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Articles, témoignages, infos sur la psychiatrie, la psychanalyse, la clinique, etc.

jeudi 14 avril 2011

Hospitalisation d'office et conformité à la constitution. Le conseil d'État renvoie la question au conseil constitutionnel

08.04.11

Après avoir statué sur l'inconstitutionnalité de l'article L.3212-7 du code de la Santé publique concernant l'hospitalisation sans consentement (lire notre brève du 26/11/2010), le Conseil constitutionnel va devoir trancher deux nouvelles questions prioritaires de constitutionnalité concernant cette fois les articles L.3213-1 et l'article L.3213-4 relatifs à l'Hospitalisation d'office (HO).

Interpellé par un patient sur la problématique de la conformité aux droits et libertés de ces deux articles de l'HO, le Conseil d'État vient en effet de renvoyer dans sa décision n°346207 de la 1ère sous-section, rendue publique le 6 avril dernier, cette question au conseil constitutionnel. Ces deux articles n'ont jamais été déclarés conformes à la constitution par le Conseil constitutionnel indique le Conseil d'État.

L'affaire qui a suscité la requête auprès du Conseil d'État concerne l'annulation des arrêtés (datant de 2009 et 2010) par lesquels le préfet du Val-de-Marne a ordonné le placement et le maintien d'un patient en HO, mais aussi l'annulation du jugement du Tribunal administratif de Melun confirmant les arrêtés.

Par ailleurs, cette nouvelle question de conformité arrive à un moment clef. En effet le projet de loi relatif aux droits et à la protection des personnes faisant l'objet de soins psychiatriques et aux modalités de leur prise en charge a été adopté en première lecture par l'Assemblée nationale le 22 mars 2011 et doit être examiné en mai par les sénateurs. Le texte provisoire transforme notamment les hospitalisations d'office en soins sans consentement (lire aussi notre dossier du 17/03/2011).
L.W.

Schizophrénie : l'aide des cellules souches
Par Martine Perez

Des neurones fabriqués à partir de la peau de patients ont permis de découvrir les mécanismes de la maladie.

Une avancée considérable dans l'étude des maladies mentales vient d'être accomplie par des chercheurs de l'Université de Californie et du laboratoire Spring Harbor de New York qui ont travaillé avec des outils totalement inédits: des cellules de la peau de malades schizophrènes transformées en neurones. Ils ont ainsi pu mettre en évidence sur ces cultures des troubles importants de la connection neuronale, mettant le doigt sur les mécanismes biologiques de la maladie. Ils ont également testé des médicaments antipsychotiques sur ces cultures et montré que l'un d'entre eux améliorait les connections entre neurones. Grâce à ces travaux publiés mercredi sur le site de la revue Nature, une nouvelle ère s'ouvre dans la recherche en psychiatrie qui devrait déboucher sur une meilleure compréhension de ces maladies, trop longtemps considérées par certains psychanalystes comme la conséquence de mauvaises interactions «parents-enfants», et sur une meilleure évaluation des médicaments.

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Quatre bombes à fragmentations mises dans la loi afin de détruire la psychiatrie

Docteur Guy Baillon
Psychiatre des Hôpitaux
10 Avril 2011
                                                                                             
Quatre bombes à fragmentations mises dans la loi afin de détruire la psychiatrie 

Ce sont les quatre idéologies cachées dans cette loi :1- le refus de prise en considération des besoins sociaux des patients, 2- l’urgence désignée comme seul symptôme, 3- l’obligation de soins comme seule réponse efficace, 4- le médicament comme seul soin fiable.

La loi une fois appliquée (ce qui semble impossible) va montrer peu à peu qu’elle est habitée par quatre idéologies dont l’effet va être progressif comme de vraies bombes à fragmentation détruisant d’abord les institutions puis s’acharnant sur chaque patient. Tableau apocalyptique ! Dites-vous ? Nous allons voir.

En ce beau samedi d’avril il ne fallait pas manquer la provocation des 39 à venir échanger sur la folie et la loi, près de la statue de Pinel devant l’hôpital de La Salpêtrière. C’est là que, non pas lui d’abord, mais un gardien du cul-de-basse-fosse de cet hôpital où les fous étaient enchainés et traités comme des bêtes sauvages, Pussin et sa compagne allaient, en enlevant leurs chaines, créer la première psychiatrie humaine. Ils allaient montrer de 1975 à 1980, Pinel les ayant rejoint, que « la folie totale n’existe pas, et que chez chaque personne troublée persiste une part de raison gardée ». La psychiatrie humaine, hors obligation, était née, et le soin par la parole reconnu comme premier soin, hors toute contention. C’est cette psychiatrie que les élus de la Nation veulent détruire aujourd’hui. Nous sommes donc en pleine absurdité.

Hervé Bokobza brillant animateur des débats des 39 me voyant arriver me demande de dire quelques mots sur l’actualité de la loi. J’avais encore à l’esprit les échanges du matin sur les articles de Médiapart, et les réactions des lecteurs étaient si pertinentes, si percutantes que j’ai eu aussitôt envie de les transmettre là. Il s’agissait de ces quatre « bombes », je les en remercie, car ceux qui entouraient Pinel ont apprécié leur pertinence. Voici ces quatre idéologies, bombes cachées dans la loi, démasquées ce matin.

La première
est le refus de prendre en considération comme question de départ essentielle les besoins sociaux des personnes présentant des troubles psychiques graves. Pourtant ces besoins sont des besoins vitaux, ils sont donc primordiaux. Nous avons la chance en France que d’autres élus sous l’impulsion des familles et des usagers aient eu l’intelligence de promulguer la loi de 2005 sur l’accès aux soins et à l’égalité des chances pour les personnes en situation de handicap. Cette loi a ouvert le chemin pour proposer des compensations aux difficultés sociales en complément des soins, il faut maintenant l’appliquer. Par contre la loi actuelle sur la psychiatrie ne s’en préoccupe pas et croit pouvoir se limiter à un seul aspect celui appelé abusivement urgence.

Rappelons que Franco Basaglia (ce psychiatre italien novateur, si mal connu des français), lorsqu’il recevait un patient ne se mettait pas d’abord à la recherche de ses symptômes, avant il posait les questions suivantes : « Monsieur, avez-vous un logement ? Vos ressources sont-elles suffisantes ? Vos liens sociaux sont-ils solides ? ». Ensuite seulement il s’occupait de sa vie psychique. Il savait que s’il ne s’occupait pas des besoins sociaux d’abord, non seulement il bâtirait les soins sur du sable, mais de tels soins sans appui aggraveraient les troubles !

L’idéologie cachée dans la loi veille à écarter ces besoins sociaux, sachant qu’elle fait coup double dans l’unique intérêt de l’Etat actuel : elle fait de fortes économies en écartant tout recours à la solidarité nationale, et de plus elle fragilise encore les patients ayant des troubles psychiques graves en leur apportant les seules réponses psychiques, car elle en fait une « clientèle captive » des institutions de soin.
La seconde idéologie cachée est celle d’affirmer que « tout en psychiatrie serait urgence». Affirmation fausse qui permet de déplacer et concentrer toutes les réponses de soin en quelques lieux concentrés, et de donner des troubles « une représentation théâtrale dramatique ». Le tigre de papier des urgences met en scène pour les médias la prétendue dangerosité, mais évite de souligner que les troubles aigus qui apparaissent le plus souvent progressivement peuvent tout à fait être reconnus et soignés à temps avant d’exploser.

