Une quinzaine de défenseurs de la maternité des Lilas se sont enchaînés lundi devant le ministère de la Santé à Paris. Evacués en début d’après-midi, les manifestants attendaient de la ministre de la Santé qu’elle se prononce sur le futur de l’établissement. L’avenir de la maternité des Lilas fait débat depuis plusieurs années. Un projet de transfert à Montreuil (Seine-Saint-Denis), lancé en juin 2013, avait été abandonné en septembre dernier devant la forte opposition des équipes hospitalières, qui craignaient de devoir renoncer à la spécificité de leur approche.
Articles, témoignages, infos sur la psychiatrie, la psychanalyse, la clinique, etc.
lundi 9 mars 2015
LA FORME DE L'INCONSCIENT Entre l'écoute et le regard
Bertha Roth
PSYCHANALYSE, PSYCHIATRIE, PSYCHOLOGIE
Berta Roth aborde la nécessité d'accueillir et d'interroger tous les autres langages que le verbal pour dire ce qui est ni audible, ni dicible. À partir de situations cliniques, Bertha Roth traite du statut du regard du psychanalyste et aussi du patient. Elle écrit : "C'est dans la Forme que prend le secret, ce qui ne peut pas se dire est souvent enfermé". Il s'agit dans cet ouvrage de ce Bertha Roth appelle "L'Esthétique de l'Inconscient".
Suicide assisté : Gemma, 92 ans, ira mourir en Suisse
Par Gaétan Supertino avec Thomas Sotto 09 mars 2015
TÉMOIGNAGE E1 - Alors que la loi sur la fin de vie arrive mardi à l'Assemblée, Europe 1 a recueilli le témoignage d'une nonagénaire qui a prévu de recourir au suicide assisté en Suisse.
Gemma, 92 ans, a décidé de partir en Suisse pour avoir recours au suicide assisté, si son état de santé se dégrade. Alors que la loi sur la fin de vie est examinée à partir de mardi par les députés, Europe 1 a recueilli son témoignage.
"Pourquoi causer la culpabilité" aux jeunes ? Ce n'est pas la souffrance qui inquiète la nonagénaire, mais la dépendance. "Je trouve que j'ai donné une vie qui m'a satisfaite. Mais j'ai une multi-pathologies assez grave, qui peut s'aggraver d'un moment à l'autre et entraîner un manque d'autonomie complet. Indépendamment des questions de souffrance, je deviendrai totalement dépendante. Si je ne peux plus me déplacer ou si je perds les faculté cognitives, ça ne me sera pas supportable", raconte cette mère de deux enfants, grand mère de trois petits enfants. Gemma l'assure : son choix est autant pour elle que pour ses proches.
"Je trouve que les jeunes n'ont pas besoin et n'ont plus la mentalité d'autrefois. Les jeunes générations se sentaient responsables de leur vieux. Ce n'est plus comme ça. C'est triste mais c'est un fait, alors pourquoi leur causer la culpabilité de ne pas faire ce que l'on voudrait qu'il fasse", justifie-t-elle.
dimanche 8 mars 2015
L’intervention du juge judiciaire dans les soins psychiatriques sans consentement • Analyse de la jurisprudence depuis la loi du 5 juillet 2011, par M. Jean-Marc Panfili
En pièce jointe une analyse de la jurisprudence sur les soins psychiatriques sans consentement, mise à jour au 31 décembre 2014. C’est M. Jean-Marc Panfili qui en est l’auteur.
M. Jean-Marc Panfili est cadre supérieur de santé au CHS de Montauban (Tarn-et-Garonne), et chercheur en droit de la santé à l’Université de Toulouse Capitole 1. Il a été chargé par le Bâtonnier de Toulouse d’assurer la formation continue des avocats du Barreau de Toulouse, sur les contrôles des mesures de soins psychiatriques sans consentement.
La psychanalyse et l’écriture autobiographique
nonfiction.fr 01 mars 2015
Résumé : Jean-François Chiantaretto réunit vingt-cinq spécialistes de l’écriture autobiographique pour discuter des traces et des limites de soi dans l’écriture.
*Le titre du présent article fait référence au sous-titre d’un autre ouvrage de Jean-François Chiantaretto, De l’acte autobiographique(1995).
