Les délires d’identification font partie des syndromes les plus surprenants et les moins compris en neurologie et psychiatrie. Ils peuvent porter sur des personnes ou des lieux. Parmi ces troubles, le syndrome de Capgras est le plus fréquent. Le sujet a la conviction délirante qu’une personne proche a été remplacée par un imposteur, un double physiquement identique, qui a le plus souvent des intentions hostiles. Lorsque ce trouble concerne les lieux, le patient a la conviction d’être dans un autre endroit que celui où il se trouve en réalité. Les spécialistes parlent de paramnésie réduplicative.
Ces syndromes neuropsychiatriques complexes sont souvent associés à des lésions cérébrales localisées. Dans environ un quart des cas, le syndrome de Capgras est associé à une pathologie organique, notamment un accident vasculaire cérébral, une épilepsie, une maladie d’Alzheimer, une démence à corps de Lewy, un traumatisme crânien.
Cela dit, la nature précise des processus cognitifs et neurobiologiques impliqués dans les délires d’identification demeure largement inexpliquée.
Des neurologues américains ont publié en février dans la revue Braindes résultats qui permettent de mieux comprendre ce qui se passe dans le cerveau de patients atteints d’un délire d’identification, qu’il s’agisse d’un syndrome de Capgras (encore appelé « illusion des sosies ») ou d’une paramnésie réduplicative.