Le PLFSS 2013 qui doit être présenté fin septembre contiendra-t-il des mesures pour favoriser la scolarité des enfants handicapés ? Le Défenseur des droits, Dominique Baudis l’espère bien. "En l'absence de places disponibles en établissement ou service (médico-social) pour répondre à leurs besoins, ces enfants vont se trouver, lors de la prochaine rentrée scolaire, sans solution et privés de leur droit fondamental à l'instruction", écrit-il dans un courrier aux ministres Vincent Peillon (Education), Marisol Touraine (Affaires sociales et santé) et Marie-Arlette Carlotti (Handicap et lutte contre l'exclusion). Dans sa lettre, le Défenseur des Droits les interroge sur "les mesures que vous entendez prendre pour remédier à cette situation douloureuse pour les enfants handicapés et leurs familles". Faute de places en établissements spécialisés tels que les Instituts médico-éducatifs (IME), des milliers d'enfants -au moins 5000 selon l’UNAPEI- trop handicapés pour être scolarisés en milieu ordinaire, ont en effet été privés de rentrée.
D'un côté, Gaston Chaissac (1910-1964), né dans une famille ouvrière, ayant exercé différents petits métiers dont celui de cordonnier, ayant souffert de tuberculose. Il commence à dessiner et peindre vers 1937, sans être passé par une école des beaux-arts, mais sans être non plus un autodidacte, puisqu'il reçoit à ses débuts des conseils d'Otto Freundlich et d'Albert Gleizes.
De l'autre côté, Jean Dubuffet (1901-1985), issu d'une famille de marchands de vin en gros du Havre, bourgeoisie aisée. Elève de l'Académie Julian en 1918, il devient proche de Juan Gris, André Masson, Fernand Léger. Durant l'entre-deux-guerres et l'Occupation, il alterne les périodes où il développe son négoce en vin à Bercy et celles qu'il consacre à ses essais artistiques. Il s'est vanté plus tard, dans un texte autobiographique, d'avoir réalisé de substantiels profits en abreuvant la Wehrmacht. Pendant ce temps, dans un village de Vendée, Chaissac, sa femme Camille et leur fille vivent tant bien que mal du salaire d'institutrice de Camille.
La rencontre des deux hommes est donc peu probable ; l'intervention de Jean Paulhan s'avère décisive. Ayant vu quelques oeuvres de Chaissac à la fin de 1943, le directeur de la Nouvelle revue française entre en correspondance avec lui. Au même moment, il rencontre aussi Dubuffet et l'introduit auprès du galeriste René Drouin, place Vendôme, à Paris, qui l'expose en octobre 1944.