Malgré les progrès scientifiques et technologiques, malgré la fin de la guerre froide Est-Ouest et les crises qu’elle entretenait sur la planète, on estime que les conflits persistants forcent « environ 44 millions de personnes » (dont « 30 à 55 % » ont moins de 18 ans) à se déplacer suite aux persécutions, voire aux risques vitaux. On pourrait penser, a priori, que ces populations de réfugiés tendent plutôt à se diriger massivement vers des pays riches. Mais au contraire, les pays à faible niveau de vie (dits autrefois « sous-développés » ou, par moindre stigmatisation, « en voie de développement ») accueillent « 80 % des réfugiés dans le monde. » Aux réfugiés « classiques » pour des raisons politiques (persécutés pour leurs convictions morales, religieuses ou idéologiques) s’ajoutent d’ailleurs les réfugiés économiques (quittant des contrées où ils s’estiment dépourvus de toute perspective d’avenir) et, désormais, des réfugiés dits « climatiques » (fuyant les « dérèglements de la planète », comme le risque de submersion de terres insulaires).
Articles, témoignages, infos sur la psychiatrie, la psychanalyse, la clinique, etc.
jeudi 31 juillet 2014
Psychologie et pédagogie, Alfred Binet reste toujours d’actualité
Connu notamment pour sa célèbre « échelle métrique de l’intelligence » élaborée en collaboration avec son élève Théodore Simon (1873–1961) et présentée pour la première fois en avril 1905 au Congrès International de Psychologie de Rome, le psychologue français Alfred Binet (1857–1911) a laissé une œuvre capitale sur les liens entre pédagogie et psychologie. Certes, le titre de sa communication au Congrès de Rome (« Méthodes nouvelles pour diagnostiquer l’idiotie, l’imbécillité et la débilité mentale ») est suranné, puisque le terme de « déficience intellectuelle » (ou cognitive) a supplanté désormais les étiquettes qui qualifiaient le handicap intellectuel (appelé aussi jadis « oligophrénie »).
« Le mythe de la maladie mentale », de Thomas Szasz
2 août 2014
Le titre de cet ouvrage en exprime exactement la thèse : il dit que la maladie mentale est, en tant que concept, un mythe et que, en tant qu’événement particulier et concret, le phénomène qualifié de maladie mentale est une maladie métaphorique. En d’autres termes, la maladie mentale est un langage et non pas une lésion ; la pratique psychiatrique fait quelque chose avec ce langage ou à ce langage, elle fait quelque chose avec les gens qui utilisent ce langage (en abusent) ou à ces gens – elle n’opère ni diagnostic ni traitement d’une maladie.
Nous pourrions donc dire très simplement, et à mon avis à juste titre, que le malade mental s’exprime dans l’énigme du « symptôme psychiatrique », et que le psychiatre répond dans la contre-énigme du « diagnostic psychiatrique » et du « traitement psychiatrique ». Tout ceci est parfait pour des gens qui ne désirent pas réellement se rencontrer face à face, qui ne désirent pas réellement se comprendre mutuellement. C’est-à-dire pour une large proportion de la race humaine. Mais c’est une chose parfaitement inacceptable pour ceux qui désirent rencontrer leurs camarades humains comme des personnages et non pas sur la table d’autopsie, ni derrière les portes closes de l’asile d’aliénés ou même allongés sur le divan analytique mais face à face ; pour ceux qui désirent comprendre leurs compagnons humains – non pas comme des patients malades, non pas comme des fous ni même des névrosés, mais comme des compagnons qui font preuve d’imagination.
S’il est vrai, comme je le prétends, que ce que nous appelons aujourd’hui « maladie mentale » est un faux concept de notre ère scientifique, d’une époque qui voit des problèmes compliqués là où elle est en face de solutions évidentes, nous devrions nous attendre à ce que les écrivains qui vivaient jadis n’aient éprouvé aucune difficulté à comprendre ce qui nous semble être de mystérieuses maladies mentales. C’est exactement ce qui se passe lorsque nous lisons Shakespeare ou Molière.
