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Articles, témoignages, infos sur la psychiatrie, la psychanalyse, la clinique, etc.

mardi 1 novembre 2016

L’éthique : un levier pour réinventer une psychiatrie humaine !

La Criée, Collectif de recherche sur l'institutionnel et l'éthique à Reims

mardi 18 octobre 2016

"L’éthique : un levier pour réinventer une psychiatrie humaine !" Intervention Ethique Villejuif octobre 2016 Klopp Serge

Intervention Ethique Villejuif octobre 2016 Klopp Serge
L’éthique : un levier pour réinventer une psychiatrie humaine !
En préambule je voudrais remercier les organisateurs de m’avoir invité et rappeler que vu le temps qui m’est donné, je vais forcément apparaître caricatural dans certains de mes propos qui nécessiteraient d’être plus explicités et illustrés d’exemples, mais nous n’en aurons pas le temps.
Jamais il n’a été autant question d’éthique qu’aujourd’hui. Et jamais notre société dans tous ses domaines n’a été aussi peu éthique. Au point que lorsque j’entends parler de mise en place d’un groupe d’éthique, je me demande quels reculs éthiques sont en train de se mettre en place. 
En effet, le fait que l’on ait institutionnalisé les comités éthiques, cela ne laisse-t-il pas croire que les réflexions éthiques sont réservées aux spécialistes, aux experts du Comité Ethique ?
Cela ne risque t-il pas paradoxalement d’amener les soignants à faire l’économie d’une réflexion éthique personnelle singulière et donc à banaliser les pratiques non éthiques ?
Le fait que les comités Ethiques soient composés d’un nombre fermé de membres désignés cela n’est-il pas en soi une aberration éthique ?
L’éthique n’exigerait-elle pas plutôt de faire de ces espaces des forums permanents d’échanges et de disputes ouverts à tous. Dont l’objectif ne serait pas de définir les bonnes pratiques, mais de constamment mettre au travail la réflexion et le doute des soignants sur leur propre pratique individuelle et collective, afin de tendre à mettre en adéquation cette pratique dans les conditions réelles où nous nous trouvons avec les valeurs que nous défendons ?
Cela me semble d’autant plus indispensable que nous nous trouvons dans un mouvement de la société qui tend de plus en plus systématiquement à la réification, la « chosification », d’une part importante de la population.
Cette réification, dans le champ de la santé mentale, opère particulièrement par la concordance de 2 démarches qui se renforcent l’une l’autre :
  • La démarche sécuritaire
  • La démarche qualité
A savoir aussi que ces démarches se fondent sur le dévoiement de sens des concepts de sécurité et de qualité.
La sécurité c’est l’absence de sentiment de danger, ce qui permet au sujet de s’engager dans le travail et de prendre des risques. 
A contrario, le sécuritaire est fondé sur le présupposé que nous serions tous et constamment en danger et sur le mythe du risque zéro. Pour se mettre en œuvre sur la durée il nécessite d’entretenir le sentiment de danger. Il est donc antinomique avec la recherche de sécurité.
La qualité c’est un processus qui vise à obtenir un résultat optimum concret dans les conditions concrètes singulières où j’opère. J’ajouterai que celui qui s’inscrit dans ce processus est en constante recherche d’amélioration en voyant comment toujours mieux adapter son action et ses outils dans ces conditions concrètes. 
Or, la démarche qualité ne s’occupe que de la mise en œuvre  formelle de ce qui est qualifié de « bonnes pratiques » et qui est formalisé par un protocole.
La démarche qualité ne vise pas à m’amener à rechercher un résultat optimum dans les conditions concrètes où j’opère ; quitte à me départir du protocole. 

USA : de plus en plus de mineurs hospitalisés pour surdose d'opiacés, y compris des petits enfants

01.11.2016
Les hospitalisations d'enfants et d'adolescents aux Etats-Unis pour surdoses d'antalgiques opiacés ont plus que doublé entre 1997 et 2012, selon une étude publiée lundi dans JAMA Pediatrics. Un nombre croissant a été attribué à des tentatives de suicide ainsi qu'à des ingestions accidentelles de ces médicaments chez les plus jeunes, précisent les auteurs.
Ils ont identifié sur cette période de 25 ans plus de 13.000 exemples dans lesquels des enfants et adolescents de un à 19 ans avaient été hospitalisés pour des surdoses d'opiacés prescrits par des médecins, dont 176 sont décédés.

