Alors que les actions se multiplient ces derniers mois pour ouvrir les données publiques de santé, l'Institut des données de santé (IDS) ne déroge pas à la règle dans son rapport 2013 au Parlement. Ses propositions en ce sens associent pragmatisme, facilité de mise en œuvre et efficience budgétaire.
Dans son rapport 2013 au Parlement, l'Institut des données de santé (IDS) met cette année l'accent sur l'ouverture des bases de données de santé, avec une petite dizaine de propositions constituant "des pas supplémentaires raisonnés et proportionnés". Le tout, "dans un triple souci de pragmatisme, de facilité de mise en œuvre et d'efficience budgétaire", argue en préambule Christian Babusiaux, président de l'IDS. En effet, "des progrès restent à accomplir dans la mise à disposition et l'utilisation de ces données pour en tirer tout le parti potentiel, pour la recherche comme pour la politique de santé publique", soutient l'institut (lire nos sujets du 01/07/2013 et du 22/04/2013). Et de déplorer, par exemple, que les grands organismes de recherche publique, tel l'Institut national de la santé et de la recherche médicale (INSERM), n'aient toujours pas accès directement aux données exhaustives individuelles anonymisées de l'assurance maladie obligatoire (SNIIRAM). Il est certes possible d'extraire au cas par cas des échantillons de données. "Mais le délai moyen de mise à disposition est de dix-sept mois et peut dépasser parfois deux années, notamment en raison de la charge de travail des services de la Caisse nationale d'assurance maladie des travailleurs salariés (CNAMTS)", pointe l'IDS.