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Articles, témoignages, infos sur la psychiatrie, la psychanalyse, la clinique, etc.

vendredi 29 juillet 2016

Attentats en Europe : "Les terroristes ne sont pas des malades psychiatriques"

  • Mohamed Lahouaiej Bouhlel  

    Du tueur de Nice à celui d’Ansbac (Allemagne), plusieurs auteurs d'attentats récents auraient souffert de troubles psychiatriques. Ces actes ne sont pourtant pas à mettre sur le compte de la folie pour le psychiatre Samuel Leistedt.

    Mohamed Lahouaiej Bouhlel, le tueur de Nice, présentait un profil ultra violent, et souffrait de "crises" au cours desquelles il "cassait tout", a expliqué son père dans différents médias. L’adolescent de 18 ans qui a assassiné 9 personnes à Munich le 22 juillet avait reçu un suivi psychiatrique, tout comme le réfugié syrien qui s’est fait exploser deux jours plus tard à l’entrée d’un festival de musique à Ansbach, en Allemagne, faisant 15 blessés. Ces passages à l’acte à visée meurtrière terrifient et sont parfois mis sur le compte d’un grave déséquilibre mental. Une analyse qui n’est pas forcément pertinente selon le docteur Samuel Leistedt, psychiatre et professeur en psychiatrie à l'Université libre de Bruxelles, à l'université de Mons et aux États-Unis, expert auprès des tribunaux, qui a beaucoup travaillé sur le terrorisme.
  • Thérapie de 3e génération Dépression : l’activation comportementale est aussi efficace que les TCC

    par Audrey Vaugrente

    L'activation comportementale est une psychothérapie qui consiste à modifier le comportement du patient. Elle est aussi efficace que la technique de référence.


    jeudi 21 juillet 2016

    ANTIPSYCHOTIQUES : DES CHERCHEURS POINTENT UNE « BANALISATION » DES PRESCRIPTIONS

    Des chercheurs de l’Université de Bordeaux (INSERM 1219 Bordeaux Population Health) pointent, dans une communication intitulée « Usage et mésusage des médicaments psychotropes : les antipsychotiques, nouvelle panacée pour les troubles psychiatriques ? », une banalisation des prescriptions d'antipsychotiques préoccupante au regard du profil de tolérance des antipsychotiques de seconde génération.
    Selon les chercheurs, l'accroissement progressif de la population exposée aux molécules antipsychotiques (ou neuroleptiques) au cours de ces dernières décennies est devenu un problème de santé publique dans les pays industrialisés. La prescription de ces molécules était initialement restreinte aux pathologies psychiatriques les plus sévères, notamment du fait leurs effets secondaires neurologiques. La mise sur le marché de nouvelles molécules ayant une meilleure tolérance neurologique, et commercialisées dans de nouvelles indications, a contribué à cet élargissement. Celui-ci est particulièrement notable chez les enfants et les adolescents, où ces molécules sont souvent prescrites hors indication.

    mercredi 20 juillet 2016

    Une nouvelle analyse sur la contention est lancée par les structures régionales d'appui à la qualité

     HOSPIMEDIA - 
    Information mise à jour : Le Ccecqa confirme à Hospimedia que cette campagne sera mise en œuvre dans d'autres régions par trois autres SRAE de la Forap "intéressées par le thème". Par ailleurs, la participation des établissements non adhérents à ces structures régionales "est possible mais les conditions sont à voir avec chaque SRAE de la région concernée".
    Les professionnels de santé pourront bientôt s'interroger sur leurs pratiques de recours à la contention et à l'isolement des patients et des résidents dans le cadre d'une prochaine campagne eForap, à l'initiative du Comité de coordination de l'évaluation clinique et de la qualité en Aquitaine (Ccecqa). 

    PSYCHIATRIE L'unité spécialement aménagée de Cadillac accueille 40 patients détenus depuis le 18 juillet

    HOSPIMEDIA  
    Elle est la huitième unité de ce type en France. L'unité hospitalière spécialement aménagée (UHSA) de Cadillac (Gironde) a ouvert ses portes le 18 juillet au sein de l'unité pour malade difficile (UMD). Elle est réservée aux patients détenus, hommes, femmes et mineurs. Leur prise en charge dans la région est organisée selon trois niveaux. Un premier niveau de soins de proximité, qui comprend l'intervention de personnels soignants en soins ambulatoires au sein des établissements pénitentiaires ; un deuxième niveau de recours qui correspond à la prise en charge au sein du service médico-psychologique régional (SMPR) en hospitalisation de jour ; et un troisième niveau qui consiste en l'accueil complète en UHSA.
    L'UHSA de Cadillac a ouvert ses portes le 18 juillet dernier.
    L'UHSA de Cadillac a ouvert ses portes le 18 juillet dernier.

