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Articles, témoignages, infos sur la psychiatrie, la psychanalyse, la clinique, etc.

vendredi 1 juillet 2016

Coup de gueule de Marina Carrère d'Encausse sur l'IVG médicamenteuse et les IJ

01.07.2016

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La polémique n’en finit pas de rebondir. Il y a 10 jours la secrétaire générale du syndicat des gynécologues (SyngofElisabeth Paganelli remettait en question la possibilité de prescrire un arrêt de travail pour une IVG médicamenteuse sur la page Facebook du syndicat. Sur les réseaux sociaux cette sortie de Mme Paganelli avait suscité de nombreuses réactions négatives d’associations ou d’autres professionnels de santé. Devant la levée de bouclier, le Syngof avait même publié un rectificatif sur sa page, arguant que sa position avait été mal comprise.

Togo 2/2 Vaudou, au bon plaisir des esprits

Sur les docks 

30.06.2016

Lomé, février 2016. Laurent Védrine entre dans le monde du prêtre vaudou Azé Kokovivina, également comédien. Un voyage entre vaudou, sectes évangélistes et diaspora brésilienne.

Au Togo
Au Togo Crédits : Laurent Védrine
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Chirurgie programmée à l'hôpital : les patients très angoissés plus durs à satisfaire

Marie Foult
| 30.06.2016  

Essonne : la psychiatrie joue sa dernière carte pour rester autonome

|30 juin 2016

Paris, ce jeudi. Le personnel de l’établissement psychiatrique Barthélémy-Durand à Etampes et Sainte-Geneviève-des-Bois a défilé devant le siège de l’agence régionale de santé à Paris pour ne pas intégrer de groupement hospitalier. (DR.)

lls sauront ce vendredi si leurs revendications ont été entendues. Ce jeudi, plusieurs dizaines de membres du personnel de l’établissement public Barthélémy-Durand (réparti sur des sites à Etampes et Sainte-Geneviève-des-Blois entre autres) ont manifesté à Paris devant le siège de l’agence régionale de santé (ARS). Ils espèrent obtenir une dérogation pour ne pas intégrer au 1er juillet le groupement hospitalier de territoire (GHT) Juvisy-Longjumeau-Saclay.

jeudi 30 juin 2016

Santé mentale. Le coup de gueule d'une psychiatre lorientaise

Le Télégramme     22 juin 2016

Le docteur Armelle Guivarch est psychiatre hospitalière depuis 35 ans. Comme certains de ses confrères, elle sera en grève, le 27 juin, pour dénoncer « les risques de démantèlement programmé de la psychiatrie ». Selon elle, le dernier coup en date porté à la psychiatrie concerne la mise en place de groupements hospitaliers de territoire. « À compter du 1e r juillet prochain, les EPSM seront rattachés à des hôpitaux généraux. La ministre Marisol Touraine refuse, malgré nos demandes réitérées, de créer des groupements dédiés à la psychiatrie. C'est le début de la désintégration des secteurs, avec le risque qu'une fois absorbé par l'hôpital général, ce dernier ne vienne puiser à l'hôpital psychiatrique nombre de soignants qui lui font, à lui aussi, cruellement défaut. Mais sait-on que, parfois, pour maîtriser un patient maniaque ou très délirant, il faut jusqu'à huit soignants ».


Psychiatrie : pourquoi l'hôpital de Thuir ne veut pas intégrer de GHT

Guillaume Mollaret
| 29.06.2016
Le Centre hospitalier spécialisé de Thuir (Pyrénées-Orientales) ne veut pas intégrer de groupement hospitalier de territoire (GHT).
Dans une démarche commune avec la direction et les représentants du personnel, les médecins psychiatres de l'établissement public ont écrit à l'ARS Languedoc-Roussillon Midi-Pyrénées leur refus d'intégrer un GHT dont l'établissement support serait le Centre hospitalier de Perpignan, situé à 30 minutes de leurs murs. À ce titre, l'établissement demande un statut dérogatoire. 
Dans un courrier adressé fin mai à l'administration, le Dr Philippe Raynaud, président de CME de l'hôpital de Thuir, émet les plus grands doutes quant aux bénéfices que pourraient tirer les 15 000 malades reçus annuellement dans le seul établissement de santé mentale du département. « Compte tenu des coopérations existantes avec le Centre hospitalier de Perpignan, qui sont fonctionnelles depuis plusieurs années, notamment aux urgences et en psychiatrie de liaison (…) l'adhésion à un GHT constituerait une moins-value avec un risque de marginalisation de la psychiatrie (avec pour conséquence) le risque d'une baisse de l'attractivité et à terme une désertification médicale au détriment du service public hospitalier », écrit-il.