L’idéologie de la dramatisation de la folie permet au nom d’un danger fantasmatique d’opposer à la folie des armes lourdes aux conséquences inattendues. Non seulement celles-ci sont tout à fait disproportionnées à l’objectif, mais en dramatisant les rencontres elles les déforment, les aggravent, provoquent des interférences qui font perdre les raisons simples et relationnelles des souffrances psychiques et des troubles. La volonté de « tout monter en épingle comme urgence » provoque une escalade. Les acteurs se croient obligés (ils vont l’être dans la loi) de faire d’emblée un diagnostic, au lieu de chercher à établir la confiance, et d’imaginer sans délai un traitement, au lieu de permettre à la personne de commencer à s’intéresser à son psychisme, sous prétexte qu’il faut aller vite. Une telle démarche est fausse : l’outil essentiel des premières rencontres avec une telle personne c’est de prendre le temps suffisant pour que le calme et la confiance s’installent. Ceci est simple et facile à partir du moment où, avant l’arrivée de l’urgence, la disponibilité de l’équipe de secteur présente en ville hors hôpital 24/24h offre un recours à toute inquiétude, hors climat dramatique ; là, l’entourage de la personne participe à la création de ce climat, alors que dans toutes les urgences le premier réflexe est d’écarter familles et amis traités comme gêneurs alors qu’ils sont des appuis indispensables. Aux urgences on sort les armes lourdes diagnostic, traitement immédiats, orientation ailleurs le plus vite possible (alors que l’essentiel est de créer un « lien durable » s’appuyant sur la confiance, seul vecteur du soin psychique), et l’orientation la plus garante de tout risque sera la plus lourde et la plus fréquente : l’hospitalisation ; chaque acteur a « bravement et faussement », logique de la couverture tirée à soi).

L’idéologie de l’urgence, avec sa variante prônée par certains, l’intervention à domicile systématique (alors qu’il faut la débattre chaque fois), massacre la psychiatrie, en obligeant de choisir de préférence, par crainte du risque, les solutions les plus lourdes qui vont en réalité constituer des filières ségrégatives, comme le dénonce Roger Misés pour les enfants et adolescents, filières dont le patient isolé aura de plus en plus de mal à se dégager. Cette idéologie s’appuie sur la peur de la folie et la cultive. L’escalade que provoque l’urgence est la grande mystification imposée à la psychiatrie par cette idéologie.

Nous devons donc lui opposer cette pratique concrète simple, qui a donné ses preuves, et qui n’est pas une idéologie : la pratique de l’écoute de la personne, son accueil et celui de son environnement relationnel qui vont construire un espace où la personne retrouve sa liberté face aux pressions internes et externes qui l’assaillent. Ceci se déroule dans les espaces simples de l’équipe de secteur, sans armes lourdes, en dehors de tout hôpital. Cette disponibilité est l’un des fondamentaux de la politique de secteur.

La troisième idéologie cachée est constituée par les conséquences voulues mais masquées de « l’obligation de soins ». Les promoteurs de la loi n’ont pas expliqué clairement qu’ils nient par ce terme l’existence de la maladie mentale, ils la traitent comme une maladie physique (que chacun voit), ou comme un comportement délinquant (qu’il suffit de remettre en place). Les auteurs de cette loi en effet pensent qu’il suffit de désigner la maladie à la personne rétive pour qu’elle la reconnaisse, et qu’il suffit de la convaincre du bien fondé d’un traitement pour tout résoudre selon leur idéologie.
C’est très grave : cela veut dire qu’ils refusent le constat fait depuis Pinel que toute maladie psychique grave est centrée par un délire qui occupe une part de sa vie psychique, et que, fait central, la personne n’en a pas connaissance. Ce n’est pas un refus, ni un refoulement, c’est le point le plus complexe de la psychiatrie, c’est un déni : elle vit cette réalité délirante, mais ne sait pas que cette réalité est différente du monde que nous partageons avec l’autre partie d’elle même. L’idéologie masquée appelle ce fait de noms divers accumulés par des descriptions superficielles : agitation, excitation, angoisse, dépression grave, démence, violence, agressivité, etc., et à chaque fois elle fait le même constat : la personne pourtant allant très mal aux yeux de tout le monde « ne demande pas de soin, et à toute proposition pour la soigner répond qu’elle n’a pas besoin de soin », elle répond de la même façon malgré ce que l’on croit être une diversité de maladies et de troubles. C’est toujours en fait un seul trouble, le déni qui la fait réagir ainsi. Il y a une vraie unité et une constate dans cette attitude, les familles la connaissent bien. Le point central de la psychiatrie se trouve là. Et nous savons tous, soignants, familles, acteurs civils que la personne alors est insensible à toute explication, à tout raisonnement, et que même si une injection médicamenteuse arrête une agitation anxieuse (agitation interprétée sauvagement comme une violence, voire une agressivité lucide), le déni persiste. Ainsi « l’obligation de soin est un contre-sens clinique central » puisqu’elle heurte de plein fouet, elle refuse, elle écrase cette méconnaissance qui fait partie intégrante de la personnalité de ce malade. Elle va donc provoquer une escalade de défenses que cette idéologie appelle abusivement violences alors que la personne tente de « survivre », alors que la personne a besoin de confiance, de calme, de liberté. Il est tellement plus simple pour les idéologues du tout sécuritaire et du risque zéro de ne s’embarrasser d’aucune hésitation, d’aucune perte de temps, d’aucune dépense et de décider qu’il suffit de constater que les malades mentaux refusent de se soigner, et qu’on va donc les « obliger » à se soigner, c’est à dire à prendre des médicaments, dernière idéologie démasquée dans la loi.

La quatrième idéologie a été dévoilée par la maladresse de deux professeurs de psychiatrie (Le Monde.fr du 8 avril 2011) qui on déclaré naïvement qu’ils la trouvaient très bien cette loi, et qu’il ne fallait pas l’attaquer. En effet si nous nous penchons sur l’activité des professeurs qui se sont organisés pour travailler en dehors du service public de psychiatrie 60 (dont on peut écarter 20 pour les enfants et ado) pour 65 millions d’habitants et 1127 équipes de secteur et 4000 postes de praticien, on observe qu’ils veulent exercer « tranquillement » loin de l’agitation, donc très contents qu’une loi les débarrasse des cas « lourds » qui font du bruit dans leur service.

Mais nous découvrons l’idéologie masquée : « les professeurs sont la cheville ouvrière des médicaments ». Ils sont la plate forme essentielle des « essais cliniques » dont ont besoin les laboratoires pharmaceutiques, d’autre part puisqu’ils ne sont pas sectorisés ils n’enseignent ni psychothérapie institutionnelle, ni psychothérapie, et se limitent aux seuls médicaments. Nous comprenons (autre réalité cachée de la loi) que le seul traitement qui pourra être utilisé dans les trois formes d’obligation de soins sera les médicaments : les seuls traitements que l’on peut désigner par leur assignement à tel ou tel symptôme, avec des doses qui sont précises, ce que vont s’efforcer d’avaliser les professeurs. L’obligation de soin va entrainer les laboratoires pharmaceutiques à régner en maitres absolus sur la psychiatrie, sans concurrence. Pourtant ce monopole va avoir un certain nombre de conséquences cachées : d’une part la plupart ont, à côté d’un effet connu, des « effets secondaires », plusieurs étant nocifs, et dont l’un des aspects les plus inquiétants est de ne se déclarer qu’après plusieurs années de prescription (obésité, diabète, hypertension, puis atteintes du cœur, de la rétine, etc.,), d’autre part ils pervertissent la pratique psychiatrique car ils s’attaquent aux seuls symptômes et considèrent l’humain comme un être végétatif que l’on traite comme tel (l’état végétatif est souvent le résultat obtenu), sans aboutir à aucun changement psychique profond, ne modifiant jamais un délire.

