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Articles, témoignages, infos sur la psychiatrie, la psychanalyse, la clinique, etc.

mardi 25 octobre 2016

A MARSEILLE, UN CENTRE DE SANTÉ COUPLÉ À UN CMP

« À ma connaissance, nous sommes le seul établissement de santé mentale à gérer un centre de santé couplé à un Centre médico-psychologique (CMP) », a indiqué Gilles Moullec, directeur du Centre hospitalier Edouard-Toulouse (Marseille), lors du 56econgrès national des centres de santé.
Créé et géré par ce centre hospitalier, le Centre de santé André-Roussin accueille en effet depuis juin 2016 les patients de ce quartier nord de Marseille, pour des consultations généralistes et prochainement spécialisées (ORL, cardiologie, gynécologie). Dans le même bâtiment au 1er étage est situé le CMP du Parc, pivot de l’activité ambulatoire du secteur.
Le projet est né de la volonté de quatre médecins généralistes, forts d’une expérience de vingt ans de pratique en Centre de santé, dont deux connaissaient le territoire concerné et de celle du CH d’être porteur d’un tel centre. L’objectif est d’améliorer la prise en charge somatique des personnes souffrant de troubles psychiques suivies en ambulatoire dans les secteurs desservis par l’établissement, tout en répondant aux besoins de la population en médecine somatique.

SOINS ET NÉGOCIATION

 





La négociation des soins fait écho à l’idée que le patient doit avoir une place et un rôle accrus dans le champ de la santé. Traditionnellement, dans la relation soignant-soigné, le savoir appartenait au premier qui imposait ses décisions au second. Aujourd’hui, dans un contexte qui prône le malade comme acteur du soin, il faut s’assurer que la négociation ne soit pas un alibi humaniste. En psychiatrie, les soins sous contrainte et le déni de la pathologie rendent le soin négocié encore plus complexe. Pourtant, faute de négociation, la prise en charge est vouée à l’échec.


Les praticiens hospitaliers officiellement autorisés à prolonger leur activité jusqu'à 70 ans

Anne Bayle-Iniguez
| 24.10.2016
Le décret relatif à la limite d'âge et à la prolongation d'activité des praticiens hospitaliers vient d'être publié au « Journal officiel ».
Prévue dans la loi de santé, cette mesure vise à soutenir les établissements confrontés à des difficultés de recrutement médical.
Aujourd'hui, un quart des postes de praticiens hospitaliers est vacant. Pour faire face à cette situation, le gouvernement a permis dès février 2016 aux hôpitaux de prolonger l'activité des PH par la publication d'une instruction anticipant la publication de ce décret d'application.