    L'AP-HP détaille la mise en œuvre pratique de son plan d'action contre le mal-être médical

     HOSPIMEDIA 
    Sept mois après le suicide du Pr Jean-Louis Mégnien, la mise en œuvre par l'AP-HP de son plan d'action pour la prévention et le traitement des situations particulières concernant le personnel médical se précise. Un courrier adressé début juillet aux groupes hospitaliers dévoile leurs obligations pour 2016-2017, ainsi que celles du siège du CHU.
    Par le biais d'un courrier* adressé le 5 juillet aux directeurs des douze groupes hospitaliers (GH) et présidents de commission médicale d'établissement (CME) locale, l'Assistance publique-hôpitaux de paris (AP-HP) détaille la mise en œuvre pratique de son plan d'action relatif à la prévention et au traitement des situations particulières concernant le personnel médical. Présenté à la mi-mai, ce dernier fait suite notamment au suicide fin 2015 à l'Hôpital européen Georges-Pompidou à Paris (15e arrondissement) du Pr Jean-Louis Mégnien (lire ci-contre).

    Violences faites aux femmes : une hausse des consultations en médecine légale mais encore 30 % de « perdues de vue »

    Coline Garré   19.07.2016

    Depuis la Conférence mondiale de l'Organisation des Nations unies sur les femmes, à Pékin en 1995, la lumière se fait peu à peu sur les violences au sein des couples (ou « entre partenaires intimes »), qui sortent du domaine exclusif de la police justice, pour investir celui de la santé publique. Ce notamment via l'épidémiologie, comme le révèle le Bulletin épidémiologique hebdomadaire publié ce 19 juillet par Santé publique France.
    Sur le terrain, les progrès sont tangibles. Ainsi, une étude sur les victimes de violences conjugales s'étant présentées au CHU de Toulouse en 2013 montre qu'elles consultent davantage dans le service de médecine légale pour coups et blessures volontaires, que les victimes d'autres types de violences, « ce qui révèle peut-être d'une meilleure information aux urgences », supposent les auteurs Catherine Raux et coll.

    mardi 19 juillet 2016

    Corrèze : pour avoir rendu leur fillette autiste des parents risquent les assises

    12 juillet 2016,

    Brive-la-Gaillarde (Corrèze), le 28 octobre 2013. Les parents de la petite Serena, «élevée» deux années durant dans le coffre d'une voiture, à leur arrivée au palais de justice de la ville il y a trois ans.
    PhotoPQR / La Montagne
    Durant près de deux ans, Serena, a été «élevée» par ses parents dans le coffre d'une voiture.Retrouvée en octobre 2013, la fillette souffre d'autisme en raison des privations qu'elle a subies : c'est ce que révèle un rapport d'expertise cité ce mardi par le parquet de Brive (Corrèze). Les faits reprochés à ses parents, mis en examen, sont donc désormais passibles de la réclusion criminelle devant une cour d'assises, indique dans un communiqué Laurent Czernik, procureur de la République de Brive.
    «Pour moi, je ne l'ai jamais maltraitée»
    La maman, Rose, mariée et élevant normalement trois autres enfants, avait expliqué peu après lors d'un entretien télévisé comment elle avait donné naissance, seule, chez elle, le 24 novembre 2011 à l'aube, à la fillette. La mère de famille, qui résidait à Brignac (Corrèze), un petit village situé à une vingtaine de kilomètres de Brive, assurait n'avoir pas pu parler de cette naissance, qu'elle avait donc gardée secrète, y compris pour son mari selon ses dires. «Pour moi, je ne l'ai jamais maltraitée, je ne pouvais pas m'en occuper comme je me suis occupée de mes trois premiers enfants, mais j'ai essayé de la maintenir en vie», avait-elle affirmé.

    Serena, la fillette cachée dans un coffre, est autiste, ses parents risquent les assises

    • Par AFP  
    En octobre 2013, la découverte de cette petite fille, sale, nue, déshydratée et en carence manifeste de soins, dans le coffre d'un véhicule que sa mère déposait chez un garagiste en Dordogne, avait suscité l'émoi et soulevé de nombreuses questions sur cette dissimulation exceptionnelle.
    Serena, fillette dont l'existence avait été cachée par ses parents durant près de deux ans et finalement retrouvée en octobre 2013 dans le coffre d'une voiture, souffre d'autisme causé par les privations qu'elle a subies, selon un rapport d'expertise cité mardi par le parquet de Brive. Les faits reprochés aux parents de l'enfant, mis en examen, sont donc désormais passibles de la réclusion criminelle devant une cour d'assises, indique dans un communiqué Laurent Czernik, procureur de la République de Brive.