En même temps cette idéologie va aboutir à son autodestruction, car s’il est possible de préciser le nombre de molécules données, il n’existe aujourd’hui aucune certitude sur leur efficacité précise. Si bien que lorsque l’obligation de soins, et donc de prise ou d’injection de médicaments aura été prescrite, il n’existe aucune certitude ni clinique ni biologique de son degré d’efficacité ; de ce fait la logique de précaution devant le risque et le besoin de sécurité ne pourra empêcher l’escalade et les accidents qui ne tarderont pas à se multiplier. Comme cette logique de sécurité sera à la portée de tout un chacun (voisin, généraliste, famille, ou autre) pour signaler une éventuelle survenue ou aggravation de troubles, le recours à l’obligation de soins vérifiée et supplémentaire sous forme de médicament sera « obligée ». L’injection de neuroleptique, grâce, au besoin, à des « officiers de santé » musclés, saura mettre fin à toute résistance !

Les fameuses injections « retard » donneront tout confort aux … prescripteurs

Devant autant d’immédiateté, de célérité de réponse à tout symptôme tous les autres traitements seront invalidés : la psychothérapie trop lente et trop propre à chaque soignant.
Mais étonnant retournement des choses, devant les excès des médicaments, devant leur inefficacité sur la maladie mentale au long cours, devant leurs complications croissantes, les médicaments seront bientôt reconnus dans la population comme étant, à l’instar de ce qui se passe avec la psychiatrie dans tout pays totalitaire, une arme purement politique de mise à l’écart des opposants trop bruyants au régime. Et ceci sera dramatique aussi, la population n’aura plus confiance en eux, alors qu’ils sont indispensables : en effet les médicaments encadrés par un soin psychothérapique, prescrits avec un vrai sens clinique, associés à des soins institutionnels et physiologiques, sont dans un très grand nombre de cas un appoint essentiel permettant l’accès à la parole, aux échanges, sauvant régulièrement des vies.

Ce n’est pourtant pas sur ces bases que beaucoup de laboratoires pharmaceutiques ont lancé leurs recherches, ce n’est pas dans le but de jouer les entremetteurs avec des entreprises industrielles pharmaceutiques que les professeurs de psychiatrie ont choisi leur carrière, cependant nous connaissons le poids des « mises en place » et des « logiques majoritaires ou exclusives », elles « aliènent les hommes les plus normaux » qui ne peuvent plus se libérer de ces emprises tentaculaires. Nous connaissons de plus en plus l’infiltration par les logiques envahissantes comme celles de la sécurité, du risque zéro, de précaution, comme nous l’a montré le

Contrôleur des espaces de restriction de liberté, JM Delarue.
Et pourtant dans le champ de la psychiatrie nous avons au moins quatre outils de base que chacun peut examiner, discuter, aménager, et qui ne sont donc pas des idéologies dogmatiques

1-l’essentiel qu’est « pour chacun de ceux qui rencontrent ces personnes la recherche en premier d’une attitude humaine », même dans les moments les plus difficiles

2-l’intérêt porté aux difficultés sociales et les réponses à chercher

3-la mise en place d’une disponibilité 24/24 h de soignants dans toute équipe de secteur, donc en proximité, elle permet avant tout soin, d’instaurer confiance et dialogue sans préalable

4-le soin de base qu’est « la psychothérapie », tout patient est en danger si elle n’est pas en première ligne du début à la fin des soins.

Dans l’immédiat nous avons deux objectifs à réaliser :
--en attendant l’abrogation de cette loi en 2012 nous avons toute une année pour expliquer aux élus sereinement, et sans passion la réalité de la folie et de la psychiatrie (nous avons constaté au fil de cette semaine au Café Picouly comme ce samedi à l’ombre de la statue de Pinel avec les 39, que les élus à droite comme à gauche restent sur des idées sur lesquelles ils se sont bloqués idéologiquement, sans admettre un instant de les discuter, le rapporteur de la loi ne parlant que de danger, un éminent représentant de la gauche défendant devant les 39 un grand laboratoire ne connaissant que médicaments et gênes, fondamental - ment. Les élus non seulement sont ignorants, mais sont pré-armés contre tout débat, comme l’opinion ?
--un grand travail pédagogique à l’échelle de la France (c’est possible si nous le commençons simultanément à l’échelle humaine de chaque secteur) sur la réalité des connaissances de la psychiatrie et de l’action sociale, et surtout sur la vraie réalité de la folie et sa reconnaissance comme une richesse de l’homme, nous amenant à parler de solidarités.

Ce fut un très rare samedi de printemps à Paris à l’ombre de Pussin (dont la statue manque encore) et des 39 qui nous ont permis d’aborder des questions aussi graves tout en étant dans la fête tout au long de la journée. Nous avons été émus de voir des usagers, des familles, des amis non vus depuis 10 ou 30 ans nous saluer, nous remercier, et tous se mettre à espérer.

mercredi 13 avril 2011

Cartographie de l'offre de soins en santé mentale. 600 établissements assurent une prise en charge en psychiatrie en 2008

13.04.11 

Dans un document de travail qui vient d'être mis en ligne, la Direction de la recherche, des études, de l'évaluation et des statistiques (DREES) propose plusieurs états des lieux de l'offre de soins en santé mentale en 2008. Le constat est d'abord national puis régional avec pour cela différentes fiches d'analyse de la situation (une par région). L'étude repose sur des données issues du Recueil d’information médicalisée en psychiatrie (RIM-P), de la Statistique annuelle des établissements de santé (SAE) et des Rapports d’activité de psychiatrie (RAPSY), avec des précisions en préambule concernant les différents recueils.

Après un éclairage national, la DREES livre pour chaque région des données statistiques sous forme de cartes et de tableaux, apportant un éclairage sur la situation de la psychiatrie en 2008. Tout d'abord est détaillée la répartition des lieux de soins et densités d'équipements en psychiatrie générale. Suivent les mêmes informations mais pour la psychiatrie infanto-juvénile. Cette dernière activité se caractérise par une part importante des prises en charge à temps partiel, indiquent la DREES. "Les places en hôpital de jour et de nuit représentent ainsi 73% des capacités d'accueil (en lits et places) en psychiatrie infanto-juvénile contre 23% en psychiatrie générale", lit-on dans ce rapport.

Au total, 600 établissements de santé assurent une prise en charge en psychiatrie et la moitié d'entre eux sont des établissements publics, représentant les deux tiers de l'ensemble des lits et places de prise en charge à temps complet. Autre caractéristique, les patients de psychiatrie en établissements de santé sont essentiellement pris en charge en ambulatoire. 3 790 centres médico-psychologiques (CMP) et unités de consultation du secteur sont également recensés.
L.W.
La folie mise en chaîne et en scène
Par ERIC FAVEREAU

C’était en 1793 : Jean-Baptiste Pussin, un ancien patient nommé surveillant et sa femme, Marguerite, amènent Philippe Pinel, médecin chef de Bicêtre, à retirer les entraves et les chaînes aux aliénés. Geste hautement symbolique, entré depuis dans l’histoire de la psychiatrie. En 2011, «l’Assemblée nationale vote une surveillance et un contrôle à domicile des personnes malades sous camisole chimique», a expliqué le Collectif des 39 contre la nuit sécuritaire, lors d’une manifestation qui s’est tenue samedi devant la statue de Pinel, aux portes de l’hôpital la Pitié à Paris. «Deux siècles après, les chaînes sont de retour», ont scandé les manifestants.