Le monde spirituel des sans Dieu

BooKs Écrit par La rédaction de Books publié le 24 octobre 2016

La ville de Borlänge, en Suède, va se doter d’un cimetière athée. Tout le monde pourra y être inhumé, à condition que la sépulture ne porte pas de signe religieux. Voilà le dernier indice de la sécularisation du monde. Mais pas de sa plongée dans l’angoisse ou la tristesse. L’athéisme n’est pas forcément dénué de spiritualité, rappelle James Wood dans cet article du New Yorker, traduit par Books en mars 2014. La religion n’a pas le monopole de la morale ou de la plénitude.
L’une de mes amies, philosophe et athée convaincue, m’a confié qu’il lui arrivait de se réveiller en pleine nuit, et de ressasser fébrilement une kyrielle de questions suprêmes : « Comment notre univers peut-il être le résultat d’un Big Bang fortuit ? Comment peut-il n’y avoir aucun dessein, aucune fin métaphysique ? Est-il possible que toute vie – à commencer par la mienne, celle de mon mari, de mon enfant – n’ait aucune pertinence cosmique ? » Dans le climat intellectuel contemporain, les athées ne sont pas censés nourrir pareilles pensées. Nous sommes prisonniers de nos certitudes rivales – religiosité ou mécréance – et celui qui avoue sa faiblesse se met un peu dans la position de l’Américain démocrate encarté qui se demande s’il ne serait pas plutôt républicain, ou vice versa.
Ce sont là des questions théologiques, sans réponse théologique. Et si l’athée n’est pas supposé songer à cela, le croyant n’est pas davantage censé s’interroger ainsi, pour des raisons légèrement différentes. La religion estime que ce ne sont pas des questions pertinentes parce qu’elle y a déjà répondu ; l’athéisme estime qu’elles ne sont pas pertinentes parce qu’il ne peut y répondre. Mais à mesure que l’on vieillit, que nos parents et nos semblables commencent à disparaître, que la rubrique nécrologique du journal n’est plus composée de missives venues d’une lointaine planète mais de courrier de notre entourage, que nos projets nous paraissent toujours plus vains et éphémères, ces moments de terreur et d’incompréhension semblent plus fréquents et plus déchirants. Et, je le découvre, ils sont aussi susceptibles de surgir en plein jour qu’au beau milieu de la nuit. J’ai baptisé ces angoisses la Question de Virginia Woolf, en référence à un passage de La Promenade au phare, le roman le plus métaphysique qui soit : la peintre Lily Briscoe est devant son chevalet et pleure la mort de son amie Mrs Ramsay. Le poète Augustus Carmichael est assis à ses côtés et Lily imagine tout à coup que Mr Carmichael et elle pourraient se lever et exiger une « explication » de la vie :
« Pendant un instant elle eut l’impression que s’ils se levaient tous les deux ici, Mr Carmichael et elle, pour demander une explication de cette brièveté, de ce caractère inexplicable, et s’ils formulaient leur demande avec violence, comme peuvent le faire deux êtres humains en pleine possession de leurs moyens et auxquels rien ne doit être caché, alors la beauté s’enroulerait ; l’espace vide se remplirait ; ces vaines arabesques prendraient une forme ; oui, s’ils criaient assez fort, Mrs Ramsay reviendrait. “Mrs Ramsay ! dit-elle à voix haute, Mrs Ramsay !” Les larmes coulaient sur son visage (1). »
Pourquoi la vie est-elle si courte, si inexplicable ? Telles sont les questions auxquelles Lily veut obtenir une réponse. Plus précisément, ce sont celles qu’elle a besoin de poser, tout en sachant, ironie de la chose, que sans personne auprès de qui l’exiger, il n’est pas de réponse possible. Nous pouvons espérer que « rien ne doit être caché » à notre entendement, mais certaines explications le sont nécessairement à jamais. Tout comme Mrs Ramsay est morte et ne peut être ramenée à la vie par nos cris, Dieu est mort et ne peut être ressuscité par nos prières. Et comme le rappelle le film de Terrence Malick, The Tree of Life, œuvre à l’étrange beauté, les réponses restent cachées même à ceux qui ont la foi. Le « Pourquoi ? » de Lily Briscoe n’est pas bien différent du « Pourquoi, Seigneur ? » de Job.
Depuis le xixe siècle, la disparition de Dieu est souvent envisagée avec regret, comme une perte ou un manque. Il y a un siècle, le sociologue allemand Max Weber affirmait que l’époque moderne se caractérisait par un sentiment de « désenchantement ». Il semble avoir voulu dire que, sans Dieu ou sans religion, l’homme contemporain évolue dans un monde scientifique rationnel, sans le secours du surnaturel ou de l’idée du salut, et qu’il est peut-être condamné à la vaine quête d’un sens qui était jadis octroyé aux croyants.
De nos jours, la lamentation a probablement cédé la place à une nostalgie plus douce, qui trouve une forme populaire dans Rien à craindre de Julian Barnes (2) (où le romancier avoue que Dieu, en qui il ne croit pas, « lui manque » tout de même) et une forme complexe dansL’Âge séculier du philosophe canadien Charles Taylor (3). Dans cet énorme livre, l’auteur, catholique pratiquant, présente le sécularisme à la fois comme une conquête et une vicissitude : l’homme moderne sans Dieu, privé des vieux démons et autres esprits, et jeté dans un monde où il n’y a personne à implorer à l’extérieur de son propre esprit, a du mal à connaître la « plénitude » spirituelle dont jouissaient ses ancêtres [lire notre entretien avec Charles Taylor : « Le pluralisme religieux est le fait marquant de la modernité », Books, novembre 2010].

