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Articles, témoignages, infos sur la psychiatrie, la psychanalyse, la clinique, etc.

dimanche 16 mars 2014

Coopération professionnelle : toujours plus de protocoles

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Depuis que la loi HPST du 21 juillet 2009 et son article 51 ont ouvert la possibilité aux professionnels de santé de proposer des coopérations professionnelles, la HAS, qui statue sur les projets en dernier ressort, a analysé 61 dossiers, dont 38 impliquent au moins un infirmier.
Pour la quasi totalité d'entre eux, il s'agit d'une coopération médecin-infirmier. Seule un projet associe un infirmier et une aide-soignante.

Les coopérations proposées « vont de la pratique d'un acte normalement réalisé par un médecin et délégué à un autre professionnel de santé, comme le bilan uro-dynamique, par exemple, à la prise en charge clinique  comme dans le protocole de suivi des pathologies chroniques Azalée, en passant par des actes comme la vaccination des voyageurs ou les suivis de protocole de chimiothérapie orale ou d'insulinothérapie », souligne le Dr Jean-François Thébaut, membre du collège de la HAS et président de la Commission d'amélioration des pratiques professionnelles et de la sécurité des patients.

L'automutilation des ados exerce une grande pression sur les services de santé

Publié par La Presse Canadienne le samedi 15 mars 2014

CANADA 

Les services de santé mentale du pays sont débordés face au nombre grandissant d'adolescents qui se présentent aux urgences avec des blessures auto-infligées et des pensées suicidaires, affirment des pédopsychiatres.
«Nous voyons deux fois plus d'enfants qu'il y a dix ans», souligne le docteur Hazen Gandy, chef de la division de psychiatrie communautaire à l'hôpital pour enfants Eastern Ontario, à Ottawa.

Le plus souvent, il s'agit de patients âgés de 12 à 17 ans qui s'infligent des coupures sur différentes parties de leur corps en utilisant toutes sortes d'objets, des lames de rasoir aux extrémités pointues d'un rapporteur d'angles, explique-t-il.

«Ils peuvent aussi se brûler. Ou encore s'infliger des contusions en se cognant les poings à répétition sur un mur. C'est en quelque sorte une façon de donner au corps toute une série de stimulations différentes qui leur permettent de ne plus se sentir aussi mal à l'intérieur.»

Le spécialiste explique que les blessures auto-infligées sont un symptôme de problèmes plus profonds, comme l'anxiété ou la dépression, causés par des facteurs complexes. Ce qui est clair, dit-il, c'est que la multiplication de ces cas affecte le système de santé à travers le pays.


10 idées fausses sur l'anxiété

 Par 
Lorsque l'on est sujet à l'anxiété, l'un des aspects les plus récurrents auquel on doit faire face, ce sont les idées fausses que se font les gens.

Selon Joseph Bienvenu, professeur assistant de psychiatrie et de sciences du comportement à l'université Johns Hopkins (Baltimore, États-Unis), de nombreuses erreurs de jugement se forment autour des troubles de l'anxiété, et il devient ainsi plus difficile encore de lutter contre. Ces erreurs de jugements ne sont pas rares pour ceux qui en sont atteints, ceux qui connaissent une personne concernée ou ceux qui pensent être touchés. Nous avons recensé les 10 mythes les plus courants sur l'anxiété et les crises de panique.

Les proches de malades attendent beaucoup du Groupement de coopération sanitaire né en janvier

28/02/14 
Fin janvier, un Groupement de coopération sanitaire est né afin d’améliorer le suivi des malades mentaux. Une urgence pour leurs proches.

