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Articles, témoignages, infos sur la psychiatrie, la psychanalyse, la clinique, etc.

jeudi 22 août 2013

"Dans un espace public saturé de technologies, l'attention s'épuise"

Ecran géant à Hongkong.
Ecran géant à Hongkong. | AP/Vincent Yu

Il est chercheur en philosophie à l'université de Virginie et mécanicien réparateur de motos : un alliage détonnant, gage d'une pensée aussi originale que percutante. Matthew Crawford travaille depuis quelques années sur le concept d'"économie politique de l'attention". C'est l'objet de son prochain livre (titre de travail : "L'attention, un problème culturel"), qui sortira aux Etats-Unis à l'été 2014.
Son premier, traduit en français sous le titre Eloge du carburateur. Essai sur le sens et la valeur du travail (La Découverte, 2010), l'avait fait remarquer. Il y convoque Platon, Heidegger, mais aussi ses joints de culasse et autre durites d'huile. Etonnant !

L'IDS propose d'ouvrir de manière raisonnée et proportionnée l'accès aux données de santé


Alors que les actions se multiplient ces derniers mois pour ouvrir les données publiques de santé, l'Institut des données de santé (IDS) ne déroge pas à la règle dans son rapport 2013 au Parlement. Ses propositions en ce sens associent pragmatisme, facilité de mise en œuvre et efficience budgétaire.

Dans son rapport 2013 au Parlement, l'Institut des données de santé (IDS) met cette année l'accent sur l'ouverture des bases de données de santé, avec une petite dizaine de propositions constituant "des pas supplémentaires raisonnés et proportionnés". Le tout, "dans un triple souci de pragmatisme, de facilité de mise en œuvre et d'efficience budgétaire", argue en préambule Christian Babusiaux, président de l'IDS. En effet, "des progrès restent à accomplir dans la mise à disposition et l'utilisation de ces données pour en tirer tout le parti potentiel, pour la recherche comme pour la politique de santé publique", soutient l'institut (lire nos sujets du 01/07/2013 et du 22/04/2013). Et de déplorer, par exemple, que les grands organismes de recherche publique, tel l'Institut national de la santé et de la recherche médicale (INSERM), n'aient toujours pas accès directement aux données exhaustives individuelles anonymisées de l'assurance maladie obligatoire (SNIIRAM). Il est certes possible d'extraire au cas par cas des échantillons de données. "Mais le délai moyen de mise à disposition est de dix-sept mois et peut dépasser parfois deux années, notamment en raison de la charge de travail des services de la Caisse nationale d'assurance maladie des travailleurs salariés (CNAMTS)", pointe l'IDS.

En France, les dépenses sociales devraient atteindre 33% du PIB en 2013




La crise financière puis économique qui s'est développée à partir de 2007 a eu un impact non négligeable sur la part des ressources économiques. La France par exemple, consacre la plus grosse part de son Produit intérieur brut (PIB) à sa politique sociale. Ainsi, les dépenses sociales ont atteint 32,1% en 2009, suivies de près par celles du Danemark (30,2%) et de la Suède (29,8%), tandis que la moyenne des autres pays membres se situait à 22,1%. Dans ses dernières prévisions, l'Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE) indique que "les dépenses sont restées élevées depuis et diminueront seulement légèrement à 21,9% en 2013". Les dépenses sociales pour la France devraient atteindre 33% de son PIB. Ces estimations, est-il indiqué, placent l'Hexagone toujours en tête devant les autres pays membres. 

En 2009, la France a consacré 18% de son PIB en faveur des personnes âgées

Dans une étude datée de novembre 2012, l'Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE) indique que les dépenses sociales ont augmenté en 2009 de +22% dans ses 34 pays membres (+10% en données réelles). L'Hexagone est arrivé en tête pour les dépenses de santé avec +9% de son PIB. En 2009, les personnes âgées de plus de 65 ans ont perçu 40% de l'ensemble des dépenses sociales, soit 11% du PIB de l'OCDE. En France, cela correspond à la moitié des dépenses, soit 18% du PIB. Le vieillissement de la population va entraîner une augmentation des dépenses de pension et de santé au cours des prochaines années. L'enjeu est de taille : préserver le dispositif de protection sociale pour les générations futures, souligne l'étude.
L.T.
Lina Tchalabi

Les fumeurs coûtent-ils plus ou moins à la société?

