24 février 2022
Virginie Paquin
Présidente du Regroupement québécois des organismes communautaires en psychothérapie*
Le 25 janvier dernier, le ministre Lionel Carmant annonçait le nouveau plan d’action interministériel en santé mentale 2022-2026. Les organismes communautaires en psychothérapie ont été de nouveau surpris par l’absence de budget octroyé à leur mission spécifique. Pourtant, ces organismes contribuent à une part importante des traitements offerts en santé mentale au Québec. Ils œuvrent en effet à rendre accessible la psychothérapie à la population à faible ou moyen revenu, depuis plus de 50 ans.
Depuis le début de la pandémie, ils sont disponibles pour offrir davantage de services. Leurs listes d’attente débordent de personnes refoulées par le réseau public qui n’ont pas les moyens d’assumer les coûts élevés du privé. Ironiquement, le financement particulier du MSSS pour la psychothérapie au cours des deux dernières années de pandémie n’a été accessible que par le réseau public et les psychologues en bureau privé, tous aussi débordés. Par ailleurs, le programme de soutien aux organismes communautaires n’offre aucune possibilité de fonds supplémentaires à court ou moyen terme pour la psychothérapie et demeure inaccessible pour plusieurs organismes à cause de ses exigences qui ne sont aucunement adaptées à leur réalité.