12/02/2015
Directrice d’hôpital, et chef du pôle de réserve sanitaire à
l’EPRUS,
Clara de
Bort est à l’origine d’une
pétition [1] lancée vendredi dernier pour réclamer que le consentement des patients soit strictement respecté pendant la formation des médecins.
Signée par près de 2 000 personnes, dont plusieurs médecins (
Martin Winkler), cette pétition fait suite à des articles de presse ayant évoqué un document publié sur le site de la faculté de médecine de
Lyon-Sud suggérant que les étudiants en médecine pourraient s’être formés à la pratique des
touchers vaginaux sur des patientes endormies, ce qu’a
démenti le chef du service de gynécologie obstétrique du
CHU.
LE QUOTIDIEN : Vous sous-entendez dans votre pétition que la pratique des touchers vaginaux ou rectaux sur des patients endormis n’est pas isolée. Pourquoi ?
CLARA DE BORT : Notre pétition n’est pas une diatribe anti-médecins. Nous ne remettons en cause ni l’expertise des médecins, ni la difficulté de leur enseignement. Mais nous ne pouvons pas accepter que les notions de consentement du patient restent à la porte du CHU ou du bloc opératoire. Après la publication sur les réseaux sociaux de la feuille de stage de Lyon-Sud, depuis retirée du site de la faculté, certaines réactions de médecins ont créé la polémique. On ne peut pas dire que la question du consentement avant un toucher vaginal est une "pudibonderie". Nous avons demandé l’ouverture d’une enquête auprès des ministères de la Santé et de l’Enseignement supérieur pour connaître la réalité de ces pratiques.