«Des
chaînes, pour quoi faire ?» a-t-on envie de demander quand on lit la très jolie pièce de théâtre que vient d’écrire et de jouer Jean-Christophe Dollé. Abilifaïe Leponaix (1) est un texte où quatre schizophrènes se côtoient, se parlent, s’évitent, puis se retrouvent. On est loin de la rigolade autour du fou, ou de la peur devant le délire. Les mots sont là, justes. Et on les écoute. «On dit : être fou, c’est mal. Enfin, on ne le dit pas, mais on le pense. Le dire, c’est mal, le penser c’est bien. Etre fou, c’est mal. Ah bon ? J’ai fait quelque chose de mal, moi ? Etre fou, non, c’est comme être un chien, ou être une pierre, ou être un sèche-linge», dit ainsi Antoine.

Puis Ketty : «Les crises, les hallucinations, les voix qu’on entend, tout ça, c’est simplement pour se rassurer. Une manière de lutter contre les résistances du monde. Des armes qu’on fabrique pour résister. Mais pourquoi les gens s’acharnent à nous démontrer qu’on a tort ? On ne devrait pas avoir à lutter. Si les gens acceptaient, on n’aurait pas besoin de lutter. Parce que cette lutte, c’est une souffrance pour nous.»

Ouencore Soizic : «Moi, je veux bien qu’on me dise que je suis folle. Ça ne me dérange pas. Je suis folle, je le sais. Mais, parfois, j’aimerais bien que quelqu’un me dise ce que c’est exactement, être fou. Ça m’aiderait de l’entendre.» Et ainsi se poursuit ce dialogue, sans queue ni tête, tout simplement humain. Ces échanges ne tombent pas du ciel. Ils ont été construits à partir de témoignages recueillis par une psychologue, puis Jean-Christophe Dollé les a mis en scène.

(1) Ed. l’Ecarlate, 92 pages, 11 euros. Abilifaïe et Leponaix sont deux médicaments prescrits aux schizophrènes.

Le Télégramme.com

Radio. La thérapie par les ondes
12 avril 2011

À l'image de la Califata argentine chantée par Manu Chao, «Micro Stand-Art» diffuse, chaque trimestre à Morlaix, la voix de ceux qui l'ont un peu perdue. Depuis un an, la radio est devenue un allié thérapeutique de l'hôpital psychiatrique. La parole y supporte le mental.

L
a semaine de la santé mentale, qui s'est déroulée en mars, eux, ils s'en fichent. Dans leur prochaine émission, Danièle, Bertrand, Catherine ou Karine parleront de voile, de course à pied, du poète turc NazimHikmet ou de Jean Ferrat. Pas de cette maladie qui fait pourtant leur quotidien. Comme tous les lundis après-midi, le groupe inscrit à l'atelier radio de l'association morlaisienne Stand- Artsplanche à son rythme et selon ses envies, sur les 50 minutes d'interviews, reportages, bons mots, commentaires... qui accompagneront l'auditeur de Radio Nord Bretagne (RNB, basée à Plouigneau, près de Morlaix) le samedi 7mai.

Éviter «ce fâcheux repli sur soi»

Les uns viennent libérer ici leur parole depuis la création de l'atelier, en novembre2009, les autres n'en sont qu'à leur troisième ou quatrième séance. Devant le micro posé sur une simple table en formica, les joues s'empourprent. On rit, on se met à chanter du Boris Vian. L'une des trois infirmières encadrantes, Nadine Gourlaouen, bidouille l'ordinateur. Le formateur professionnel désigné pour un an (Pierre-Yves Bulteau, un ancien de Radio France) aide Danièle sur internet. Difficile, du premier coup d'oeil, de distinguer les soignants des soignés. «Avec la radio, je m'exprime, je reprends confiance en moi. J'évite ce fâcheux repli sur soi qui fait partie de la maladie, expose sans complexe Karine, 46ans. Je crois qu'aucun d'entre nous, ici, n'est un cas lourd ou désespéré. Nous sommes pour beaucoup, des accidentés de la vie, ultra-réceptifs dans un monde devenu ultra-agressif!».

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Appel à manifester le 12 mai. Des acteurs de la naissance demandent la réorganisation de la périnatalité

11.04.11 

Une douzaine d'organisations* syndicales, professionnelles et associatives appellent à une manifestation nationale le 12 mai prochain pour la réorganisation de la périnatalité en France. Elles défendent dans leur communiqué d'appel à la grève la création de maisons de naissance mais aussi l'accès à une offre de suivi physiologique dans les maternités de proximité et le développement des espaces "nature" dans celles de niveaux 3.

Le mot d'ordre pour cette journée de contestation est "une femme / une sage-femme".

Pour diversifier l'offre de soins, les signataires de cet appel revendiquent : l'autonomie de la formation initiale des sages-femmes dans l'université, l'évolution du statut de ces professionnels dans le secteur public, la revalorisation des salaires tous secteurs confondus et enfin la revalorisation des cotations des actes "sage-femme".
L.W.

* Sont signataires de l'appel à manifester : l'Organisation nationale des syndicats de sages-femmes (ONSSF), l’Union nationale et syndicale des sages-femmes (UNSSF), le syndicat CGT, le syndicat SUD santé, le Collège national des sages-femmes (CNSF), l’Association nationale des sages-femmes libérales (ANSFL), l’Association nationale des sages-femmes territoriales (ANSFT), l’Association des sages-femmes françaises (ASFEF), Sages-femmes formation (SFF), le Collectif des associations et syndicats de sages-femmes (CASSF) avec le soutien du Collectif interassociatif autour de la naissance (CIANE) et de l’Association nationale des étudiants sages-femmes (ANESF).

La prise en charge des soins médicaux, un acquis menacé

Rien de plus naturel, aujourd'hui en France, que d'aller chez le médecin puis d'acheter les médicaments prescrits chez le pharmacien et de voir ces frais de soins pour l'essentiel remboursés, voire acquis quasiment sans débours.

Cette prise en charge est pourtant loin d'être une évidence. Dans son "Rapport mondial sur la sécurité sociale 2010-2011", le Bureau international du travail (BIT) note que "près d'un tiers des individus (dans le monde) n'a accès à strictement aucun service ou établissement de santé. Pour une proportion plus élevée encore, des dépenses de santé inévitables sont parfois synonymes de catastrophe financière pour le foyer".

De plus, les règles de droit, complexes et nombreuses, qui sous-tendent ces mécanismes, sont loin d'être immuables : des impératifs économiques, des choix politiques traduits dans le budget des Etats ou les budgets sociaux, ont conduit à une évolution des principes gouvernant la prise en charge des soins. Les préceptes originels de l'assurance sociale ont été peu à peu amendés, modifiés, voire abandonnés.

Le premier principe, celui des cotisations proportionnelles au salaire, a vite connu des dérogations, par exemple par la création d'une cotisation forfaitaire annuelle des étudiants.

