Bien que n’étant pas toujours intégrées dans les nosographies officielles comme la CIM et le DSM, certaines problématiques sont décrites en référence à la mythologie (complexe d’Œdipe, malédiction d’Ondine[1]) ou à des œuvres littéraires : bovarysme, syndrome de Pickwick, syndrome de Peter Pan, effet Werther... The Australian & New Zealand Journal of Psychiatry publie deux courriers de lecteurs (exerçant au Canada, au Brésil, et en Australie) consacrés à une même affection, connue depuis 1955 sous plusieurs noms (syndrome de Todd, syndrome de Charles Bonnet), et en particulier sous l’appellation pittoresque de Alice in Wonderland syndrome (AIWS), syndrome d’Alice au Pays des Merveilles[2], une terminologie évocatrice de l’ensemble des distorsions visuelles éprouvées par la jeune héroïne du récit de Lewis Carroll, et retrouvées chez les patients qui en souffrent.
Les SDF aussi ont besoin de vêtements... Sur l'affiche du documentaire de Jean-Louis Mahé et Gill Sgambato, Les Habilleuses, les personnes démunies sont visibles, elles sont même les protagonistes de cet ovni filmique. Les SDF partagent ainsi l'écran avec 6 jeunes créatrices. Pour une fois, ces habilleuses ont conçu une collection pour et avec eux, suivant leurs désirs et besoins. Un moment grandiose de sincérité et de beauté, loin des clichés.
Elles s'appellent Caroline, Clélia, Hollie, Léa, Odélia et Samantha. Ces jeunes femmes sont le reflet de la jeunesse d'aujourd'hui. Leurs paroles, leurs engagements, leurs regards souvent lucides sur les inégalités de notre société sont immortalisés dans cette aventure humaine intense.
© Les Habilleuses
À la rencontre de Karim, Maurice, Perle et Linda
Le vêtement, c'est le lien qui unit les six futures habilleuses en DMA (Diplôme des métiers de la Mode et des Arts) au lycée Paul Poiret à Karim, Maurice, Perle et Linda, les protagonistes de la rue. « On dit que les jeunes sont égoïstes mais quand on voit l'investissement de ces jeunes femmes, ça s'est passé génialement », explique Jean-Louis Mahé, le réalisateur du documentaire. "Génial", c'est le mot qui qualifie très bien ce film d'1h25, véritable rencontre et echange entre des citoyennes et le "peuple invisible" que la société exclut.