BELGIQUE Eric Burgraff
Cinq associations professionnelles s’insurgent contre les récentes modifications de la loi « santé mentale » par la ministre De Block.
Tout avait commencé par quinze années de palabres entre politiques, experts et professionnels du « psy », qu’ils soient psychologues cliniciens, psychothérapeutes ou psychanalystes. Des professionnels eux-mêmes divisés en multiples courants et chapelles. Quinze années donc pour aboutir, en 2014 à la loi Muyle-Onkelinx officialisant la reconnaissance des psychologues et donnant un cadre légal à la psychothérapie. Objectif avoué : séparer le bon grain de l’ivraie, empêcher – grâce au contrôle des pairs reconnus - les charlatans de tous bords d’exercer dans ce secteur. C’était en 2014… Deux ans plus tard, fin juillet 2016, Maggie De Block a détricoté une bonne partie du texte de manière à restreindre le champ d’action des psychothérapeutes. Pour faire bref, elle réserve la psychothérapie aux médecins, aux psychologues cliniciens et à certaines professions de santé moyennent une formation complémentaire. De plus, elle laisse peu d’avenir aux psychothérapeutes existants qui n’entrent pas dans les nouveaux critères.