SEXISME ORDINAIRE – Des lycéennes américaines refusent que leur tenue soit une « distraction » pour leurs camarades masculins
Le Monde Blogs 18 juin 2014
Si de nombreux établissements scolaires américains n'ont pas à proprement parler d'uniforme, un débat fait rage aux Etats-Unis autour de la façon de s'habiller dans les salles de classe. Plus précisément, sur la façon dont s'habillent les jeunes filles,explique la BBC.
Avec la venue de l'été, les vêtements longs ont tendance à rester au placard. Mais dans certaines écoles, pas question de laisser les jeunes filles porter des habits trop court. « Mon short serait trop court, explique la jeune Lucero (voir photo). Car en tendant les mains, il est moins bas que le bout de mes doigts ! »
L'ADH livre une cinquantaine de mesures pour simplifier le fonctionnement de l'hôpital
Pour répondre à l'objectif présidentiel d'amplifier le "choc de simplification", l'Association des directeurs d'hôpital (ADH) détaille en quatre axes ses "aménagements pragmatiques" : lever les freins aux coopérations, alléger les relations avec les ARS, simplifier l'administration interne des hôpitaux et la gestion des ressources humaines.
Sous le masque du comédien, des traits psychotiques ?
10/06/2014
« Nul n’a jamais écrit ou peint, sculpté, modelé, construit, inventé, que pour sortir en fait de l’enfer. » (Antonin Artaud)
Dans son Paradoxe sur le comédien, Diderot défend l’idée –a priori contraire à l’opinion commune, d’où l’évocation d’un paradoxe– que pour émouvoir son public, le comédien n’a pas besoin de ressentir réellement les émotions ou les sentiments qu’il interprète : « C’est l’extrême sensibilité qui fait les acteurs médiocres ; c’est le manque absolu de sensibilité qui prépare les acteurs sublimes. » À propos de l’histrionisme « artistique » de certains patients, en germe chez certains comédiens, André Bourguignon [1] prenait toutefois le contre-pied de Diderot pour estimer qu’« on ne simule bien que ce pour quoi on est doué. » Quoi qu’il en soit, rappelons que l’étymologie du terme « hypocrisie » renvoie au mot grec pour «réplique » (de comédien), « faux semblant », « masque d’acteur. » Mais, rappelle The British Journal of Psychiatry, alors que de nombreux auteurs se sont intéressés aux « croyances populaires » sur les rapports éventuels entre « la créativité et la folie » (en écho à l’aphorisme d’Antonin Artaud), le cas des acteurs (actors) et des humoristes (comedians) demeure « largement négligé. »
mercredi 30 juillet 2014
Au nom de tous les siens
21/06/2014
New York, le samedi 21 juin 2014 – Il n’aura pas d’enfant. Et sur la tombe de celui qui ne naîtra jamais, il verse une longue lamentation, une longue prière pour cette humanité déportée, condamnée, asphyxiée. Dans son « Kaddish pour l'enfant qui ne naîtra pas » (actuellement l’objet d’une mise en scène dramatique à Paris), l’écrivain hongrois Imre Kerstész, rescapé des camps de concentration, raconte son refus de donner naissance à un enfant après l’expérience apocalyptique de la guerre. L’impossibilité de toute transmission.