Mais l'instauration d'une affiliation gratuite au régime général - la couverture maladie universelle (CMU) - marque une mutation profonde. Même si la CMU est à bien des égards heureuse, elle conduit à la prise en charge de frais de soins sur critère de ressources.

La gestion par les représentants des employeurs et des assurés, autre caractéristique de l'assurance sociale, n'a pas été pleinement mise en oeuvre : l'Etat n'a ainsi jamais accordé aux partenaires sociaux le pouvoir de fixer les cotisations en fonction des dépenses.

Ce principe de "démocratie sociale" a été abandonné en deux temps, en 1996 et en 2004, au profit d'une gestion étatique de l'offre de soins au niveau régional.

DÉSENGAGEMENTS

Seul subsiste de l'assurance-maladie initiale "l'élément de solidarité", c'est-à-dire la déconnexion des prestations du montant des cotisations, qui permet la redistribution entre assurés.

Depuis l'origine, le régime de base ne prend pas en charge tous les frais de soins, tant par économie que par souci de modérer la consommation médicale. S'est alors développé un marché de la prise en charge complémentaire des frais de soins sur lequel opèrent des mutuelles, des assureurs et des institutions paritaires de prévoyance.

La couverture des salariés est devenue un objet de négociation collective pour les partenaires sociaux de l'entreprise ou de la branche. Mais les "complémentaires" ont changé de fonction : du fait de désengagements successifs du régime de base, elles assurent une plus grande part des remboursements de frais médicaux.

L'assurance-maladie du régime général de Sécurité sociale pourrait ainsi à terme être remplacée par une obligation de conclure un contrat individuel ou familial d'assurance-santé, comportant des garanties minimales impératives à un tarif fixé par la loi.

Moyennant un supplément, cofinancé ou non par l'employeur, des garanties supplémentaires au contrat de base pourraient être acquises. La CMU prendrait en charge les plus démunis ou ceux considérés comme "inassurables".

Les agences régionales pour la santé verraient leurs fonctions limitées au contrôle de qualité ou à l'accessibilité de l'offre de soins.

Scénario impossible ? A voir.

C'est déjà le modèle néerlandais, l'israélien, le suisse ou l'américain. C'est aussi ce qui est envisagé par certains pour la future prise en charge de la dépendance des personnes âgées, qui devient ainsi un véritable ballon d'essai pour la protection santé du futur.
La "une" du "Monde Economie", daté 12 avril.
La "une" du "Monde Economie", daté 12 avril.DR

Francis Kessler
, maître de conférences à l'université Paris-I

magicmaman.com

Les jumeaux homozygotes pas vraiment identiques ?

D’après une étude réalisée par un généticien et un psychologue de l’université du Western Ontario au Canada, les vrais jumeaux ne seraient pas semblables face à certaines maladies génétiques telles que la schizophrénie.
04/04/2011

LES JUMEAUX

Et si les « vrais » jumeaux n’étaient pas génétiquement identiques ? Des chercheurs de l’université du Western Ontario au Canada se sont penchés sur cette idée et tout particulièrement face à des maladies génétiques telles que la schizophrénie.


Pour cela, ils ont étudié une population de jumeaux possédant des gènes de prédisposition à la maladie et ont constaté que seulement la moitié d’entre eux la développait. Leurs conclusions ? « Cela signifie que contrairement à ce que l'on pensait, les jumeaux ne sont pas génétiquement identiques ou que les causes de la maladie sont dues à des facteurs extérieurs inconnus » explique Shiva Singh, un des auteurs de l’étude.


Des résultats étonnants sachant que les jumeaux étaient dits homozygotes
donc « vrais jumeaux ». Censés avoir un génome identique, ils pourraient être quelques peu génétiquement différents. Richard O’Reilly, co-auteur de l’enquête explique: « Le génome n'est pas statique et les cellules peuvent se développer et se différencier de manière individuelle en perdant ou en gagnant certaines caractéristiques au cours du temps ». Ainsi, près de 12% de l’ADN des jumeaux homozygotes s’exprimeraient de manière différente !

Source : www.lesechos.fr
 
Liban : l'éprouvant quotidien dans le camp de Bourj el-Barajneh

Fin 2008, MSF a mis en place un programme de santé mentale en faveur des populations palestiniennes et libanaises les plus vulnérables du camp de Bourj el-Barajneh et ses environs. Depuis deux ans, plus de 1 000 personnes ont bénéficié de soins psychologiques, de soutien communautaire et d'activités de promotion de la santé mentale.
Fin 2008, MSF a mis en place un programme de santé mentale en faveur des populations palestiniennes et libanaises les plus vulnérables du camp de Bourj el-Barajneh et ses environs. Depuis deux ans, plus de 1 000 personnes ont bénéficié de soins psychologiques, de soutien communautaire et d'activités de promotion de la santé mentale.
En 2008, MSF a décidé d'ouvrir un projet de soins psychologiques dans la zone de Burj el Barajneh, au sud de Beyrouth
© Dina Debbas

Des millions de réfugiés palestiniens issus de la diaspora continuent de vivre dans des camps, notamment au Liban, où, malgré quelques améliorations récentes, leur sort reste précaire. Plus de 200 000 réfugiés palestiniens résident au Liban. La moitié d'entre eux a trouvé refuge dans une dizaine de camps répartis à travers le pays. Selon l'Agence des Nations Unies pour les réfugiés palestiniens (UNRWA), environ 60 % de cette population vit en dessous du seuil de pauvreté, et un nombre similaire sont au chômage.

Entre l'aéroport et les quartiers situés au sud de Beyrouth, le camp de Bourj el-Barajneh abrite plus de 18 000 personnes dans un périmètre d'à peine un kilomètre carré.

Des centaines de milliers de personnes ayant été forcées à l'exil par  lors de la création de l'Etat d'Israël en 1948, le camp de Bourj el-Barajneh a été installé par la Ligue des Sociétés de La Croix Rouge accueillant principalement les Palestiniens de Galilée. Année après année, la population a grandi avec l'arrivée successive de Libanais, de Syriens, d'Egyptiens, de travailleurs déplacés par les conflits internes et régionaux, notamment des migrants irakiens.

Une approche communautaire.
MSF a ouvert en décembre 2008 le programme de santé mentale communautaire de Bourj el-Barajneh. C'est le seul lieu à offrir des consultations gratuites aux adultes dans le camp de réfugiés palestiniens, et dans le quartier. Aujourd'hui, l'offre de santé mentale est également incluse dans les services des principaux fournisseurs de soins de santé mentale du camp que sont l'Agence des Nations Unies pour les Réfugiés et le Croissant Rouge Palestinien (UNRWA). L'objectif final de ce projet est d'intégrer ces services de santé mentale dans le système de santé primaire de l'UNRWA au profit des réfugiés palestiniens.

Une équipe composée de personnel international, libanais et palestinien s'efforce d'y offrir une aide psychologique et psychiatrique aux plus vulnérables indépendamment de leur âge, sexe, origine et appartenance politique. L'objectif est de briser les tabous, d'écouter et de donner la parole. Entre 2009 et 2010, plus de 1 000 personnes ont été suivies, 60% étaient des femmes palestiniennes et libanaises de 25 à 40 ans. Les consultations sont dispensées par des psychologues ou des psychiatres. Au sein d'une population très marquée par la guerre, les conflits, l'absence de perspectives d'avenir, le chômage, une situation économique et sociale difficile, des conditions de vie précaires, la dépression est la maladie la plus souvent diagnostiquée (30%), suivie par l'anxiété (22%), les psychoses (14%), les désordres bipolaires (10%) et les troubles de la personnalité.

