Saisi par les associations et professionnels de santé, le Défenseur des
droits (DDD) Jacques Toubon alerte le gouvernement et les fédérations
hospitalières publiques et privées sur le sort des enfants et adolescents à
l’hôpital. Il dénonce l’absence d’une politique de santé globale sur cette
population spécifique, dont les droits, dispersés dans des corpus législatifs
différents, sont souvent restreints à la périnatalité ou aux addictions, pour
être in fine peu ou mal appliqués. Conséquence : l’absence d’indicateurs
cohérents ne permet pas de mener des programmes spécifiques
Depuis deux ans, des infirmiers du CMP (centre médico psychologique) d’Hazebrouck, structure de l’EPSM des Flandres, utilisent le vélo pour leurs déplacements. Nous avons voulu savoir les avantages et inconvénients de cette démarche. Ces adeptes de la bicyclette au bureau témoignent.
Avant d’enfourcher les vélos, Michel Claerebout annonce : « Pour un déplacement allant de 300mètres à 6 kilomètres, le vélo est plus intéressant que la voiture. » À l’arrivée, on constate que c’est aussi plus agréable que la voiture, même si on ne peut pas écouter les informations à la radio.
La communication sur les nouveaux programmes de 2016 a été phagocytée par l’annonce de la dictée quotidienne. Il y a là une concession du ministère aux nostalgiques du bon vieux temps ainsi qu’une habileté rhétorique des communicants qui ont mis en avant une mesure populaire dans l’opinion publique pour s’exonérer d’une analyse précise des nouveaux textes.
Certains ont pu y voir une victoire des anti-pédagogues avant de s’apercevoir que ces derniers n’avaient rien perdu de leur hargne. Quant aux organisations professionnelles, elles n’ont pas manqué de pointer le caractère méprisant de cette annonce et de dénoncer l’autoritarisme latent dont elle est porteuse.
Le dimanche 4 octobre, la Sécurité sociale aura 70 ans. Un âge vénérable, qui force l’admiration, pour ce qui est le plus grand projet politique de l’histoire contemporaine : depuis l’apparition de la Sécurité sociale, les hommes et les femmes ne sont pas laissés seuls face aux drames de la vie.
La maladie, les accidents, le chômage sont des risques, mais la solidarité est là pour que la vie continue.
Une fois le temps de la célébration venu, cet anniversaire laissera pourtant un goût amer. Aujourd’hui, la Sécurité sociale de 2015 n’est plus dans le même état qu’en 1945.
Le nouveau directeur général de l’Agence régionale de santé de l’océan Indien (ARS-OI), François Maury, et ses deux collaborateurs ont été (récemment) accueillis par le directeur de l’EPSMR ainsi que par le président de la commission médicale d’établissement. Visites et rencontres dans les diverses structures d’hébergements ainsi qu’à la Maison départementale des usagers (MDU)... le directeur a pu découvrir en partie la vision réelle de la psychiatrie réunionnaise.
Toutefois, le point d’orgue fut sans nul doute les échanges survenus après le passage du diaporama des projets médicaux de l’établissement présenté et commenté par Laurent Bien, directeur de notre hôpital. (...) Cependant, ce qui est inédit pour notre hôpital, c’est la présence des organisations syndicales pour ce type de réunion présidée par un directeur général de l’ARS. Une première intention qui en appellera d’autres. Au passage, nous saluons une fois de plus cette volonté affirmée de la direction de l’EPSMR.
Un échantillon de 900 personnes tirées au sort va être évalué par le biais d’un questionnaire sur leur santé mentale.
Cette enquête, reconnue par l’Organisation mondiale de la santé, a pour but de mettre en avant une image et une réalité mentale d’une population régionale. En Nouvelle-Calédonie, cette enquête a révélé des troubles post-traumatiques trois fois plus élevés qu’en métropole, ainsi que des risques suicidaires plus importants.
Une enquête épidémiologique sur la santé mentale de la population polynésienne va être réalisée dès le 19 octobre. Elle durera une dizaine de jours. Neuf cents personnes vont être sollicitées au hasard sur une quinzaine de sites publics de Tahiti et Moorea.