Décodage d’un traumatisme
Imre Kerstész est un écrivain, un poète. Pas un chercheur en génétique. Pourtant, l’épigénétique est une autre façon de raconter l’extrême difficulté pour les survivants de la Shoah d’échapper à leur terrifiant passé. C’est tout au moins ce que tentent de mettre en évidence depuis quelques années plusieurs travaux consacrés à la transmission aux descendants des marques épigénétiques entraînées par certains traumatismes graves. La dernière étude en date a été publiée le mois dernier dans les colonnes de l’American Journal of Psychiatry par l’équipe du professeur Rachel Yehuda (chercheuse en neurosciences au sein de la Mount Sinai School of Medicine de New York). Cette étude a porté sur 80 adultes dont au moins un des parents avait été déporté dans les camps nazis, comparés à quinze sujets présentant des caractéristiques démographiques similaires, mais dont les parents n’ont pas souffert de l’Holocauste et ne présentaient pas de stress post traumatique. Les travaux ont mis en évidence chez les enfants dont les pères avaient été envoyés dans les camps une méthylation plus fréquente de GR-1F, promoteur d'un gène qui code pour un récepteur des glucocorticoïdes et qui a de ce fait une action dans la réponse au stress. En bref, une transmission de la conséquence épigénétique du syndrome de stress post traumatique des survivants de la Shoah à leurs enfants semble être mise en évidence par ce résultat. Cependant, ces données, en raison notamment de la petite taille de l’échantillon (qui s’explique aisément par la spécificité du public étudié) sont très fortement controversés.
Quand la psychiatrie était une affaire de cœur
04/06/2014
Le célèbre papyrus Ebers constitue « le plus important témoignage connu de la médecine dans l’Égypte antique » rappellent deux psychiatres exerçant à Beyrouth (Liban). Œuvre d’un scripteur anonyme et daté d’environ 35 siècles (mais colligeant des savoirs pouvant remonter à plus de 50 siècles), ce document recense trois types de « guérisseurs : les médecins, les chirurgiens, et les sorciers. » Parmi les remèdes mentionnés dans ce recueil, on note une «pommade contre la calvitie » incorporant des composants extraits d’organismes animaux : « lion, hippopotame, crocodile, serpent et graisse de bouquetin. » Il n’est pas sûr que nos pharmacies modernes puissent encore délivrer une telle préparation magistrale !
Décrivant diverses affections somatiques ou psychiatriques, le papyrus Ebers les « relie essentiellement à des dysfonctionnements du cœur », considéré (à juste titre) comme le « centre de l’approvisionnement en sang des vaisseaux », mais aussi (de façon moins légitime) comme l’organe « impliqué dans les troubles affectifs », même si la poésie et le langage véhiculeront longtemps cette idée, confortée en apparence par l’impact évident des émotions sur le cœur et le corps : tachycardie, pâleur…
Erotomanie en série chez les ursulines
LE MONDE | Par Sandrine Cabut
En ces années 1630, Loudun (Vienne) est devenue un site d'attraction. Des milliers de personnes se pressent dans ses églises pour y assister à des séances d'exorcisme. Au cours de ces « spectacles », les possédées, de jeunes religieuses du couvent des ursulines, sont prises de spectaculaires crises convulsives. Elles balancent leur corps en arrière jusqu'à ce que leur tête touche leurs pieds, puis se mettent à marcher dans cette position impossible. Elles hurlent, leurs propos et leurs gestes sont si indécents que les plus libertins sont scandalisés.
Parmi les « vierges folles » les plus démonstratives, une certaine Sœur Claire dévoile ses parties intimes, puis se masturbe en proférant insanités et blasphèmes. Elle sera même vue glissant un crucifix sous sa jupe pour assouvir ses désirs, racontent l'historien Hilary Evans et le sociologue Robert Bartholomew dans leur captivant Outbreak ! (Anomalist Books, 2009), une «encyclopédie des comportements sociaux extraordinaires » qui consacre un long chapitre aux possédées de Loudun. Cette épidémie de possession, parmi les mieux documentées et les plus étudiées au monde, durera sept ans, devenant une véritable affaire d'Etat.
Une fondation genevoise récompense un médecin cambodgien au parcours exceptionnel
Par Sophie Davaris.
Dans une culture qui survalorise la réussite sociale, l’autonomie et l’indépendance, la vulnérabilité et la souffrance mentale sont souvent stigmatisées. Depuis 2000, une fondation genevoise récompense des individus ou des associations ayant défendu les droits des patients psychiques, dans des contextes parfois très défavorables. Cette année, le jury du Prix de Genève pour les droits de l’homme en psychiatrie, présidé par Ruth Dreifuss, a primé un médecin cambodgien, le professeur Ka Sunbaunat.
