Dans la vidéo « Subconscious Cinema » imaginée par Gabriel Adelman (aka Dreamscience Films), on peut voir les plus belles scènes de rêves et de cauchemars issues de récents et vieux films cultes. Sur une musique de Trent Reznor & Atticus Ross – « Hand Covers Bruise, Reprise », les scènes de Shutter Island, Inception, The Big Lebowski, American Beauty, Alien et bien d’autres ont été insérées dans ce sublime supercut.
Articles, témoignages, infos sur la psychiatrie, la psychanalyse, la clinique, etc.
vendredi 27 mars 2015
Plan d’économies : le « coup de gueule » des médecins des hôpitaux de Marseille
27.03.2015
Crédit photo : S TOUBONZoom
Coup de tonnerre à l’APHM. La communauté médicale des hôpitaux marseillais a refusé de signer le contrat de retour à l’équilibre imposé par le gouvernement, vécu comme un plan social drastique, avec fermetures de lits et suppression de 500 postes. Le corps médical rejette le plan d’économies de l’Etat qui « empêchera l’APHM[Assistance publique - Hôpitaux de Marseille] de réaliser correctement ses missions de recours et de référence et (qui) affectera la sécurité des patients et des populations », explique le Pr Guy Moulin, président de la Commission médicale d’établissement (CME).
Dès la semaine dernière, la CME, les chefs de pôle de l’APHM et le doyen de la faculté de médecine avaient refusé de signer le contrat de retour à l’équilibre voulu par le gouvernement pour endiguer le déficit chronique du troisième CHU de France et une dette exponentielle de 1,1 milliard d’euros.
« On arrive au bout »
Ce nouveau contrat vise 55 millions d’économies sur trois ans. Il impose des coupes franches avec fermeture de lits et réduction de personnel, que le corps médical ne veut pas cautionner.
Quand un majeur disparaît
LE MONDE ECONOMIE | | Par Rafaële Rivais
Carine, 25 ans, n’a ni domicile fixe ni travail. « En 2011, après plusieurs tentatives de désintoxication, elle a confié à sa mère la garde de ses deux enfants, pour rejoindre des compagnons d’infortune, confie avec pudeur sa tante, Isabelle. Mais elle est toujours revenue pour fêter les anniversaires de ses enfants et leurs Noëls. »
Fin 2014, cela n’a pas été le cas, et sa famille s’est inquiétée. « Début janvier, sa mère et moi sommes allées au commissariat de police de Cannes pour signaler sa disparition. Malgré une après-midi d’attente, aucun officier ne nous a reçues. L’employée de l’accueil, auprès de laquelle nous avons protesté, a téléphoné à un supérieur. Elle nous a dit ensuite que le commissariat ne pouvait prendre notre plainte au motif que “Carine est majeure et qu’elle fait ce qu’elle veut”. »
Isabelle a alors demandé de l’aide à l’association Assistance et recherche de personnes disparues (ARPD). Son président, Thierry Coulon, explique que « ce genre de refus est courant », depuis que la procédure de « recherche dans l’intérêt des familles » (RIF) a été supprimée, par une circulaire du 26 avril 2013, lorsque Manuel Valls était ministre de l’intérieur. « La RIF avait été créée à la fin de la première guerre mondiale, pour aider les civils à retrouver des poilus », dit-il.
Soupçons de conflits d’intérêts dans le médicament
Plusieurs anciens éminents experts sanitaires des agences publiques du médicament ont-ils, entre la fin des années 1990 et le début des années 2000, touché de l’argent des laboratoires pharmaceutiques en échange de « conseils » peut-être décisifs ? Quarante-huit heures après la publication d’un article du site Mediapart faisant état de telles accusations, la Haute Autorité de santé (HAS) et l’Agence nationale de sécurité du médicament et des produits de santé (ANSM) ont annoncé, jeudi 26 mars en fin d’après-midi, qu’elles déclenchaient des enquêtes administratives internes et qu’elles portaient les faits relatés à la connaissance du procureur de la République. Des démarches exigées la veille par la ministre de la santé Marisol Touraine pour qui, « si les faits rapportés sont exacts, ils sont inacceptables et même d’une gravité extrême ».