Cette enquête, qui fait partie du programme Nations pour la santé mentale de l’Organisation mondiale de la santé (OMS), a été créée en 1997 et réalisée pour la première fois en métropole en 1999.
Depuis, elle a eu lieu sur toute la métropole et dans les départements et territoires d’outre-mer. « Je pense que nous sommes le dernier territoire français à ne pas encore avoir réalisé cette enquête. La Nouvelle-Calédonie l’a faite il y a 10 ans », avoue Stéphane Amadéo, psychiatre au centre hospitalier de la Polynésie française (CHPF).
Si la Polynésie n’en avait pas encore bénéficié, c'était pour des questions de financements. C’est finalement grâce à l’association SOS Suicide et au Fonds Pacifique que cette enquête aura lieu d’ici trois semaines.
Les personnes sourdes sont très largement stigmatisées dans notre société. Doublement fragilisés, les patients sourds ayant des troubles mentaux souffrent d’erreurs médicales ou perdent leur autonomie lors des soins psychiatriques à cause de préjugés. Une meilleure connaissance de leurs aptitudes de communication et l’intervention d’un interprète en langue des signes garantissent une amélioration de la prise en charge clinique de ces patients.
Si « le mieux est l’ennemi du bien », comme l’affirme un dicton au parfum de paradoxe, et si cette considération peut s’appliquer également aux psychothérapies, les conclusions a priori surprenantes d’une étude réalisée au Royaume-Uni ne devraient alors pas nous étonner (1).
Examinant (sur une population de 26430 adultes) l’association entre la durée de la thérapie (psychologique) et le degré d’amélioration chez le patient (apprécié par les scores obtenus à l’échelle d’évaluation CORE-OM [1] (Clinical Outcomes in Routine Evaluation, résultats cliniques dans l’évaluation courante), cette étude montre que le niveau d’amélioration clinique s’avère « comparable, quelle que soit la durée de la thérapie ». En l’occurrence, 60 % des patients ont obtenu une « amélioration fiable et cliniquement significative », avec des différences « modestes » autour de ce résultat, selon les divers services intervenant en matière de santé mentale.
Lors de l’inauguration et de la visite des salles de sport, le directeur Antoine Pacheco et le maire Émile-Roger Lombertie n’ont pu s’empêcher de tester le parquet... - Photo Pascal Lachenaud
Ouvert en juin, le bâtiment destiné aux patients hospitalisés sans leur consentement a été inauguré, mardi, au centre hospitalier Esquirol de Limoges, en présence de diverses personnalités.
Contrairement aux idées reçues, la majorité des seniors (84 %) s’affirment heureux, un quart d’entre eux estimant même que le bonheur augmente avec les années, indique ce mercredi l’Observatoire de l’âge. Invités à livrer spontanément leur « définition du bonheur », les seniors de plus de 70 ans citent la santé (53%), l’entourage (52%) et l’idée de profiter de la vie (25%), selon l’enquête réalisée par Viavoice pour Harmonie Mutuelle, L’Express et France Inter, et publiée à la veille de la Journée mondiale des personnes âgées, jeudi 1er octobre.
Les substances chimiques auxquelles les populations sont quotidiennement exposées ont des effets sur la santé de plus en plus manifestes. C’est le sens de l’alerte publiée jeudi 1er octobre dans l’International Journal of Gynecology and Obstetrics par la Fédération internationale de gynécologie et d’obstétrique (FIGO). Elle met en avant la responsabilité de certains polluants de l’environnement dans les troubles de la fertilité et souligne l’urgence d’agir pour réduire l’exposition aux pesticides, aux polluants atmosphériques, aux plastiques alimentaires (bisphénol A, phtalates…), aux solvants, etc.
C’est la première fois qu’une organisation regroupant des spécialistes de santé reproductive s’exprime sur les effets délétères de ces polluants, présents dans la chaîne alimentaire et dans l’environnement professionnel ou domestique. Un appel soutenu par des ONG dont Women in Europe for a Common Future (WECF) et Health & Environment Alliance (Heal).