Allaitement : des experts américains contredisent les recos OMS de 2008

26.10.2016
VOISIN/PHANIE Zoom
Des recommandations peu pertinentes, voire dangereuses, sur l'allaitement. C'est le constat rendu par le groupe d'experts indépendants consulté par le gouvernement fédéral américain (USPSTF) publié dans la revue JAMA mardi, dans le cadre d'une mise à jour des recos datant de 2008.
Il en ressort que des conseils individualisés, particulièrement lorsqu'ils sont répartis dans le temps, sont plus efficaces que des directives générales données à l'hôpital. Ces directives peuvent même se révéler dangereuses dans certains cas. Est pointé du doigt le point 9 de la "Baby-Friendly Hospital Initiative", proposée par l'OMS, selon laquelle l'usage de tétines n'est pas bon pour l'allaitement. Les experts de l'USPSTF ont contredit cette recommandation, affirmant même que les tétines réduiraient les risques de mort subite du nourrisson, première cause de décès des très jeunes enfants aux États-Unis.

Autisme : une nouvelle thérapie menée avec les parents se montre bénéfique

Roxane Curtet  26.10.2016


Un nouveau traitement comportemental afin d’aider les parents à mieux communiquer avec leurs enfants autistes a permis de réduire certains symptômes typiques de cette pathologie. Ces améliorations se poursuivraient même 6 ans après la fin de la thérapie selon une étude britannique publiée dans The Lancet ce 26 octobre. Elle s’avère être la première à démontrer des effets positifs sur le long terme de ce type d’intervention. Apparemment, les enfants âgés entre 2 et 4 ans ayant suivi ce traitement communiquent mieux socialement et présentent moins de comportements répétitifs.

Les femmes consomment à présent autant d’alcool que les hommes

Roxane Curtet
| 26.10.2016
L’égalité des sexes devant une bonne bouteille ! Apparemment, les femmes lèvent le coude aussi bien que les hommes. Selon une étude publiée dans BMJ Open le 25 octobre qui regroupe des données s’étalant sur plus d’un siècle, les femmes ont rattrapé leur retard sur les hommes en matière de consommation d’alcool. D’après les résultats, cette tendance est particulièrement visible chez les jeunes adultes.
Historiquement, les hommes boivent davantage que les femmes et surtout dans des quantités susceptibles de nuire à leur santé. Des chiffres évoquant une consommation 12 fois supérieure pour la gent masculine ont déjà été cités. Cependant, ce gouffre semble se rétrécir au fil du temps. C’est pour quantifier l’ampleur de cette tendance que des chercheurs de l’université of New South Wales en Australie ont mis en commun les données provenant de 68 études internationales. Toutes ont été publiées entre 1980 et 2014 et incluaient des comparaisons régionales ou nationales des quantités d’alcool consommées chez les deux sexes entre deux périodes différentes. Ces travaux regroupaient donc des données allant de 1948 à 2014, ce qui représentait un total de 4 millions de personnes. 16 études s’étalaient sur 20 ans et 5 sur 30 voire plus.

lundi 24 octobre 2016

La Cour suprême pakistanaise confirme qu'on peut exécuter un schizophrène

Amnesty International a protesté vendredi contre une décision "répréhensible" de la Cour suprême pakistanaise, qui a estimé que la schizophrénie n'est "pas une maladie mentale permanente" mais "curable", donnant ainsi son feu vert à l'exécution d'un homme malade.
Les avocats et défenseurs des droits de l'Homme estiment qu'Imdad Ali, un homme condamné pour meurtre et diagnostiqué comme schizophrène pendant son séjour en prison en 2012, ne peut être exécuté car il ne comprend ni son crime ni son châtiment.
Néanmoins, la Cour suprême a estimé, dans une décision rendue jeudi, que la schizophrénie était un "déséquilibre" exacerbé par le stress, qui pouvait se soigner. S'agissant donc d'une "maladie curable", et non d'un trouble psychique permanent, son état ne peut être évoqué pour retarder l'exécution de Mr Ali.
Celle-ci pourrait avoir lieu dès la semaine prochaine.
Des organisations de défense des droits de l'Homme ont critiqué cette décision, qualifiée par Amnesty de "développement très inquiétant".
"Cela serait complètement répréhensible si cette décision de la Cour suprême menait à l'exécution d'Imdad Ali, qui a été clairement diagnostiqué comme malade psychique", a souligné Champa Patel, directrice d'Amnesty pour l'Asie du Sud.

L’imagination peut-elle remplacer l’exercice physique ?