Victime des Khmers rouges, astreint à un travail physique très dur, dont il lui reste des séquelles profondes, Ka Sunbaunat a néanmoins choisi de rester au Cambodge et d’étudier la médecine. Aujourd’hui, il est considéré comme le père de la psychiatrie cambodgienne. La fondation genevoise le décrit comme un «symbole de résilience». Le prix qui couronne son parcours, d’un montant de20 000 francs , lui sera remis à Madrid en septembre prochain, lors du congrès de l’Association mondiale de psychiatrie.
La société devrait s'occuper du problème du suicide chez les jeunes
LIANG Chen 29-07-2014
CHINE
CHINE
La hausse du taux de suicide chez les jeunes est devenue un important sujet de préoccupation pour de nombreux pays, mais le nombre et les raisons des suicides en Chine sont encore une plus grosse source de préoccupation. Ces dernières années, plusieurs études ont montré que les adolescents et les jeunes en Chine, au Japon et dans d'autres pays asiatiques sont aux prises avec un grand nombre de problèmes psychologiques qui pourraient les amener à se suicider.
La Chine et les autres pays asiatiques vont-ils être capables d'éloigner les adolescents et les jeunes de cette voie?
Le suicide n'est que la cinquième cause de décès en Chine, mais il est devenu la principale cause de décès chez les jeunes. On estime que 287 000 personnes se suicident chaque année en Chine; c'est une personne toutes les deux minutes. Ce qui est également alarmant, c'est qu'il y en a dix fois plus qui tentent de le faire, selon le Centre chinois de contrôle et de prévention des maladies. En fait, le taux de suicide en Chine est l'un des plus élevés au monde.
Les Mutualités Libres plaident pour des alternatives à l'hospitalisation en psychiatrie
Publié le
BRUXELLES (Belgique)
Les Mutualités Libres appellent dans un communiqué mardi au développement de formules de soins alternatives aux hospitalisations pour les patients souffrant de troubles psychiatriques, afin de limiter leur durée et les dépenses pour la sécurité sociale.
Entre 2008 et 2012, 31.021 affiliés ont été hospitalisés en milieu psychiatrique. Les Mutualités Libres ont analysé les caractéristiques de ces différentes hospitalisations. Selon elles, l'offre de lits psychiatriques reste importante en Belgique, avec 144 lits pour 100.000 habitants, soit davantage que dans les pays voisins (100 lits/100.000 habitants). C'est en Flandre qu'ils sont plus nombreux, avec 14.485 lits, contre 6.582 en Wallonie et 2.217 à Bruxelles. La durée des hospitalisations en psychiatrie est aussi un facteur de coûts. Ainsi, "si la durée moyenne de séjour en hôpital psychiatrique est de 69 jours, et 26 jours en service psychiatrique d'un hôpital général, un nombre non négligeable des patients (5%) sont soignés à l'hôpital pendant plus d'un an".
mardi 29 juillet 2014
Les "enfants sauvages" sont-ils capables de se reproduire ?