Santé. Les premiers patients de la nouvelle clinique des portes de l’Eure, dédiée à la psychiatrie, sont hospitalisés aujourd’hui. Construit à Fieschi, il a vu un millier de personnes le visiter ce week-end.
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«Super!» «Impressionnant», «C’est beau!» Les premiers Vernonnais à avoir franchi, comme visiteurs ce week-end, les portes de la nouvelle clinique psychiatrique des portes de l’Eure - c’est son nom -, sont sous le charme.
L’établissement, construit dans le nouveau quartier Fieschi, accueille ses premiers patients ce jeudi. Sa capacité est de 89 lits.
«La montée en charge des patients sera progressive», explique la directrice de la structure, Corinne Arabeyre.
Avant-garde éclairée ou minorité résiduelle ? D’après une étude de l’Insee, seuls 6,5 % des parents choisissent de donner uniquement le patronyme de la mère à leur enfant, alors que cette possibilité est offerte par la loi depuis 2005. Sachant que, dans 9 cas sur 10, ce choix vient de ce que le père n’a pas reconnu sa progéniture à la naissance, cela fait tomber à 0,65 % la proportion de parents ayant fait ce choix sans contrainte. Le Monde a voulu comprendre cette démarche singulière en lançant un appel à témoignages. Compte-rendu non exhaustif.
Une démarche égalitaire
Quelles que soient les motivations qui ont présidé au choix du patronyme maternel, il ressort des témoignages l’idée que la transmission du nom n’a pas été dans le couple l’objet de batailles de pouvoir. Institutrice à Perpignan, Fanny Baroukh explique ainsi avoir été surprise lorsque son compagnon a abordé le sujet, avant la naissance de leur premier fils en 2013 : « La démarche vient vraiment de lui. Moi, j’étais persuadée que tous les hommes étaient attachés à transmettre leur nom. » Xavier (le prénom a été modifié) a eu un fils et confie également ne pas s’être senti « particulièrement attaché à [son] nom ». Il justifie cet état d’esprit par des convictions personnelles : « Des gens veulent laisser des traces. Moi, je considère que je suis de passage. Rien ne nous appartient et encore moins notre nom. Le plus important, c’est de transmettre des valeurs. »
L'hôpital Saint-Vincent-de-Paul, dans le sud de Paris, ici en 2008. L'établissement a fermé ses portes en 2011.Photo Stéphane de Sakutin. AFP
Beaucoup de Parisiens y sont nés, mais l'établissement a dû fermer. Avant de laisser place à un nouveau quartier, il est réhabilité en lieu d'interactions sociales, solidaires et culturelles, où centres d'hébergement, entreprises et habitants se côtoient.
«Avant, il y avait des barbelés et des gardes avec des chiens», confie Carine Petit, maire du XIVe arrondissement, à propos de l’hôpital Saint-Vincent-de-Paul. Des barbelés, il en reste quelques-uns, mais ils sont petit à petit enlevés comme les fenêtres sont démurées par les membres de l’association de lutte contre l’exclusion Aurore, qui a pris possession des lieux depuis la désaffectation de l’établissement, en 2011, pour y installer des centres d’hébergement.
Les mères françaises arrêtent très tôt d’allaiter leurs bébés. Alors que 69,7 % des mères choisissent d’allaiter immédiatement après la naissance de leur nourrisson, moins d’un enfant sur cinq reçoit encore du lait maternel six mois plus tard. A un an, ils ne sont plus que 5,3 % à être toujours allaités, dont 2,9 % de manière prédominante (avec seulement de l’eau ou du jus de fruit en plus du lait maternel).
Age, poids, niveau d’étude, profession et revenus de la mère, mais aussi profession ou pays de naissance du père… S’appuyant sur des données collectées en 2011 sur plus de 18 000 enfants nés en France, une étude publiée mardi 22 septembre dans le Bulletin épidémiologique hebdomadaire dresse le portrait-robot des femmes qui ont choisi d’allaiter. Objectif de cette enquête, inédite par son ampleur : « Mieux cibler les profils des mères qui allaitent le moins longtemps afin de pouvoir aider les médecins à les soutenir », explique Sandra Wagner, qui mène ce projet d’étude à l’Institut national de la santé et de la recherche médicale (Inserm).