Par Pascal Schmuck, Zurich le 10.07.2013 
Une croyance commune veut que les fumeurs coûtent moins cher en termes de coûts de la santé à la société car ils meurent plus tôt. Le bilan est plus contrasté.

Données de santé : un décret élargit l’accès aux non-médecins, dénoncent les « pigeons » de l’UFML

 23/08/2013


La publication au « Journal officiel » d’un arrêté relatif aux données de santé du système national d’information interrégimesde l’assurance-maladie, le 13 août, inquiète les « pigeons » de l’Union française pour une médecine libre (UFML).
Ce décret autorise un« élargissement conséquent » des autorisations d’accès à ces données relatives aux patients et aux pratiques et prescriptions des médecins et des établissements de santé, estime l’UFML.
L’association craint une « dérive » ainsi qu’un « risque demarchandisation » dans l’utilisation de ces renseignements.

L’hygiène des mains, une stratégie universelle contre les infections liées aux soins

L’hygiène des mains est désormais un élément incontournable de la lutte contre les infections nosocomiales. Elle fait d’ailleurs partie de la stratégie* recommandée parl’OMS mais aussi « par les Centres for Disease Control des États-Unis et de l’Europe, la Joint Commission International et les organismes accrédités et par presque toutes les organisations de professionnels dans le monde », souligne le Pr Didier Pittet, directeur du Centre collaborateur de l’OMS pour la sécurité des patients aux Hôpitaux universitaires de Genève. Il est l’auteur principal d’une étude qui, pour la première fois, fait la preuve de la faisabilité et de l’efficacité de cette stratégie appliquée dans des contextes géographiques et économiques différents. Les résultats publiés dans « The Lancet Infectious Diseases », montrent que l’impact de la stratégie est « plus grand encore dans les pays à revenu faible et intermédiaire que dans les pays à haut revenu », souligne le Dr Benedetta Allegranzi, responsable technique du programme « Un soin propre est un soin sûr » au programme OMS de sécurité des patients, et premier auteur de l’article.

Les libérales belges rechignent à déléguer aux aides-soignantes


Les infirmières indépendantes belges pourront bientôt déléguer certains actes à des aides-soignantes. Validée par arrêté royal, cette décision suscite la polémique parmi les professionnelles.


La Belgique aurait-elle un train d’avance sur la France ? A travers un arrêté royal entériné fin juillet par l’Institut national d’assurance-maladie invalidité (Inami) et le ministère de la Santé, nos voisins ont franchi une étape en matière de délégation de tâches.
Dès janvier, 18 actes infirmiers pourront être réalisés par des aides-soignantes, « sous contrôle de l’infirmier et dans une équipe structurée » : prendre le pouls et la température, prévenir les escarres, effectuer des soins d’hygiène à une stomie cicatrisée... 

Les professions de santé en 201

Rédigé par  le Jeudi 22 Août 2013


Un rapport de la DREES : 

"Les statistiques publiées dans ce document de travail sur « Les professions de santé au 1er janvier 2013 » portent sur les pharmaciens, chirurgiens-dentistes, sages-femmes et professionnels paramédicaux (infirmiers, masseurs-kinésithérapeutes, orthophonistes, orthoptistes, audio-prothésistes, opticiens-lunetiers, pédicures-podologues, ergothérapeutes, psychomotriciens, manipulateurs ERM, diététiciens) inscrits dans le répertoire ADELI ou dans le Répertoire partagé des professionnels de santé (RPPS) comme étant actifs au 1er janvier 2012. 

PSYCHOSOMA – Guérir des maladies mentales en soignant l’intestin, ce « deuxième cerveau » ?