Nouvelle campagne choc pour la légalisation de l’euthanasie

01.11.2016



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Mort il y a 114 ans, Émile Zola se retournerait-il dans sa tombe ou serait-il au contraire ravi d'être embauché pour réclamer la légalisation de l'euthanasie ? Imitant le célèbre article rédigé par l'écrivain au cours de l'affaire Dreyfus, l'Association pour le droit de mourir dans la dignité (ADMD) lance en effet une nouvelle campagne pour faire avancer sa cause et stigmatiser les engagements non tenus des pouvoirs publics. Les visuels de la campagne commencent par un "J'accuse… !", reprochant à la France, "pays des droits de l'homme, de laisser mourir de faim et de soif les personnes en fin de vie".

24ÈMES RENCONTRES DES PSY-CAUSENT

 

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Rencontre débat autour du livre de Thierry Najman « Lieu d’Asile »

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Pollution : 300 millions d'enfants exposés à un air toxique, 2 milliards à un air vicié

Coline Garré        31.10.2016

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En amont de la conférence de l'ONU sur le climat, la COP22, qui se tient à Marrakech du 7 au 18 novembre, l'UNICEF lance un cri d'alarme au sujet de la pollution atmosphérique. « Dans le monde, près d’un enfant sur sept, soit quelque 300 millions, vit dans une région où le niveau de toxicité de l’air extérieur dû à la pollution dépasse d’au moins six fois les directives internationales », s'inquiète l’UNICEF.

Au cœur de la fatigue

Après un « Dictionnaire des risques psychosociaux » réussi, Philippe Zawieja dépasse l’approche biomédicale et mobilise l’ensemble des sciences humaines et sociales pour élargir, dans son nouvel essai, notre perception de la fatigue.
LE MONDE  | Par Margherita Nasi
« Dictionnaire de la fatigue », de Philippe Zawieja (Librairie Droz, 864 pages, 49 euros).
« Dictionnaire de la fatigue », de Philippe Zawieja (Librairie Droz, 864 pages,).
Affaiblissement physique et mental ? Abattement ? Oisiveté ? Usure ? « De quoi la fatigue est-elle le nom ? ».

Le passage à l’âge adulte des enfants placés

Comment les jeunes placés gèrent-ils leur passage à l’âge adulte ? Le projet ELAP, première enquête quantitative menée en France sur le sujet, livre des éléments de réponse.
LE MONDE  | Par Maxime Ferrer
En 2014, la Direction de la recherche, des études, de l’évaluation et des statistiques du ministère de la santé (Drees) recensait 150 346 enfants accueillis au sein de l’aide sociale à l’enfance (ASE, voir encadré). Parmi eux, près de 29 000 étaient âgés de 17 à 20 ans. Un âge crucial dans le parcours d’un jeune pris en charge, car c’est à ce moment que se joue et s’accélère la sortie de placement.
Etudier le passage vers cette autonomie est l’objet du projet ELAP (Etude longitudinale sur l’accès à l’autonomie des jeunes en protection de l’enfance), enquête quantitative inédite en France, menée par une équipe de chercheurs du laboratoire Printemps (université de Versailles) et de l’INEDdont les premiers résultats viennent d’être rendus publics.

lundi 31 octobre 2016

Ross béthio - Un infirmier pour près de 300 mille habitants : Le personnel technique, une épine pour le poste de santé

SENEGAL    Khady SONKO    31 October 2016



Les directives de l’Organi­sa­tion mondiale de la santé (Oms) préconisent un infirmier pour 300 habitants. A Ross Béthio, c’est un infirmier pour 22 mille 930 habitants, selon l’infirmier-chef de ce poste de santé. Le fossé est énorme et loin de la nor­me internationale et la de­mande plus forte que l’offre. «Le personnel technique reste une épine au niveau du poste de santé de Ross Béthio qui devrait aujourd’hui être alimenté par deux centres de santé,  car il est dit qu’un centre de santé pour 10 mille personnes. Nous sommes à 22 mille pour un seul infirmier et deux sages-femmes. On est surpassé.


 

«Je me suis fait la remarque avec un confrère de cette curieuse série…»

26-10-16


Le docteur Denis Debreu, médecin psychiatre, est expert près la cour d’assises de Douai depuis une dizaine d’années.