En matière d’évaluation des élèves, le débat est prompt à ressurgir. Prompt, aussi, à être résumé, presque caricaturé, en une seule question : « suppression des notes… ou non ? » Avant même que la ministre de l’éducation ne communique, mercredi 30 septembre, les grandes lignes d’une réforme lancée par ses prédécesseurs (Vincent Peillon et Benoît Hamon), l’interrogation a ressurgi sur Internet, chez certains syndicats… Au risque de laisser croire à une « petite révolution » fomentée depuis la Rue de Grenelle. Cela reste à voir.
Selon les premiers projets d’arrêtés que Le Monde a pu consulter, la réforme qui se dessine entend valoriser l’évaluation par compétences, les « échelles de progrès » – de 1 à 4 – sans renoncer à l’évaluation traditionnelle « pour les enseignants qui y sont attachés », précise-t-on dans l’entourage de la ministre, où l’on n’ignore pas que sur ce sujet, le procès en laxisme n’est jamais très loin. Mais faire cohabiter ces deux logiques, est-ce parvenir à l’évaluation bienveillante promise par la gauche ? L’inquiétude sur la réforme du collège – ses nouveaux programmes, son architecture générale bouleversée par la part d’autonomie accordée aux établissements, la part d’interdisciplinarité dans les enseignements – n’est pas encore retombée que Najat Vallaud-Belkacem prend le risque de raviver la flamme. La ministre de l’éducation nationale s’apprête à rendre public, mercredi, les grandes lignes de la réforme de l’évaluation qui sera soumise, mi-octobre, à la communauté éducative.
Une banque de données accueille les fourchements de la langue. Ceux-ci ne révèlent pas seulement des désirs cachés, mais également les structures du langage
Tout le monde n’est pas Nicolas Sarkozy. Il n’est pas donné à n’importe qui de s’envoler, comme lui, dans la stratosphère du pataquès en proclamant, le 5 septembre 2015, devant les Républicains des Pays de la Loire réunis à La Baule en université d’été, que «la France, de toute éternité, a toujours été du côté des opprimés et toujours été du côté des dictateurs». Loin de cette bourde majestueuse, le citoyen lambda se contente, lui, de proférer des lapsus ordinaires: il dit tare pour barre, il annonce qu’il va à la buanderie pour «lécher le singe» ou à la cuisine pour «tresser un jus de prisson».
Mais qu’importe. Nos modestes bévues verbales intéressent la science. A l’Université du Kansas, le psychologue Michael S. Vitevitch et son équipe viennent de créer un outil en ligne pour recueillir les fourchements de nos langues et les mettre à la disposition de quiconque veut les étudier. Présentée dans un article publié fin août dans la revue Frontiers in Psychology, la banque de données s’appelle SpEDi, acronyme de Speech Error Diary, ou «Journal des erreurs d’élocution». On s’inscrit, on livre les lapsus qu’on entend ou qu’on commet, on télécharge ceux des autres (essentiellement en anglais, un équivalent francophone n’existe pas) et on finit par se demander à quoi ça sert.
L’étude « i-share » lancée il y a plus de deux ans et demi poursuit son recrutement. L’objectif : suivre 30 000 jeunes étudiants pendant 10 ans partout en France. IST, comportements à risques mais aussi migraine, étude de la réserve cérébrale... ses objectifs sont multiples.
L’étude i-share est une étude de cohorte multidisciplinaire dont les centres de recherche se situent au sein des universités de Bordeaux et Versailles. Lauréat du programme « Investissements d’Avenir » lancé en 2009, le projet bénéficie d’un financement de 8 millions d’euros.
L’étude a deux objectifs : en santé publique, évaluer l’impact et la fréquence de certaines maladies, explorer les facteurs de risque, tester des stratégies de prévention, de dépistage et de prise en charge ; en recherche biomédicale, caractériser les déterminants de maladies telles que la migraine, la santé mentale, les IST ainsi que les comportements et consommations à risque. La biobanque de données biologiques (prise de sang), génétiques et d’imagerie permettra de réaliser des projets de recherche de pointe.