Le Monde Blogs
Des enfants jouent dans une maquette géante d'intestin installée sur une place du centre-ville de Lyon, en 2010. (AFP PHOTO / JEAN-PHILIPPE KSIAZEK)
Nul hôpital psychiatrique ni médicament ne parvenaient à guérir Mary de ses troubles obsessionnels compulsifs et de ses troubles du déficit de l'attention avec hyperactivité – qui se manifestaient par des pensées effrayantes et des comportements répétitifs. Jusqu'au jour où, raconte The Verge, un psychiatre de Boston aborda sa maladie sous un angle différent. Il lui demanda comment allait son intestin, si elle avait des problèmes de digestion, de constipation, de reflux acide... La réponse était oui. Le médecin lui prescrivit des probiotiques, ces "bactéries bénéfiques qui habitent notre intestin".
L'effet fut probant, tous les symptômes ayant disparu au bout d'un an. Rien d'étonnant pour le psychiatre, le docteur Greenblatt, pour qui "l'intestin est vraiment notre second cerveau""Il y a plus de neurones dans l'appareil digestif que partout ailleurs, excepté le cerveau", explique-t-il. Selon une émission de France Inter, il y a en effet 100 à 200 millions de neurones dans le système digestif, qui communique avec l’encéphale grâce au nerf vague.

Les études, c'est la santé !

LE MONDE | Par 
Pas besoin de glisser votre diplôme au fond de votre sac de plage, cet été. Le niveau d'études auquel vous venez de vous hisser n'est jamais aussi évident que lorsque vous vous prélassez au bord d'une piscine... Pas besoin non plus d'étaler votre science en même temps que la crème solaire, en vous forçant à une discussion sur la dernière "une" de Nature, ou le dernier bouquin de votre directeur de thèse... Votre ligne est votre meilleur curriculum vitae.
C'est la conclusion à laquelle arrive l'Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE) après avoir établi que globalement, dans les 24 pays qu'elle scrute pour son enquête "Regards sur l'éducation", les diplômés de l'enseignement supérieur sont deux fois moins souvent obèses que ceux sans diplômes.
Reprenons ! Quelque 19 % des adultes des pays de l'OCDE sont obèses au sens médical du terme. Leur indice de masse corporelle (poids divisé par la taille en mètre au carré) est supérieur à 30. On n'est pas dans le demi-bourrelet à peine repérable à l'oeil nu, mais dans la véritable obésité. Or, le taux de vrais gros varie de 25 %, chez ceux qui n'ont pas décroché de diplôme du secondaire, à 13 % parmi les populations qui ont au moins une licence.
Après, il faut évidemment nuancer. Même si le diplôme protège du gras dans tous les pays, il y a des zones géographiques où cette protection est plus efficace qu'ailleurs.

Raw Vision Halle Saint Pierre




Raw Vision
du 18/09/2013 au 22/08/2014
Halle Saint Pierre
Hommage à la revue anglo-saxonneRaw Vision qui depuis 25 ans se consacre à toutes les formes marginales et outsider de la création artistique internationale.
De l’art brut à l’art populaire contemporain, de l’art visionnaire et intuitif à la pop culture, cette exposition sera l’occasion de retracer l’histoire des courants alternatifs à un niveau international.
Parmi les artistes seront présents les plus grands classiques mais également des découvertes et une sélection inattendue d’œuvres érotiques.

