blogspot counter

Articles, témoignages, infos sur la psychiatrie, la psychanalyse, la clinique, etc.

jeudi 18 août 2016

Que savez-vous du bâillement ?

20/07/2016


Quoi de plus banal que de bâiller ? La plupart d’entre nous n’y prête pas vraiment attention. Pourtant, ce comportement complexe reste mystérieux par bien de ses aspects. La pratique quotidienne d’un ORL le connaît, entre autres, comme un traitement des dysfonctionnements tubo-tympaniques.

Qu’est-ce qu’un bâillement ?

L’observation d’un bâillement l’apprécie en une véritable stéréotypie comportementale. En une dizaine de secondes se succèdent toujours en suivant la même chronologie :
– une inspiration ample, lente et profonde par une bouche largement ouverte. À cet instant, le tractus pharyngo-laryngé quadruple son diamètre par rapport au repos. L’inspiration d’air est essentiellement buccale ;
 – un bref arrêt des flux ventilatoires à thorax plein, l’acmé, souvent associé à des mouvements d’étirements des membres, joliment nommés pandiculations et une occlusion des yeux. Une larme peut couler sur la joue en raison de l’obturation du canal lacrymal. La trompe d’Eustache s’ouvre, entraînant une brève baisse de l’audition. Le cardia se relâche simultanément, provoquant un appel d’air intragastrique, responsable d’une impression de plénitude abdominale ;
– une expiration passive, bruyante, plus ou moins lente, accompagnée d’une relaxation de tous les muscles concernés. La bouche se referme et le larynx reprend sa place initiale. La salive accumulée pendant le bâillement est déglutie. Une sensation de bienêtre se répand.
Physiologiquement, l’homme, à l’âge adulte, bâille entre 3 et 10 fois par jour, essentiellement après le réveil, moment privilégié de la pandiculation, et avant l’endormissement. Ceux qui ont un chronotype du soir bâillent plus que ceux du matin. Les bâillements surviennent lors de toute baisse d’activité et de vigilance, lors d’une dette de sommeil mais aussi en accompagnement de la sensation de faim ou de satiété.
L’activité des muscles respiratoires (diaphragme, intercostaux, scalènes) ne diffère en rien de celle d’une inspiration complète et très ample, alors que l’importance de l’ouverture pharyngo-laryngée, accompagnée d’un abaissement à leur maximum physiologique du cartilage thyroïde et de l’os hyoïde, est propre au bâillement. La contraction, simultanée à l’inspiration, des muscles du cou provoque une flexion modeste puis une extension marquée de celui-ci, portant la tête en arrière. Les mouvements de la tête font partie intégrante du cycle ouverture/fermeture de la bouche nécessaire à la mastication, à la déglutition, à l’élocution, au chant comme au bâillement.
D’un point de vue phylogénétique, chez toutes les espèces, ce couplage fonctionnel a une valeur adaptative, sélectionnée car elle assure une meilleure capacité à saisir des proies mais aussi à se défendre et à combattre.

Si " Le Généraliste " était paru en juin 1906 La lecture, passion dangereuse

Alain Létot  28.06.2016
Je viens de voir mourir un de mes pauvres voisins, tuberculeux au dernier degré. Le malheureux, durant ses longs jours d'agonie, trouvait un léger divertissement dans la lecture des livres de la bibliothèque populaire de son quartier, dont il faisait ample consommation. Je suis totalement persuadé que presque tous les livres de cette bibliothèque sont passés sous ses mains, ont traîné sur son lit de douleur pendant ses longues insomnies et même, parfois, pendant son sommeil, lorsque épuisé de fatigue, il s'endormait inconscient sur le livre municipal.