Dans son enquête, Mediapart rapporte qu’un « petit groupe d’amis » occupant des postes haut placés dans les commissions se prononçant sur la mise sur le marché des médicaments et statuant sur leurs taux de remboursement a « pendant plus de vingt ans (…) conseillé les laboratoires sur la meilleure façon de présenter leurs dossiers ». Des faits graves de conflits d’intérêts qui ne sont jamais franchement qualifiés de « corruption » dans la mesure où, semble-t-il, l’argent versé « ne garantissait pas une décision favorable » mais alimentait l’espoir pour les industriels que « le regard de la commission soit plus bienveillant » sur leurs demandes.
Quelle place de l'infirmier dans la fin de vie ?
Un petit groupe d'infirmières a rédigé une tribune sur la loi Leonetti-Claeys sur la fin de vie adoptée par les députés à une très large majorité le 17 mars 2015. Professionnelles du soin, elles expriment notamment leurs inquiétudes par rapport à l'adoption de la sédation profonde et continue. Elles demandent également la reconnaissance d'une clause de conscience pour les infirmières et appellent leurs collègues à signer leur tribune et à la leur réadresser via l'adresse mail suivante : tribuneinfirmiere@gmail.com
La loi Leonetti-Claeys autorise une sédation présentée comme
profonde et continue jusqu’au décès1 garantissant une
mort apaisée2. Elle rend également les directives anticipées contraignantes pour le médecin. Cette loi est une réponse, sur certains plans, à de vraies angoisses liées à la fin de vie, à la crainte de l’acharnement thérapeutique et à la terreur entraînée par la réalité de la douleur. Mais la précédente Loi Leonetti répondait déjà à ces préoccupations
Crash de l’A320 de Germanwings : l’hypothèse somnambulique est la seule médicalement envisageable à ce jour
Christian Delahaye
| 27.03.2015
Pourquoi le copilote de l’A320 de Germanwings a-t-il activé la procédure de descente automatique ? Pourquoi est-il resté sourd pendant huit minutes aux appels du pilote, aux coups de hache frappés dans la porte, aux messages radios et aux alarmes déclenchées automatiquement, alors que l’enregistrement de sa respiration atteste qu’il est toujours en vie alors qu’il « permet volontairement la chute de l’avion », selon les termes du procureur de la République, et provoque inexorablement la mort des 150 personnes présentes à bord ?
S’agirait-il d’un acte criminel ? D’un comportement démentiel ? Ou d’un suicide dit altruiste, qui a entraîné dans la mort des dizaines de victimes ?
La piste d’une mélancolie délirante, peu probable
Aucune de ces hypothèses ne semble résister à l’analyse des experts sollicités par « le Quotidien » : « un épisode de mélancolie délirante, avec accès de démence, ne correspond pas au tableau du silence total observé chez Andreas Lubitz, au long des huit très longues minutes de descente de l’appareil », observe le Pr Patrick Clervoy, chef du service de psychiatrie de l’hôpital militaire du Val de Grâce, spécialiste du stress et psychiatre référent du centre d’expertise médical des personnels navigants (CEMPN) de Toulon.
« Les déments ne sont pas mutiques, souligne-t-il, mais ils tiennent des propos délirants. De même, les actes criminels, perpétrés en lien avec telle idéologie, religion, ou emprise psychologique s’accompagnent de revendications. L’abstention de tout propos pour justifier l’acte d’un forcené n’a pas non plus été repérée dans aucun épisode identifié dans l’histoire, récente ou plus ancienne. Quant à un suicide "altruiste", les cas de figure classiques correspondent à des crimes commis sur l’entourage et la famille, des proches parfaitement identifiés, et non pas sur des tiers inconnus et en très grand nombre. »
« Ni psychologique, ni psychiatrique, mais neurologique »
Pour élucider les causes du comportement si profondément énigmatique d’Andreas Lubitz, ayant éliminé les autres interprétations, le Pr Clervoy ne retient alors qu’« une hypothèse, ni psychologique, ni psychiatrique, mais neurologique ».