16/07/2014
La sexualité a longtemps été rangée parmi les besoins dits «naturels», comme si, «naturellement» les êtres humains étaient capables de se reproduire ou de se procurer du plaisir. Il semblerait que ce ne soit pas le cas. Lorsqu’il éprouvait des besoins, Victor, l’enfant sauvage, n’était pas capable d’en localiser la source…
Il existe un présupposé tenace dans notre société : la sexualité ferait partie des instincts «naturels», aussi naturels que déféquer, manger ou boire. Il semblerait que non. Le 17 mai 1934, l’anthropologue Marcel Mauss présente devant la société de Psychologie une communication audacieusement intitulée Les Techniques du corps, dans laquelle il essaye de prouver que notre corps n’effectue pas des mouvements de manière naturelle. On sait déjà, à cette époque que la marche en station debout n’est pas «naturelle» car les enfants sauvages ont les plus grandes difficultés à se déplacer sur leurs deux jambes. Mais Marcel Mauss va plus loin : même si tous les êtres humains possèdent à peu près le même genre de corps, dit-il, l’utilisation de corps dépend de la culture. Elle est le fruit d’une éducation. Parmi les innombrables exemples qu’il donne, le plus souvent cité est celui qui, justement, concerne la marche : c’est une technique (comme celle du fer, de la poterie, donc). Notre corps, nous devons lui donner forme pour pouvoir nous en servir. Aucune attitude corporelle n’est naturelle. «Une sorte de révélation me vint à l’hôpital, dit Marcel Mauss. J’étais malade à New York. Je me demandais où j’avais déjà vu des demoiselles marchant comme mes infirmières.» Elles marchaient en oscillant de façon souple, les bras soulignant rythmiquement chacun de leur pas… Marcel Mauss d’abord s’étonna puis finit par comprendre : elles marchaient comme les actrices de cinéma. Lorsqu’il revint en France, à une époque où Hollywwod envahissait les écrans… il s’aperçut que les jeunes parisiennes ne marchaient plus dans la rue comme il avait l’habitude les voir, c’est-à-dire de façon un peu raide, les bras collés le long du corps suivant les normes «de bonne tenue». Toutes les Françaises se mirent à marcher «à l’américaine», en balançant sportivement leurs bras le long du corps. «La position des bras, celles des mains pendant qu’on marche forment une idiosyncrasie sociale», conclut Marcel Mauss, invitant ses collègues à étendre leur champ d’études aux techniques sexuelles.
«Le corps est le premier instrument de l’homme», dit-il avant de proposer, en guise de méthodologie, quelques principes de classification des techniques du corps : la façon de bouger n’est pas la même selon les sexes. Elle diffère aussi selon les âges, en fonction de normes sociales. Il y a les techniques de sommeil, de repos, de l’activité, de la course, de la nage, du saut, de la consommation (manger, boire) et, enfin, expressions suprêmes de nos talents techniques : celles «de la reproduction (1)» !
Que signifie pour vous cette image ?
Blogs
28/07/2014
Rien de plus efficace, pour faire parler les gens, que leur montrer des images floues ou ambiguës en leur demandant ce qu’ils pensent y voir. La façon dont ils interprètent les images est souvent très révélatrice de leurs peurs, leurs désirs ou… leur sexualité ?
Que signifie pour vous cette image ?
Et celle-là ?
Et celle-là ?
Ces images sont extraites des très célèbres tests utilisés par les psychologues pour mieux comprendre qui vous êtes. Chacune de ces images peut être interprétée de différentes façons : pour chacune d’entre elle, vous devez déterminer qui sont les personnages, pourquoi ils sont là, ce qu’ils font et ce qu’il va se passer ensuite… L’histoire de ces tests commence dès les débuts de la recherche sur le psychisme humain.
En 1895, un des pionniers de la sexologie française –Alfred Binet– suggère que la méthode des taches d’encre peut être utilisée pour étudier la psychologie des gens. Rapidement, quantité de tests en image sont mis au point. Il s’agit de tests projectifs. C’est-à-dire que le «cobaye» doit les regarder puis s’en servir comme support pour raconter une histoire. Comment interprète-t-il l’image ? Inévitablement, en projetant une partie de lui-même dans la scène qu’il regarde. Son récit sera donc le reflet des émotions et des pensées qu’elle suscite. Charge au psychologue, psychanalyste ou psychiatre d’interpréter à son tour l’interprétation fournie par le cobaye… sans y mettre lui-même trop d’émotions ou d’histoire personnelle.
C’est là que le bât blesse. L’artiste américain Bryan Saunders expose actuellement à la galerie Mika, à Tel Aviv, sa propre interprétation des tests les plus connus de l’histoire de la psychologie. L’exposition s’intitule : «Nous n’avons pas besoin de docteur, nous pouvons faire le test seul.» Ce titre peut sembler gratuitement provocateur, mais non : Bryan Saunders est à mille lieues de dénigrer la psychologie. Il s’avère en réalité qu’il doit beaucoup à certains médecins sans lesquels il ne serait peut-être pas artiste aujourd’hui. Bryan Saunders n’a pas été un enfant modèle et s’il n’est pas mort, il le doit à la prison, aux livres et aux psychologues qui l’ont traité, entre autres. C’est en tout cas ce qu’il raconte en exergue du livre publié à l’occasion de cette exposition atypique et dont je me permets de citer quelques paragraphes.