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Choisir son psy reste un casse-tête


L
ongtemps, n'importe qui pouvait se déclarer psychothérapeute, ce qui laissait la place à d'éventuels charlatans, sans formation. En mai 2010, un décret est venu réglementer la profession. Très controversé, il reste, un an après, perçu par la plupart des psychanalystes et psychothérapeutes comme une tentative de "médicaliser la souffrance psychique" et de privilégier les thérapies comportementales importées des Etats-Unis par rapport aux psychothérapies à tendance analytique.

Le décret crée un registre national des psychothérapeutes accessible au public. Pour s'y inscrire, il faut être titulaire d'un master de psychologie ou de psychanalyse, ou d'un diplôme de médecin, et justifier d'une formation en psychopathologie clinique de quatre cents heures minimum et d'un stage pratique d'une durée minimale de cinq mois.


Un an après la promulgation du décret, le registre n'est toujours pas prêt. Les agences régionales de santé commencent tout juste à mettre en place les commissions d'inscription. "On peut s'attendre à ce que le fichier ne puisse être exhaustif avant plusieurs mois", précise-t-on au ministère de la santé.


Alors vers quel "psy" se tourner pour faire une psychothérapie ? Par "psy", on désigne une galaxie composée de quatre grandes familles : les psychiatres, les psychologues, les psychanalystes et les psychothérapeutes.


En vertu du nouveau décret, les psychiatres (médecins spécialisés dans les troubles mentaux) sont les seuls à ne pas avoir besoin de formation complémentaire pour être psychothérapeutes. Les psychologues, titulaires d'un master de psychologie, les psychanalystes (qui ont été eux-mêmes analysés et dont les premières années d'exercice font l'objet d'une supervision par un psychanalyste senior) doivent, comme les médecins, bénéficier d'un complément de formation en psychopathologie et en pratique clinique. Les psychothérapeutes installés depuis au moins cinq ans peuvent, sous certaines conditions, bénéficier d'une dérogation.


Au ministère de la santé, on précise que le groupe PagesJaunes s'est engagé à partir de l'édition 2012 à inscrire dans la rubrique "Psychothérapeutes" les seules personnes ayant fourni leur autorisation d'usage. Les autres figureront dans une nouvelle rubrique intitulée "Psychothérapies : pratiques hors du cadre réglementé".


En guerre contre le décret, certaines sociétés de psychothérapeutes ont décidé de renommer leur profession, et de s'appeler "psychopraticiens".


Mais choisit-on vraiment un psychothérapeute dans les PagesJaunes ? Pour Marie-Frédérique Bacqué, professeur de psychopathologie à l'université de Strasbourg, "la première des choses est de s'adresser à son médecin traitant, qui dispose d'un réseau de psys dans son quartier".


Coauteur du guide Comment choisir sa psychothérapie, les écoles, les méthodes, les traitements, (Odile Jacob, 2006, 352 p., 23,90 euros), Daniel Widlöcher, psychiatre, psychanalyste, y voit plutôt la tâche du psychiatre : "Il doit être en mesure d'aider la personne à s'orienter vers une combinatoire, médicament, thérapie d'orientation psychanalytique ou comportementale."


Pour cet ancien président de l'Association psychanalytique internationale, il y a deux grandes manières de traiter la souffrance psychologique : les thérapies de suggestion ou les thérapies de réflexion sur soi. Les premières, qui correspondent au courant comportementaliste, guident le patient, lui donnent des consignes pour qu'il lutte contre les symptômes qui le font souffrir. Les secondes, qui correspondent au courant analytique, aident l'individu à se dégager de ses pesanteurs et de ses déterminismes internes par une réflexion sur soi en faisant parler l'inconscient.


Les deux courants se livrent une compétition acharnée, chacun tentant de disqualifier l'autre. Dans un livre qui vient de paraître (Choisir une psychothérapie efficace, Odile Jacob, 349 p., 22,90 euros), Jean Cottraux, psychiatre et précurseur en France des thérapies comportementales et cognitives (TCC), passe en revue cinq types de thérapie et conclut à l'efficacité des TCC dans la quasi-totalité des troubles pathologiques, les thérapies psychanalytiques ne les égalant que pour les troubles de la personnalité.


Cosignataire du Livre noir de la psychanalyse (sous la direction de Catherine Meyer, Les Arènes, 2005, 830 p., 29,80 euros) et contributeur d'une expertise Inserm controversée sur l'efficacité des psychothérapies, Jean Cottraux considère qu'"un bon thérapeute doit être en mesure d'expliquer son trouble à son patient, de lui dire comment il va procéder, combien de temps cela va durer, combien ça va coûter, et quelles sont les alternatives possibles".


Mais si les TCC correspondent à des méthodes transposables et reproductibles, il n'en va pas de même des thérapies d'orientation psychanalytique. "Elles n'ont pas de durée prédéterminée. Elles ne s'attaquent pas uniquement au symptôme mais permettent un meilleur épanouissement de la personne, plus de créativité et une plus grande liberté", poursuit Marie-Frédérique Bacqué.


Par-delà le choix du type de thérapie, deux éléments sont déterminants : le professionnalisme bien sûr, mais aussi la relation de confiance. "Ce qui importe n'est pas tant la technique que le psychothérapeute. On est dans le rapport humain, et, les études le confirment, une thérapie réussie repose sur l'alliance thérapeutique", estime Alain Braconnier, psychiatre et psychanalyste.


N'importe quel médecin généraliste, sympathique ou pas, est capable de soigner une angine. Il en est tout autrement d'un psychothérapeute, qui doit faire preuve d'une compréhension bienveillante... "Quand j'adresse des patients à un psychothérapeute, je les préviens que je vais les envoyer chez quelqu'un en qui j'ai confiance, mais que si cette personne ne leur convient pas, ils peuvent revenir me voir", poursuit Alain Braconnier. On peut voir plusieurs psychothérapeutes et faire son choix, l'important est de se sentir compris.
Martine Laronche

dimanche 10 avril 2011

Revue de presse sur la mobilisation du 9 avril


Manifestation pour le retrait de la loi sur les soins contraints du 9 Avril 2011


Collectif des 39 Contre la Nuit Sécuritaire Meeting National Politique et Poétique Samedi 9 avril de 14h à 18h
« UN POUR TOUS ET TOUS CONTRAINTS »
Devant la statue de Pinel
47 Bld de l'hôpital 75013 Paris

En 1793, Jean-Baptiste Pussin, un ancien patient nommé surveillant et sa femme Marguerite ont amené Philippe Pinel, médecin-chef de Bicêtre, à retirer les entraves et les chaînes aux aliénés.
En 2011, l'Assemblée Nationale vote une surveillance et un contrôle à domicile des personnes malades sous camisole chimique. Avec ce parti-pris de la répression, les bracelets électroniques suivront. Deux siècles après, les chaînes sont de retour.....

Le projet de loi instaurant des « soins » sans consentement y compris en ambulatoire a été adopté à l'Assemblée Nationale et doit être examiné au Sénat. Nous devons amener les Sénateurs dans un sursaut républicain à bloquer cette loi.

Le collectif des 39 contre la Nuit Sécuritaire appelle à une large mobilisation pour faire barrage à cette loi honteuse qui transforme les soignants en police sanitaire et qui enlève leur humanité aux personnes malades.

