Agnès BUZYN, ministre des Solidarités et de la Santé, a décidé d’allouer en cette fin d’année une enveloppe de 50 millions d’euro pérennes à la psychiatrie pour répondre aux difficultés du secteur et engager les transformations nécessaires, en cohérence avec les attentes légitimes des patients et des familles.
Cette enveloppe bénéficiera à l’ensemble des régions et contribuera également à réduire les inégalités de financement existant aujourd’hui entre celles-ci.
Cette mesure confirme la priorité que la Ministre, dès son arrivée, a souhaité donner à la psychiatrie et qu’elle a confirmé dans le cadre de Ma Santé 2022.
Communiqué de l'Agence régionale de santé Bourgogne-Franche-Comté
"Sur les 415 millions d’euros de crédits dont le dégel a été annoncé par la Ministre des Solidarités et de la Santé, près de 17 millions d’euros vont aux établissements de santé de Bourgogne-Franche-Comté.
Le centre hospitalier de Saint-Pierre compte depuis un an un médecin somaticien au sein de son pôle de santé mentale*. Une manière d'envisager le séjour des patients sous l'angle d'une analyse plus globale sur le comportement à risque qui est souvent le leur. Objectif : comprendre l'esprit en même temps que le corps. Entretien avec le Dr Constance Sarran
Quel est l'apport d'un médecin généraliste en psychiatrie ? Un patient atteint de maladie mentale a souvent un suivi psychiatrique régulier (en ville ou à l'hôpital). Mais au sein de ce suivi psychiatrique, la prise en compte des maladies somatiques (ce qui est relatif au corps, par opposition au psychisme, ndlr) passe souvent à l'as. Ce sont pourtant des patients particulièrement fragilisés.
Jeudi 20 décembre 2018 à 11h, a eu lieu la première téléconsultation dans les Vosges entre l’EHPAD du Val du Madon à Mirecourt et le médecin psychiatre du Centre Médico-Psychologique (CMP) « La Source ». L’EHPAD du Val du Madon et le Centre Hospitalier de Ravenel ont élaboré en commun ce projet innovant soutenu et accompagné par l’Agence Régionale de Santé (ARS) Grand Est.
Paris, le jeudi 20 décembre 2018 - Après l’annonce, hier, de l’ouverture d’une enquête par le parquet de Paris et d’investigations internes au sein de l’AP-HP à la suite du décès inexpliqué d’une femme aux urgences de l’hôpital Lariboisière de Paris, douze heures après son arrivée, sans, semble-t-il, avoir été vue par un médecin, les réactions ont été véhémentes dans les médias. Consécutivement, l’AP-HP, l’organisation des urgences au niveau national et pour finir Agnès Buzyn ont été accusées de légèreté coupable dans cette affaire, dont de nombreux éléments doivent encore être précisés.
Patrick Pelloux de l’Association des médecins urgentistes de France (AMUF) a néanmoins pu apporter quelques informations complémentaires dans les colonnes du Parisien : « il reste beaucoup de choses à déterminer pour comprendre ce qui s’est passé. Au bout de cinq heures, il semble qu’elle ait été appelée, et il n’y a pas eu de réponse. A-t-elle été cherchée alors ? On ne le sait pas. Était-elle dans le coma ? Il est sûr en tout cas qu’elle n’a pas vu de médecin. Son décès a ensuite été constaté à 6h20 mardi matin par le personnel des urgences au moment du changement d’équipes. Elle était décédée sur son brancard ».
L’éducation est une science (moyennement) exacte. Cette semaine, Nicolas Santolaria explique comment la plate-forme de vente en ligne s’est subrepticement emparée de la logistique de Noël.
Par Nicolas SantolariaPublié le 22 décembre 2018
Temps deLecture 4 min.
En mon cocon domestique, les signes de l’arrivée imminente de Noël se font de plus en plus manifestes. Au réveil, alors que le sapin clignote dans la vapeur enveloppante des chocolats chauds, le premier geste de ma progéniture est d’aller ouvrir une nouvelle case du calendrier de l’Avent Kinder, qui génère à la fois beaucoup de bonheur et un terrain propice pour les caries. Mon fils aîné s’est par ailleurs fabriqué un échéancier installé au-dessus de son lit et, tel un taulard dans l’attente de sa libération, il coche méthodiquement les cases qui le séparent du 25 décembre.