Conférence donnée par Patrick Sadoun à Reims le 10/06/2016 dans le cadre des 15èmes rencontres de la Criée et le 23 juin 2016 aux 4èmes Assises du Médico-social à Paris

On / off – Eros et Thanatos

 Tout dans l'autisme semble pousser au repli sur soi et à l'enfermement. C'est valable aussi bien pour les personnes autistes que pour toutes celles qui les accompagnent, tant parents que professionnels. Pourtant, contrairement aux clichés les plus répandus, le désir de changement et l'intérêt pour l'autre existent aussi chez ces personnes même si des angoisses massives entravent leurs manifestations.  Il s'agit dès lors, pour tous ceux qui refusent le renoncement à la vie et l'enfermement dans une routine mortifère, de soutenir ces ébauches de désir tout en apaisant les terreurs qui les accompagnent.
  Tout cela est bien beau et très facile à dire mais, dans la réalité de tous les jours, chaque pas est si difficile… Tous les parents d’enfants autistes ont dû renoncer à leur ancien mode de vie. Une simple promenade est une source de stress quand votre enfant risque à chaque instant de se faire écraser par une voiture à laquelle il ne prête aucune attention. Les courses au supermarché deviennent une épreuve quand il veut mettre tout ce qui l’attire dans le caddy et s’obstine à sortir par là où il est entré sans passer par les caisses. Le nombre d’amis et de parents qui vous invitent se réduit comme peau de chagrin (c’est bien le cas de le dire) et, finalement, on n’a même plus envie de les rencontrer car leurs préoccupations et leurs centres d’intérêt nous semblent tellement futiles.
 Alors on rétrécit son univers, on ne sort plus le soir, on ne part plus en vacances et on privilégie les parcours connus et sécurisés.
  Pourtant nous avons vite remarqué que notre fils Boris adorait les sorties : quand on lui propose d’aller au restaurant, il s’habille en quelques secondes alors que cela peut prendre des heures quand il n’est pas motivé. Quand il était petit son frère et sa sœur partaient chaque été en colonie de vacances. Il ne parlait presque pas à cette époque, il a commencé vers l’âge de 10 ans et il ne nous était pas même venu à l’idée de le laisser partir, lui aussi, loin de nous. Un jour, alors que son frère et sa sœur venaient de rentrer de colo avec leur sac à dos, nous le vîmes soudain entrer dans le séjour avec un sac. Je lui demandai s’il voulait lui aussi partir en vacances sans Papa et Maman, et à ma grande surprise, il répondit que oui. Très sceptiques, peut-être même un peu effrayés, nous avons reformulé la question de différentes façons et à différents moments mais la réponse était invariablement « oui ». Il fallait nous y résoudre et, l’été suivant, nous l’avons amené dans un centre de vacances adapté. Nous étions très inquiets, persuadés que les moniteurs ne résisteraient pas plus d’une nuit. En visitant le centre nous avons vite constaté que certains semblaient avoir plus de difficultés que notre fils mais, loin de nous rassurer, nous nous disions que ce n’était pas bien pour lui, que les autres ne lui apporteraient rien, qu’au contraire ils allaient le tirer vers le bas, que d’ailleurs ils étaient tous moches, voire effrayants pour certains. Bref nous revivions le traumatisme que nous avions vécu la première fois que nous étions entrés dans un établissement spécialisé et nous n’avions qu’une envie : rebrousser chemin et rentrer bien vite à la maison avec Boris. Mais lui ne paraissait pas du tout perturbé par cet environnement et nous avons donc accepté de prendre le risque de le laisser. En partant j’ai dû m’arrêter sur le bas-côté car j’avais la nausée. Les jours suivants, installés dans un hôtel à proximité, nous avons attendu chaque jour qu’on nous appelle pour venir le chercher. Deux semaines plus tard aucune catastrophe n’était arrivée et la colo s’est bien terminée. Boris avait l’air très content. Depuis cette première expérience de séparation il nous redemande chaque année de partir en colo, il veut regarder les catalogues car il veut chaque été découvrir un nouvel endroit.