La Folie n'appartient pas à la psychiatrie, l'Art parle d'elle, s'adresse à elle. C'est naturellement que de nombreux collectifs d'artistes, de peintres, de comédiens, de musiciens se joignent au collectif des 39 pour défendre l'humanité des personnes malades. Le combat pour une hospitalité pour la folie doit se mener aussi sur le terrain culturel et artistique. La folie est indissociable de l'humain, elle est fait de culture.

Tout au long de ce Meeting Politique et Poétique les prises de paroles et les performances artistiques se succéderont. Des patients, des familles, soignants, syndicats, politiques, philosophes, magistrats, membres du collectif des 39 et d'autres collectifs ou associations. Des musiciens (Ens'batucada et fanfare Aïouentounos du Collectif La Blanchisserie), des comédiens (Atelier Théâtre de la clinique de la Borde, Githec), des plasticiens (Stéphane Gatti pour la parole errante, le collectif Pouch'd). Et d'autres encore...
Tous sont engagés dans le mouvement d'une hospitalité pour la folie.
Le Githec (je ne suis pas sûr!)

Suite de l'article, photos et vidéo ici


Romandie News

Rassemblement à Paris contre la réforme de l'hospitalisation d'office

PARIS - Quelques centaines de personnes se sont rassemblées samedi à Paris pour dénoncer la réforme de l'hospitalisation d'office en cours d'examen au Parlement, jugeant cette loi "plus sécuritaire que sanitaire", a constaté une journaliste de l'AFP.

"C'est une loi idéologique, pas de santé", a dit à l'AFP le psychiatre Hervé Bokobza, animateur du "collectif des 39 contre la Nuit sécuritaire", qui avait appelé à ce rassemblement près de l'hôpital de la Pitié-Salpetrière (13e) contre une "loi honteuse qui transforme les soignants en police sanitaire et enlève leur humanité aux personnes malades".


Le texte, voté à l'Assemblée nationale le 22 mars, dont le déclencheur avait été le meurtre en 2008 à Grenoble d'un étudiant par un malade mental enfui de l'hôpital, instaure notamment la possibilité de "soins" ambulatoires sans consentement, et non plus seulement une hospitalisation.


Pour le collectif, les députés ont voté "une surveillance et un contrôle à domicile des personnes malades sous camisole chimique", au détriment de la qualité des soins et de la construction indispensable du lien entre le patient et ses soignants.


"Ce qui est mis en avant, c'est l'amalgame entre patient et dangerosité", a commenté pour l'AFP le psychologue Emile Lumbroso, du collectif des 39.


"Tout ce qui est dans ce projet de loi n'est vu que du côté sécuritaire. Quand on parle de +soins+ sans consentement, il s'agit de +traitement+ médicamenteux sans consentement. On a cette idéologie que la maladie mentale est uniquement un problème médicamenteux, donc organique", a-t-il estimé.


"On est en train de détruire ce qui s'est construit pendant cinquante ans de pratique de la psychiatrie, de la psychothérapie", basée sur le relationnel, a-t-il ajouté, en soulignant que "déjà des milliers de lits avaient été supprimés" à l'hôpital.


"On va se retrouver à devenir des délateurs -- signaler si le malade ne vient pas à un rendez-vous, ne prend pas ses médicaments -- et le patient ne nous fera plus confiance, il s'enfuira. Paradoxalement ça va accroître les risques de danger", a-t-il déploré.


A la tribune, Bernard Odier du Syndicat des psychiatres des hôpitaux est venu expliquer l'"hostilité" de ses pairs au projet, mais aussi des intervenants d'horizons divers comme la magistrate Evelyne Sire-Marin, présidente d'honneur de la Fondation Copernic.


"Depuis dix ans, on recense 21 lois sécuritaires (...) pour toujours plus de fichage, de répression, au détriment des professionnels", a déclaré la magistrate.


"Le législateur s'imagine que d'un coup de baguette magique, il peut résoudre le problème de la maladie mentale, de la délinquance, de l'immigration. C'est la théorie du kärcher", a-t-elle aussi dit.


Des musiciens et comédiens s'étaient joints au collectif des 39 pour entrecouper les prises de paroles de saynètes ou morceaux de musique, sous des bannières "Un pour tous, Tous contraints" ou "Attention mirage sanitaire, virage sécuritaire".

AFP / 09 avril 2011

Réforme des IFSI. Étudiants, formateurs et directeurs en soins infirmiers manifesteront le 12 mai

07.04.11

Alors que la Fédération nationale des étudiants en soins infirmiers (FNESI) a signé seule ses précédents appels à manifester le 12 mai prochain contre la réforme des études infirmières, dans son dernier communiqué, elle est rejointe par le Comité d'entente des formations infirmières et cadres (CEFIEC). Étudiants, formateurs et directeurs d'Institut de formation en soins infirmiers (IFSI) se mobilisent donc pour des études de qualité, lit-on dans ce document qui souligne par ailleurs les différents dysfonctionnements liés à la mise en place de la réforme dénoncée.

Plusieurs revendications découlent du mécontentement affiché. Les futurs manifestants demandent notamment une meilleure coordination entre formateurs des IFSI et enseignants-chercheurs sur les unités contributives pour établir les objectifs pédagogiques et les contrôles de connaissances. Ils revendiquent également plus de moyens soit des équipements de visoconférences et de bureaux virtuels dans l'ensemble des établissements, plus d'équité au niveau des bourses, une vraie formation pour les tuteurs de stage, des indemnités de stages revalorisées, l'accès aux services universitaires comme les autres étudiants et la clarification réglementaire des remboursements des frais kilométriques.
L.W.

08 avril 2011

Le débat a été riche de questions à se poser…

Le débat a été riche de questions à se poser…
«LA semaine de santé mentale 2011 », organisée au niveau européen depuis 1990 pour toucher le grand public sur les questions de santé mentale au travers de manifestations propres à rassembler, communiquer et débattre, s'est terminée à Reims le jeudi 31 mars par la projection, à la médiathèque Jean Falala, du documentaire « Un monde sans fous ? » de Philippe Borrel (passé sur France 5 en avril 2010. Des séquences ont été tournées à Reims).

A suivi un échange avec le psychiatre Patrick Chemla, le Dr Jacques Barbier, président de l'ARDPF (association rémoise des psychiatres pour la formation), Françoise Gilles présidente de l'Unafam Reims (Union nationale des amis et familles de malades psychiques) et Jean-Claude Chaise qui témoignait dans le film.

La salle était comble avec un public composé de professionnels de santé, de familles, de patients et d'élus, dont la maire de Reims Adeline Hazan qui a participé activement à l'échange sur ce film bouleversant et dérangeant par les questions qu'il pose en matière de traitement, d'accompagnement, d'environnement dans une société qui « dysfonctionne » avec ses changements rapides, les exigences au travail, les méthodes de management trop musclées, les critères de sélection de ceux qui ne pourront suivre le rythme…


Patrick Chemla a lancé le débat en précisant que ce documentaire avait été tourné avant la loi qui doit maintenant passer devant le sénat concernant la psychiatrie et la santé mentale : une loi qu'il réprouve et juge déraisonnable.