«Faire avancer les droits des enfants, c’est travailler au bien-être de tous»
ONDINE MILLOT
INTERVIEW
Jean-Pierre Rosenczveig, jeune retraité de la magistrature, a consacré sa carrière à défendre les mineurs. Et compte bien poursuivre sa mission.
Il était le dernier président d’un tribunal pour enfants. Avec le départ à la retraite, fin juin, de Jean-Pierre Rosenczveig, 66 ans, à la tête du tribunal pour enfants de Bobigny depuis vingt-trois ans, disparaît un titre - remplacé par celui de «magistrat coordonnateur». L’affaiblissement sémantique n’est pas la plus dramatique des réformes mais il est symbolique des attaques récurrentes dont a pu faire l’objet cette justice à part. Pendant quarante ans, ce colosse aussi chaleureux qu’affirmé a mis toutes ses forces au profit d’un combat beaucoup plus vaste et beaucoup moins fédérateur qu’on ne le croit : la défense des droits des enfants.
Car si la bouille d’un bébé fera toujours sourire, qui s’attendrit du sort des mineurs étrangers isolés, «gérés» comme des paquets que se renvoient l’Etat et les conseils généraux ? De celui des délinquants de 16 ans que Nicolas Sarkozy jugeait «parfaitement adultes physiquement», et pour lesquels il a créé des tribunaux spéciaux plus sévères, toujours pas supprimés ? De celui de ces bébés rom que l’on croise tous les jours au pied des immeubles parisiens, quand un nourrisson à la peau blanche n’y resterait pas plus de dix minutes sans qu’intervienne un signalement ? Dans ses fonctions de juge, de président d’associations, de «spécialiste» consulté par les gouvernements successifs, Jean-Pierre Rosenczveig s’est intéressé à ces enfants-là, à tous les enfants. Persuadé que les différents débats (délinquance, adoption, GPA, PMA, statut des beaux-parents…) n’ont de sens que si on les relie à la question commune et centrale : celle de la place de l’enfant dans la société. Sujet et non objet, détenteur de droits, élément de lois.
La ministre déléguée à la Famille, Dominique Bertinotti, vous avait chargé d’un rapport préparatoire à son projet de loi sur la famille. Il s’intitule : «De nouveaux droits pour les enfants ? Oui… Dans l’intérêt même des adultes.» Pourquoi cette précision ?
Parce qu’on a toujours tendance à opposer droits des adultes et droits des enfants. Comme si en donner aux seconds serait en retirer aux premiers, comme si c’était une intrusion de l’Etat dans la sphère privée de l’autorité parentale. Mais faire avancer les droits des enfants, c’est travailler à un progrès social global, pour le bien-être de tous.
lundi 28 juillet 2014
Jean-Marie Vidal, Sylvie Tordjman / Neurologie et psychopathologie de l’autisme. L’illusion étiologique
OLIVIER DOUVILLE 24-07-2014
Résumé
L'autisme, est hautement problématique dans ses manifestations et plus encore dans ses causes. Il l'était d'emblée lors de sa description en tant que syndrome par Kanner ; il le reste aujourd'hui après les troubles neurologiques mis en évidence par imagerie cérébrale.
Les controverses entre approches biologiques et psychologiques de l'autisme, que certains croyaient atténuées, n'ont fait que se déplacer quelque peu. La pluralité des formes d'autismes contribue sans doute à les alimenter.
Mais elles ne sont que l'écho de controverses beaucoup plus vastes et anciennes - autour de l'inné et de l'acquis, du fonctionnement psychique et de son substrat biologique, des interactions entre les processus cognitifs et affectifs.