Spécialiste incontesté des rapports entre écriture de soi et psychanalyse, Jean-François Chiantaretto propose à travers vingt-cinq articles passionnants d’interroger les rapports entre les « écritures de soi » et les « écritures des limites ». Titre signifiant qui, pourtant, permet aux lecteurs d’envisager plusieurs interprétations hypothétiques : est-ce que les écritures de soi sont des écritures des limites (de soi ? de l’autre ? des autres ?) ? Peut-on regarder les écritures de soi comme des écritures de[s] limites ? Ou bien encore les écritures de soi seraient-elles enfermées dans des limites scripturales imposées par des éléments internes ou externes ? Autant de possibilités que propose ce titre paratactique. Dès lors, cette richesse interprétative, l’auteur l’explique clairement dans l’introduction et guide ainsi le curieux interpellé par le titre : « L’écriture de soi […] met toujours en scène une tension entre deux positions : attester d’une identité (voilà qui je suis), témoigner d’une altération (voilà qui je suis empêché d’être). » Il s’agira de comprendre que l’auteur (s’)écrit au moment où il y a « expérience psychique d’effraction, d’implosion ou de falsification de l’être ». Traumatiques, traumatisants ou traumatismes certains, ces « troubles » fragilisent la « construction de l’espace psychique », et l’auteur doit donc survivre dans et avec eux. Jean-François Chiantaretto affirme subséquemment que « dans ces différents registres de la survivance, l’écriture de soi prend alors littéralement fonction d’une écriture des limites : l’effort de (re)construire un lieu pour soi, suffisamment vivable et vivant ».
Spécialiste incontesté des rapports entre écriture de soi et psychanalyse, Jean-François Chiantaretto propose à travers vingt-cinq articles passionnants d’interroger les rapports entre les « écritures de soi » et les « écritures des limites ». Titre signifiant qui, pourtant, permet aux lecteurs d’envisager plusieurs interprétations hypothétiques : est-ce que les écritures de soi sont des écritures des limites (de soi ? de l’autre ? des autres ?) ? Peut-on regarder les écritures de soi comme des écritures de[s] limites ? Ou bien encore les écritures de soi seraient-elles enfermées dans des limites scripturales imposées par des éléments internes ou externes ? Autant de possibilités que propose ce titre paratactique. Dès lors, cette richesse interprétative, l’auteur l’explique clairement dans l’introduction et guide ainsi le curieux interpellé par le titre : « L’écriture de soi […] met toujours en scène une tension entre deux positions : attester d’une identité (voilà qui je suis), témoigner d’une altération (voilà qui je suis empêché d’être). » Il s’agira de comprendre que l’auteur (s’)écrit au moment où il y a « expérience psychique d’effraction, d’implosion ou de falsification de l’être ». Traumatiques, traumatisants ou traumatismes certains, ces « troubles » fragilisent la « construction de l’espace psychique », et l’auteur doit donc survivre dans et avec eux. Jean-François Chiantaretto affirme subséquemment que « dans ces différents registres de la survivance, l’écriture de soi prend alors littéralement fonction d’une écriture des limites : l’effort de (re)construire un lieu pour soi, suffisamment vivable et vivant ».
samedi 7 mars 2015
Les psychiatres d'exercice public craignent un morcellement de la pédopsychiatrie
Lors d'une audition le 10 février dernier, dans le cadre de la mission relative à la santé mentale conduite par Michel Laforcade, le Syndicat des psychiatres d'exercice public (Spep) s'est inquiété du "risque de découpage par symptômes du champ de la pédopsychiatrie". Craignant un morcellement des réponses et des accompagnements, le Spep rappelle dans un communiqué reprenant les propositions formulées à cette occasion que "le service de pédopsychiatrie doit assurer la cohérence et la continuité de la prise en charge auprès des enfants, des adolescents et de leurs familles".
Le coût sanitaire des perturbateurs endocriniens estimés à 157 milliards par an en Europe
06/03/2015
Une étude publiée dans« Journal of ClinicalEndocrinology andMetabolism », des spécialistes estiment que les conséquences sanitaires de l’exposition des populations européennes aux perturbateurs endocriniens (PE) représente un coût de 157 milliards d’euros par an, soit 1,2 % du PIB.