En voyant cela, on serait tenté de se dire que rien n’a changé, que Noël est toujours ce rituel immuable fait de fébrilité enfantine, d’attention à l’autre manifestée au travers des cadeaux et d’une bûche indigeste.
Mais, derrière ce vernis, depuis une décennie, les choses se sont en réalité profondément modifiées. Progressivement, subrepticement, en un mouvement souterrain de grand remplacement, le Petit Papa Noël est poussé vers la sortie par le Petit Pap’Amazon.
La recherche des profits nous rend collectivement aveugles à la société, à l’environnement et à l’état général du monde, souligne, dans sa chronique, Stéphane Foucart, journaliste au « Monde ».
Par Stéphane FoucartPublié le22 décembre 2018
Temps de
Lecture 4 min.
Chronique. La note de l’Institut national de la statistique et des études économiques (Insee) est tombée mardi 18 décembre, charriant dans son sillage la consternation et une avalanche de commentaires désolés : la croissance ne devrait être que de 0,2 % au quatrième trimestre de l’année en cours – deux fois moins qu’attendu ! –, portant à seulement 1,5 % la progression du produit intérieur brut (PIB) de la France pour 2018.
Les questions climatiques et environnementales, la révolte des « gilets jaunes »… tout cela, face à l’érosion du PIB, est renvoyé par bon nombre de commentateurs et de responsables politiques au rang d’aimables péripéties.
Vous pourriez jurer qu'un des morceaux de rap français les plus connus crie "Assassins de la police" ? Vous parieriez même que c'est de NTM ? La preuve : une génération entière l'a embarqué des salles de concert jusqu'en manif ? En fait, c'est faux, mais c'est plus compliqué que ça.
Samedi 8 décembre à Paris en début de soirée, tandis que la foule de la “Manif Climat” commence à s’égayer pour quitter la place de la République, quelques grappes s’entassent dans une rame de métro. Un petit groupe entonne “Assassins de la police”. “Un classique”, croit savoir un voyageur qui répond ("Woop, woop") avant d’échanger entre inconnus sur l’intensité de la réplique des forces de l’ordre.
L’inconnu du métro parisien n’a pas complètement tort : “Assassins de la police” fait aujourd’hui office de classique, et vous l’avez sans doute déjà entendu, entonné par une foule, ou dans une soirée qui chauffe un peu. Sauf que... le morceau n’existe pas. Il ne relève certes pas d'une pure fiction, mais plutôt d'une hallucination auditive à très grande échelle. Oui, toutes ces années où vous avez hurlé “Assassins de la police” en sautant sur la piste de danse... mais non : en vrai, le morceau n’existe pas.
1993 et les sirènes du Bronx
Ce qui existe, c’est un titre original de KRS One, un rappeur américain du Bronx, un quartier de New-York, qui a aujourd’hui dépassé la cinquantaine. Iconique, son morceau s’intitule That’s the sound of da policeet il remonte à 1993. Traduit (c’est toujours moins bien), le refrain donnerait quelque chose comme ça :
Woop, woop !
C'est le son de la police !
Woop, woop !
C'est le son de l'animal !
Woop, woop !
C'est le son de la police !
Woop, woop !
C'est le son de l'animal !
Dans les couplets, les officiers de police deviennent des contre-maîtres (“overseer”) et il est question de harcèlement policier, de bavures (“Ceci doit cesser / Parce que l’on devient enragé au son de la police"). On est dans un registre à charge, pas de doute :
#UrgenceClimat. Pendant une semaine, « Le Monde » s’interroge sur les manières de lutter contre le dérèglement climatique. Ce mardi : peut-on continuer à manger autant de viande ?
Par Audrey GarricPublié le 11 décembre 2018
Temps de Lecture 4 min.