À défaut de leur trouver des réponses satisfaisantes, nous devons sans doute admettre une pluralité d'approches de ces diverses formes d'autismes, avant d'envisager de quelle manière elles pourraient s'enrichir mutuellement.
Pourquoi les neurosciences n'expliquent pas la folie?
OLIVIER DOUVILLE
de Philip Thomas
La décision prise par l'Institut national de santé mentale (N.I.M.H) de fausser compagnie au prochain DSM-5 de l'APA ne doit pas être considérée comme une preuve que la psychiatrie biologique est entrée dans un déclin terminal. Loin de là, comme le blog du directeur du NIMH Thomas Insel ,blog du 29 Avril 2013 le montre clairement, la raison pour laquelle les gens du NIMH ont opté pour leurs propres critères diagnostiques de recherche (dits RDoC), c'est parce qu'ils croient que les patients psychiatriques méritent quelque chose de mieux(que le DSM 5)
Les diagnostics psychiatriques, Thomas Insel le souligne à juste titre, sont basés sur les symptômes. Les progrès scientifiques en génétique moléculaire et d'autres sciences fondamentales (y compris les neurosciences) au cours des cinquante dernières années ont permis au reste de la médecine d'abandonner les systèmes syndromiques de classification en faveur de systèmes basés sur une compréhension plus profonde de la pathologie moléculaire.
Le RDoC (quel acronyme évocatif , évoquant des plongeons de velours , Jason King , les talons aiguilles , les moustaches de Zapata , et Robert Spitzer ) est un nouveau projet réunissant la génétique , l'imagerie et la science cognitive pour jeter les bases d' un nouveau système de classification basé dans un ensemble d'hypothèses qui comprennent les croyances que « ... les troubles mentaux sont des troubles biologiques mettant en jeu des circuits du cerveau qui impliquent des domaines spécifiques de la cognition , de l'émotion , ou le ccomportement .
Chaque niveau d'analyse doit être compris au travers d'une dimension de fonction , et cartographier les circuits cognitifs et les aspects génétiques des troubles mentaux nous donnera de nouvelles et de meilleures cibles pour le traitement »( Insel , le 29 Avril , 2013) .
Réduire le stress des infirmières pour une plus grande acceptation des familles
28 juillet 2014 | Laure Martin
Infirmier anesthésiste au Centre hospitalier de Paray Le Monial (Bourgogne), Sébastien Tixier a mené une étude, dans le cadre de sa formation à l’Institut de formation des cadres de santé (IFCS) de Dijon, sur l’acceptation des familles de patients par les équipes des services de réanimation. Un travail qui lui a valu de remporter l’un des prix de thèses et de mémoires de la Fondation MACSF.
La place des familles au sein des services de réanimation est une dimension importante à prendre en considération pour l’amélioration de la qualité des soins.
Aussi, Sébastien Tixier a t-il étudié les raisons de refus de la part de certains soignants, d’accepter les changements organisationnels nécessaires à cette ouverture et permettant d’adapter les stratégies de management pour légitimer la présence des familles auprès des patients.
« Avant d’intégrer l’IFCS, j’ai proposé à l’équipe de mon service de travailler sur une plus grande ouverture des créneaux horaires aux familles et aux aidants des patients hospitalisés », explique Sébastien Tixier.
Sida : des affiches montrant des couples nus en pleine action font scandale en Suisse
28/07/2014
Depuis ce lundi, des affiches de la nouvelle campagne officielle de prévention contre le sida, mettant en scène de vrais couples dans des positions explicites, ont été placardées dans les rues de Suisse, provoquant un certain scandale.
Ces affiches montrent cinq vrais couples, homosexuels et hétérosexuels, enlacés et s’embrassant, nus ou en sous-vêtements, mais ne tombent pas dans la pornographie.
Près de 300 personnes ont postulé pour participer aux séances de photos de la campagne « LOVE LIFE - ne regrette rien » contre le VIH et les autres infections sexuellement transmissibles, a indiqué lundi l’Office fédéral de la santé publique (OFSP) dans un communiqué.
Inscription à :
Articles (Atom)