En Allemagne, la presse s'interroge sur Andreas Lubitz, le «pilote amok»
- Par David Philippot
Les journaux allemands livrent ce matin de nombreuses informations sur le lourd passé psychiatrique du copilote de Germanwings.
Amok est un mot d'origine malaise pour désigner un «coup de folie meurtrière». La presse allemande l'utilise d'habitude pour qualifier les gens qui commettent des massacres dans les écoles. Ce matin,Bild titre «Der Amok-Pilot». C'est le tabloïd qui révèle les preuves de ce qu'on pressentait, après avoir eu accès à son dossier médical: Andreas Lubitz souffrait de graves troubles psychiatriques.
L’hôpital Daumezon ouvre ses portes pour « démystifier » la psychiatrie
LOIRET > ORLÉANS-MÉTROPOLE > FLEURY-LES-AUBRAIS 26/03/15
L’unité de soins pour adolescents de l’hôpital Daumezon ouvre ses portes au public, dans le cadre de la Semaine d’information sur la santé mentale. Focus sur ce service qui gère des troubles comme l’anorexie, l’autisme ou les phobies scolaires.
«Démystifier », « présenter », « informer » : l'unité de soins pour adolescents (USA) de l'hôpital psychiatrique Daumezon ouvre ses portes au public cet après-midi. Professionnels de santé, enseignants, familles seront accueillis par le docteur Dorina Cristea, pédopsychiatre responsable du service, et son équipe.
Ouverte en 2004, cette unité, qui ressemble a un grand chalet, accueille en moyenne une quinzaine de patients, âgés prioritairement de 12 à 18 ans. Le service compte sept places en hospitalisation à temps complet et quatre en hôpital de jour, ainsi qu'un espace consultations. Il n'en existe que trois de ce genre en région Centre : à Fleury, Tours et Bourges.
« Auparavant, les adolescents étaient pris en charge dans des services adultes, dans des conditions parfois difficiles et effrayantes, explique Dorina Cristea. Ils étaient très peu vus par des pédopsychiatres. »
Cachez ce voile que je ne saurais voir
SERGE HEFEZ PSYCHIATRE, PSYCHANALYSTE
Au moment où les débats font rage autour de l’interdiction du port du voile à l’université, il convient d’interroger la crispation émotionnelle particulière suscitée par ce morceau d’étoffe. Une étroite collaboration avec le Centre de prévention contre les dérives sectaires liées à l’islam (CPDSI), amorcée il y a plusieurs mois, m’a permis de rencontrer de nombreuses jeunes filles avec leur famille, à la suite d’un endoctrinement brutalement opéré, via Internet, par des réseaux jihadistes. Ces adolescentes converties à l’islam, âgées de 14 à 18 ans, sont françaises, de familles laïques, catholiques ou juives. Certaines se sont mises en danger en préparant un départ pour la Syrie ou en épousant virtuellement un combattant de l’Etat islamique (EI). Elles sont idéalistes, exaltées, elles se préparent à une carrière de médecin, d’infirmière ou d’assistante sociale. Elles aspirent à un idéal de sacrifice et rêvent de sauver le monde. Leurs parents sont dévastés par la brutalité d’un engagement qui propulse leur enfant dans un univers étranger, menaçant, en opposition frontale avec les valeurs qu’ils ont cherché à lui transmettre. Si le travail de groupe avec le CPDSI a le plus souvent permis à ces jeunes filles de se mettre à distance des convictions radicales les plus extrémistes, la question de leur conversion religieuse reste entière et se cristallise particulièrement autour de la question du jilbab, tissu honni et maudit par les familles, exalté et fétichisé par ces adolescentes. Au point qu’il m’est arrivé de me demander si ce voilement n’était pas au cœur de leur questionnement identitaire.