Cinq panels d’experts ont été constitués afin d’évaluer le lien entre une exposition aux PE et la survenue d’une pathologie et en estimer le coût. Un consensus a été trouvé pour le retard intellectuel, l’autisme, le trouble déficitaire de l’attention avec ou sans hyperactivité (TDAH), l’obésité chez l’enfant et chez l’adulte, la cryptorchidie et l’infertilité masculine.
vendredi 6 mars 2015
Ibsen sur le divan
Le Monde Blogs 11 février 2015
Très rarement mise en scène en France, Petit Eyolf est une des pièces les plus cruelles d’Ibsen (1828-1906). Son personnage éponyme, un enfant d’une dizaine d’années, a perdu l’usage de ses jambes après être tombé du haut d’une table quand il était bébé. Il passe sa vie dans une chambre remplie de cadeaux et rêve d’apprendre à nager mais n’ose pas sortir dehors. Jusqu’au jour où il se décide à aller jouer sur la plage, et se noie. Juste avant d’apprendre le drame, la mère reprochait au père de se laisser « accaparer » par cet enfant dont elle avouait presque regretter l’existence…
Cette histoire pourrait ressembler à une parabole religieuse prônant en creux l’amour filial et dénonçant l’égoïsme humain. Mais sous la plume d’Ibsen, et dans l'intelligente mise en scène de Julie Berès (au théâtre des Abbesses jusqu’au 15 février), elle prend plutôt la dimension vertigineuse d’un « super cas » freudien. Ecrite en 1894, la pièce précède l’invention du mot psychanalyse (1896) et les premières publications importantes de Freud. Pourtant elle décrit à merveille la famille dans tous ses noeuds pathologiques : ambivalence, infantilisme des adultes, pulsion de mort, culpabilité. De façon un peu démonstrative, la metteur en scène va jusqu’à faire de la chambre du fils la matrice de tout l’inconscient familial : dans son spectacle, cette pièce est un cube transparent sur les murs duquel s’écrivent (à l’encre rouge) les mots-clés du drame, et où s’expriment certains fantasmes inavouables. Ainsi, un des moments les plus forts de la mise en scène ressemble à une image de l’esprit devenue réalité : quand l’enfant (Valentine Alaqui) prend ses béquilles pour taper comme une brute le mur de verre qui le sépare du monde extérieur, à commencer par les « autres » enfants avec qui il n’ose aller jouer et qu’il fait semblant de combattre à mort (pour cette guerre rêvée, il dispose aussi d’un fusil qui crache une peinture rouge sanglante à souhait).
Gérard Watkins dans Petit Eyolf mise en scène Julie Berès / Crédit photo : Tristan Jeanne-Valès
Lire la suite ...
Peine de sœur
CLAIRE DEVARRIEUX
CRITIQUE
Récit de Pascal Herlem sur son aînée, lobotomisée à 14 ans
Une sœur, on sait ce que c’est. Les frères Herlem connaissent des garçons qui en ont. «Généralement leur sœur vit chez eux, avec eux, les embête, entre dans leur chambre, touche à leurs affaires, est de trop, c’est ce qu’ils nous en disent.» Eux ont une sœur, et en même temps, ils n’en ont pas. Ils sont tranquilles, mais pas vraiment non plus. Leur sœur aînée, Françoise, vit ailleurs. C’est une écrasante absence. Un dimanche où, exceptionnellement, elle est là, à table (formica jaune des Trente glorieuses), le plus jeune des deux garçons - le narrateur, l’auteur, né le 4 mars 1950 - dit :«Qui c’est ?»
Françoise a été lobotomisée à l’âge de 14 ans, le 21 juin 1952. Rien que de l’écrire, le mot fait peur. «Depuis l’adolescence, depuis que je suis en âge de comprendre l’intervention pratiquée sur ma sœur (mais peut-on jamais comprendre une telle chose ?), l’opération a suscité en moi un effroi indicible.»
Les médecins (gentiment) moqués par le Youtuber Norman
07/03/2015
Les médecins ont inspiré Norman Thavaud. Ce youtuber à succès, que plus de 5,6 millions de personnes suivent sur la plate-forme vidéo (Norman fait des vidéos) leur a consacré son dernier sketch, mis en ligne il y a quelques jours (à voir ici). Plus de 4 millions de personnes l’ont déjà regardé. Un bon début, mais bien loin de ses plus gros succès visionnés plus de 30 millions de fois.
Avec son humour potache, Norman joue avec quelques uns des clichés associés à la profession. C’est irrespectueux, bien sûr, mais sans méchanceté.
Ce n’est pas la première fois que les médecins sont ainsi parodiés surYoutube. Il y a plusieurs mois, Charlie Dupond et Damien Gillard livraient leur version dans une vidéo de plus de deux minutes, sur un ton un peu plus incisif. À (re)voir ici.