Schizophrénie, troubles bipolaires… Ce sont des maladies « invisibles ». Des pathologies qui plongent les proches des patients dans des trous noirs, d'où la psychiatrie peine parfois à faire jaillir un peu de lumière.
« En dehors de l'hôpital, tout va bien… sauf pour les proches »
Face à la complexité de l'accompagnement des maladies mentales, les structures hospitalières et sociomédicales corréziennes ont décidé de s'unir au sein d'un groupement sanitaire (GCS), en ce début d'année 2014 (notre édition du 29 janvier).
À la tête de l'Unafam 19, Claude Baudin fonde de grands espoirs sur le GCS. Son association fait partie des organismes qui ont soutenu cette création. « L'objectif, c'est de réduire le fossé entre les soins et "l'après-soins" », pointe ce père de famille de 75 ans.
« Avec la sectorisation de la psychiatrie, on a permis aux malades de revenir dans la cité. Mais ce sont des maladies à évolution lente et parfois les patients ne se soignent pas. Il faut un accompagnement. Une fois que les malades quittent l'hôpital et rentrent chez eux, tout va bien… sauf pour la famille ».

pignon-ernest fait le mur

DOMINIQUE POIRET

Cela fait plus de quarante ans qu’Ernest Pignon-Ernest colle ses grands dessins baroques et éphémères sur les murs des cités du monde entier. Désaffectée depuis 2009, la prison Saint-Paul, à Lyon, a «ouvert» ses portes en septembre 2012 à Ernest Pignon-Ernest et à d’autres artistes (Georges Rousse…) pour une dernière intervention avant démolition. Les travaux que l’artiste présente à la galerie Lelong, Prisons, sont une trace de ce travail.
C’est à Saint-Paul qu’a sévi Klaus Barbie et que furent emprisonnés Jean Moulin et Raymond Aubrac. «Dans la première cour, une vieille plaque, cassée, délavée, indique que quatre résistants sont tombés sous les balles nazies. En réalité, ils furent arrêtés puis guillotinés par la police de Vichy. C’est cet événement qui m’a convaincu de participer à l’opération», explique Ernest Pignon-Ernest. C’est à ces hommes qu’il veut rendre hommage, sans chercher à les représenter. Il s’agit de les rendre présents dans ces murs. «L’œuvre, ce n’est pas le dessin, mais ce qu’il provoque dans le lieu», souligne l’artiste.
Si une galerie n’offre pas la force du lieu d’origine, elle permet aux visiteurs de découvrir les magnifiques dessins préparatoires des 300 œuvres glissées un peu partout dans la prison. Dans la première salle, des portraits d’hommes et femmes torturés ou exécutés, dénués de pathos. Dans l’autre, la série des «yo-yo», ces bouteilles en plastique que les taulards utilisaient pour s’envoyer des messages. Et, surtout, ces grands drapés, dans la tradition de la renaissance italienne, qui semblent recouvrir l’image de la mort.
Dominique POIRET
Prisons Galerie Lelong, 13, rue de Téhéran, 75008. Jusqu’au 29 mars. Et Maison des arts de Malakoff (autres travaux), jusqu’au 30 mars.

Oui, le risque de maladie mentale est amplifié chez les enfants de pères âgés, mais...

Par 
Professeur de psychiatrie
02-03-2014

LE PLUS. Une récente étude américano-suédoise met en évidence le lien entre le risque de maladie mentale chez l'enfant, et l'âge de son père à la naissance. Selon cette étude, seuls sont concernés les nouveaux-nés issus de pères de plus de 45 ans. Cette relation implique-t-elle toutes les pathologies ? Comment l'expliquer ? Décryptage d'Antoine Pelissolo, professeur de psychiatrie. 

Les causes des maladies mentales demeurent encore largement mystérieuses, malgré de très nombreuses hypothèses et des recherches de grande qualité menées depuis plusieurs décennies.

Une enquête qui concerne 5 grandes pathologies
  
La question de l’inné et de l’acquis, même si elle est probablement trop schématique, reste un sujet de débat constant et fondamental pour une meilleure compréhension de ces affections. Parmi les facteurs de risque suspectés pour certaines maladies figure, depuis quelques années, l’âge du père à la naissance : plus il est âgé, plus l’enfant serait à risque de trouble psychiatrique ultérieur.