Quelle définition donneriez-vous des « bouffées délirantes ? »
« Pour faire simple, il s’agit de manifestations psychotiques (hallucinations, troubles du cours de la pensée, délire…) qui surviennent brutalement chez une personne qui n’a pas forcément d’antécédents psychiatriques. Ces manifestations altèrent le rapport à la réalité et le comportement du patient. Parfois, ces bouffées délirantes sont précédées de troubles comportementaux ou de raisonnement plus discrets pendant quelques jours ou semaines, mais globalement, elles sont souvent imprévisibles et le comportement du sujet, lors de la bouffée délirante, dévie complètement de sa personnalité ».
Peuvent-elles frapper n’importe qui ?
« La bouffée délirante peut être sous-tendue par une consommation de drogue ou de certains médicaments… elle peut aussi émailler le cours ou être la première manifestation d’une maladie mentale comme une schizophrénie ou un trouble bipolaire. Mais dans un certain nombre de cas (certaines études évoquent un tiers), il est possible qu’il n’y ait aucun contexte particulier. J’ai d’ailleurs été requis récemment pour examiner des personnes ayant présenté des bouffées délirantes aiguës dont les issues ont été dramatiques, et à l’évidence, ces personnes n’avaient aucun signe de maladie mentale antérieure ».
Estimez-vous qu’il y a davantage de cas ? Dans le Cambrésis, nous en recensons trois…
« Je me suis fait la remarque avec un confrère de cette curieuse série dans le Cambrésis. Un hasard ou y a-t-il une augmentation de la fréquence de ce phénomène qui ferait écho à la violence de la société (la violence n’est pas spécifique à la maladie mentale !) ? J’ai bon espoir qu’il s’agit d’une coïncidence, mais rien de scientifique ne permet de l’affirmer. Trois cas, c’est beaucoup, mais ça reste faible pour faire des statistiques…« 

LE FESTIVAL AU CONTRAIRE BAT SON PLEIN

QUEBEC Hamza Abouelouafaa
Le festival au contraire bat son plein

Ceux qui souffrent de maladies mentales portent souvent un sceau infamant, stigmatisés dans nos sociétés, parias dans nos villes. La culture populaire les dépeint comme des indésirables, on leur associe toutes les déviances. Au cinéma par exemple,  on tombe aisément dans les clichés risibles, pensons à Rainman, à Hannibal Lecter, à The Shining, un fou est toujours à deux doigts de vous poursuivre avec l’écume à la bouche et la hache à la main.  Heureusement, le Festival de film sur les maladies mentales  Au contraire tente d’inverser cette tendance. Le coup d’envoi a été donné hier au Musée des beaux-arts de Montréal et pour souligner cette 4e édition, le festival s’est offert comme porte-parole Christophe Davidson, humoriste ontarien ayant lui-même vécu des épisodes de bipolarité, de psychose et de dépression. Selon lui, il faut être en mesure d’en rire ( des maladies mentales) pour faire tomber certaines barrières.
Le festival frappe fort aussi en invitant Issa  Ibrahim, survivant d’un internat de vingt ans dans un hôpital psychiatrique aux États-Unis, qui vient présenter en film d’ouverture et en première canadienne Patient’s right.  Après s’être sorti des dédales dantesques du milieu hospitalier, Issa Ibrahim nous offre un documentaire fantaisiste tout en musique qui nous plonge dans son univers. Grâce au 7e art, il moque et allègue un discours habituellement grave et lourd, celui du lien entre la violence et la maladie mentale, et brise du même coup plusieurs tabous

Danser pour montrer le visage humain de la maladie mentale

QUEBEC 

Anne Plamondon s’est inspirée de sa propre expérience pour imaginer son spectacle solo, Les mêmes yeux que toi, créé à la mémoire de son père qui était atteint de schizophrénie paranoïde. - Acadie Nouvelle: Sylvie Mousseau
En créant la pièce Les mêmes yeux que toi, l’interprète et chorégraphe Anne Plamondon a voulu révéler le visage humain derrière la maladie mentale. Entre la grâce, la force et la fragilité, tout peut chavirer.
Anne Plamondon s’est inspirée de sa propre expérience pour imaginer son spectacle solo, Les mêmes yeux que toi, créé à la mémoire de son père qui était atteint de schizophrénie paranoïde.
«Pour moi, c’était très important de faire un portrait qui était juste, sensible et qui nous fait voir l’humain derrière la maladie et non pas juste la maladie, parce que c’est souvent ça qu’on oublie dans la société, quand on voit quelqu’un qui agit bizarrement dans la rue. Des fois, ces gens-là peuvent faire peur parce qu’ils peuvent être imprévisibles, mais en même temps, il y a un humain derrière la maladie», a mentionné Anne Plamondon qui a cherché à réaliser un spectacle authentique et le plus honnête possible. Elle rappelle que personne n’est à l’abri de la maladie mentale. Tout peut parfois basculer rapidement.