La longue reconstruction de jeunes victimes d’attentats

LE MONDE  | Par Marion Biremon

Anaële Abescat, 21 ans, et Viviana Duarte Abitbol, 20 ans, ont toutes deux perdu leur père, tués par des terroristes. Elles participent à l’atelier du projet Papillon.
Anaële Abescat, 21 ans, et Viviana Duarte Abitbol, 20 ans, ont toutes deux perdu leur père, tués par des terroristes. Elles participent à l’atelier du projet Papillon. BRUNO FERT POUR "LE MONDE"

« Je n’ai pas peur de la mort », répète Alex, 21 ans, qui a tenu à garder l’anonymat. Sa voix est grave, posée, et laisse entendre un léger accent russe. Assis à l’envers sur une chaise, la joue posée sur son avant-bras, il commente deux dessins scotchés sur le mur devant lui, ceux qu’il a créés pendant l’atelier d’art du projet Papillon, un programme de thérapie intensive pour des jeunes victimes d’actes terroristes. L’un de ses tableaux est vert, recouvert de jets de peintures de couleurs vives : « La vie », dit-il. L’autre est noir, tâché de rouge : « La mort. »Alex avait moins de 10 ans quand son école de Beslan, en Ossétie du Nord, est devenue le théâtre d’une prise d’otages meurtrière, du 1er au 3 septembre 2004.

HANDICAP La CNSA s'interroge sur le réalisme des objectifs de programmation de places de handicap pour 2020



HOSPIMEDIA 

Entre 2016 et 2019, 10 824 places sont programmées sur le champ du handicap pour un montant de plus de 421 millions d'euros (M€). Fort de ce constat, la Caisse nationale de solidarité pour l'autonomie (CNSA) s'est interrogée, dans un rapport publié ce 18 juillet, sur l'impact de l'évolution de l'offre en matière de prise en charge. Si les prévisions paraissent réalistes pour 2016 et 2017, des difficultés semblent émerger quant à la poursuite du rythme de créations de places d'ici à 2020.

Larguer les amarres… et les enfants

LE MONDE  | Par Yoanna Sultan-R'bibo
Se retrouver quelques jours en amoureux, débarrassé de toute contrainte familiale ? C’est le rêve de nombreux jeunes parents. Mais quand les petits s’éloignent, la culpabilité rapplique.

Si 56 % des Français sont déjà partis en vacances sans leurs enfants, le sujet reste tabou.
Si 56 % des Français sont déjà partis en vacances sans leurs enfants, le sujet reste tabou. Barbara Bouyne pour Le Monde

Ouvrons l’album photo de nos vacances en famille. Venise, sa magie, ses gondoles… et le lumbago à force de porter la poussette pour passer les ponts. Le val d’Aoste, ses chemins de randonnée bucoliques… et l’enfant endormi dans un sac à dos, la tête brinquebalante, lourd comme une pierre. La Guadeloupe, ses plages idylliques… et la poussée de fièvre du petit dernier, en plein cagnard.
Depuis, on ne rêve que d’une chose : partir sans eux. Rien qu’un peu. Histoire de renouer avec la vie sans contrainte – la vie d’avant –, celle où vacances rimaient avec grasse matinée, déjeuner à 15 heures, sieste, et, folie douce, lecture sur un transat.
L’envie a quelque chose de honteux, presque tabou. « Logique dans un pays où, depuis un demi-siècle, l’offre touristique est tournée vers la famille, avec des clubs comme Pierre & Vacances ou Belambra qui en ont fait leur fonds de commerce », précise Patrick Viceriat, secrétaire général de l’Association francophone des experts et scientifiques du tourisme (Afest). Comme si le fantôme de Léon Blum nous murmurait : « Si j’ai inventé les congés payés, c’est pour que vous profitiez de votre tribu, bande d’égoïstes ! »
Une pause nécessaire
Pourtant, les mœurs changent, et notre désir égoïste est partagé. Une étude récente (Harris Interactive pour Voyages-sncf, 2014) montre que 56 % des parents sont déjà partis en vacances sans leurs enfants. Aussi, 60 % des voyageurs européens sont des couples, dit un sondage réalisé par le tour-opérateur allemand TUI Group sur 9 000 clients.
« L’idée est nouvelle, mais elle semble bien intégrée : des pauses sans enfant sont nécessaires pour ne pas aller droit dans le mur, dans un quotidien où l’enfant, justement, prend beaucoup de place », explique Béatrice Copper-Royer, psychologue, spécialiste de l’enfance et de l’adolescence.