Cette hypothèse a été avancée surtout pour l’autisme et la schizophrénie, sur la base d’analyses effectuées dans de nombreux pays. Une très grande étude suédoise (publication du JAMA Psychiatry), effectuée sur plus de deux millions et demi d'habitants, vient de confirmer ces éléments avec une méthode scientifique très rigoureuse. Elle permet de conclure à nouveau, avec un haut niveau de certitude, que le risque de maladie mentale est plus élevé quand le père a plus de 45 ans à la naissance que lorsqu’il a moins de 25 ans.


samedi 15 mars 2014

«La Cour de Babel» Une langue histoire

ANNE DIATKINE




Toutes ces télés, toutes ces radios, tous ces journaux, toute cette excitation, toutes ces lumières, tous ces «maintenant, j’ai besoin des deux gazelles», tous ces «tiens-toi prêt pour le direct, t’as du répondant, ça va très bien se passer», pour Andromeda, Daniil, Djenabou, Thathsarani, Yon, Xi, Maryam, Naminata, Mihajlo, Oksana et bien d’autres adolescents… Leur arrivée en France, terre d’accueil, n’a pas forcément eu lieu sur un tapis volant et le droit d’y rester a souvent été gagné (ou perdu) au prix d’une lutte harassante. Tout cet «énorme buzz», aussi, et«la fierté» du ministre de l’Education nationale, Vincent Peillon, «pour l’école de la République française et sa capacité d’accueil». En l’occurrence, le collège de la Grange-aux-Belles, dite «la GAB» ou, parfois même, «la grande méchante GAB», situé en zone d’éducation prioritaire (ZEP), dans une cité du Xe arrondissement à Paris, collège archifui par la bourgeoisie intellectuelle de gauche locale, et par le biais du film, promu en modèle.

PRÉDIRE À REBOURS

Tout ce plébiscite enfin pour la Cour de Babel, de Julie Bertuccelli, un documentaire, sorti mercredi et dont le financement a été refusé par toutes les chaînes de télé, y compris Arte - qui a participé à l’aventure au moment du montage -, et le CNC (Centre national du cinéma), qui ne lui a accordé l’avance sur recettes qu’après la réalisation ? «C’est encore mieux d’être soutenu à la fin», s’exclame mi-ironique, mi-sincère, la productrice des Films du poisson, Yaël Fogiel.
La Cour de Babel est donc une histoire qui finit bien à plus d’un titre. Et il serait tentant de prédire à rebours, comme un collègue avisé, que «ce n’est pas très étonnant». Sauf que pas du tout. Rien ne va de soi, dans cette success-story qu’est le film, et surtout pas ce qu’il montre. Un an durant, Julie Bertuccelli a filmé des élèves dont le dénominateur commun n’est ni l’âge, ni l’origine sociale, ni le niveau scolaire, ni la religion, ni la langue, ni le parcours migratoire, mais la non-connaissance du français. Comment un groupe se forme ? Comment prend-il corps à partir d’une absence ? Par quelle alchimie des adolescents qui ne sont pas destinés à s’entendre, au sens premier du terme, s’allient pour apprendre, et vivent, selon l’une d’entre eux, «une seconde naissance» ? Et pourquoi, alors que la «lepénisation des esprits» ne fait plus un pli et que le gouvernement a renoncé à tenir ses promesses sur le droit de vote aux immigrés, la Cour de Babel emballe les salles lors des avant-premières dans toute la France, mais aussi en Belgique et en Suisse, dont certains cantons viennent d’effectuer une votation pour restreindre les flux migratoires ?

vendredi 14 mars 2014

Van Gogh et Artaud au musée d'Orsay : une histoire de fous



En 1947, Antonin Artaud écrit un texte magnifique sur le peintre hollandais. Qui sert de fil rouge à une exposition non moins passionnante sur le peintre hollandais au musée d’Orsay.



