A droite, la France des années 1980 aux cabines téléphoniques vitrées et fermées. A gauche, un Brooklyn à briques rouges avec des graffitis. Des panneaux fléchés indiquent une dizaine de bâtiments répartis sur quatre hectares. Depuis 2011, l’ancien hôpital Saint-Vincent-de-Paul, dans le 14e arrondissement de Paris, héberge 600 personnes et accueille à bon prix 180 structures. Parmi elles, des entreprises solidaires et des ateliers d’artistes.
Jeudi 9 mars, 18 h 30. Cette ville dans la ville, renommée Les Grands Voisins, est en train de disparaître dans la brume. Sur la façade de l’avenue Denfert-Rochereau, des panneaux indiquent la démolition d’une partie des édifices pour la fin de l’année. Devant l’aile nord du bâtiment Lelong, qui autrefois était le théâtre des dissections, Maël Aïnine Cherif, artiste et résident dans un des centres d’hébergement, tire sur sa cigarette électronique et serre des mains.
Début de réunion tendue hier à Kerglanchard lors du comité technique d’établissement. | Ouest-France
Hier, à Kerglanchard, l'hôpital psychiatrique de Quimperlé, la rencontre entre le personnel et la direction a tourné court. CGT et CFDT ont boycotté la réunion.
L’annonce, en janvier, du gel de 25 lits sur le pôle psychiatrie inquiètent les salariés qui se posent des questions sur leur avenir. Hier, à Kerglanchard, lors du comité technique d’établissement, la rencontre entre le personnel et la direction était tendue. À tel point que CGT et CFDT ont décidé de la boycotter.
Premier point évoqué par le personnel, la pénurie médicale mise en avant par la direction. « Cette pénurie, ayant, d’après les médecins, précise le personnel en introduction à la réunion, une incidence sur les prises en soins, la rédaction des certificats d’hospitalisations sous contraintes et les astreintes de sécurité. »
Entre 2011 et 2015, 1.703 patients ont été pris en charge dans les services d'urgence des hôpitaux bretons de Guingamp, Lannion et Paimpol pour des tentatives de suicide.
Les chiffres officiels sur le nombre de tentatives de suicide n'existent pas. Mais l'Observatoire régional de santé de Bretagne (ORSB) a de publié, en février, une étude qui recense ces tentatives ayant fait l'objet d'une prise en charge, entre 2011 et 2015, dans les services d'urgence des centres hospitaliers de Guingamp, Paimpol et Lannion.
Ces hôpitaux ont été notamment choisis car ils "recouvrent en grande partie la géographie de deux pays de Bretagne : les pays de Guingamp et du Trégor-Goëlo, parmi les plus concernés par le phénomène suicidaire en région", explique l'étude.
"Cette étude a pour objectifs principaux de mesurer l’incidence et son évolution dans le temps des tentatives de suicide prises en charge par les trois services d’urgence, d’étudier les profils et les modalités de charge des patients en portant une attention particulière au phénomène de la récidive, et d’évaluer l’impact d’une action de prévention de la récidive", souligne l'ORSB.
Ce texte tente de montrer comment la psychothérapie institutionnelle, née des critiques conjuguées des logiques asilaires et concentrationnaires et enracinée dans les dimensions aliénatoires individuelles et collectives, est levier, potentialité au sens de Winnicott, pour l’accueil d’Autrui « qui n’est jamais un “cas” mais une opacité subtile à laquelle on doit avoir accès par une procédure transférentielle toujours menacée par les intrusions d’une organisation massive » (Jean Oury).
Les lettres que Adolf Wölfli, Jeanne Tripier et Aloïse adressaient à d'impossibles destinataires prennent vie sur scène dans «Ecrits d'Art Brut à voix haute» à Neuchâtel
Ce sont des chants d’amours, des récits de voyages fantastiques, des lettres de rages farouches, des recettes hallucinées. Ce sont les rigoureuses descriptions de vols consignées par Gustav Mesmer, pourtant ancré au sol avec ses vélos à voiles.