GHT ET PSYCHIATRIE : UNE DIZAINE D'ÉTABLISSEMENTS AURAIENT OBTENU UNE DÉROGATION

 27 Juin 2016

Des dérogations à l'appartenance à un groupement hospitalier de territoire (GHT) auraient été obtenues, pour l'heure, par une dizaine d'établissements psychiatriques. Et la création de quatre GHT dédiés à la discipline se profile. Les syndicats de PH et présidents de CME de psychiatrie saluent ces premières ouvertures. 

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Essonne : le département soutient l’indépendance de la psychiatrie

28 juin 2016

Evry, le 15 juin. Guy Crosnier, président du conseil de surveillance de l’établissement public de santé Barthélémy Durand, a fait voter une motion au département. (LP.)
Toute mobilisation est bonne à prendre. Lundi après-midi, le conseiller départemental (LR) Guy Crosnier a fait voter à l’unanimité une motion pour soutenir la demande de dérogation de l’établissement public de santé (EPS) Barthélémy-Durand.


mercredi 29 juin 2016

GHT et Psychiatrie

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Communiqué de presse du 26 juin
La loi Santé promulguée en janvier 2016 institue la création des GHT à compter du 1er juillet 2016.
La CNI s'est opposée à cette nouvelle réorganisation des établissements de santé, sans réelle concertation avec l'ensemble des professionnels.

Appartements de coordination thérapeutique : des infirmiers entre social et médical

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Dans toute la France, les appartements de coordination thérapeutiques permettent de loger des résidents malades et en grande précarité. Entourés d'une équipe qui allie médical et social, ils redeviennent, petit-à-petit, autonomes. Reportage à Paris.  
Instituteur mauritanien de 50 ans, Ahmed est arrivé en France il y a quelques mois, après avoir tenté de recevoir des soins au Sénégal et en Tunisie. Atteint d'une cirrhose du foie, il attendait une greffe urgente et surtout, vitale. Son chemin a croisé celui de l'ACT Paris Est. Il est alors orienté, par un médecin et une assistante sociale, sur les ACT et son dossier est admissible."Vous allez bien, aujourd'hui, Ahmed?"Mathias Sawadogo, 33 ans, est infirmier au sein d'une entreprise sociale qui gère des appartements de coordination thérapeutique (ACT). Ce matin, le trentenaire dynamique et volontiers blagueur, rend visite à l'un des résidents du groupe SOS Santé. Ahmed ouvre la porte et invite Mathias à s'installer dans sa petite cuisine.  

L'hôpital psychiatrique sauve son budget

|28 juin 2016


Neuilly-sur-Marne, mi-avril. La mobilisation des personnels de l’hôpital Ville-Evrard a fini par payer. Leur budget n’est plus fusionné avec ceux d’autres établissements. (LP/S.T.)

La mobilisatioa fini par payer. L'hôpital psychiatrique de Ville-Evrard, situé à Neuilly-sur-Marne, vient de sauvegarder son budget grâce à une dérogation de l'agence régionale de santé (ARS). Le projet de groupement hospitalier de territoire (GHT) prévoyait de le fusionner avec ceux des hôpitaux de Montfermeil, Aulnay et Montreuil. La psychiatrie étant souvent le parent pauvre de la médecine, les salariés avaient peur de subir une baisse importante de moyens, même si l'ARS maintenait que cela ne changerait rien.
Depuis le début de l'année, la mobilisation contre le projet n'avait jamais cessé. Il y a eu des rassemblements en février devant l'ARS, puis le 31 mai devant le ministère de la Santé, à Paris. « Nous avons reçu également beaucoup de soutiens d'élus — de droite comme de gauche — et une pétition en ligne a recueilli plus de 2 000 signatures, ce qui est pas mal pour un domaine mobilisant peu généralement », apprécie Serge Edet, délégué Sud.

« Comment les patients transforment la psychiatrie? », Patrick Le Cardinal

Un blog sur la folie pour changer les regards sur les troubles psy.
Merci à Patrick Le Cardinal pour cet apport.
On peut quand même s’interroger si la place du patient rétabli est vraiment dans les services de psychiatrie? Ne peut-on pas se sortir du rôle de l’usager de service qui témoigne de sa propre expérience? A suivre…

le cardinal
Patrick Le Cardinal 
« Bonjour, je travaille actuellement en tant que psychiatre au C.H.S. de la Savoie à Chambéry sur le secteur d’Aix-les-Bains. Je suis également coordonnateur de l’équipe – ESPLOR – Equipe de Soutien pour le Logement Orientée vers le Rétablissement.
J’ai auparavant travaillé au Centre Collaborateur de l’OMS à Lille, dirigé par le Docteur Jean-Luc Roelandt, en tant que chargé de mission sur la mise en place et l’évaluation du programme Médiateur de Santé-Pairs. (14) (20)
Si j’interviens ici en tant que professionnel, j’ai également une expérience personnelle de rétablissement d’un trouble de santé mentale.