Un visiteur contemple un portrait de Van Gogh à l'exposition Van Gogh / Artaud (BERTRAND GUAY / AFP)
Un visiteur contemple un portrait de Van Gogh à l'exposition Van Gogh / Artaud (BERTRAND GUAY / AFP)
C’est la rencontre de deux folies qui ne ressemblent pas. En 1947, alors qu’il vient de passer plusieurs années à l’hôpital psychiatrique de Rodez où on lui a infligé une cinquantaine d’électrochocs, Antonin Artaud visite à Paris une exposition consacrée à Van Gogh. La vue de ces tableaux lui inspire un texte qu’il écrit en quelques jours : ce sera "Le suicidé de la société", un jet de lave où il accuse pêle-mêle la société, le frère du peintre et le docteur Gachet (chez qui Vincent a passé les derniers jours de son existence, à Auvers-sur-Oise) d’être responsables de la mort prématurée de l’artiste.
Affirmant ainsi que "c’est pourtant bien après une conversation avec le docteur Gachet que Van Gogh, comme si de rien n’était, est rentré dans sa chambre et s’est suicidé". Artaud sait de quoi il parle :
J’ai passé 9 ans moi-même dans un asile d’aliénés et je n’ai jamais eu l’obsession du suicide, mais je sais que chaque conversation avec un psychiatre, le matin, à l’heure de la visite, me donnait l’envie de me pendre, sentant que je ne pourrais l’égorger."
"Van Gogh, le suicidé de la société", au musée d’Orsay, jusqu’au 6 juillet

Dans les rêves de Cro-Magnon

LE MONDE CULTURE ET IDEES | Par 


"Le Déluge" (1866), par Gustave Doré.

 Si nous étions dans le siècle de Darwin, si le temps n’avait pas été accéléré par Internet et les réseaux sociaux, si un livre académique épais et compliqué pouvait encore secouer la grande actualité, celui de Michael Witzel aurait provoqué un formidable séisme. Des colloques de préhistoriens, de linguistes, d’anthropologues auraient été organisés en urgence. Des journalistes auraient été envoyés couvrir des séminaires savants s’achevant, façon bataille d’Hernani, en pugilats de barbes grises et de crânes dégarnis. Pro-Witzel d’un bord, anti-Witzel de l’autre. Il y aurait eu des blessés, et peut-être des morts.
Bien sûr, il n’en a rien été. The Origins of the World’s Mythologies, « Les origines des mythologies du monde » (Oxford University Press), a paru en janvier 2013, et, hors de petits cercles de spécialistes, il est passé remarquablement inaperçu. Le projet et la théorie de Michael Witzel, professeur de sanskrit à Harvard (Massachusetts), sont pourtant d’une extraordinaire portée.
Qu’on en juge : l’éminent linguiste dit avoir retrouvé rien de moins que les bribes de nos premières histoires, celles qui peuplaient l’imaginaire des quelques centaines d’Homo sapiensqui venaient de quitter l’Afrique de l’Est, voici 65 000 à 40 000 ans, avant de se répandre à la surface de la Terre.
De ces légendes primordiales, ou plus exactement de ces représentations de l’homme et de l’Univers, dit Michael Witzel, il reste encore les échos dans les grandes mythologies du monde. La thèse est ambitieuse et fascinante : une part de nos réflexes mentaux, la manière dont nous nous représentons l’Univers, nous viendrait de cette époque où Homo sapiens ornait les parois de Lascaux ou d’Altamira, et avait pour seuls instruments des outils taillés dans l’os, le bois ou le silex…

Génies du mal

LE MONDE SCIENCE ET TECHNO | Par 
Bernard Madoff.
Bernard Madoff
C'est un titre qui ne pouvait que titiller le chroniqueur de la science improbable. Parue le 18 février dans Psychological Science, l'étude s'intitule : « Génie du mal ? Comment la malhonnêteté peut mener à une plus grande créativité ». Ses auteurs, Francesca Gino (université Harvard) et Scott Wiltermuth (université de Californie du Sud), font partie de ces chercheurs passionnés par « les comportements non éthiques ».Ce qui est bien naturel quand on sait que, chaque année, lesdits comportements coûtent à la société des milliers de milliards de dollars.
Gino et Wiltermuth ne se demandent pas pourquoi on viole si souvent les limites posées par la loi et la morale (la phrase précédente répond à la question), mais s'il existe un lien entre malhonnêteté et créativité. Si son mépris des règles a conduit le banquier Bernard Madoff à élaborer un ingénieux système de Ponzi pour plumer ses clients en toute impunité pendant des décennies. Ou si Lex – le mal prénommé – Luthor tire de son immoralité les stratagèmes diaboliques qu'il invente pour terrasser son ennemi juré, l'exaspérément gentil Superman. Résumons-le ainsi : le génie vient-il aussi du mal ?