Le Monde Blogs 

Imaginez que l’imagination suffise ! Qu’au lieu de vous traîner péniblement au Gymnase Club, soulever des poids en ahanant, ou courir jusqu’à ce qu’un point de côté vous terrasse, il vous suffise de vous asseoir tranquillement et de penser que vous effectuez tous ces exercices, et ce, avec des résultats analogues ! Ça paraît peu crédible, bien sûr, mais il semble bien qu’il existe un véritable effet de l’imagination sur certaines de nos performances physiques, limité certes, mais jusqu’à quel point… ce n’est pas encore clair.
Un article de la revue Nautilus, intitulé « Imaginer un exercice physique peut vous rendre plus fort » (attention les articles de Nautilus ne restent pas indéfiniment gratuits) semble confirmer cette folle idée…

L’effet, connu et vérifié, de l’imagination moteur

L’article commence tout de suite par nous présenter un nouveau terme, pas forcément très familier : la notion « d’imagerie moteur ». L’auteur, Jim Davies(@drjimdavies), professeur canadien de sciences cognitives, nous explique que « tout comme l’imagerie visuelle utilise les mêmes zones cérébrales que la perception visuelle, l’imagerie moteur utilise les zones cérébrales liées aux aires employées pour déplacer votre corps (…) bien que vous puissiez avoir des images visuelles susceptibles d’accompagner votre imagerie moteur, elles ne lui sont pas identiques, et ne s’y associent pas nécessairement ».
Davies nous propose ensuite un peu d’histoire : la théorie selon laquelle l’imagerie moteur et le mouvement réel possèdent une même base date de 1855, avec le livre du philosophe Alexander BainThe Sense and the Intellect. Mais ce n’est pas avant 1931, continue Davis, qu’Edmund Jacobson étudia le lien entre l’imagination et les mouvements subtils des muscles. Depuis, cette thèse a été confirmée par une multitude de recherches sur l’activité cérébrale, impliquant l’IRM ou d’autres techniques. L’idée de base, nous explique Davies, est que les zones moteurs du cerveau agissent de la même manière, que le geste soit réel ou simplement imaginé, c’est juste que dans le second cas, une inhibition empêche les muscles de suivre les instructions des neurones.

Comment nos prénoms nous trahissent parfoi

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Désirée a toujours été avide de l'amour de sa mère. Quand celle-ci lui parlait, lui accordait sa confiance, lui racontait des histoires, Désirée était toujours émue, flattée. Petite, elle n'a pas toujours vécu avec ses parents, elle a été en pension, dans la même ville. Alors quand sa mère décidait de l'emmener, exceptionnellement, à son cours de danse, ou de lui conseiller un livre particulier, Désirée avait le sentiment de vivre quelque chose de spécial. 


©Mügluck

Mythologie des noms

Les noms sont chargés d'inconscients, mais lesquels? Ceux des parents, qui donnent les prénoms, ceux des personnes qui les habitent. Ceux des figures –littéraires, médiatiques, cinématographiques, mythologiques– qui les portent. Les noms créent des mythes.
Celui de Désirée parle autant de ses parents, que d’elle. Il parle autant d’incapacités que du pouvoir performatif du langage.


samedi 22 octobre 2016

OCTOBRE ROSE Cancer du sein, le péril jeune

Par Sofia Fischer — 21 octobre 2016 à 19:11

Les moins de 35 ans sont de plus en plus touchées par la maladie. Comment encaissent-elles ? Avec davantage de franc-parler que leurs aînées. Certaines en font même un sujet de BD ou de pièces de théâtre.