Du bimaristan de Damas à l'Hôtel-Dieu de Paris

Le Monde.fr | 
L'Hôtel-Dieu, plus vieil hôpital de Paris, veut devenir une structure "du XXIe siècle", qui accueillerait des patients à la journée.
L'Hôtel-Dieu, plus vieil hôpital de Paris, veut devenir une structure "du XXIe siècle", qui accueillerait des patients à la journée. | CC / Lionel Allorge
Le 850e anniversaire de l'Hôtel-Dieu de Paris sera célébré à partir de 2014, juste après celui de la cathédrale Notre-Dame de Paris, deux édifices construits simultanément durant la décennie 1160, côte-à-côte sur l'île de la Cité, sur décision du roi Louis VII le Pieux et du cardinal Suger. Plus ancien est l'ensemble hôpital et église St. Bartholomew-The-Great de Smithfield construit par le moine bénédictin Rahere sous le roi Henry 1er, fils benjamin de Guillaume le Conquérant, dont les Londoniens se préparent à célébrer en 2023 le 900e anniversaire.
Ces deux prestigieux hôpitaux sont-ils les plus vieux encore en place in situ dans le monde ? Tout dépend du sens donné au mot "hôpital" dont il existe de nombreuses définitions selon l'importance accordée aux facteurs respectifs du rapport médecine/affaires sociales s'exprimant dans les statuts de toute institution dédiée à la santé humaine. Au Ve siècle avant l'ère chrétienne, Hippocrate de Cos délivra la médecine de la superstition religieuse entretenue par les Cnidiens, inventant l'école de médecine un millénaire avant le premier hôpital. L'expansion de la misère sociale contraignit l'Empire byzantin à créer le concept d'"hostel" charitable administré par des ordres religieux sans lui attribuer la moindre mission médicale. Les grands ordres hospitaliers furent créés lors des Croisades pour gérer principalement les léproseries (maladreries) ; plus tard les"lazarets" servirent à mettre en quarantaine les victimes de la peste. De multiples Hôtel-Dieu furent construits sur les chemins du pèlerinage vers Saint-Jacques de Compostelle à partir du Xe siècle lorsque le royaume des Asturies fut solidement consolidé après la victoire de Charlemagne sur l'invasion arabe refoulée au sud du Douro. Les premiers St. Bartholomew's Hospital (The Barts aujourd'hui) et Hôtel-Dieu de Paris (à l'origine construit en 650 par Saint Landry sur l'emplacement de l'actuelle église Saint-Julien-le-Pauvre sur la rive gauche de la Seine) relevèrent de cette conception de lutte contre la misère des populations, qu'elle fussent malades ou non, par leur ségrégation censée protéger les quartiers prospères ; ils ne devinrent des hôpitaux universitaires avec école de médecine et recherche qu'avec la Réforme et Henry VIII en Angleterre (Harvey) et la Convention en France (Desault, Corvisart, Dupuytren).

Les enfants autistes ont désormais un nouvel allié : le robot Nao qui les accompagne dans leur éducation

les-enfants-autistes-ont-desormais-un-nouvel-allie-le-robot-nao-qui-les-accompagne-dans-leur-education21 août 2013
La société française à l’origine de la création de ce robot est la première industrialiser un programme dédié à l’éducation des enfants souffrants de l’autisme. Une belle initiative qui repose sur l’utilisation du robot Nao pour faciliter la thérapie.

mardi 20 août 2013

Villejuif : grève à l'hôpital psychiatrique

19 AOÛT 2013

Infirmiers, aides soignants, et même plusieurs médecins de l'hôpital psychiatrique Paul Guiraud à Villejuif sont en grève mardi. Ils dénoncent la décision de la direction de suspendre le recours à l'intérim, par nécessité d'économies.


Rares sont les grèves au mois d'août, et pourtant. Le personnel de l'hôpital psychiatrique Paul Guiraud de Villejuif a décidé de se mobiliser ce mardi.
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Grève du personnel hospitalier à l’hôpital psychiatrique de Villejuif

Quatre syndicats (Sud Santé, FOCGT et CFDT) ont lancé un appel à la grève pour ce mardi auprès des personnels du groupe hospitalier Paul-Guiraud deVillejuif (Val-de-Marne), spécialisé en psychiatrie.
Ils dénoncent la décision prise cet été par la direction de l’hôpital de réduire le remplacement des personnels et de suspendre l’appel aux intérimaires, pour raisons budgétaires.
« En juin, l’établissement a procédé à la fermeture de quatre unités d’hospitalisation, soit une quarantaine de lits en moins et soixante agentsredispatchés dans les services pendant la saison estivale, évoque JoëlVolson, secrétaire de Sud Santé. En juillet, on nous a annoncé de manière autoritaire une série de mesures qui consiste au non-remplacement des personnels en vacances et en congé maladie de courte durée. Je peux vous dire que tout le monde est très en colère ! »