RTU du Baclofène : rien ne peut se faire sans l’expertise des usagers

Le Monde Blogs 
L’ANSM publie sur son site la RTU (Recommandation Temporaire d'Utilisation) accordée au Baclofène, prenant acte des études conduites sur son rôle dans le traitement de l’alcoolisme.
Nouvelle étape dans la vie de ce myorelaxant, décontractant musculaire, disponible depuis plus de 40 ans pour une indication qui n’avait rien à voir avec l’abus d’alcool.
Telle qu’elle est présentée, la RTU veut encadrer, et donc sécuriser les milliers de prescriptions hors (AMM) Autorisation de Mise sur le Marché qui accompagnaient la diffusion médiatique de la bonne nouvelle : il y a quelque chose nouveau dans la prise en charge de la dépendance à l'alcool.

Les détails techniques de l’autorisation actuelle ne manqueront pas d’être discutés, si l’on en croit les nombreux communiqués échangés ces dernières semaines : quel rôle pour le médecin généraliste ? Quelle place pour le pharmacien ? Faut – il être addictologue pour le prescrire ? Et quel type d’addictologue, en libéral, en institution, et dans quelle institution, un CSAPA, un hôpital….
Les raisons évoquées ne changent pas : la sécurité, éviter les accidents ; l’efficacité, organiser et garantir la prise en charge globale… A priori, la stratégie en étape semble intéressante.




100 millions de visites médicales virtuelles dans le monde

14.03.2014

Les médecins du monde entier réaliseront cette année cent millions de consultations par internet, soit une augmentation de 400% par rapport à il y a seulement deux ans, affirme une étude publiée jeudi au Panama dans sa version espagnole. Selon Francisco Martín, gérant du cabinet conseil Deloitte chargé de l'étude, cette augmentation est dûe aux «nécessités de réduire les coûts sanitaires dans de nombreux pays industrialisés et au meilleur accès de larges parties de la population aux nouveaux supports et technologies».

Violences faites aux femmes : vers un repérage pendant la grossesse

14.03.2014

La ministre des Droits des Femmes, Najat Vallaud-Belkacem, a souhaité vendredi que l'entretien médical prévu au 4e mois de grossesse soit mis à profit pour améliorer le repérage des violences faites aux femmes. «Si l'on veut aider le plus tôt possible les femmes battues, c'est dans le système de soins que les solutions se trouvent et nulle part ailleurs», a souligné la ministre lors d'un colloque sur le sujet organisé à Paris par la chaire de Santé de Sciences Po, en partenariat avec la Mutualité Française et la MGEN.

Au Sénégal, des accouchements à domicile font le lit de "drames"

Publié le 14.03.2014

Une mère hospitalisée au centre de santé de Thies au Sénégal le 11 mars 2014

Une mère hospitalisée au centre de santé de Thies au Sénégal le 11 mars 2014 | Seyllou

Zoom

"Six de mes sept enfants sont nés à la maison", affirme Diakhère Ndong, une mère de famille d'une localité de la région de Thiès (ouest) où des accouchements à domicile et sans assistance médicale, souvent mortels, font le lit de "drames".
"Pour mon septième enfant, l' m'a internée quand je suis venue me soigner de paludisme. J'ai accouché deux heures après", dit cette femme menue de 40 ans enceinte de son huitième enfant, vivant à Ndiaganiao qui polarise 39 villages totalisant quelque 50. 000 habitants.
Mme Ndong est assise sur une banquette avec d'autres femmes enceintes devant une maternité - une case au toit de zinc -, dans une vaste cour balayée par un vent frisquet.
"Quand je commence à ressentir des maux de ventre, c'est souvent la nuit. Je n'ai pas toujours une charrette ou un autre véhicule pour aller" dans une structure de , poursuit-elle.
- Faute de transport, on accouche à la maison -