Du recyclage hospitalier au jeu vidéo, l’épopée des P’tits Doudous du CHU de Rennes
27.03.2015
Crédit photo : DRZoom
Il reste encore une 35 jours aux P’tits Doudous pour rassembler 55 000 euros grâce à la générosité des internautes fréquentant le site de financement participatif Ulule. Grâce à cet argent, les membres de cette association de personnels soignants du CHU de Rennes espèrent étendre à d’autres CHU les solutions high-tech qu’ils ont imaginées pour rendre plus supportable le séjour des enfants en chirurgie pédiatrique.
Plus précisément, c’est le jeu sur tablette « Le Héros c’est toi », développé gracieusement par la société Niji et le designer Benjamin Chavigner, qui doit bénéficier de l’aide des internautes.
Le jeu est conçu pour accompagner le parcours de l’enfant, de la chambre jusqu’à l’anesthésie.« C’est un moment très dur. Les enfants sont séparés de leurs parents et passent devant plusieurs personnes qu’ils ne connaissent pas, explique l’infirmière anesthésiste Nolwenn Febvre qui a fondé les P’tits Doudous. Le jeu n’est pas là pour extraire les enfants de la réalité de l’hôpital mais pour les impliquer et assurer une continuité tout en les amusant. »
Étape par étape
Dans la chambre, l’enfant commence par un jeu d’images cachées en lien avec la prise de tension artérielle, un exercice considéré comme périlleux par les infirmières. Vient ensuite un jeu de memory pour patienter avant que le lit ne quitte la chambre. Dans sa troisième version le jeux suivant se déclenche lorsque la tablette, et donc l’enfant, passe à proximité d’une borne positionnée stratégiquement. L’enfant doit par exemple appuyer sur des icônes représentant les portes et les affiches placardées dans le couloir. Des messages et des photos des parents récompensent chaque succès.
jeudi 26 mars 2015
Où avez-vous la tête ? Condition de l’homme dispersé
C’est un air de frénésie qui nous emporte : nous nous trouvons trop dispersés. Et il ne s’agit pas que des sollicitations électroniques qui viennent hacher notre travail et nos loisirs. Ce sont nos vies qui s’éparpillent, entre familles recomposées, défis professionnels, mobilisations politiques ou pratiques culturelles. Rarement immobiles, souvent ailleurs, toujours à faire deux choses en même temps : notre difficulté à nous concentrer est devenue un problème – et plus encore pour nos enfants. Ne savons-nous plus faire attention ? Face à ce discours catastrophiste, un regard philosophique permet d’abord de reconnaître que, loin d’être un vilain défaut, la dispersion est notre condition naturelle.
Nous voulons la liberté d'avorter pour toutes les femmes d'Europe
6 757 signatures. Atteignons 7 500
Pourquoi c'est important
Ca pourrait être une sœur, votre fille, ma cousine......Toutes les 9 minutes, dans le monde une femme meurt des suites d'un avortement clandestin. Ces décès ne sont pas une fatalité : ces femmes vivent dans des pays qui leur refusent le droit à l'avortement.
En Europe ce sont Malte, l'Irlande, Chypre, et la Pologne qui cèdent face aux conservatismes politiques et religieux et continuent d'interdire ou imposent des conditions drastiques au droit à l'avortement. L'Espagne a tenté d'en faire de même récemment avant de reculer face à la mobilisation citoyenne.
Actions Addictions, un fonds de dotation pour mieux comprendre et gérer les addictions
26.03.2015
Responsables de 20 % des causes de mortalité et 50 % des faits de délinquance, les addictions sont un enjeu majeur pour la santé publique. Trop souvent qualifiées de « banal » auprès des jeunes, ces addictions ne se limitent plus seulement à l’alcool ou à l’héroïne mais incluent le binge-drinking, les produits de synthèse, les conduites addictives dans les entreprises et les addictions sans produits (jeux d’argent, Internet ou les achats compulsifs).