Les groupes d'entraide mutuelle s'affirment sur le territoire malgré des financements en berne
03/03/15
Créés en 2005 dans le cadre de la loi Handicap du 11 février pour répondre aux besoins des usagers et associations de handicap psychique, les groupes d'entraide mutuelle (Gem) creusent leur sillon. De 132 structures en 2006, on en compte désormais 373 sur le territoire. Si ce chiffre n'a pas évolué depuis 2011, la fréquentation augmente quant à elle et s'accompagne d'une implantation renforcée auprès des acteurs de proximité. Dans son bilan 2013, la Caisse nationale de solidarité pour l'autonomie (CNSA) s'inquiète, dans ce contexte, des capacités de financement dont disposent ces structures.
Dans la tête des Inconfiants
EXPOSITIONS Mardi 3 mars 2015 par Jean-Emmanuel Denave
Tatiana Arfel et Julien Cordier à la Ferme du Vinatier et en rencontre dans le cadre de la Fête du livre de Bron L'écrivain Tatiana Arfel et l'artiste Julien Cordier publient Les "Inconfiants", fruit d'une résidence à l'hôpital psychiatrique du Vinatier. La Ferme éponyme leur consacre une rencontre et une exposition. Jean-Emmanuel Denave
Invités en résidence par la Fête du livre de Bron à l'hôpital psychiatrique du Vinatier (de mars à septembre 2014), Tatiana Arfel et Julien Cordier y ont d'abord animé des ateliers afin de rencontrer patients, soignants et autres personnels de l'hôpital. Un hôpital en l'occurrence en mutation, qui regroupait alors ses services de psychiatrie adulte pavillonnaire en un seul et grand bâtiment.
Les minima sociaux sont loin des critères d’« une vie décente »
LE MONDE | | Par Sylvia Zappi
Quel est le budget décent pour un célibataire ou un couple avec deux enfants permettant une participation à la vie sociale dans la France de 2015 ? C’est à cette question de fond que s’est attelé pour la première fois l’Observatoire national de la pauvreté et de l’exclusion sociale (ONPES). Dans une étude qui doit être rendue publique vendredi 6 mars, l’organisme indépendant s’est penché sur les besoins incontournables au quotidien, et la distance avec le réel du quotidien des Français. Il faut ainsi entre 1 424 euros et 3 515 euros selon la composition du ménage et son type de logement (social ou privé). Bien loin des minima sociaux.
La méthode est nouvelle : des chercheurs français ont réuni 200 ménages vivant dans deux villes moyennes (Tours et Dijon), de tous niveaux sociaux, pour leur demander pour chaque situation sociale quel serait le budget en deçà duquel on ne vit pas décemment. Ils ont ainsi évalué le « panier de biens et de services » nécessaire dans tous les domaines : logement, transports, alimentation, vie sociale, habillement, équipement, hygiène, santé, garde d’enfants… Faut-il disposer d’une chambre pour les enfants de sexe différents, d’une voiture ? Quels soins sont incontournables pour participer à la vie sociale ? Partir en vacances une semaine par an, inviter des amis, prendre un repas à l’extérieur, est-ce indispensable ?
A l’école, les garçons restent moins performants que les filles
Le Monde.fr | | Par Aurélie Collas
Des filles plus littéraires et studieuses, des garçons plus scientifiques et moins scolaires… Le rapport annuel « Filles et garçons sur le chemin de l’égalité », publié par le ministère de l’éducation nationale vendredi 6 mars − deux jours avant la Journée internationale des droits des femmes −, montre que ce ne sont pas là que des poncifs.
Repère patient : Troubles musculo-squelettiques : le psychisme intervient aussi
06.03.2015
Tête de liste des maladies professionnelles, les troubles musculo-squelettiques (TMS) sont d’origine multifactorielle et nécessitent une prise en charge conjointe entre le médecin du travail chargé de l’adaptation des postes et le médecin traitant qui diagnostique les troubles.
J’EXPLIQUE
• Les TMS regroupent un ensemble d’affections péri-articulaires qui touchent les tissus mous (muscles, tendons, nerfs, vaisseaux, cartilages). Ils se traduisent principalement par des douleurs et une gêne fonctionnelle souvent quotidiennes. L’intensité de la douleur et de la gêne peut varier d’une personne à l’autre, mais aussi au cours du temps pour une même personne.
• Les plus fréquents sont le syndrome du canal carpien (SCC) au poignet, les tendinopathies de la coiffe des rotateurs à l’épaule et l’épicondylite latérale au coude, l’hygroma au genou, les lombalgies et les cervicalgies.