Les écrits de l’Art Brut ont été créés dans la nuit et l’enfermement asilaire. Ni reçues, ni envoyées, ces correspondances de l’impossible étaient jugées délirantes et interceptées par les autorités médicales. Ces textes sont portés au jour au musée d’Ethnographie de Neuchâtel par Lucienne Peiry et son équipe. Ecrits d’Art Brut à voix haute est une représentation qui mêle lecture, théâtre, conférence et projection d’œuvres.
Adolf Wölfli, La baleine Karo et le diable Sarton 1er, 1922. (Détail)Olivier Laffely,
Qui oserait défendre aujourd'hui une position pareille ?
Évidemment personne. Non pas qu'il n'y a plus personne pour croire à la lutte des classes aujourd'hui. Seulement, dans les années 60, années de révolution et de mise en cause radicale du capitalisme et de la société de consommation, tout était possible. Cependant, l'affirmation de Franco Basaglia est fausse. Les fous subissaient le pouvoir des classes dominantes, mais ce n'est pas pour autant que la lutte des classes produisait la folie. La déduction de Basaglia est rapide, comme l'est aujourd'hui celle des psychiatres qui croient que la schizophrénie est une maladie du cerveau. Ce n'est pas parce que le traitement biologique par les médicaments est très efficace pour soigner la schizophrénie que la schizophrénie est une maladie biologique du cerveau.
Franchir le porche d’entrée de l’hôpital Sainte-Anne (Paris XIVe), c’est encore, dans l’imaginaire collectif, entrer «chez les fous», dans un univers fantasmatique où résonnent les cris des «agités», les bruits secs des serrures fermées à double tour, où surgissent les images de couloirs interminables, de dortoirs surpeuplés, de chambres d’isolement, de camisoles de force, d’électrochocs… Malgré la violence des premiers traitements, l’hôpital Sainte-Anne représente en réalité l’épicentre des avancées majeures qui ont marqué l’histoire de la psychiatrie française, depuis les débuts de l’aliénisme au XIXesiècle jusqu’à aujourd’hui. Sous le titre «L’hôpital Sainte-Anne, pionnier de la psychiatrie et des neurosciences au cœur de Paris», ce livre publié chez Somogy éditions d’Art raconte cette épopée.
Electrochocs historiques
Parmi les électrochocs qui ont secoué l’histoire de la psychiatrie dans l’enceinte de Sainte-Anne, la psychanalyse qui a fait ici son entrée dans l’hôpital, notamment avec Lacan. Dans les années 1950, c’est ici qu’ont été utilisés pour la première fois les neuroleptiques, révolutionnant la thérapeutique au niveau mondial. Ici, aussi que médecins et chercheurs ont fait évoluer la pédopsychiatrie, la neurologie, la neurochirurgie, etc. C’est ici, enfin, que l’art trouva sa place dans l’univers hospitalier avec, dès 1946, la première «Exposition d’œuvres de malades mentaux». Celle-ci donna le coup d’envoi de la constitution progressive de la «Collection Sainte-Anne» qui aboutit à la création d’un musée intra-muros (Musée d’art et d’histoire de l’Hôpital Sainte-Anne).
La chercheuse Jennifer Doudna a estomaqué les participants du congrès technologique d’Austin, en détaillant son travail sur Crispr-cas9, un outil de modification de l’ADN, et son potentiel.
LE MONDE| |Par Bernard Monasterolo (envoyé spécial à Austin, Texas (Etats-Unis)
Jennifer Doudna, sur scène, lors du festival South by Southwest samedi 11 mars à Austin, au Texas. DR
Il fallait faire preuve d’une certaine pugnacité pour assister à la « keynote » (présentation) de la biologiste Jennifer Doudna, à Austin, lors de ce second jour du festival technologique SXSW, samedi 11 mars. En termes d’attente tout d’abord, car rarement une file aura été aussi longue devant la Ballroom D du Convention Center, tellement longue qu’elle courait sur deux étages de l’immense bâtiment. Et deux salles gigantesques complémentaires retransmettant en direct la conférence sur un écran avaient été ouvertes pour accueillir tout le monde.
