque, c’est la dimension publique de ce débat sur les femmes, héroïnes, conceptrices ou joueuses. Il ne se passe pas un mois sans qu’un média prenne la question à bras-le-corps, et la sortie d’un jeu vidéo est souvent l’occasion d’une analyse au prisme du genre.

On remarque le caractère sexiste d’un choix de conception ou de marketing, les héroïnes – encore trop rares – sont saluées, les espaces de parole se multiplient, concepteurs et conceptrices sont invités à s’exprimer sur le sujet. Certaines représentations stéréotypiques nous paraissent aller un peu moins d’elles-mêmes, il me semble qu’il y a une prise de conscience que d’autres choix de représentations sont possibles, et surtout nécessaires.


Des professionnels de l'urgence médico-psychologique français sont aux côtés des victimes à Barcelone


Le Quai d'Orsay a réalisé un bilan actualisé des victimes françaises des attentats de Catalogne, dont douze personnes toujours hospitalisées à Barcelone. Trois sont dans un état grave. Il a signalé que des professionnels français du dispositif d'urgence médico-psychologique et de l'aide médicale urgente sont présents aux côtés de ces victimes.

Chine : scandales autour de centres de rééducation pour accros du Web

Par Publié le 21-08-2017



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Les jeunes chinois seraients nombreux à présenter une addiction à leurs écrans.REUTERS/Stringer
En Chine, des millions de jeunes accrocs au Web passeraient le plus clair de leur temps à jouer sur la Toile. Au point que certains parents font confiance à d’obscurs centres de rééducation pour soigner l’addiction de leurs enfants. Mais la mort d’un jeune de 18 ans a mis en cause ces établissements où l’on mélange psychothérapie et entrainement militaire.

Les parents de Li Ao pensaient bien faire. Pour soigner l’addiction de leur fils à Internet, ils ont déboursé près de 3 000 euros dans une soi-disant « cure de désintoxication » dans un centre fermé et loin de tout. Mais deux jours plus tard, ils ont retrouvé leur fils mort.


Entendre des voix : quand les attentes prennent le pas sur les sens

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Publié 

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Les hallucinations auditives, classiques ou fréquentes, dues à une psychose ou non, sont basées sur le même mécanisme : on hallucine un son parce qu’on s’attend à l’entendre, d’après une étude
Rien! Vous auriez pourtant juré entendre votre téléphone vibrer ou votre enfant pleurer. Vous avez été victime d’une hallucination auditive, pas si rare: Selon l’OMS, environ une personne sur 20 a des hallucinations auditives ou visuelles au moins une fois dans sa vie.
«C’est donc quand même assez courant» souligne le Pr Renaud Jardri, psychiatre au CHRU de Lille. «Ce qui montre que ça n’est pas forcément pathologique, c’est que c’est encore plus fréquent chez les enfants. Un sur 10 a des expériences hallucinatoires, sans que cela soit associé à une quelconque maladie.»

Troubles psychiques : qui décide de nos maux?

Julie Schüpbach
Publié mardi 15 août 2017

A partir de quand un trouble mental devient-il une maladie? A la Fondation Brocher près de Genève, des chercheurs en bioéthique réfléchissent à cette question fondamentale avec de jeunes adolescents

Dépression, dyslexie, hyperactivité... Ces maux des temps actuels suscitent des questionnements éthiques: qui décide qu’un comportement ou des émotions relèvent de la pathologie, et quelles sont les répercussions de cette décision sur le patient? Afin de mener une réflexion transdisciplinaire, biologistes, philosophes, neurologues et anthropologues sont régulièrement en résidence à la Fondation Brocher à Hermance, près de Genève.


Aaron Beck : de la psychanalyse à la thérapie cognitive

Le psychiatre Aaron Beck est un des plus grands noms de la psychothérapie du XXe siècle. Il a débuté sa carrière comme psychanalyste, puis a développé une des deux premières formes de « thérapie cognitive », l’autre étant celle d’A. Ellis. Il a toujours insisté sur l’importance de l’action, raison pour laquelle on peut le considérer comme un des pionniers des thérapies cognitivo-comportementales.

Agnès Buzyn se dévoile…et évoque les sujets qui fâchent !

Paris, le mardi 8 août 2017 – La ministre de la santé, Agnès Buzyn,  s’est confiée aux journalistes du Figaro sur son parcours et ses intentions à l’occasion d’une série baptisée par ce journal « les nouveaux visages du pouvoir ».
Sur sa vie "d’avant",  elle explique être tombée dans la médecine petite et avoir hérité du « goût pour le service public» d’un père marqué par son internement à Auschwitz... Elle se réclame aussi de la filiation de Simone Veil et souhaite  « à son image » conserver sa « force de conviction », son « ardeur » et sa « droiture » dans ses nouvelles fonctions.
Sur sa nomination, elle raconte ne pas avoir hésité à accepter l’offre d’Edouard Philippe et avoue avoir été séduite par la démarche d’En Marche ! : « Je me sens à l’aise dans cette équipe qui affiche une volonté de pragmatisme et réunit des personnalités de tous bords ».