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Afrique en ligne
Actualités africaines: Economie Politique Finances Sports

Sunday Apr 10th

Madagascar-Santé mentale : La loi de 1838, encore en vigueur

Santé mentale-Madagascar - Les interventions des professionnels de la Santé Mentale, lors de l'atelier de lancement du Projet de réseaux Communautaires pour la Prévention et Réhabilitation Psychiatrique financé par l'Union Européenne et mis en oeuvre par l'ONG « Akanin'ny Marary » Maharivo-Ambositra, qui s'est tenu le 21 mars dernier à Ambositra, ont eu l'avantage de mieux faire connaître les réalités qui touchent le domaine de la Santé Mentale à Madagascar. Comme entre autres, cette loi de 1838 sur les « aliénés », établie sous protectorat français et qui, 173 ans plus tard, demeure encore en vigueur à Madagascar. Un handicap qui na pas laissé indifférents les responsables du ministère de la Santé, si l'on se réfère à un avant-projet de loi qui n'attend que la ratification du parlement.

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Le Poignard Subtil

20 mars 2011

Art, folie et alentours, le n°24 de la revue Area

Area 24, art, folie et alentours, mars 2011.jpg 
Area est une revue fort bien maquettée, dirigée par le critique d'art et collectionneur, curieux de diverses formes d'expressions picturales Alin Avila, qui travailla aussi sur France-Culture. Dans la série déjà longue de ses numéros, on rencontre à l'occasion divers évocations de figures autodidactes de l'art, comme Henry Darger ou Jacques Trovic,Jacques Trovic, Le Bijoutier,2007,coll de l'artiste en 2009, ph. Bruno Montpied.jpg qui se retrouvent ainsi mêlés sans distinction particulière au tout-venant de la création contemporaine. Alin Avila a une sensibilité pour la création hors des chemins battus, en témoigne un des articles parus dans le n°16 de novembre 1978 de la revue Autrement, dossier "Flagrants délits d'imaginaire". Consacré à un ancien mineur du Nord devenu concierge à Paris, Félix Picques,  peignant naïvement ses souvenirs de la mine, la découverte provenait d'une "rencontre" d'Alin Avila, nous y dit-on.

Félix Picques,Autrement n°16, 1978.jpglix Picques
 Voici que le n°24 de la revue se trouve consacré aux rapports de l'art et de la folie, et leurs alentours. Je n'ai pas le détail du sommaire (en scrutant avec une loupe la couverture reproduite sur le carton d'invitation, on devine des entretiens avec beaucoup d'acteurs connus et moins connus du champ de l'art brut ; même mézigue y a participé sur une proposition de Roberta Trapani, par un mini-entretien autour de mon livre Éloge des jardins anarchiques ; on trouve aussi au hasard de la revue une évocation du griffonneur de Rouen Alain Rault, "lettriste" spontané, déjà mentionné sur ce blog ). Le carton d'invitation annonce un vernissage pour le jeudi 31 mars prochain, avec une exposition d'oeuvres provenant de la collection de l'hôpital Sainte-Anne (le Centre d'Etude de l'expression, animé par Anne-Marie Dubois qui a déjà consacré pas moins de quatre tomes de livre à cette collection, belle et intriguante surtout grâce à ses oeuvres anciennes, c'est-à-dire entrées dans la collection avant 1950). Les oeuvres qui seront montrées chez Area proviennent de Gilbert Legube, Aloïse Corbaz, Francisca Baron, Fikaïte, Guillaume Pujolle, etc.

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Exposition : rencontre avec Germaine Le Guillant.

Le GuillantDans le Hall du Pôle d'admission du CH Le Mas Careiron, se tient du 11 au 22 avril une exposition sur Germaine Le Guillant. Il s'agit d'une Bretonne  attachée à sa terre qui s'est passionnée pour l'éducation des enfants. Elle rencontra un jour les CEMEA (Centre d'entraînement aux méthodes d'éducations actives) et cette rencontre orienta sa vie.
Elle fut pendant la seconde guerre mondiale directrice d'un maison d'enfant « La Guette » près de Paris, où elle accueilli des enfants juifs et à ce titre a reçu la médaille des Justes en 1986. Elle était la seule dans l'établissement à savoir qu'il y avait ces enfants juifs.

Elle rencontre ensuite l'homme qui deviendra son mari : Louis Le Guillant qu'elle épouse en 1953.

Après la guerre, elle milite aux Ceméa. Elle commence par la formation des moniteurs de colonies de vacances puis lorsque le docteur Daumézon lui propose d'organiser des stages pour les infirmiers en psychiatrie, elle fonce. Avec Daumézon, Gentis elle dirigeait des stages qui ont commencé à bouleverser les pratiques des infirmiers mais aussi leur regard sur la maladie mentale. Ces stages permettaient à des infirmiers isolés dans leurs unités de soins de toute la France de pouvoir parler plus librement de leurs relations contre-transférentielles avec les patients dont ils avaient la charge, mais aussi avec des collègues, des psychiatres dans une optique proche des travaux de Michaël Balint.


C'est aussi à partir de ces stages que va débuter un grand chambardement des hôpitaux psy, ouvert enfin sur l'extérieur.  Elle fonde en 1954 , toujours avec Daumezon la très belle revue Vie Sociale et Traitement qui donne la parole aux infirmiers et leur permet de partager leurs expériences et de s'ouvrir au monde.

Les relations médecins-infirmiers sont alors totalement refondées et on commença à parler d'équipe de soins.

Protection des données personnelles de santé. Le CNOM réclame une "conférence nationale de consensus"

07.04.11 

Afin de susciter la confiance des patients et des professionnels de santé, le Conseil national de l'ordre des médecins (CNOM) demande dans un communiqué l'instauration d'un débat public sur la protection des données personnelles de santé. Organisée sous l'égide du ministère du Travail, de l'Emploi et de la Santé, cette "conférence nationale de consensus" aurait à charge de "définir les conditions juridiques et les règles déontologiques indispensables à la collecte, au partage, à l'échange et à l'hébergement" de ces données informatisées. Le tout servirait ainsi de base au travail législatif et réglementaire ultérieur, souligne le CNOM.
T.Q.
Arrêter de fumer diminue le risque suicidaire

Une étude parue dans le dernier numéro de la revue canadienne de psychiatrie et présentée par le psychiatre Daniel Yaworski, de l’Université de Manitoba à Winnipeg, montre que le tabagisme est un facteur de risque de suicide, et qu’arrêter de fumer est associé à une baisse importante de ce risque.

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L’autisme : du développement cérébral au diagnostic précoce dans le cadre du cycle : « Troubles envahissants du développement »
[ du 21/04/2011 à 09:00 au 22/04/2011 à 17:00 ]
Titres des conférences : « Classification en psychopathologie : entre le principe heuristique et la gestion » Rutger Jan VAN DER GAAG (Université de Radboud, Nijmegen, Pays Bas) « Maturation cérébrale et maladies neuro- psychiatriques : gènes et environnement » Yehezkel BEN-ARI (Institut de neurosciences de Méditerranée, Marseille) « L’examen clinique en psychiatrie de l’enfant et de l’adolescent : pratique adaptée à divers âges de développement 1 » Rutger Jan VAN DER GAAG « Le chlore dans tous ses états : quand sa régulation module la maturation cérébrale. Implications cliniques » Yehezkel BEN-ARI « La détection précoce de l’autisme : un plan communautaire et clinique » Rutger Jan VAN DER GAAG « L’examen clinique en psychiatrie de l’enfant et de l’adolescent : pratique adaptée à divers âges de développement 2 » Rutger Jan VAN DER GAAG Cas cliniques présentés par le Centre de ressources autisme de Bretagne (Brest)

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