Si la mesure des dommages progresse, les réponses proposées, adaptées, sont insuffisantes. « Action Addiction », un fonds de dotation, censé préfigurer une fondation reconnue d’utilité publique, se veut être l’une des réponses. « Nous sommes aujourd’hui engagés dans une course contre la montre : d’un côté les conduites à risques (alcool, cannabis…) explosent littéralement, conduisant chacun de nous à s’y trouver confronté directement ou indirectement tôt ou tard ; de l’autre, l’addictologie progresse à grands pas, ouvrant de nouveaux champs à la prévention et à la réduction des dommages liés aux addictions », explique le Pr Michel Reynaud, psychiatre et addictologue à l’hôpital Paul-Brousse de Paris Sud, qui a imaginé le projet et qui en assure la présidence.
«Etre jaloux, c’est être humain»
VIRGINIE BALLET
INTERVIEW
L’historienne et philosophe Giulia Sissa réhabilite cette passion de l’âme qui, loin d’être une pathologie honteuse, peut se révéler salutaire.
Caricaturée dans la pub, accusée des pires maux dans la littérature, montrée du doigt dans les magazines féminins : la jalousie est si vilipendée qu’elle en est devenue inavouable. Accusée par La Rochefoucauld de relever davantage de l’amour-propre que de l’amour, qualifiée de «maladie de l’esprit» qui aurait «plus d’aliment que de remèdes» par Montaigne… Il est de bon ton de taire ce vilain vice, pour tous. Ou presque. La philosophe et historienne italienne Giulia Sissa se livre dans un essai à un plaidoyer en faveur d’une réhabilitation de l’accusée (lire la critique dans le cahier livres de Libération du 12 mars). Foin des condamnations, les jaloux sont invités dans ce «presque manifeste» à sortir du bois et à assumer (enfin) leur noble sentiment.
«Passion cruelle et petite», «sot orgueil», «insécurité»… Vous répertoriez beaucoup de lieux communs sur la jalousie.
La jalousie est souvent confondue avec de l’envie, de la possession, du narcissisme, de l’insécurité… Or, c’est normal d’être inquiet dans l’amour ! Etre jaloux, c’est être humain. Les non-jaloux sont des arrogants, qui se pensent invulnérables. Qui plus est, on accuse souvent les jaloux d’être dans l’imaginaire ou le délire. C’est ce que fait Iago dans Othello quand il évoque le «monstre aux yeux verts, qui produit l’aliment dont il se nourrit». Comme si les concernés inventaient des situations qui n’existent pas, alors qu’on vit dans un monde où l’on séduit comme on respire, où le divorce, l’adultère, l’infidélité augmentent. La jalousie est une réponse normale, saine, à ces situations. On dit aussi qu’elle ne sert à rien. En effet. Mais l’amour non plus !
Psychothérapies de personnes souffrant de troubles de l’usage de l’alcool
Entretien avec Pierre Gaudriault sur les psychothérapies de personnes souffrant de troubles de l’usage de l’alcool
Vous allez rendre public, au cours du colloque Psychothérapies et soins psychiques en addictologie, les résultats d’une recherche sur les psychothérapies de personnes souffrant de troubles de l’usage de l’alcool prises en charge dans les CSAPA ANPAA 75
Quel est l’objectif de la recherche
La recherche menée dans le cadre de l’ANPAA 75 visait à repérer, à l’aide du test projectif du Rorschach, la nature et le type des remaniements psychiques survenant chez des patients alcoolo-dépendants après un an de psychothérapie. Ils bénéficiaient tous d’une prise en charge globale médico-psycho-sociale au sein du CSAPA. Au-delà des troubles de l’usage de l’alcool chez ces patients, ce sont leurs représentations conscientes et inconscientes du rapport à soi et aux autres qui a fait l’objet de cette recherche. Elle a été menée dans une double perspective, nomothétique et idiographique, permettant à la fois de situer les patients en fonction de normes chiffrées et d’examiner le devenir propre à chacun d’entre eux.
Carrières : l’indemnité de service public exclusif étendue aux praticiens assistants des hôpitaux
23.03.2015
L’indemnité d’engagement de service public exclusif (IESPE) perçue par les praticiens hospitaliers (PH) et les chefs de clinique est étendue à compter du 1er avril 2015 aux assistants des hôpitaux à temps plein, indiquent un décret et deux arrêtés publiés ce lundi au « Journal officiel ».