Comme elle, de nombreuses femmes des zones rurales de cette région sont ainsi obligées, faute de moyens de déplacement notamment, d'accoucher à domicile, rapportent des sources sanitaires.
A Notto-Diobass, un village proche de Ndiaganiao, la structure de santé locale a enregistré en janvier "quinze" naissances, par quinze femmes dont "dix ont accouché à domicile", indique la sage-femme Adja Oumou Anne.
"Les drames proviennent de ces accouchements à domicile. Il est arrivé que des femmes meurent d'hémorragie. C'est un drame que nous ne souhaitons plus revivre", souligne Amadou Bèye, unique infirmier de Ndiaganiao, lors d'un forum sur la santé.
Ce forum s'est tenu en présence de responsables de l'Association pour la médecine et la recherche en Afrique (Amref), une ONG africaine de santé publique, et de la Fondation Espoir, basée en France.
L'Amref et la Fondation Sanofi Espoir ont organisé cette semaine un voyage de presse au Sénégal dans le cadre de leur programme de lutte contre la mortalité maternelle et infantile en Afrique.
Selon l'infirmier Bèye, sur 263 accouchements en 2013 à Ndiaganiao, 61 l'ont été à la maison, soit près de 25%. 
- 392 mères meurent pour 100.000 naissances -





Un café pour lever les tabous sur la santé mentale

Deux-Sèvres - Niort - Santé

15/03/2014

Pierre, étudiant infirmier, a été le premier à tester la bulle. « <i>On se sent vraiment isolé. On entend assez mal et le monde extérieur paraît flou. Ça fait bizarre </i>», raconte-t-il après y avoir passé vingt minutes. - Pierre, étudiant infirmier, a été le premier à tester la bulle. « <i>On se sent vraiment isolé. On entend assez mal et le monde extérieur paraît flou. Ça fait bizarre </i>», raconte-t-il après y avoir passé vingt minutes.Pierre, étudiant infirmier, a été le premier à tester la bulle. « <i>On se sent vraiment isolé. On entend assez mal et le monde extérieur paraît flou. Ça fait bizarre </i>», raconte-t-il après y avoir passé vingt minutes.
Pierre, étudiant infirmier, a été le premier à tester la bulle. « On se sent vraiment isolé. On entend assez mal et le monde extérieur paraît flou. Ça fait bizarre », raconte-t-il après y avoir passé vingt minutes.
Professionnels et associations ont organisé un café-rencontre, ouvert à tous, sur le thème “ la santé mentale, on en parle ” au Régent, hier après-midi.
La bulle dans laquelle était enfermé un homme devant le café Régent a surpris plus d'un passant au centre commercial Carrefour, hier après-midi. L'objectif : symboliser l'isolement dans lequel se retrouvent les personnes atteintes de troubles psychiques et donner plus de visibilité au café-rencontre que l'équipe mobile d'action psychiatrique pour la précarité (Emapp) et l'Union nationale des amis et familles de malades mentaux (Unafam) animaient à l'intérieur sur la santé mentale. Sophie Parent, médecin psychiatre à l'hôpital de Niort et membre de l'Emapp, explique la démarche. « Avec ces cafés-rencontres nous souhaitons inviter les gens à parler de la santé mentale pour dédramatiser la situation, déstigmatiser les maladies mentales. »

Par quelles infirmières voulons-nous être soignés ?

LE SOIR  


Le dossier de la formation infirmière est difficile et épineux.

« 
Une augmentation de la proportion d'infirmière bachelière à l'hôpital est associée à une réduction de 7% de la mortalité  ». Ce constat sans équivoque vient d'être publié dans la prestigieuse revue The Lancet le 26 février 2014. Cette étude a été réalisée dans 300 institutions hospitalières (environ 420.000 patients) de 9 pays européens dont la Belgique (59 hôpitaux concernés). Donc si vous avez plus de 50 ans et que vous devez subir une intervention chirurgicale vous aurez d'autant moins de chance de mourir dans les 30 jours postopératoires que la proportion d'infirmière bachelière sera élevée dans l'hôpital.