    Si « Le Généraliste » était paru en 1900 Hospitalisation précoce des aliénés : les leçons d’un simple fait divers

    Alain Létot
       Une malheureuse aliénée, hantée de l’idée fixe du suicide depuis plusieurs années, à la suite de la mort de son mari, avait tenté de mettre plusieurs fois son désir en exécution… Une surveillance discrète, organisée par la famille, avait jusqu’alors rendu vaines ses tentatives.
         18.07.2016  

    Un jour, cependant, elle s’échappe, entraîne son jeune enfant sur un quai désert : « Vois, mon chéri, comme cette eau est belle », et pendant que l’enfant regarde du haut du ponton, elle le précipite dans la Seine et ne tarde pas à l’accompagner, mais de courageux sauveteurs ont été témoins du drame et, non sans dangers, parviennent à ramener sur la berge la mère et l’enfant. Ce dernier est heureusement sain et sauf. La mère est inanimée. On court chercher un médecin En attendant, les passants s’attroupent, tous savent ce qu’il faut faire : qui ne sait pas soigner un noyé ?
    Une boîte de secours est là, providentielle, un flacon est dans la boîte de secours ; vite, un verre ; et l’on verse largement, dans la bouche inerte de la noyée, le liquide qui doit la ramener à la vie. N’est-il pas pour cela dans la boîte de secours ?
    Pendant ce temps le médecin arrive, la victime est sans connaissance depuis vingt minutes, mais il se souvient que M. Laborde en a fait revenir de plus loin ; il prend une pince et s’apprête à pratiquer les tractions rythmées de la langue. Il ouvre la bouche de la noyée, saisit la langue qui aussitôt se dépouille de sa muqueuse. « La malheureuse s’est empoisonnée avant de se noyer, elle a la langue brûlée. » « Non, docteur, lui répond un des sauveteurs, peut-être est-ce dû à ce qu’on lui a fait prendre. » Le médecin voit un verre à demi rempli d’une solution incolore, il le sent et recule vivement la tête, à demi asphyxié : on avait donné de l’ammoniaque à la victime qui, malgré tous les soins, reste la proie de cette mort qu’elle avait tant convoitée.

    dimanche 17 juillet 2016

    Stefan Zweig, si cruellement lucide, par Roland Gori

    LE MONDE DES LIVRES

    Roland Gori.
    Roland Gori. Olivier Roller

    « Conscience contre violence », de Stefan Zweig, 1936 ; traduit de l’allemand (Autriche) par Alzir Hella, Livre de poche, 2010.
    Au moment où, dans le clair-obscur des crises, renaissent les monstres des fanatismes cruels, des nationalismes cyniques, des replis identitaires frileux, il faut relire Zweig ! Tout Zweig, l’écrivain des passions, l’Européen des Lumières, le citoyen du monde, le juif apatride, l’amoureux de la diversité brésilienne, seule « terre d’avenir » pour un monde chaotique qui a trop longtemps aligné le classement des peuples sur leur puissance industrielle, financière et militaire.
    Il faut relire son éloge d’un Brésil, quelque peu imaginaire, transformé en modèle de communauté humaine où la culture naît du ­mélange des races, de la fusion des particularismes religieux, ethniques et historiques.

    PEUT-ON DÉFINIR L'AMOUR ?

    13 JUILLET 2016 

    Est-ce une émotion ? Est-ce un sentiment ? Est-ce un affect ? Est-ce une passion ou des actions ? Est-ce un état ou une disposition, celle d’un sujet, l’amoureux ? Ou est-ce une relation entre deux sujets, les amants ? Beaucoup de questions et autant de réponses.

    CC Kirsten Rudberg / Flicke 
    • Francis Wolff, philosophe, professeur de philosophie à l'ENS, ancien directeur-adjoint de l'École (2000-2004) et de son département de philosophie (2004-2007).

    ÉLOGE DE LA LENTEUR

    Privilégier la marche, prendre le temps de cultiver des plantes, les regarder pousser... Ce sont des moyens parmi d'autres de se sentir exister ! Approches sensibles d'un philosophe, un paysagiste et un anthropologue. Et, ne pas oublier que "Pour faire un jardin, il faut un morceau de terre et l'éternité."