• La fréquence des TMS est importante (34 % des travailleurs déclarent souffrir du dos). Elle augmente avec l'âge. Selon une enquête de la MSA, si les femmes sont moins fréquemment touchées par les accidents du travail avec 25 accidents pour 1 000 assurés contre 45 chez les hommes, elles sont plus exposées aux maladies professionnelles (48 % du total) dont les trois quarts des cas sont en rapport avec des TMS.
En 2009, pour le régime général de l'Assurance Maladie, les TMS représentent plus de 80 % de l'ensemble des maladies professionnelles ayant entraîné un arrêt de travail ou une réparation financière en raison de séquelles.
• Le tableau 57 (« Affections péri-articulaires provoquées par certains gestes et postures ») représentait à lui seul 73% des MP reconnues.
J’INFORME
• Les TMS résultent d'un déséquilibre entre les capacités physiques du corps et les sollicitations et contraintes auxquelles il est exposé. Ces troubles peuvent apparaître rapidement ; ils s'installent le plus souvent de façon progressive après une longue période de sollicitations intensives des parties du corps atteintes.
• Les facteurs biomécaniques : les mouvements répétitifs, les postures prolongées, les vibrations, l’exposition prolongée au froid sont des facteurs souvent retrouvés. De même les mouvements en force, les postures extrêmes telles que travailler bras au-dessus des épaules, les mouvements de torsion du poignet, du tronc, flexion et extension du coude, etc.
• Les contraintes psychosociales représentent un élément essentiel dans le passage à la chronicité des TMS. La façon dont le travail est perçu par les salariés tels la tension engendrée par les délais à respecter, le manque de reconnaissance professionnelle, les relations sociales dégradées, l'absence de soutien du supérieur hiérarchique et des collègues ou l’insécurité de l’emploi sont des éléments majeurs de cristallisation d’un TMS, que l’on retrouve particulièrement dans les dorso-lombalgies.
• Les facteurs individuels : l’âge, le sexe, une pathologie chronique préexistante (diabète, hypothyroïdie...) sont également des éléments qui influent sur l’expression d’une TMS.
En fait, on retrouve très souvent une intrication de ces 3 facteurs : une personne a été parfaitement capable de conduire une activité pendant de nombreuses années sans problème notable, puis, à la faveur d’un changement de poste, de rythme de travail, d’une modification de l’encadrement, d’un événement personnel, les douleurs s’installent. Elles sont entretenues par la répétition de la situation ou des efforts, le trouble s’organise et conduit à un handicap, des arrêts de travail répétés, des consultations multiples… La complication ultime est bien entendu l’incapacité et la perte du travail.
JE MONTRE
Fig 1
PRISON DE STRASBOURG Un co-détenu pour prévenir le suicide
Thomas Urbain (AFP) 06-03-15
La prison de l’Elsau à Strasbourg est l’un des sept sites pilotes français pour la prévention du suicide des détenus. Avec un dispositif pas évident à mettre en place : la mobilisation d’un « co-détenu de soutien » pour éviter le passage à l’acte.
Son nouveau compagnon de cellule, à peine arrivé, sort une lame de rasoir pour se trancher les veines : il lui retire et se prépare à une longue nuit. Le nouveau a prévenu : « Si tu dors, je passe à l’acte. » A. est « co-détenu de soutien » (CDS), recruté par la direction de la maison d’arrêt de l’Elsau à Strasbourg et mobilisé lorsqu’un pensionnaire semble sur le point d’attenter à ses jours.
Strasbourg figurait parmi les premiers établissements pilotes. Ils sont aujourd’hui sept et l’on ne parle plus d’expérience. Au moins trois autres sont sur les rangs. « Les co-détenus sont là au moment où les autres mécanismes de prise en charge ne sont pas disponibles » , notamment la nuit et le week-end, explique Alain Reymond, directeur de la maison d’arrêt de l’Elsau.
Marisol Touraine promet de ne pas toucher aux effectifs hospitaliers d'ici 2017
Le détail chiffré mais officieux, qui circule depuis quelques jours dans la presse, des 3 Md€ d'économies qu'attend le Gouvernement des hôpitaux d'ici 2017 fait réagir, notamment l'idée de supprimer en trois ans 22 000 postes hospitaliers. Pour clore la polémique, Marisol Touraine a promis ce 4 mars "une stabilité globale des effectifs".