Le Vif publiait un article le même jour intitulé « Le niveau des études d'infirmiers est assez bas en Belgique ». Et le 27 février le Pôle Académique de Namur organisait une soirée débat sur le thème « Quelles infirmières pour quels besoins en santé en Fédération Wallonie-Bruxelles » où étaient invités Madame Tillieux et Messieurs Borsus, Hazée et Prévot. Ils s'accordent tous pour reconnaître que le dossier de la formation infirmière est difficile et épineux. Je ne suis pas certaine que le grand public mesure à quel point ce dossier est complexe mais il semble important qu'il soit informé et que les programmes des politiciens soient questionnés sur cette matière car il y va de notre santé et de notre argent.
Quelles infirmières en Belgique? Il existe DEUX filières de formation pour exercer UN seul métier. Une filière dans l'enseignement professionnel secondaire complémentaire (section soins infirmiers) accessible sans le certificat de l'enseignement secondaire supérieur (CESS) et aboutissant à l'obtention d'un brevet. Une autre filière de formation, dans l'enseignement supérieur, permettant d'obtenir un diplôme de bachelier en soins infirmiers. Donc, quel que soit le niveau, les exigences de formation et les acquis d'apprentissages visés, lorsque l'infirmière est engagée et qu'elle exerce le métier elle va devoir assumer les mêmes responsabilités, la même fonction, le même rôle. Madame Tillieux a suggéré qu'il fallait peut-être deux types d'infirmières différentes pour répondre d'une part, aux exigences techniques en salle d'opération par exemple, et d'autre part, plus relationnelles en maison de repos ou soins à domicile. Pourtant, l'Arrêté Royal n°78 du 10 novembre 1967 relatif à l'exercice des professions des soins de santé, modifié par la loi du 10 août 2001 en matière de santé, ne différencie pas la fonction ni les actes.

Une entreprise alsacienne engagée dans un projet européen sur la schizophrénie

Le 05/03/2014 Geneviève Daune-Anglard



Le projet Trimage vise à combiner trois technologies dans le diagnostic de la schizophrénie. Ici, on voit des images de souriceaux nouveau-nés combinant deux types d’imagerie, IRM et scanner aux rayons X, permettant de visualiser à la fois les tissus mous et le squelette. Photos Dominique Gutekunst
Le projet Trimage vise à combiner trois technologies dans le diagnostic de la schizophrénie. Ici, on voit des images de souriceaux nouveau-nés combinant deux types d’imagerie, IRM et scanner aux rayons X, permettant de visualiser à la fois les tissus mous et le squelette. Photos Dominique Gutekunst

La schizophrénie est une maladie psychiatrique difficile à diagnostiquer et à suivre dans le temps. Le projet européen Trimage, doté d’un budget de 6 millions d’euros sur quatre ans, vise à concevoir un outil d’imagerie combinant trois technologies. Trimage regroupe onze partenaires en Europe, dont une PME, RS²D, basée à Bischwiller.

La schizophrénie est une maladie qui fait peur et qui survient chez l’adulte jeune. C’est aussi une maladie fréquente, qui touche de 0,3 à 0,7 % de la population. Son diagnostic repose essentiellement sur un tableau de symptômes, mais s’avère souvent trop tardif, ce qui entraîne des délais dans la prise en charge. Le projet européen Trimage veut développer un outil permettant un diagnostic plus précoce sur des critères plus « objectifs », basés sur l’imagerie et l’électrophysiologie (voir encadré ci-contre).
Un seul appareil
« L’idée , explique Rémy Schimpf, président de RS²D, est de proposer et de valider des solutions diagnostiques intégrées dans un même appareil, faisant à la fois de l’imagerie par résonance magnétique (IRM), de la tomoscintigraphie par émission de positons (TEP ou PET scan) et un électro-encéphalogramme. » Aujourd’hui, ces outils existent séparément dans différents lieux et obligent le patient à aller d’un service à l’autre et d’un rendez-vous à l’autre.
« L’autre objectif est d’établir une signature diagnostique tout en proposant une solution à faible coût par une machine dédiée à ce type d’examens pour cette pathologie » , reprend Rémy Schimpf.
Car s’il existe aujourd’hui une machine commercialisée par Siemens permettant de combiner TEP et IRM, elle a un inconvénient majeur : son prix est d’environ 5 millions d’euros, ce qui la rend inaccessible pour beaucoup d’hôpitaux.