Le citoyen engagé, qui marche pour le climat et observe chaque jour davantage la planète perdre la tête sous l’effet des dérèglements climatiques, le sait déjà : il doit dire adieu à son burger-frites hebdomadaire, s’il est traditionnellement confectionné avec de la viande, en particulier du bœuf, et pire encore si les pommes de terre ont été dorées avec de l’huile de palme. Mais voilà, par quoi remplacer ces mets avec lesquels il avait coutume de régaler son palais ?
Baby Etchecopar devra inviter des féministes dans son émission, avec interdiction de les interrompre.
Par Christine LegrandPublié le 22 décembre 2018
Temps deLecture 2 min. C’est probablement la pire des peines pour l’animateur de radio argentin Baby Etchecopar, célèbre pour ses attaques verbales contre les féministes, qu’il traite volontiers de« féminazis » ou de« dégoûtantes »dans son programme « El Angel del Mediodia » (L’Ange de midi), diffusé sur Radio 10.
Inculpé pour discrimination et violence de genre, il a été condamné, jeudi 20 décembre, à recevoir des féministes pendant son émission et à leur céder le micro, dix minutes par semaine, pendant cinq mois, à partir de la rentrée de mars, après la trêve de l’été austral. Cet espace sera sans publicité et le journaliste n’aura pas le droit d’interrompre ses invitées, de les critiquer pendant qu’elles parlent, ni non plus après leurs interventions. Pendant un an, Baby Etchecopar devra en outre se garder de propos offensants contre les femmes et il devra faire don de 15 000 pesos (347 euros) à l’association catholique de charité Caritas.
Medisite Dans l’étude publiée sur la revue médicale internationale JAMA(Journal of the American Medical Association), des chercheurs britanniques dresse la liste des symptômes qui permettent de diagnostiquer un schizophrène. Dans le cadre de la schizophrènie il est important d'agir et encadrer le patient afin de retarder l'évolution de la maladie et éviter les suicides, clairifier la méthode de dépistage permettrait de diagnostiquer la maladie plus rapidement.
C’est un lieu hors normes, où la psychiatrie se fait dans la douceur et les rires. Les Invités au Festin est une structure permettant d'accueillir autrement les personnes souffrant de solitude et d’exclusion liées à des troubles d’ordre psychologique.
C’est un lieu singulier qui bouleverse nos idées reçues et nos peurs sur la psychiatrie. A Besançon, installée dans un ancien couvent, l'association Les Invités au Festin est une structure rare, née du rêve d’une femme étonnante, Marie-Noëlle Besançon.
Ici,les personnes souffrant de solitude et d’exclusions, liées à des troubles d’ordre psychologique, ou qui ont des difficultés d’intégration sont prises en charge, en dehors des hôpitaux.
Ce concept de psychiatrie, appelé psychiatrie citoyenne, est aujourd’hui unanimement reconnu. Cette méthode considère que c’est la citoyenneté qui soigne la folie. Elle s’appuie sur une relation souffrant/soignant basée sur des valeurs citoyennes : Liberté, Égalité, Fraternité et bien sûr solidarité.
Rendre la folie à la société et développer le potentiel soignant du peuple. Roger Gentis, psychiatre qui a milité contre l’enfermement des malades psychiatriques dans les asiles.
Rassemblement devant l’hôpital psychiatrique Saint-Jean-de-Dieu.
Ce matin, une soixantaine de psychologues du centre hospitalier Saint Jean de Dieu (Lyon 8) se sont déclarés grévistes. Ils dénoncent leurs conditions de travail et la dégradation de la prise en charge des patients.
Les psychologues de l’hôpital St Jean de Dieu à Lyon montent au créneau pour la seconde fois cette année. Environ 110 à travailler dans cet établissement spécialisé en psychiatrie pour beaucoup à temps partiel, ils dénoncent leurs conditions de travail. En ligne de mire, la nouvelle charte managériale mise en place au sein de la structure. "Elle rigidifie les liens hiérarchiques, témoigne Anthony Bouchet, co-président du collectif des psychologues de l’hôpital.
Avec son clan de voleurs, échantillon de l’humanité, le cinéaste Hirokazu Kore-eda émerveille et bouleverse.
