La psychiatrie, ça sert à quoi au juste ?
Chroniques de La Quinzaine
Roger Gentis
Il y a des ouvrages qui ont le mérite d'être inattendus. C'est le cas de ce recueil de chroniques, impulsé par Patrick Faugéras, qui furent publiées en leur temps dans La Quinzaine littéraire. Pourquoi inattendu ? Peut-être parce que la personnalité de Roger Gentis l'est tout autant, ainsi que son sens acéré de l'écriture, devenue trop rare ces temps-ci. Celle-ci donne un coup de jeunesse aux problématiques les plus contemporaines à travers des textes pourtant anciens. Ces chroniques concernent le champ de la psychiatrie au sens large et la parution d'ouvrages devenus, pour certains, des classiques à l'instar de leurs auteurs, des noms qui comptent dans le domaine du soin psychique. Certains controversés (Bruno Bettelheim), voire plus (Wilhelm Reich), et d'autres à reconsidérer, comme Ludwig Binswanger ou encore Edouard Zarifian. Mais Roger Gentis sait à qui il a affaire et le dit en quelques mots dans sa langue vigoureuse, réhabilitant certains à leur juste place en tenant compte de la portée de leurs œuvres, tel le commentaire quasi visionnaire datant de 1976 à propos de Fabriquer la folie de Thomas Szaz.
D'autres analyses concernent plus précisément la situation de la psychiatrie en France qui n'a rien à envier, à l'époque, à celle d'aujourd’hui. Ainsi, l'ouvrage de Francis Jeanson, intitulé La Psychiatrie au tournant, où la situation est qualifiée de "merdier idéologique" et où sont dénoncés les comportements indolents des médecins. Bref, que de l'actuel, mais aussi un plaidoyer pour une psychiatrie enthousiaste, libérée de ses carcans et de ses acteurs les plus rétrogrades. Un peu d'air frais en somme. À lire aussi, dans la même collection – "Des travaux et des jours" : Freudaines du même auteur.
Patrick Conrath
La psychiatrie, ça sert à quoi au juste ?
Chroniques de La Quinzaine
Roger Gentis
Erès, 2010
220 p.
Chroniques de La Quinzaine
Roger Gentis
Il y a des ouvrages qui ont le mérite d'être inattendus. C'est le cas de ce recueil de chroniques, impulsé par Patrick Faugéras, qui furent publiées en leur temps dans La Quinzaine littéraire. Pourquoi inattendu ? Peut-être parce que la personnalité de Roger Gentis l'est tout autant, ainsi que son sens acéré de l'écriture, devenue trop rare ces temps-ci. Celle-ci donne un coup de jeunesse aux problématiques les plus contemporaines à travers des textes pourtant anciens. Ces chroniques concernent le champ de la psychiatrie au sens large et la parution d'ouvrages devenus, pour certains, des classiques à l'instar de leurs auteurs, des noms qui comptent dans le domaine du soin psychique. Certains controversés (Bruno Bettelheim), voire plus (Wilhelm Reich), et d'autres à reconsidérer, comme Ludwig Binswanger ou encore Edouard Zarifian. Mais Roger Gentis sait à qui il a affaire et le dit en quelques mots dans sa langue vigoureuse, réhabilitant certains à leur juste place en tenant compte de la portée de leurs œuvres, tel le commentaire quasi visionnaire datant de 1976 à propos de Fabriquer la folie de Thomas Szaz.
D'autres analyses concernent plus précisément la situation de la psychiatrie en France qui n'a rien à envier, à l'époque, à celle d'aujourd’hui. Ainsi, l'ouvrage de Francis Jeanson, intitulé La Psychiatrie au tournant, où la situation est qualifiée de "merdier idéologique" et où sont dénoncés les comportements indolents des médecins. Bref, que de l'actuel, mais aussi un plaidoyer pour une psychiatrie enthousiaste, libérée de ses carcans et de ses acteurs les plus rétrogrades. Un peu d'air frais en somme. À lire aussi, dans la même collection – "Des travaux et des jours" : Freudaines du même auteur.
Patrick Conrath
La psychiatrie, ça sert à quoi au juste ?
Chroniques de La Quinzaine
Roger Gentis
Erès, 2010
220 p.