L’homme qui cherchait le silence

LE MONDE | Par Nicolas Celnik
Depuis trente-cinq ans que Gordon Hempton parcourt le monde, micro à la main, enrichissant sa bibliothèque de milliers d’heures de « sons de la vie », il n’a pu répertorier qu’une cinquantaine de zones à l’abri des nuisances sonores humaines. Lorsque ce bioacousticien américain part en quête de silence, il ne cherche pas l’absence de bruit – chimère s’il en est – mais pense plutôt à quelque chose qui s’écoute, tout ce qui compose la biophonie (le son des êtres vivants) et la géophonie (le son des éléments naturels tels que le vent ou l’eau).
Fondateur et vice-président de One Square Inch of Silence (quelques centimètres carrés de silence), il milite pour la protection des espaces sonores, qui sont de plus en plus affectés par l’anthropophonie (sons d’origine humaine). « Si rien n’est fait pour préserver et protéger ces zones, écrit-il sur le site de la fondation, le silence risque de disparaître dans les dix prochaines années. »
Cinquantaine de zones de silence
Si le projet est poétique, la méthode pour déterminer une zone de silence, elle, est scientifique. A l’aube, quand la biophonie bat son plein, un sujet dont l’ouïe a été préalablement testée – celle de Gordon est altérée – doit pouvoir n’entendre aucun bruit anthropique durant quinze minutes consécutives. Si des ondes d’une fréquence percevable par l’ouïe humaine sont repérées par le sonomètre au moins tous les quarts d’heure, la zone n’est pas considérée comme silencieuse. Notre oreille peut déceler des sons provenant de plus d’une vingtaine de kilomètres, et un simple bruit d’avion suffirait à rompre la quiétude du moment – la sélection est donc drastique.

La radicalisation n’est pas une maladie mentale mais un mode de pensée!

TUNISIE 15.07.2016


La radicalisation n’est pas une maladie mentale mais un mode de pensée!
Tunis, Sousse, Paris, Bruxelles, Istanbul, Nice: le terrorisme islamiste se propage au quatres points cardinaux, à la vitesse du son, tel un cancer qui se métastase, franchissant à chaque fois un nouveau cap dans l'horreur, parvenant à prendre en défaut la vigilance des forces de sécurité. L'humanité tout entière semble tétanisée face une situation inédite dont même les scénaristes de films d'épouvante d'Hollywood n'ont jamais imaginée. Que peut-on faire face à des monstres qui sont prêts à tout. Que peut-on faire pour enrayer le fléau. D'abord prendre conscience de sa gravité. C'est fait. Mais aussi l'analyser. Ce n'est pas encore la cas. Le terrorisme islamiste reste un phénomène sous analysé. 
Cette lacune, le congrès de l’une des plus vieilles associations de psychiatres de France, le Congrès de psychiatrie et de neurologie de langue française (Cpnlf), qui s’est tenu début juin à Toulouse a tenté de lors de sa 114e session annuelle tenu début juin, de combler.


De notre envoyé spécial - Dans cet espace francophone, une question était dans tous les esprits, actualité terroriste oblige : la radicalisation est-elle une maladie mentale?
Différents experts, venant principalement du Maghreb et de France, ont essayé, chacun à partir de son expérience propre, de répondre à cette délicate question.
Il fut d’abord souligné que le terme en lui-même est assez nouveau dans son acception actuelle. Les médias avaient utilisé bien d’autres noms pour décrire la question : intégrisme, fanatisme, extrémisme, etc.
L’anthropologue franco-iranien serait celui qui a ancré l’utilisation du terme aux dépens des autres lors de la publication de son livre en 2014 intitulé La Radicalisation, Ed. Sciences de l’Homme. Il définit la radicalisation comme un «processus par lequel un individu ou un groupe adopte une forme violente d’action, directement liée à une idéologie extrémiste à contenu politique, social ou religieux qui conteste l’ordre établi sur le plan politique, social ou culturel».