Créée en 2012, cette œuvre a reçu de bonnes critiques et a touché profondément les gens. Seule sur la scène, l’interprète, qualifiée de lumineuse et de troublante, traverse divers états troubles et émotions associés à la maladie mentale, tels que la confusion, les répétitions, la fragilité ou encore le lâcher-prise. L’artiste a collaboré avec Marie Brassard, qui signe la mise en scène de ce spectacle comprenant aussi une forme de narration.

Les boissons énergisantes seraient efficaces contre la schizophrénie

Les boissons énergisantes seraient efficaces contre la schizophrénie
Thinkstock
Les boissons énergisantes ne sont pas les plus recommandées en matière de santé : tachycardie, diabète, hypertension artérielle… De nombreux effets secondaires liés à l’absorption régulière de ces breuvages ont été mis en évidence. Mais les scientifiques estiment que ces boissons dont raffolent nos ados – type Red Bull ou Monster – possèderaient malgré tout des propriétés médicinales.
Une étude présentée au meeting annuel de l’International Early Psychosis Association (IEPA) à Milan affirme ainsi que la taurine, un additif présent dans la plupart des boissons énergisantes, permettrait de réduire significativement les symptômes de la dépression ou d’une schizophrénie débutante. Pour aboutir à cette conclusion, les chercheurs ont recruté un panel de 86 personnes âgées de 18 à 25 ans. Leur point commun ? Toutes souffrent de troubles psychotiques. Chaque jour pendant 12 semaines, la moitié des participants a reçu 4 grammes de taurine en complément de son traitement habituel, tandis que l’autre moitié s’est vue prescrire un placebo.

« Schizophrène et autiste : acceptez-moi comme je suis »

par Vanessa Relouza 25/10/2016 

À 30 ans, il sort son livre témoignage. « Je suis schizophrène, et après ? » raconte l'histoire de Morgan Farmy, un Cessonnais schizophrène handicapé.

Entre l'Afrique et la Seine-et-Marne, Morgan Farmy a vécu une enfance difficile -
Entre l'Afrique et la Seine-et-Marne, Morgan Farmy a vécu une enfance difficile -
Morgan Farmy est « un handicapé à vie », comme il dit. « Voilà ce que je suis : schizophrène, autiste, efféminé, homosexuel, chômeur, pensionné, en gros retard scolaire et en situation d’échec professionnel », écrit-il. Ce jeune homme de Cesson qui a néanmoins réussi à apprivoiser son handicap mental et publie un témoignage troublant sur son parcours. « Je suis schizophrène, et après ? » est publié aux éditions Lirevie. Interview.
Qui êtes-vous, Morgan Farmy ?
Je suis handicapé mental depuis ma naissance. Ca partait déjà mal pour moi. J’ai failli mourir d’une gastro-entérite à la maternité. Toute ma vie, j’ai été rejeté par les autres, à l’école, au sein de ma famille, lors de mes stages professionnels. Je n’ai pas suivi de scolarité dans un établissement spécialisé car les psychiatres se sont rendu compte tard de ma schizophrénie. C’était en 2009, j’avais 23 ans. Depuis, je n’accepte pas ma maladie. J’ai envie d’être normal, comme tout le monde. Malgré mes efforts, je reste à la marge.
Quel souvenir gardez-vous de votre enfance ?
Je ne garde pas beaucoup de bons souvenirs de mon enfance. Lorsque j’étais petit, les années en Afrique m’ont traumatisé. Je me faisais taper par mes tantes, mes oncles, ma grand-mère. Cette maltraitance a commencé à l’école primaire. Je me sentais de trop. Mes seules joies remontent à l’époque de la maternelle. J’étais dans une école d’Epinay-sous-Sénart (91).

L’intelligence artificielle va-t-elle rester impénétrable ?