487,49 euros brut à partir du 1er novembre 2017
Satisfaire les pervers sexuels… virtuellement
20 MARS 2015
Si notre société avait été plus tolérante avec les déviances sexuelles - non dans le sens de les autoriser mais de les comprendre afin de mieux les gérer -, elle en aurait peut-être fini avec les crimes odieux qui les accompagnent.
Si nous avions admis que les êtres humains ne sont pas maîtres de leurs désirs et que certains ont la chance de pouvoir accorder leurs jouissances avec la loi et d’autres non, nous aurions pu faire en sorte que ces derniers soient satisfaits sans que cela coûte la vie ou la santé physique ou mentale de tant de victimes.
Une telle société aurait mis en place des dispositifs fantasmatiques efficaces (comparables aux médicaments qui remplacent les drogues) afin que les pervers n’aient pas besoin de passer à l’acte dans la réalité. Elle aurait investi beaucoup de moyens pour développer une pornographie de synthèse sur mesure, si raffinée et efficace, que les pervers trouveraient satisfaction à tous leurs fantasmes sans avoir besoin de s’en prendre à des personnes réelles.
« Médecin dans le 93 » – « Chaque jour, j'avais le monde à domicile »
Le Monde.fr | | Par Mouna El Mokhtari
Alexis Sarola a été médecin généraliste quarante ans dans une cité de Seine-Saint-Denis. Il relate son expérience à travers 33 portraits dans Médecin dans le 93.
L’équation complexe de la détermination du genre
LE MONDE ECONOMIE | | Par Paul Seabright (directeur de l’Institut d’études avancées de Toulouse)
« Pourquoi la plupart des choses que vous savez sur le sexe sont fausses. » Ce titre n’est pas paru en « une » d’un tabloïd britannique à sensation, mais dans la revue scientifique Nature du 19 février. L’auteure, Claire Ainsworth, ne parle pas, rassurez-vous, de la large gamme de nos comportements sexuels, mais des mécanismes de détermination génétique des organes sexuels, et donc plus généralement de l’identité sexuelle de l’individu.
Ces dernières années ont vu un bouleversement des idées reçues concernant ces mécanismes, qui s’avèrent plus complexes et aboutissent à des résultats plus « divers » qu’imaginé jusqu’ici. Cette nouvelle compréhension devrait faire réfléchir ceux qui pensent que la part de la biologie dans la détermination du genre est plus simple à décrire que celle de la culture. Ou encore ceux pour qui le fait d’être homme ou femme est une identité agréablement binaire dans un monde où les autres dichotomies se dissolvent souvent dans cinquante nuances de gris.
Pendant longtemps, les chercheurs ont pensé que le développement de l’anatomie femelle était l’option par défaut de l’embryon, et qu’il fallait le déclenchement d’un processus spécifique pour détourner ce développement en direction du mâle. En 1990 a même été découvert le gène SRY, qui semblait le chef d’orchestre de ce processus.
Mais depuis 2000, d’autres gènes ont été découverts qui interviennent activement dans la direction de la femelle – comme le gène WNT4, dont la présence de copies supplémentaires est capable de produire des ovaires rudimentaires même chez les individus aux chromosomes XY, en principe mâles.
Crash de l'Airbus A320 : les 5 étapes du suivi psychologique des pilotes d'Air France
Le crash volontaire de l'Airbus A320 de la Germanwings, qui a fait 150 victimes mardi 24 mars, pose des questions sur le suivi psychologique des pilotes.
Chez Air France, ce suivi se fait en plusieurs étapes. Tout d'abord, explique Eric Prévot, commandant de bord pour Air France sur Boeing 777, « il y a une sélection à l'embauche qui s'attache à évaluer les comportements en groupe des pilotes ». En pratique, les pilotes sont réunis par groupe de six pour tester « leurs facultés cognitives et psychologiques, leur esprit d'équipe », poursuit M. Prévot. Cette phase permet de « valider qu'il n'y a pas de contre-indications à l'exercice des responsabilités de la fonction de commandant de bord ». De fait, tout pilote recruté par Air France est un futur commandant de bord.
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