Jeune résistante, puis héroïne du maquis sous l'Occupation, Jacqueline de Chambrun était de l'espèce à "continuer le combat", sous des formes renouvelées et pacifiques, jusqu'à son dernier souffle. Et c'est bien ce qu'elle a fait en tant que pédiatre et militante associative. Elle est morte le 24 septembre à Marvejols (Lozère) à l'âge de 92 ans. "On ne gagne pas toujours, mais ce n'est pas parce qu'on ne gagne pas qu'on ne doit pas continuer encore. Ce qui est important, c'est que des valeurs ne soient pas perdues", disait-elle, entre deux intenses bouffées de cigarette blonde, dans le film qu'un de ses petits-fils, Axel Ramonet de Chambrun, lui a consacré en 2008 et qui n'est pas par hasard intitulé Sans jamais renoncer.
Devant le vieillissement des populations, les maladies du système nerveux sont considérées comme des enjeux majeurs de santé publique. Ainsi, la France multiplie les plans Alzheimer ou Parkinson dans l'espoir de découvrir leurs causes afin de les traiter comme de simples maladies infectieuses. Cependant, dix ans après une "décennie du cerveau" (1990-2000) pour laquelle dix avancées majeures avaient été annoncées, dont un vaccin contre Alzheimer ou le traitement de la maladie de Parkinson par thérapie génique, force est de constater que les promesses n'ont malheureusement pas été tenues.
De façon étonnante, ces échecs à long terme n'ont pas amené la majorité de la communauté des neurosciences à se remettre en cause.