Par Thomas SotinelPublié le 11 décembre 2018
Temps deLecture 7 min.
L’avis du « Monde » – chef-d’œuvre
Ce film, le plus beau, le plus émouvant, le plus puissant, de son auteur, pourrait porter en exergue ce vers de Bob Dylan : « Pour vivre hors la loi, il vous faut être honnête. » La famille du titre français vit, entre autres, des larcins dans les magasins qu’évoque le titre international Shoplifters (« voleurs à l’étalage »). Une affaire de famille fait de cette tribu minuscule le lieu de l’affrontement entre la règle sociale et l’exigence de justice, entre les interdits et l’assouvissement des désirs. De la révélation de cette petite communauté cachée dans les marges de la société japonaise à son explosion, Hirokazu Kore-eda construit un récit rigoureux fait de dévoilements successifs, de retournements bouleversants, mis en scène avec la grâce qu’on lui connaît, augmentée cette fois d’une vigueur sensuelle inédite.
La « non-assistance à personne en danger » peut-elle s’appliquer au médecin de famille dans une affaire de maltraitance infantile ? C’est la question posée par une juge d’instruction de Limoges ayant en charge le dossier concernant la mort du petit Gabin (22 mois) dont les parents sont accusés d’avoir provoqué le décès en juin 2013 par manque de soins.
D’après la magistrate, l'état d’amaigrissement extrême et de dénutrition de l'enfant n’aurait pas dû échapper aux examens du généraliste. À ce stade de la procédure, le médecin se retrouve donc poursuivi à son tour et appelé à comparaître aux côtés des deux parents (33 et 28 ans au moment des faits), coaccusés pour le crime que constitue la privation de soins. La décision du renvoi en cour d’assises du médecin revient au magistrat instructeur, alors que le parquet s’en tenait à un renvoi en correctionnelle.
Dur dur d'être un médecin homéopathe ! Après une année 2018 riche en polémiques et autres querelles autour des « fake médecines », le Syndicat national des médecins homéopathes français (SNMHF) dresse un bilan difficile. Dans sa dernière newsletter intitulée « 2018, une année d'attaques contre l'homéopathie », son président, le Dr Charles Bentz, revient sur les événements qui ont marqué la discipline depuis janvier et annonce la couleur pour 2019.
Une tribune, 124 signataires, 59 plaintes
Sans surprise, pour le syndicat, la racine du mal correspond à la publication dans le « Figaro », le 19 mars, d'une tribune intitulée « Comment faire face à la montée des Fake Médecines ? » Forte de 124 signataires et assortie d'une pétition en ligne, elle met en cause l'homéopathie au même titre que toutes les thérapies dites « alternatives »et autres « pratiques ésotériques ». Très vite, le hashtag #FakeMed se répand sur les réseaux sociaux et donne lieu à des débats enflammés au sein même de la profession.
Une cabine de téléconsultation connectée, dans les locaux de l’assureur étudiant Smerep, à Paris.Photo Garo. Phanie .
Prise en charge par l’assurance maladie depuis le 15 septembre, la téléconsultation connaît un essor rapide. Un simple engouement ou une réponse à de réels problèmes d’accessibilité ?
Un succès ? Il est bien trop tôt pour le dire. Mais c’est au moins une mode, assurément. De tous côtés, les projets fleurissent autour de la téléconsultation. Depuis que l’assurance maladie, en accord avec les syndicats de médecins, a décidé le 15 septembre de prendre en charge la téléconsultation, les initiatives se multiplient. Les autorités tablent ainsi sur 500 000 actes en 2019 et jusqu’à 1,3 million à l’horizon 2021.
En Suisse, les demandes d’aide à mourir ont beaucoup augmenté au cours des dernières années : « 86 cas aboutis en 2000, 724 en 2014, 965 en 2015 », détaille le docteur Jacques Aubert qui exerce en maison de retraite.
Pourquoi une telle demande ? Jacques Aubert explique que « par ses multiples injonctions, la société d’aujourd’hui invite certains seniors à prendre la décision, souvent très sereinement, d’en finir ».