Sécurité à l’hôpital : vives réactions après l’agression d’un infirmier urgentiste à Marseille

La sécurité en milieu hospitalier revient au cœurde l’actualité avec l’agression d’un infirmier, dimanche, aux urgences de l’hôpital de la Conception, àMarseille.
Ce jour-là, au petit matin, trois hommes se sont présentés dans le service pour soigner « diverses blessures légères », a indiqué la police, après un règlement de compte survenu quelques minutes plus tôt, au cours duquel un jeune homme de 18 ans a trouvé la mort.
À l’hôpital, mécontents du délai d’attente, les trois hommes s’en prennent à l’infirmier chargé de l’accueil qui tente d’obtenir leurs papiers d’identité et de sécurité sociale. Excédés, les trois patients l’insultent puis lui portent un coup de couteau à l’avant-bras, avant de prendre la fuite.


Ayrault demande une réunion d’urgence
pour une « solution durable »

En déplacement surprise à Marseille, Jean-Marc Ayrault a annoncé à sa sortie de l’hôpital de la Conception avoir demandé à la ministre de la Santé, Marisol Touraine, la tenue d’une réunion d’urgence « dès demain » [mercredi, N.D.L.R.] afin de trouver « une solution durable pour assurer […] la sécurité dans cet établissement ».
« Le gouvernement est engagé avec détermination pour faire reculer la délinquance, la violence et le crime à Marseille et dans la région », a précisé le Premier ministre, avant de rappeler sa « solidarité avec le personnel des urgences ». - (Mise à jour de 16 h 40)
 

La FHF pour un renfort policier
« quand cela s’avère nécessaire »

Tandis que Jean-Marc Ayrault et cinq ministres – dont Marisol Touraine et Manuel Valls, patron de Beauvau – sont en déplacement mardi après-midi à l’hôpital de la Conception, la Fédération hospitalière de France (FHF), « inquiète de la montée des incivilités et de la violence dans les services d’urgence, et au-delà dans les hôpitaux », s’interroge sur l’intérêt d’une présence policière dans les établissements.

Marseille : 4 000 malades mentaux dans la rue

MARSEILLE 
La mort de l'étudiant tué d'un coup de couteau, sans doute par un SDF psychotique, met en exergue l'ampleur de la maladie mentale au sein des 12 000 sans domicile fixe de la ville. Un tiers d'entre eux serait touché.

Marseille : la question du suivi des malades mentaux dans la rue après le meurtre de Jérémie

Le meurtrier présumé de Jérémie Labrousse samedi soir à Marseille, un SD, souffre de troubles psychiatriques graves. Comme lui, 4000 personnes vivant dans les rues de la cité phocéenne sont atteints de maladie mentale. Les effectifs pour les prendre en charge son insuffisants.

Errance des malades mentaux : Ansoumana Dione préconise des solutions préventives

2013-08-18

SENEGAL-SANTE
Rufisque, 18 août (APS) - Le président de l’Association sénégalaise pour le suivi et l’assistance aux malades mentaux (ASSAMM), Ansoumana Dione, a préconisé, samedi, des solutions préventives pour mettre un terme au phénomène de l’errance des malades mentaux, dont la mise en œuvre passe, selon lui, ‘‘par une réelle volonté politique des pouvoirs publics’’.
‘‘Il faut ouvrir des services de psychiatrie dans tous les hôpitaux régionaux du pays, rendre gratuits certains médicaments psychotropes, réduire le coût des traitements’’, a plaidé M. Dione, lors d’un point de presse à Rufisque

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Halte à la violence contre le personnel médical !


