Hikikomori. Ce terme japonais désigne un sujet affecté par un trouble du comportement (ou ce trouble lui-même) marqué par un « retrait social » : souvent jeunes, voire en âge d’obligation scolaire, les intéressés tendent à se confiner dans leur chambre, décrocher de tout cursus scolaire, universitaire ou professionnel, en réduisant de manière drastique leurs contacts sociaux. Concernant surtout des adolescents ou des jeunes adultes vivant dans des pays développés et à hauts niveaux de revenus (Australie, États-Unis, Europe, Japon...), cette problématique a reçu diverses appellations, venues généralement du Japon ou des États-Unis: « freeter », « otaku », « hikikomori », « slacker », « twixter », « adultolescent » (désignant, conformément à son étymologie transparente, des sujets s’attardant chez leurs parents sans rechercher une autonomie financière), « Tanguy » (en France, par allusion au célèbre film d’Étienne Chatiliez) ou encore « ney », non-engaged youth, évoquant à Hong-Kong (Chine) des jeunes refusant de s’engager dans une quête d’indépendance financière et sociale et se contentant de demeurer sans emploi et sans aucune formation.
Julien Jaulin/hanslucas