Le Monde Blogs   30-10-12

Le problème de l’apprentissage automatisé et des réseaux de neurones, principales techniques faisant tourner les programmes d’intelligence artificielle, repose sur le fait que même pour ceux qui les programment, leurs résultats sont souvent inexplicables.
C’était le constat que dressait déjà Wired il y a quelques mois. C’est le même que dresse Nautilus. La difficulté demeure d’expliquer le modèle, estime le chercheur Dimitry Malioutov, spécialiste du sujet chez IBM. Ces programmes utilisent des données pour y trouver des schémas, mais même ceux qui les programment ont du mal à expliquer comment ils fonctionnent. Ce qui signifie à la fois qu’on a du mal à prédire leurs échecs et que leurs résultats sont difficilement interprétables…
Alors que l’Union européenne vient de se prononcer pour un droit à l’explication des décisions automatisées, permettant aux citoyens de demander une forme de transparence des algorithmes, reste à savoir ce que signifie exactement cette transparence. Doit-elle être une explication ou une appréciation de sa complexité ?
Faut-il choisir entre l’exactitude et l’explicabilité ?
Pour David Gunning de la Darpa, les progrès récents et rapides de ces technologies… soulignent un paradoxe : l’exactitude de la prédiction de certaines techniques est inversement proportionnelle à leur explicabilité.
L’utilisation d’arbres de décision par exemple permettent une meilleure explicabilité, mais ils se révèlent moins exacts dans leur capacité prédictive que l’apprentissage profond, qui donne de très bons résultats en terme de prédiction tout en restant obscur sur son fonctionnement. Choisir entre le pourquoi et le quoi, risque d’être assez difficile…
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Idriss Aberkane, imposteur des débats sur l'école

    
C'est l'histoire d'un jeune chercheur en neurosciences, aussi brillant que médiatique, qui aspire, comme de nombreux autres, à révolutionner l'école grâce à la Science : d'ailleurs il « conseille plusieurs gouvernements sur leur système éducatif. » De nombreux éditoriaux dans « Le Point », des conférences TedX, des interventions comme expert à la radio et maintenant à la télévision, et désormais un livre : Libérez votre cerveau ! qui vient de valoir à Idriss Aberkane .
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samedi 29 octobre 2016

Autrui, c'est difficile.

     
  • PAR ALAIN GILLIS
  •           28 OCT. 2016
L'analyse existentielle est absente des débats sur les bonnes manières à adopter dans la pratique de la psychiatrie ? Ce serait pourtant comme un apport d'intelligence éventuellement capable de démoder les oppositions frontales. (Interrogation théorique, loin des tracas administratifs, on s'en excuse)
Il semble que depuis quelques temps l'idée de saisir les troubles mentaux par leur coincidence univoque avec des anomalies cérébrales, cette idée quasi fixe, ait pris un peu de plomb dans l'aile. D'autre part la toute puissance explicative des topiques et des mécanismes freudiens, cette puissance-là montre une certaine tendance à la modestie, voire même, parfois, à la repentance. On en avait probablement un peu trop fait avec les arrangements pulsionnels, au détriment du bonhomme, du sujet, du Dasein, toujours en salle d'attente, attendant d'être entendu, car parfois, il a mal.
Je regarde cette évolution et je m'étonne que jamais ne se pointe un troisième terme qui n'a rien d'exotique, qui ne vient pas de la côte ouest, qui est profondément européen, qui se détache de la psychanalyse calmement, sans en faire un drame et qui s'oppose depuis toujours au scientisme.  C'est  la Dasein analyse, ou l'analyse existentielle. Non, rien a voir avec l'église de ceci ou celà. C'est la mise en oeuvre des travaux de Husserl, Heidegger, Bergson, Sartre et d'autres moins universellement connus, dans le champ de la psychiatrie.
Cette approche compréhensive qui recommande de ne jamais s'éloigner du dire du patient, qui recommande un effort de compréhension ayant pour but de dégager (avec le patient) le sens des traits existentiels qui structurent sa présence au monde, et ainsi de favoriser des remaniements salvateurs, cette approche très rigoureuse, semble a priori disqualifiée. Ignorée plutôt. 
Je crois savoir pourquoi. C'est que ... c'est difficile.

