Que devons-nous apprendre des anxiétés, des obsessions, des phobies, du stress lié à notre connexion ? C'est la question que pose le designer Fabien Girardin sur le blog du Near Future Laboratory, ce studio de conseil et de design-fiction. A l'heure où nous sommes de plus en plus cernés et saturés par les notifications sociales en temps réel, la connexion permanente livre sa face noire. Vivre dans le village global conduit les plus connectés à éprouver de nouvelles anxiétés, de nouvelles obsessions, de nouvelles phobies et de nouvelles formes de stress, qui sont le symptôme des effets négatifs liés à la manière dont on conçoit les technologies.
Image : Affiche promotionnelle : "les médias sociaux vous font vous sentir comme un gros tas de linge sale en désordre ? Humans est un remède robuste pour vous aider à dépasser les mauvais effets de la surcharge des médias sociaux".
Comment améliorer la conception des médias sociaux ?
Quels sont les effets de ces surcharges sociales qui s'imposent à nous ? Qui sera tenu pour responsable de ces nouvelles pathologies ?
Depuis 2014, la moitié des propriétaires de smartphones visitent un réseau social quotidiennement. Depuis quelques années, nous entendons parler de comportements compulsifs, d'addictions qui sont plus des symptômes que des conséquences, de pathologies comme la peur de manquer quelque chose (voirNous ne serons plus jamais déconnectés) ou la peur des meilleures options qui paralyse notre capacité à agir dans l'attente d'une meilleure opportunité (voirComment gagner à Tinder ?). D'où les appels répétés à la déconnexion, à la désintoxication (voir "Les déconnexionnistes"), comme une réponse pour établir des limites, résister à la surcharge informationnelle, retrouver un équilibre émotionnel, initier une "écologie informationnelle". "Les plateformes de réseaux sociaux agissent comme une extension de nos pratiques sociales. Mais, comme avec toute extension technologique, nous avons tendance à être fascinés par sa puissance et son échelle. Cependant, nous choisissons trop souvent d'ignorer ou de minimiser "les amputations" et les implications qu'elles produisent. Comme le disait Paul Virilio : "l'invention du navire est aussi l'invention du naufrage"."