Le Monde.fr | 
Par 


Drapeau du CICR.
Drapeau du CICR. | AFP/PATRICK BAZ

Instituée pour honorer la mémoire des personnes ayant perdu la vie dans l'exercice de leur mission humanitaire, et pour saluer les efforts de celles qui continuent à servir cette noble cause, la Journée mondiale de l'aide humanitaire sera célébrée lundi 19 août.
C'est l'occasion de rappeler que les membres du personnel médical sont souvent parmi les premières victimes des guerres et autres situations de violence, ce qui prive un nombre incalculable de personnes des soins dont elles ont besoin. Il s'agit de l'un des défis majeurs auxquels les humanitaires font face à travers le monde aujourd'hui.
En Europe, nous n'avons généralement connaissance des incidents violents contre les personnes qui fournissent des soins, ou celles qui les reçoivent, que les rares fois où celles-ci font la une des médias internationaux. L'attentat meurtrier perpétré en juin contre un hôpital de la ville de Quetta (Pakistan), dans lequel étaient soignés les survivants d'une précédente attaque contre un bus, n'en est qu'un exemple récent.

Chaissac et Dubuffet lignes directes

La parution de leur correspondance et une exposition parisienne montrent l’intensité des rapports entre les deux plasticiens et écrivains.

C’est une conception de l’art, du rapport à la création, qui rapproche d’abord Jean Dubuffet (né en 1901 et mort en 1985) et Gaston Chaissac (né en 1910 et mort en 1964). Dubuffet considéra un temps les créations littéraires et artistiques de Chaissac comme relevant de l’art brut, avant d’estimer que celui-ci n’était pas assez autodidacte mais trop conscient des productions de son époque pour relever de cette catégorie. «Rustique» était le mot par lequel Chaissac définissait son propre travail. Ce qui est sûr est que la volonté de rester proche du quotidien, de «l’homme du commun», selon la formule de Dubuffet, les réunit tout au long de leur vie artistique. Chaissac peint et écrit sa vie villageoise avec beaucoup d’invention syntaxique et un mépris de l’orthographe et de la ponctuation traditionnelles qui ne peut que plaire à Dubuffet (qui a toujours défendu «le sabir» et inventera lui-même «le jargon» pour écrire la botte a nique). Son érudition est par ailleurs indéniable : «La lettre en question a une allure assez prétentieuse du fait que j’y fais également allusion aux gastolâtres, écclésiophobe et aux catimurons.» Très tôt dans la Correspondance entre les deux hommes, Chaissac raconte un lien entre sa vie poétique et familiale :«Lorsque j’étais gosse et que ma mère était très en colère après moi elle s’asseyait, faisait le geste de s’arracher les cheveux et elle parlait un bon moment de son malheur d’avoir des enfants aussi terribles et ce qu’elle disait ressemblait à de la poësie ce qui me la faisait écouter avec beaucoup d’intérêt.»

Deux compères un peu timbrés

A travers 160 œuvres, le musée de la Poste expose l’excentricité de Gaston Chaissac et de Jean Dubuffet.

Quand ils ne s’écrivent pas, Gaston Chaissac et Jean Dubuffet composent des œuvres sophistiquées, écologiques avant l’heure, ils n’ont pas peur de la récupération. Ou des «couleurs dégueulasses»,comme l’annonce Chaissac, «peintre de village» en action sur le couvercle d’une caisse d’imprimerie, ou même d’une lessiveuse, entre deux pots de confiture et la cuisson de girolles.
«Ciment». Le support ne fait pas l’artiste, trop facile, la fantaisie ne se nourrit pas de produits manufacturés. Ni l’un ni l’autre ne jouent aux tontons flingueurs, même s’ils se plaisent à se brûler la politesse et à s’échanger quelques impertinences chères aux gens d’expériences. «C’est incroyable qu’on a pas pensé plus tôt au ciment pour les tableaux», écrit ainsi Chaissac à Dubuffet (1947).
Nul affrontement, donc, au musée de la Poste de Paris, qui n’a pas cherché à établir d’inutiles alliances, plutôt à exposer chronologiquement les œuvres, 160 au total, un palmarès ensoleillé, avec des trésors qui font rosir de bonheur. Comme ce Paysage rosé avec petit animal (1949), une gouache signée Dubuffet, en provenance du musée Unterlinden de Colmar. Tout est si délicat, et l’on s’essaie à suivre la circulation de la main dans cette dentelle de traits, et l’on croit reconnaître la tête d’une biche, c’est possible, Dubuffet et une biche, faudrait pas perdre les pédales ?