Le décret relatif aux communautés psychiatriques de territoire est paru



28-11-2016

Le décret définissant les modalités de création et de fonctionnement des communautés psychiatriques de territoire (CPT) est paru au Journal officiel du 28 octobre, avec application immédiate. L'esprit du texte lie les CPT à la création et à la mise en place des projets territoriaux de santé mentale, puisque ceux-ci conditionnent l'existence de ces communautés. Toutefois, "dans l'attente de la signature du contrat territorial de santé mentale, une communauté psychiatrique de territoire…

 

Entendre des voix n'est pas forcément un symptôme de la folie

Catherine Mary       28 octobre 2016






Jusqu'ici considérée comme prototype de la folie, l'entente de voix est désormais abordée sous un autre angle par les psychiatres, qui aident les patients à analyser, comprendre, et vivre avec ces compagnons particuliers
 En psychiatrie, l’entente de voix est signe de psychoses redoutées telles que la schizophrénie. Mais en la revendiquant comme une singularité avec laquelle il est possible de vivre, les entendeurs de voix, dont la conférence mondiale s’est tenue à Paris du 19 au 21 octobre, font ainsi sortir l’entente de voix du champ de la folie.
«Avec les entendeurs de voix, il se produit un changement de paradigme très intéressant, car en psychiatrie, ce syndrome est considéré comme très pathologique. C’est le prototype de la folie», s’enthousiasme le psychiatre et psychanalyste parisien Patrick Landman. «Avec les entendeurs de voix, on sort de l’approche binaire qui consiste à dire, vous entendez des voix, il faut les supprimer. Ce qui est important, ce n’est plus tant l’entente des voix, mais l’impact qu’elles ont sur la personne», renchérit le psychiatre Charles Bonsack du Centre Hospitalier Universitaire Vaudois (CHUV).
«On s’est aperçu que l’entente des voix concernait une proportion importante de la population et que les hallucinations pouvaient survenir chez n’importe qui dans des conditions extrêmes, comme le manque d’oxygène par exemple», complète-t-il. «Les entendeurs de voix sont des précurseurs dans l’entraide en psychiatrie. Il s’agit non plus d’être dans une relation de fuite avec les voix, mais au contraire d’en faire des alliés bienveillants», témoigne quant à lui Iannis MacClunskey, pair praticien au CHUV de Lausanne.


Marie-Rose Moro : « Il faut parfois attendre un an pour démarrer une psychothérapie chez un ado »

 Pierre Bienvault      le 28/10/2016 

Adresser des enfants et des adolescents à des psychologues de ville ? L’expérimentation, votée jeudi 27 octobre par les députés, est saluée par le professeur Marie-Rose Moro, chef de service à la maison des adolescents de Cochin à Paris

Psychiatre et psychanalyste, Marie-Rose Moro est aujourd’hui chef de service à la maison des adolescents de Cochin à Paris. Mais elle a longtemps exercé en Seine Saint-Denis, notamment à l’hôpital Avicenne de Bobigny. Et dès le début des années 2000, elle s’est battue, avec d’autres au sein du collectif « Pedopsy 93 » pour dénoncer le manque de moyens de la psychiatrie et de l’adolescent dans ce département.

La Croix  : Que pensez-vous de cette expérimentation, votée en première lecture par l’Assemblée nationale et visant à faciliter la prise en charge de jeunes de 6-21 ans par des psychologues de ville avec un remboursement de l’assurance-maladie ?
Marie-Rose Moro : Face à cette initiative, il faut se garder de toute réaction corporatiste. C’est une expérimentation assez révolutionnaire et qui va dans le bon sens. Tout ce qui peut permettre une prise en charge psychologique plus précoce des enfants et des adolescents dans notre pays doit être soutenu. Et je pense que les psychologues peuvent être très utiles pour atteindre cet objectif, sans écarter pour autant les psychiatres.

Souffrance psychique: une expérimentation pour prendre en charge les jeunes

Pierre Bienvault        28/10/2016

Les députés ont voté jeudi 27 octobre la mise en place d’une expérimentation visant à permettre à des psychologues libéraux de recevoir des jeunes de 6 à 21 ans pour des séances remboursées par la « Sécu ». Un projet qui suscite la fronde des psychiatres.

Comment permettre aux enfants et aux adolescents en souffrance psychique d’avoir une prise en charge précoce ? Cette question est au cœur d’une expérimentation votée en première lecture jeudi 27 octobre à l’Assemblée nationale en soirée dans le cadre du projet de loi de financement de la Sécurité sociale. Présentée par le gouvernement, cette expérimentation vise à permettre la prise en charge de jeunes de 6 à 21 ans par des psychologues de ville avec un remboursement par l’assurance-maladie.