Je remercie Pascal Mariotti, pour l’organisation et pour le choix audacieux du thème de cette journée en forme d’interrogation somme toute assez contemporaine : «Comment les patients transforment la psychiatrie ?»
Pour ma part, je dirais qu’avant de transformer la psychiatrie, les personnes vivant un parcours de rétablissement transforment d’abord et surtout les personnes qu’ils rencontrent…Cela dit, il faut croire que cela prend un certain temps, comme nous l’a enseigné Einstein qui disait qu’un préjugé est souvent plus difficile à détruire qu’un atome…
Cela dit, l’histoire a montré que les changements de représentation passent le plus souvent par la parole des personnes concernées elles-mêmes.
Il est à noter que les pratiques et les politiques suivent ensuite généralement l’évolution des représentations plutôt que l’inverse …

mardi 28 juin 2016

Suicide d'un infirmier à l'hôpital Rangueil : un accident du travail pour le CHU de Toulouse

27/06/2016 

Les faits se sont produits à Rangueil./ DDM archives
Les faits se sont produits à Rangueil./ DDM archives
Après le suicide, le lundi 13 juin, d’un infirmier sur son lieu de travail à l’hôpital Rangueil, trois enquêtes sur quatre sont toujours en cours (médico-judiciaire, inspection du travail, interne).
Celle du CHSCT (Comité d’Hygiène, de Sécurité et des Conditions de Travail), ouverte pour « danger grave et imminent » s’est terminée hier avec des préconisations présentées lors d’un CHSCT exceptionnel. Au premier rang desquelles la reconnaissance de ce suicide comme accident du travail. « Le directeur des ressources humaines était d’accord avec cette demande. Il nous l’a signifié dès le lendemain du drame lors de la commission médicale d’établissement. Le Directeur général l’a confirmé une semaine plus tard, mardi dernier, lorsque nous sommes intervenus au conseil de surveillance », relatait hier Julien Terrié, secrétaire CGT du CHSCT central du CHU de Toulouse.

Les pères aussi ont le blues !

21/06/2016

 

Si les dépressions maternelles du post-partum sont bien connues, peu d'auteurs se sont penchés sur la dépression chez les pères pendant les premières années de la vie de leurs enfants alors que cette pathologie retentit sur le développement cognitif et émotionnel de l'enfant.
Dans cette étude Selina Nath de l'Institut de Psychiatry duKing's College de Londres, a estimé la prévalence des symptômes dépressifs chez les pères et les facteurs de risque associés dans un échantillon national représentatif de familles ayant des enfants âgés de 9 mois à 7 ans à partir de l'étude de cohorte Britannique dénommée Millenium.

Le père de la psychanalyse, un héros d’Alexandre Dumas !

14/06/2016


Dans Le Comte de Monte Cristo, le célèbre roman d’Alexandre Dumas, le héros Edmond Dantès peut s’engager sur la voie d’une vengeance impitoyable grâce au trésor révélé par un certain abbé Faria. Or l’imagination de Dumas a puisé en partie à la source de faits et de personnages réels : Pierre Picaud[1] pour Edmond Dantès, et... l’abbé Faria lui-même, José Custódio de Faria[2], pour l’abbé Faria !
Évoqué par The American Journal of Psychiatry, le véritable abbé Faria est un ecclésiastique et scientifique portugais né en 1756 dans l’état de Goa (alors colonie portugaise en Inde) et mort à Paris en 1819. Il s’intéresse tardivement au « magnétisme animal » (ouvrant même un cabinet de « magnétiseur »), ce qui lui attire alors autant de fidèles « patients » que de détracteurs le considérant comme un « charlatan », un « fou» ou un « sorcier. » Mais quelle que soit la part réelle des choses, il demeure dans les mémoires comme l’un des « pères de l’hypnose » et un symposium[3] lui a été consacré en Juin 2014. Ce colloque a reconnu son rôle décisif dans l’étude du « sommeil lucide » (titre de son unique ouvrage dont une copie a pu être redécouverte à Goa par le psychiatre Rajendra Hegde, après de longues recherches).