Un site d’aide aux justiciables aux abords de la chasse gardée des avocats

Demanderjustice.com permet aux internautes de monter eux-mêmes leurs dossiers dans leurs procédures judiciaires. Le barreau de Paris s’alarme.

Sur le site internet, les garagistes ont droit à un onglet particulier. Il y a aussi une case «voisinage», une autre consacrée aux «opérateurs télécom» ou à l’«immobilier-habitation». Le siteDemanderjustice.com veut «accompagner» les internautes dans leurs procédures judiciaires. Quelques clics (et 29,90 euros) plus tard, voilà une demande de règlement à l’amiable envoyée à votre proprio. Il ne répond pas ? Quelques clics encore (+69,90 euros), et c’est un dossier complet qui atterrit sur le bureau d’un juge d’instance. Selon ses deux jeunes dirigeants, 40 000 dossiers ont été montés via le site depuis sa création il y a à peine un an. Depuis, ils ont lancé un site, Saisirprudhommes.com, et comptent s’ouvrir aux actions collectives (que la loi est en train d’instaurer en France) et aux loyers impayés.

En prison, certaines «femmes ne savent plus comment définir leur orientation sexuelle»


Recueilli par QUENTIN GIRARD
La sociologue Myriam Joël-Lauf déconstruit les préjugés liés à l'homosexualité féminine en milieu carcéral.
Myriam Joël-Lauf, sociologue, a fait sa thèse sur la sexualité en prison de femmes. Dans son travail de recherche et dans un papier publié en juillet dans la revue Ethnologie française, elle s'intéresse aux coûts et bénéfices de l’homosexualité dans ces lieux d'enfermement pour sortir d'une «perspective misérabiliste».
«Coûts», «bénéfices», «gains», pourquoi ces termes froids et rationnels pour analyser les relations homosexuelles en prison ?
En tant que sociologue travaillant sur des objets sensibles, il me semble d’abord fondamental de «souffler du froid» sur le «chaud»pour reprendre à mon compte les termes de Michael Pollak. C’est la condition sine qua non pour investir des problématiques qui suscitent de fortes réactions affectives et qui sont associées à de nombreux préjugés (des «préconstructions sociales» pour jargonner un peu) venant entraver la réflexion. Mais surtout, je suis très attachée à une approche de l’individu en tant qu’«acteur social». Pour avoir fréquenté au total une quinzaine de prisons pendant sept ans et rencontré plus d’une centaine de détenues, je peux affirmer aujourd’hui que les conduites des femmes incarcérées ne sont pas surdéterminées par les contraintes carcérales. S’il faut évidemment en tenir compte, il importe néanmoins d’abandonner une perspective misérabiliste. Je pense qu’il est très important de réinscrire l’expérience carcérale des personnes dans leur parcours biographique, mais aussi de s’intéresser aux autres formes de contrôle moins spectaculaires, notamment l’autocontrôle.
La plupart des femmes avec qui vous avez discuté ont-elles découvert ces pratiques homosexuelles en prison ?
Parmi les femmes que j’ai rencontrées, bien peu ont découvert les pratiques homosexuelles au cours de leur incarcération. Il y a en fait un énorme fantasme autour de cette question, y compris au sein de la détention. A entendre les détenues comme les surveillantes, tout le monde aurait viré sa cuti ! On peut recenser une pluralité de facteurs qui favorise ou au contraire qui se dresse contre le développement de l’activité homosexuelle : l’ensemble des pratiques – notamment les violences sexuelles subies par le passé – et des représentations associées à la sexualité et à l’homosexualité, le rapport entretenu à la détention, le rapport aux hommes (la mise en couple avec une femme peut paraître moins propice à l’évolution vers une relation inégalitaire), l’appartenance religieuse et sociale, le moment particulier où les détenues se trouvent dans leur détention (les événements tristes et bouleversants comme le procès ou la maladie d’un proche sont fortement inhibiteurs), etc. La recherche des facteurs déclenchants ne peut finalement se dispenser de celle des facteurs inhibants.