Au premier abord, la scène est d’une banalité presque ennuyeuse. Elles sont dans la vingtaine, ou tutoient la trentaine, s’appellent Lili, Julie, Noémie. Elles sont attablées autour d’une pinte en terrasse du Point éphémère, au bord du quai de Valmy, dans le Xe arrondissement de Paris. Mais il y a les détails. Lili a les cheveux décidément très courts, Julie porte un turban sur la tête. Et puis ça parle effets secondaires d’hormonothérapie et ovocytes congelés en Seine-Saint-Denis. Ces jeunes femmes qui papotent en ce mois d’«Octobre rose» (le mois de mobilisation contre le cancer du sein) font partie des 10 %, parmi celles touchées par le cancer du sein, qui ont moins de 40 ans. Selon la Société française de sénologie et de pathologie mammaire, de plus en plus de jeunes femmes sont concernées par le cancer du sein. Le taux de malades aurait bondi de 25 % entre 2002 et 2008 pour les patientes de moins de 35 ans. On ignore précisément les causes de cette progression, du moins officiellement. «Il y a un manque d’éléments tangibles», «d’études sérieuses et récentes», nous répond Mahasti Saghatchian, à l’Institut Gustave-Roussy. Mais surtout, «on ne veut pas affoler les jeunes». L’oncologue explique que, faute d’études françaises, on concède que «si le nombre de cancers du sein chez les jeunes femmes augmente, c’est que le nombre global augmente». Soit. Mais pour ces jeunes patientes aux tumeurs hors saison et hors propos, le cancer du sein, cette «maladie de maman», est particulièrement violent. Selon Alexia Tosi, psychologue à la Ligue du cancer des Alpes-Maritimes, qui voit affluer depuis plus d’un an nombre de très jeunes femmes dans son cabinet, l’annonce d’un tel diagnostic à cet âge prend une dimension particulière : «Il y a un avant et un après. Elles commencent à peine leur vie d’adulte. Elles se sont surtout projetées, elles ont imaginé. Et puis tout à coup, on leur apprend qu’elles ne pourront peut-être pas avoir d’enfant, auront du mal à emprunter, et puis qu’elles devront arrêter de travailler, alors que leur carrière vient de commencer. C’est l’incertitude la plus totale, c’est ça la différence par rapport à une femme déjà établie.»

vendredi 21 octobre 2016

Chère anorexie

Documentaire -    87 min 



À travers les témoignages poignants de malades et de soignants en Europe, une enquête sensible sur l'énigme de l'anorexie, dont la prise en charge ne cesse d'évoluer, à travers des thérapies complémentaires, y compris familiales ou artistiques.
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Les GHT « dans l'impasse » : le cri d'alarme des managers hospitaliers

Sophie Martos  21.10.2016

Le Syndicat des managers publics de santé (SMPS) alerte Marisol Touraine sur« l’impossibilité d’appliquer la réforme » dans un grand nombre de groupements hospitaliers de territoire (GHT). « Le cadre juridique d’organisation et de délégation des compétences au sein des GHT est dans l’impasse », tranche le syndicat.

Le cerveau a-t-il un sexe ?

20.10.2016

Comment se construisent nos identités d’hommes et de femmes ? Grâce à ses propriétés de “plasticité”, le cerveau fabrique de nouveaux circuits de neurones en fonction de l’apprentissage et de l’expérience vécue. Cette découverte bouleverse les visions passéistes du déterminisme cérébral.

le cerveau a-t-l un sexe ?
le cerveau a-t-l un sexe ? Crédits : Sean McGrath / Flickr
Catherine Vidal , neurobiologiste, directrice de recherche à l’institut Pasteur
Françoise Héritier , anthropologue au Collège de France.

La Vie jusqu'à la Fin

 par Bernadette Fabregas.

Compétences infirmières

La photographe Sylvie Legoupi montre, une fois encore, ce qui nous est rarement donné à voir avec autant de justesse, de dignité et force de détails : la confrontation à la mort de l'autre et l'engagement des équipes soignantes de soins palliatifs à l'accompagner. Sans pathos ni voyeurisme ses diaporamas audio-photographiques nous touchent au plus profond.
Sylvie Legoupi est une photographe engagée. Riche de son éthique humaniste, elle valorise et sacralise des moments de vie professionnelle dans des services de soins « sensibles ». La douleur, les soins palliatifs, la fin de vie, la relation soignant/soigné… sont autant de sujets intimistes qui retiennent son attention et qu'elle traite d'une façon que l'on pourrait qualifier de « militante ». Nous l'avions rencontré en 2012 à l'occasion de la présentation de son travail photographique aux CHU de Rennes, de Nantes ou de Saint-Malo dans les services de néonatologie, soins palliatifs et hématologie ; des endroits où la vie et la mort se côtoient, ou naître et mourir s'entrecroisent dans le respect de la continuité de la vie.
Crédit photo Sylvie Legoupi
Prendre le temps de faire les choses, l'attention, la douceur, l'écoute…  Le plus difficile c'est la souffrance, la souffrance dans le regard de ce patient qui veut dire plein de choses mais que l'on ne traduit pas : une forme d'impuissance à ne pas comprendre mais être là…
En mai 2016, elle a poursuivi cette recherche en réalisant un reportage « audio photographique » sur la fin de vie dans le service de pneumologie du CHU de Rennes. Pour Sylvie Legoupi, la finalité de ce travail intitulé « La Vie jusqu'à la fin » était claire, approfondir cette réflexion sur la fin de vie en associant deux regards professionnels, le mien en tant que photographe et celui des soignants. Il s'agissait donc de recueillir sous forme d’entretiens leurs ressentis et tenter ensuite de m’en imprégner et de photographier au plus juste afin de  les mettre en images.
Quatre diaporamas de 6 à 7 minutes en découlent. C'est très beau, investi, engagé et bien évidemment l'humanité qui s'en détache touche au plus profond celui qui les regarde.
Crédit photo Sylvie Legoupi
Dans les soins palliatifs, il n'y a plus le thérapeutique, il ne reste que le presque rien, mais qui est le presque tout du prendre soin.
Sylvie Legoupi le souligne, dans la chaîne des soins continus, après les soins curatifs, les soins palliatifs exigent une approche particulière où l’écoute et la présence attentive de chacun requièrent une forme de disponibilité qui ne saurait exclure la compassion. C’est une tâche difficile mais où la part retrouvée de l’Humain enrichit celle ou celui qui l’apporte. Aujourd’hui, une évolution des mentalités s’impose encore dans notre pays pour faire admettre l’idée que la mort est un passage inéluctable et qu’elle doit être entourée de soins spécifiques comme l’est la naissance.
Même quand on un cancer on a le droit de vivre, d'autant quand on a une maladie grave qui engage le pronostic vital.