Ce 4 mars lors des questions au Gouvernement, sollicitée par le député Céleste Lett (UMP, Moselle) sur l'épineux dossier des emprunts structurés hospitaliers, la ministre des Affaires sociales, de la Santé et des Droits des femmes est également revenue sur le plan d'économies 2015-2017 de 10 milliards d'euros (Md€) sur les dépenses d'Assurance maladie, assurant qu'en aucun cas cela n'engendrerait de suppressions de postes à l'hôpital. "Il n'est pas question (...) de baisser les effectifs hospitaliers. C'est dans le cadre d'une stabilité globale des effectifs hospitaliers que nous travaillons dans le cadre de l'objectif national des dépenses d'assurance maladie (Ondam) pour l'année 2015 et les année suivantes." Pour Marisol Touraine, il s'agit ainsi de clore la polémique née de la publication dans le magazineChallenges, le 27 février dernier (lire l'encadré), d'un chiffrage détaillé officieux des 3 Md€ demandés aux seuls hôpitaux d'ici 2017, notamment 860 millions d'euros (M€) sur la masse salariale. Soit l'équivalent de 22 000 postes ou 2% des effectifs de la fonction publique hospitalière. Cette absence d'objectifs chiffrés de réduction des effectifs hospitaliers est également martelée par le ministère dans un communiqué. Et ce dernier de rappeler que la maîtrise des dépenses "devra être assurée par une politique plus dynamique sur les achats, par la mutualisation de fonctions supports et, plus largement, par l'adaptation des structures aux prises en charge ambulatoires".
Des syndicats des secteurs de la santé et du médico-social appellent à faire grève le 9 avril
Les fédérations CGT, FO et Sud des secteurs de la santé, du social et du médico-social appellent les salariés à participer à la grève interprofessionnelle du 9 avril prochain, dans un communiqué commun daté du 2 mars. Ce mouvement de grève a été lancé par les confédérations CGT, FO et Solidaires. En participant à cette journée de mobilisation, les fédérations veulent "contrer le pacte de responsabilité et l’austérité budgétaire, qui s’appliquent aussi à la santé, aux hôpitaux, au secteur social et médico-social".
jeudi 5 mars 2015
Amour, gloire et bétadine - Chaperon Rouge et diagnostics infirmiers...
04.03.15
Si vous pensez que l'enseignement des diagnostics infirmiers et leur utilisation au quotidien est un tantinet ennuyeux, à la lecture de cette chronique, vous ne verrez plus les choses de la même façon... Quand l'infirmier Morisot fait du pédagogique à sa façon, ça décoiffe... Et pas que les bonnets de Chaperon Rouge !
Chère tante Yvonne, tu me demandais récemment en quoi consistaient ces fameux « diagnostics infirmiers » évoqués l’autre jour. Ce soir, je prends donc le temps de te parler de ce magnifique outil de communication qui ouvre - enfin - à la profession les portes du monde universitaire. Cette reconnaissance ne règle pas bien sûr tous les problèmes (une augmentation de salaire n’est pas encore à l’ordre du jour...), mais chaque chose en son temps, n’est-ce pas ?Bref, afin de te donner un exemple concret, je te propose d’étudier un conte bien connu - Le Petit Chaperon rouge - et d’en tirer la substantifique moelle à la lumière de ces précieux diagnostics. Dans un souci de clarté, j’écrirai en gras certains passages, que je traduirai ensuite de différentes manières : en langage courant, familier, soutenu, et - cerise sur le gâteau - en diagnostic infirmier. Je me permets en effet d’envoyer un double de cette lettre à mes amis Kevin et Jean-Edouard (des garçons charmants) dont l’univers linguistique est à mes yeux un peu trop fermé. Mais je discute et il se fait tard, comme dirait une de mes connaissance (le ténia) avant d’investir un nouveau squat, rentrons plutôt dans le vif du sujet…
Le début de l'histoire...
Il était une fois une petite fille que tout le monde aimait, surtout sa grand-mère qui ne savait comment lui faire plaisir. Un jour, elle lui donna un chaperon de velours rouge et la fillette le trouva si joli qu’elle ne voulut plus porter autre chose. Depuis, on l’appela le Petit Chaperon rouge".
- Langage courant (LC) : elle aimait beaucoup ce vêtement.
- Langage familier (LF) : elle kiffait grave ses fringues.
- Langage soutenu (LS) : elle s’était follement entichée de cette étoffe colorée.
- Diagnostic infirmier (DI) : addiction vestimentaire exclusive, associée à un lien familial étroit porteur d’une grande charge affective.
Inscription à :
Articles (Atom)