« Il y a un terrain favorable à la formation des intentions meurtrières »

LE MONDE
Sebastian Roché, directeur de recherche au CNRS, Sciences Po et à l’université de Grenoble-Alpes, a réalisé une vaste étude sur les rapports entre des collègiens et les institutions publiques.
Que désigne la pré-radicalisation et pourquoi vous y être intéressé ?
La pré-radicalisation précède l’intention de passer à l’acte. La radicalisation est la phase qui suit et se traduit par un passage à l’acte, ce qui suppose de la logistique et des complices, ce dont mon étude ne traite pas. La grande question est de savoir si les itinéraires des jeunes qui passent à l’acte sont des itinéraires individuels. Je voulais prendre le contre-pied de la théorie du « loup solitaire » et savoir s’il y a quelque chose dans la société qui prépare les jeunes à accepter un message radical. Quand un jeune regarde une vidéo de Daech sur Internet, qu’est-ce qui fait qu’il est séduit ? Mes analyses s’appuient sur une étude réalisée par le CNRS, avec l’appui de l’Agence nationale de recherche, le Conseil supérieur de la formation et de la recherche stratégique, et avec le soutien de l’éducation nationale, auprès de 9 200 adolescents français, dans les Bouches-du-Rhône, de mars à juin 2015. Notre échantillon est issu d’un tirage aléatoire.
Au-delà de la face immergée de l’iceberg, on s’aperçoit qu’il y a des clivages socio-économiques et religieux. A Nice, pour Mohamed Lahouaiej-Bouhlel, son interprétation de sa religion n’est pas connue. Ceci me pousse à douter de la « radicalisation éclair », une expression qui traduit chez les autorités qu’elles n’ont rien vu venir. Il y a un terrain favorable à la formation des intentions meurtrières.

Le virage ambulatoire, pour l’autisme aussi

LE MONDE SCIENCE ET TECHNO | Par Gérard Bapt (Député PS de la Haute-Garonne, rapporteur du budget de la Sécurité sociale), Florent Chapel (Porte-parole d'Autistes sans frontières) ...

«  En 2014, des chercheurs de l’université de Californie à Davis ont constaté que le risque d’autisme augmentait pour une femme enceinte en fonction du degré d’exposition aux pesticides.  »
«  En 2014, des chercheurs de l’université de Californie à Davis ont constaté que le risque d’autisme augmentait pour une femme enceinte en fonction du degré d’exposition aux pesticides.  » SERGEI SUPINSKY / AFP

Les troubles autistiques touchent près de 600 000 personnes en France, et concernent désormais une naissance sur cent, ce qui correspond à 8 000 nouveaux cas par an. Mais la situation des familles est particulièrement critique. La qualité de la prise en charge est même qualifiée par l’ensemble des observateurs de désastreuse.
Aux Etats-Unis, alors que ces pathologies semblaient encore exceptionnelles il y a quelques décennies (1 enfant sur 2 500 en 1970 puis sur 500 en 2000), l’estimation du Centre pour le contrôle et la prévention des maladies est désormais de 1 enfant sur 45. L’ONU affirme d’ailleurs que, parmi tous les troubles graves de développement, l’autisme est celui qui connaît la plus ­rapide expansion dans le monde et que cette épidémie va bousculer nos systèmes de ­protection sociale.
Ces chiffres alarmants doivent, en France aussi, inquiéter et mobiliser fortement les pouvoirs publics. Or le problème reste sous-estimé et notre pays accuse toujours un retard de trente ans par rapport aux autres pays développés. Ainsi, 90 % des adultes ne disposant pas de prise en charge spécialisée sont relégués dans des structures inadaptées, des milliers vivent chez leurs parents, sans qu’une étude épidémiologique permette de chiffrer précisément cette réalité très douloureuse et destructrice.