    CC Alina / Flickr
    • Gilles Clément, paysagiste, enseignant, écrivain
    • David Le Breton, anthropologue et sociologue, professeur à l'Université de Strasbourg
    • Catherine Potevin, chef de la rubrique Livres de "Philosophie Magazine"
    • Frédéric Worms, professeur de philosophie à l'université de Lille III, directeur du Centre international d'étude de la philosophie française contemporaine à l'Ecole normale supérieure.

    samedi 16 juillet 2016

    Si "Le Généraliste" était paru en 1906 Les femmes médecins et les concours

    Alain Létot   16.07.2016

    Une intéressante question vient d'être résolue par M. Mirman, directeur de l'Assistance et de l'Hygiène au ministère de l'Intérieur. Les femmes pourvues du titre de docteur en médecine pourront désormais prendre part aux concours de médecin des Asiles d'aliénés. La logique et le simple bon sens s'accordaient à faire admettre que les femmes autorisées aujourd'hui à conquérir le diplôme de docteur en médecine et les fonctions d'externes et d'internes des hôpitaux et des asiles, qui peuvent à Paris, concourir pour devenir médecin de l'assistance à domicile, et sont agréées par nombre d'administrations, puissent devenir médecins des asiles d'aliénés Il n'en était pourtant pas ainsi. Il a fallu que Mlle Madeleine Pelletier, docteur en médecine et interne à l'asile de Villejuif, écrivît au ministre de l'Intérieur pour solliciter l'autorisation de prendre part aux concours des médecins des asiles jusqu'ici fermés aux femmes.

    Attentat à Nice : les blessés peuvent avoir besoin de "beaucoup de temps" selon Bruno Millet

    Professeur en psychiatrie à l'hôpital de la Pitié-Salpêtrière, à Paris, Bruno Millet revient sur l'état psychologique des victimes.

    Bruno Millet, professeur en psychiatrie à l'hôpital de la Pitié-Salpêtrière à Paris, exprime "[sa] tristesse et [sa] compassion devant cet évènement tragique" et estime qu'il faut "recevoir, accueillir, prendre soin, écouter" les victimes, car celles-ci "ont vécu des choses qui sont très traumatisantes" et vont "exprimer de la peur, de l'anxiété". Le médecin ajoute d'ailleurs qu'il"faut du temps pour cela" et qu'il faut que "des psychologues, des médecins-psychiatres soient là pour les entourer, pour les aider".

    L'absence de notification des certificats médicaux : une illégalité substantielle

    La notification des certificats médicaux, qui servent d’étai aux décisions des directeurs de maintenir des mesures de soins sur demande d'un tiers ou en cas de péril imminent, est obligatoire, à défaut la mainlevée de la mesure doit être ordonnée par le juge. C'est ce que dit la Cour d'appel de Versailles dans trois récentes décisions de mainlevée.

    « On augmente dans l'insupportable, c'est psychiquement intolérable », analyse le Pr Rechtman.

    Coline Garré   15.07.2016

    Psychiatre et anthropologue, le Pr Richard Rechtman, directeur d’études à l’École des hautes études en sciences sociales (EHESS), analyse les impacts psychologiques de la tuerie de Nice.
    Le Quotidien du Médecin : Comment la société peut-elle réagir à cet évènement dramatique, qui entre en cruelle résonance avec la tuerie de « Charlie Hebdo » et les attentats du 13 novembre ?
    Pr Richard Rechtman : Nous observons un double phénomène. Il n'y a pas une sidération semblable à celle qu'on a vue à la suite de « Charlie Hebdo » et du 13 novembre ; ce n'est pas le même effroi. En revanche, on constate une augmentation dans le degré d'insupportabilité. C'est psychiquement intolérable.

    « Il faut dire la vérité aux enfants, mais à petite dose, en s'adaptant à chacun », préconise le Pr Baubet

    Coline Garré
    Victimes directes, spectateurs, endeuillés, ou encore téléspectateurs, les enfants n'ont pas été épargnés par les tragiques évènements de Nice. Comment écouter et prendre en charge leur souffrance ? Éléments de réponse avec le Pr Thierry Baubet, pédopsychiatre à l’Hôpital Avicenne (Bobigny) et responsable de la cellule d'urgence médico-psychologique (CUMP) du 93.
    | 15.07.2016   

    Le Quotidien du médecin : Quel peut être l'impact d'un tel attentat sur les enfants ?
    Pr Thierry Baubet : La notion que les enfants ont de la mort est différente de celle des adultes. Elle se construit progressivement : avant 6 ans, les enfants pensent que la mort est temporaire ; ils jouent à être morts. La pensée de l'irréversibilité intervient après 6 ans, puis vient à la préadolescence la conscience de la dégradation du corps. Ceux qui ont vu hier soir des morts, des corps très abîmés, des scènes d'horreur absolue, ne peuvent plus rester dans le « faire semblant ». Le trauma et le deuil peuvent affecter les enfants à tout âge. Il peut donc y avoir une prise en charge des bébés jusqu'aux grands adolescents ; seules les techniques changent, mais toutes doivent prendre en compte l'entourage familial.