Les manuels scolaires dans la tourmente du « genre »

Un collectif de parents, le réseau Vigigender, condamne les manuels d’enseignement moral et civique mais aussi ceux de sciences.
LE MONDE  | Par Mattea Battaglia
Leur capacité à semer le doute dans l’esprit des enfants, à brouiller leurs repères – voire leur identité – serait grande. Depuis cinq ans, à intervalles réguliers, rebondit le même procès fait aux manuels scolaires et, à travers eux, à l’école : celui d’être les vecteurs de diffusion, auprès des plus jeunes, d’une prétendue théorie du « genre » qui battrait en brèche la différence entre les sexes, leur « complémentarité ». Bref, l’ordre « naturel ».
Les documents que le réseau du collectif Vigigender,ces parents mobilisés dans le sillage de la Manif pour tous, fait circuler depuis plusieurs semaines entendent le démontrer. « Quelle société voulons-nous pour nos enfants ? », interroge le livret expédié à 20 000 écoles depuis la rentrée, 40 000 en six mois de source Vigigender. « Trente départements ont été concernés », s’alarme Francette Popineau, du syndicat d’instituteurs SNUipp-FSU. On y trouve, pêle-mêle, extraits de cahiers d’écoliers, de témoignages de parents et de corpus de documents qui tendraient à prouver qu’« arracher les enfants à la norme est une priorité du gouvernement ».

Big Data, de la prédiction à l’intervention

Le Monde Blogs 


Malgré leurs nombreuses limites, Big Data et machine learning promettent de nous calculer, de nous analyser, de nous prédire… de deviner avec toujours plus d’acuité nos comportements à venir. Pour autant que nous puissions prendre ces promesses au sérieux, il y a un fossé entre la prédiction et l’intervention, entre inférer quelque chose et opérer une réponse. Un fossé d’autant plus béant que peu de monde semble s’y intéresser.

Des modèles prédictifs psycho-solutionnistes !

Il ne se passe pas un jour sans qu’une étude propose une nouvelle solution prédictive, en construisant un modèle depuis de nouveaux ensembles de données. Déroulons un exemple récent… pour bien comprendre.
La perception de la couleur semble être très liée à notre état émotionnel, estime plusieurs études, rapporte FastCoDesignAndrew Reece et Christopher Danforth de l’université de Harvard et du Computational Story Lab de l’université du Vermont, ont utilisé Instagram, le réseau social de partage de photos, pour étudier la dépression. Selon leur état émotionnel, les gens communiquent différemment : ce qui a un impact en retour sur leur état émotionnel. Ils ont donc créé un modèle en analysant l’état émotionnel de 160 personnes et observé l’impact de celui-ci sur les photos de leur compte Instagram, en s’intéressant à des détails comme la tonalité des couleurs, la luminosité des images, leur saturation et le type de filtres qu’ils appliquaient à leurs photos. Ils ont également demandé à des utilisateurs de noter les photos de leurs « patients » selon qu’elles reflétaient pour eux la joie ou la tristesse.