Les problèmes de santé mentale sont l’une des principales causes d’absentéisme au travail et de retraite anticipée. Il s’agit d’un sujet qui questionne et concerne de nombreux acteurs. C’est pourquoi, du 13 au 26 mars 2017, les semaines d’information sur la santé mentale (SISM) s’articulent autour du thème « Santé mentale et travail ».
Comment promouvoir la santé mentale et le bien-être au travail ? Quels sont les bienfaits du travail ? Comment prévenir les risques psycho-sociaux ? Comment accéder à un emploi lorsque l’on vit avec des troubles psychiques ? Burn-out, bore-out… Comment réagir face à ces nouvelles maladies ? Les 28èmes semaines d’information sur la santé mentale (SISM), du 13 au 23 mars 2017, sont l’occasion de répondre à ces questions et de sensibiliser le grand public et les professionnels sur la santé mentale au travail. Environ 1 000 manifestations (conférences, animations, ciné-débats, concerts, expositions, spectacles, ateliers) se tiendront dans toute la France… Les échanges promettent d’être riches autour d’une thématique qui concerne tout un chacun.
La visite à domicile d’un patient souffrant de maladie mentale requiert une vigilance redoublée et obéit au respect de bonnes pratiques spécifiques. Piqûre de rappel sur les règles à observer pour les IDEL qui se rendent au domicile de patients notamment pour s’assurer qu’ils prennent correctement leur traitement et qu’ils ne mettent ainsi par leur vie ni celle d’autrui en danger.
Un grand nombre d’infirmiers se sont rassemblés ce mercredi 15 mars 2017 devant le siège du ministère de la santé publique à Bab Saadoun avant de se diriger vers la place de la Kasbah dans le cadre d’un sit-in observé en signe de protestation contre le laxisme adopté par le gouvernement dans l’adoption du nouveau statut relatif au secteur de la santé. Les infirmiers revendiquent l’adoption dans les plus brefs délais de ce statut en vue de protéger les employés de la santé ainsi que tous les cadres médicaux et para-médicaux. Lire la suite ...
Sophie se sait victime d’un trouble répertorié, la compulsion d’acheter. Un jour où elle décide de se débarrasser d’une partie des objets inutiles qui s’entassent chez elle, un coup de téléphone de son père la stoppe net dans son élan. Elle sort et achète huit aspirateurs… Les troubles obsessionnels compulsifs affectent des millions de gens, à des degrés divers. Cela va de l’inquiétude face à un tiroir mal fermé à la syllogomanie (l’accumulation compulsive d’objets), en passant par la trichotillomanie (se triturer sans cesse les cheveux), l’irrésistible envie de rejouer sans cesse au même jeu vidéo, voire un penchant irrépressible à l’altruisme...
La DGCS présente les résultats de son enquête sur l'habitat inclusif, qui montre la diversité de cette offre et son déploiement sur la majeure partie du territoire. Plusieurs freins sont toutefois identifiés tels que l'absence d'un modèle économique viable et réaliste ainsi qu'un flou juridique.
À mi-chemin entre le domicile et l'établissement, l'habitat alternatif ou inclusif se développe sur le territoire métropolitain mais de façon disparate. La Direction générale de la cohésion sociale (DGCS) dévoile uneenquêtemenée fin 2016 auprès des conseils départementaux et des associations et fédérations porteuses de projet. Un travail qui "confirme le vif intérêt de telles organisations qui répondent aux besoins spécifiques des personnes handicapées, des personnes âgées et des personnes atteintes de maladies neurodégénératives et à leur souhait de vivre le plus possible en dehors de toute institution, dans la cité, tout en s'entourant d'un cadre sécurisant", précise l'administration par communiqué.
Venez assister à la 39ème édition du Festival International de Films de Femmes du 10 au 19 Mars 2017 à Créteil
• Crédits : Karine Saporta
Depuis 1979, le Festival International de Films de Femmes défend le cinéma des réalisatrices du monde entier.
Luttant contre toutes formes de discrimination, de race, de sexe, de culture, de classe sociale, il assume son double héritage envers le féminisme et l’action culturelle, en plaçant l’interrogation sur l’image et les modes de représentations au centre de ses réflexions.