Par Cécile Bouanchaud Publié le 8 mai 2021
Depuis un an, les structures d’accueil de jeunes enfants vivent au gré des protocoles sanitaires. Les personnels évoquent « un manque de sens » et s’inquiètent pour l’apprentissage des enfants.
Lorsque Amir (le prénom a été modifié) a quitté le monde du management pour devenir éducateur de jeunes enfants en crèche, il entretenait l’optimisme des débutants. Celui de tout faire pour« permettre aux enfants de se développer de façon harmonieuse ». La crise sanitaire est passée par là. Quelques mois après l’obtention de son diplôme, le trentenaire a dû remiser ses ambitions pour s’adapter aux contraintes sanitaires instaurées dans la crèche du Var dont il est salarié.
« Mon rôle est de faire vivre des choses aux enfants, de leur offrir une diversité d’expériences… L’année écoulée a contraint tout cela », résume-t-il. Masques portés en permanence, distanciation sociale avec les familles et protocole sanitaire très strict sont venus bouleverser un quotidien déjà très encadré. A l’instar d’Amir, les personnels de crèches s’accordent sur un point : « Notre métier a perdu de son essence avec la crise sanitaire. »