Une séance d'art-thérapie avec les malades psychiatriques de Casablanca

 MAROC  |  Par  

ARTTHERAPIE
PSYCHIATRIE – "Ce qui est plus triste qu’une œuvre inachevée, c’est une œuvre jamais commencée". Inscrite sur une carte collée au mur de l’atelier d’art-thérapie du centre psychiatrique de l’hôpital Ibn Rochd de Casablanca, cette citation pourrait être le crédo de Boushra Benyezza.
Psychothérapeute et artiste, elle a lancé bénévolement, il y a cinq ans, le premier atelier d’art-thérapie du Maroc, avec la certitude que l’enfermement ou les traitements médicamenteux ne peuvent pas être l’unique remède pour soigner les schizophrènes, dépressifs, toxicomanes ou bipolaires, mais que l’art et la création en général peuvent, aussi, pousser les patients vers la voie de la guérison.
Il est un peu plus de onze heures, ce vendredi, quand elle nous ouvre les portes de l’unique hôpital psychiatrique de Casablanca, qui dispose d’une centaine de lits seulement (pour une ville qui compte plus de 4 millions d’habitants) et quelques pièces d’isolement dans lesquelles sont enfermés les patients les plus dangereux ou les suicidaires. "Ils ont juste droit à des couvertures auxquelles on retire les bords pour éviter qu’ils ne les déchirent et tentent de se tuer avec", nous explique Boushra Benyezza. Derrière la minuscule fenêtre d'un isoloir, un patient nous observe, le regard vitreux. Le décor est planté.

L'Igas refuse la modulation du remboursement selon le degré d'observance du patient


HOSPIMEDIA 
L'inspection générale des Affaires sociales préconise le développement du télésuivi-accompagnement pour améliorer l'observance des traitements. Un nouveau dispositif qui nécessite un cadre règlementaire. Les inspecteurs de l'administration s'opposent aussi fermement à un remboursement modulé selon l'observance du traitement.

L'Inspection générale des Affaires sociales (Igas) s'attaque à un problème aussi vieux que la médecine. "La médecine doit savoir que les patients mentent souvent lorsqu'ils disent suivre leur traitement", prévient Hippocrate, cité par Claire Compagnon et Alain Lopez, inspecteurs à l'Igas, dans leur rapport intituléPertinence et efficacité des outils de politique publique visant à favoriser l'observance. Dans celui-ci, ils égrènent dix-sept recommandations pour améliorer l'adhésion aux traitements des patients.

[Luxemburgensia] Docteur, aidez-moi !

26/07/16






490_0008_14632286_La_der2
Déjà pour le père fondateur de la psychiatrie, Sigmund Freud, l’exercice était assez exceptionnel. Le seul ouvrage politique que nous lui connaissons, est une psychopathologie du président américain Woodrow Wilson (en exercice à la fin de la Première Guerre mondiale, au moment où le monde démocratique et pacifiste s’apprêtait à constituer la Société des Nations [SdN]). Paul Rauchs vient de remettre ses réflexions sur le métier : Maux dits d’Yvan. Encore! Psychopathologie de la vie politique (ISBN 978-999599-493-8). Il s’agit d’un nouveau recueil de ses chroniques parues dans l’hebdomadaire Lëtzebuerger Land .

Pour des esprits rationalistes et sécularisés, tout fou de dieu est un fou tout court

LE MONDE Par Jean Birnbaum
Dès le lendemain du massacre qu’il a perpétré à Nice le 14 juillet, Mohamed Lahouaiej Bouhlel a été décrit comme une personnalité fragile, dépressive, aux tendances psychotiques. Le tueur présentait notamment « des problèmes avec son corps », a témoigné un psychiatre tunisien naguère consulté par le jeune homme.
« C’est l’acte d’un fou », a résumé l’une de ses voisines au Monde. Depuis lors, beaucoup ont posé la question : même si le carnage de Nice a été prémédité, peut-on vraiment parler d’entreprise terroriste à propos d’un homme qui n’avait pas toute sa raison ?