    Cette asso de Willems prend en charge l’anorexie et la boulimie à prix réduit

          PAR AURÉLIE JOBARD      15/07/2016

    Maryline Tancré, psychanalyste et sophrologue, a fondé une repasserie dont les fonds permettent aux personnes atteintes par des troubles du comportement alimentaire de bénéficier d’une prise en charge totale ou partielle de soins en psychothérapie et en diététique. Explication.

    Elles partagent le même cabinet et les mêmes valeurs. La psychanalyste Maryline Tancré et la diététicienne Marion Godefroy ont décidé d’exercer leur profession dans le même local. Objectif : apporter, chacune dans leur spécialité, une réponse aux personnes touchées par les TCA (Troubles du comportement alimentaire) et ce, en proposant des consultations à des prix raisonnables.
    Pour cela, Maryline Tancré a parallèlement fondé une association proposant un service de repasserie (lire ci-contre) dont les fonds permettent de financer une partie des salaires, du loyer mais également la prise en charge totale ou partielle des soins en diététique et en psychothérapie des patients. « Les TAC touchent surtout les jeunes et je pense que beaucoup n’ont pas les moyens de consulter, explique-t-elle. Je n’ai pas fait ces études pour que cela me rapporte de l’argent et ce n’est toujours pas mon but. »

    Quelles pratiques infirmières et réflexion éthique lors de situations palliatives ?

     

    Delphine Doré-Pautonnier, responsable de l'information des publics et de la communication au Centre national des soins palliatifs et de la fin de vie a rencontré pour nous Pascale Tocheport, infirmière diplômée d’Etat depuis 1994, infirmière spécialiste clinique en 1999 avec la réalisation d'un mémoire sur le thème "Un sens commun à la vie à la mort : le respect". Depuis 2007, elle a exercé en équipe mobile douleur et soins palliatifs au sein de l’hôpital Charles-Foix (AP-HP). Récemment diplômée de l’école des cadres, elle est l'un des auteurs de l’ouvrage « Les droits des patients. Pratiques infirmières et réflexion éthique lors de situations palliatives » paru aux éditions Lamarre en avril 2016.
    Bonjour Pascale Tocheport. Nous vous remercions de cet entretien pour infirmiers.com Le Collège national des acteurs en soins infirmiers de la Société Française d'Accompagnement et de Soins Palliatifs (SFAP), dont vous êtes membre, vient de publier « Les droits des patients. Pratiques infirmières et réflexion éthique lors de situations palliatives » aux éditions Lamarre. Vous en êtes un des auteurs. Pour qui et dans quels objectifs cet ouvrage a-t-il été publié ?
    Pascale Tocheport
    Pour Pascale Tocheport, la formation de tous les professionnels médicaux et paramédicaux est essentielle pour une meilleure cohésion d’équipe au regard des prises de décisions dans les situations toujours délicates de fin de vie.
    Pascale Tocheport - Cet ouvrage s'adresse aux professionnels du soin mais également à toute personne sensibilisée aux problématiques engendrées par la maladie grave et intéressée par l'application des droits des personnes malades au quotidien. A l’origine, un collège régional infirmier a constitué un groupe de travail sur le positionnement infirmier, lors de la mise en œuvre de la loi du 22 avril 2005 dite « Leonetti ». Cette réflexion a été poursuivie au niveau national par huit infirmières expérimentées exerçant dans le domaine des soins palliatifs. Nous souhaitions, au travers de cet ouvrage, partager des éléments de réflexion susceptibles d’éclairer le cheminement des soignants présents auprès de personnes dont la maladie ne peut être guérie. Notre objectif était d’apporter notre contribution à une meilleure connaissance des droits par les professionnels de santé. Egalement, nous souhaitions faciliter l'approche palliative dans la singularité de chaque situation par nos réflexions sur la mise en œuvre de l'interdisciplinarité et d'une réflexion éthique pour repositionner le patient au centre des préoccupations soignantes.

    vendredi 15 juillet 2016

    A Lone Man Spends 53 Years Building a Cathedral by Hand