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Articles, témoignages, infos sur la psychiatrie, la psychanalyse, la clinique, etc.

mardi 12 mai 2020

12 mai : la journée internationale des infirmières

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Par France Bleu   
11 mai 2020 

12 mail : la journée mondiale des Infirmières - YouTube

Profession majoritairement féminine, elles sont en première ligne lors des crises sanitaires. Profitons de ce 12 mai pour rendre hommage aux infirmières et aux infirmiers.
Depuis 1965, le 12 mai est la Journée internationale des infirmières. D'ailleurs, France Bleu consacre une journée spéciale à nos soignantes et soignants. Cette date qui célèbre les infirmières et les infirmiers n'est pas choisie au hasard. C'est une référence à la date d'anniversaire de Florence Nightingale,  pionnière britannique des soins infirmiers.

Le gouvernement doit garantir le droit à l’IVG

Par Un collectif député.e.s et sénatrices — 
La place de la République à Paris, le 8 mars 2018.
La place de la République à Paris, le 8 mars 2018. Photo Geoffroy van der Hasselt. AFP

Alors que le contexte de la crise sanitaire laisse présager un recul du droit à l'avortement, une soixantaine de député·e·s et sénatrices appellent à assouplir la loi pour prévoir l’allongement des délais et la simplification d’accès.

Un secret médical sous le poids du Covid-19

CHRONIQUE «AUX PETITS SOINS»

Par Eric Favereau — 
Le déconfinement bouscule les règles de fonctionnement de la médecine libérale, touchant au passage à ce principe cardinal de la pratique : le secret médical.
Le déconfinement bouscule les règles de fonctionnement de la médecine libérale, touchant au passage à ce principe cardinal de la pratique : le secret médical. Photo Maskot. Getty Images

L'équilibre n'est pas évident entre lutte contre une épidémie et secret médical absolu. Les syndicats de médecins et le conseil de l'ordre plaident pour une approche pragmatique et approuvent le plan du gouvernement.

Au départ, certains médecins étaient inquiets, avec cette vieille réticence de donner des informations médicales à des gens… de la Sécu. «C’est le sentiment qui nous remontait, mais je crois que les craintes ont été en grande partie levées», explique le DJacques Battistoni, qui préside le syndicat MG France, premier syndicat de médecins généralistes.
Le secret médical malmené ? Cette phase de déconfinement bouscule, en tout cas, les règles de fonctionnement de la médecine libérale, touchant au passage à ce principe cardinal de la pratique : le secret entre le malade et son médecin. «Ce lien est essentiel, mais on a une responsabilité, en termes de santé publique», précise le DBattistoni. «Si un de nos patients est infecté, on ne peut pas faire l’impasse sur son entourage et se contenter de dire que cela ne nous regarde pas. On a un souci de la population en général. C’est la même chose avec la détection d’un cas de méningite», poursuit-il. «On doit le signaler, c’est obligatoire, et on doit le faire nommément pour tout de suite pouvoir s’occuper de ceux qui l’ont côtoyé.»

Pandémie, ce qui a déjà changé 5 ÉPISODES (3 DISPONIBLES)

Depuis le début de l’année, la pandémie bouscule petit à petit tous les pays du monde, leurs habitant.e.s, les modes de vie, les économies, les écologies... Tous les domaines de la vie connaissent des bouleversements, parfois majeurs, parfois possiblement durables, voire définitifs.

TOUS LES ÉPISODES
13 MIN

LE 11/05/2020
Cette semaine, nous nous demanderons ce qui a déjà changé avec la pandémie. Et nous commençons aujourd’hui avec l’hôpital, qui s’apprête à un retour à...
14 MIN

LE 12/05/2020
Cette semaine, nous nous demandons ce qui a déjà changé avec la pandémie. Aujourd'hui nous parlons des relations humaines qui se sont retrouvées modifiées...


Sois mon corps, mon objet chéri

Le corps psychiatrisé écrit. Un corps parmi d’autres, cibles fétichisées des discours majoritairement produits dans le but de faire entendre les meilleures causes supposées, de défendre les moyens d'une vie vivable pour ces corps-là. Ce corps est l'objet de ces discours. C’est ce même objet qui s’autorise à parler, ici ou ailleurs.
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The Joker / Batman: Death of the Family © Snyder, Capullo, DC Comics
« L’objet qui parle » est la grimace d’un visage qui ne contient aucune sémiotique, un objet hyperbolique, rire de mort. Tout corps psychotique sait que l’« objet » fabriqué par la psychanalyse et la psychiatrie est un clown dont ce même corps performe le grotesque. La doctrine qui impose l’idée qu’il n’y a pas d’objet pour un corps psychotique, comme il n’y a pas de sujet parlant pour celui-ci, est inconsistante pour de tels corps. Truth lies beyond. L’objet, pour le corps psychotique, est comme l’œdipe pour le corps névrosé, une représentation incorporée au forceps. Ce n’est pas qu’il n’y a pas d’objet, c’est que l’idée même de cette chose est vide. Le corps psychotique n’a nul besoin d’objet pour se faire valoir en tant que corps, même par un manque dont il serait le sujet négatif. Il est autre, ailleurs. Il est xeno-objectum, comme il est xenomorphe. Le corps psychotique est un seuil de destruction où l’opposition entre extérieur et intérieur n’a aucune prise. Aucun soin préconisé de ce côté, sauf à adopter la correction normative et autoritaire afin d’incorporer cet objet étranger à son biotope. Ce que certain.e.s appellent la « guérison ». L’objet est une ventriloquie désirante du discours de l’autre qui prétend savoir.
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The Joker / Batman: Death of the Family © Snyder, Capullo, DC Comics

La catastrophe du Covid-19 dans les Ehpad

LES PIEDS SUR TERRE par Sonia Kronlund
Le 13/05/2020

Dans les Ehpad, la crise du Covid agit comme un révélateur du manque des moyens chronique auxquels font face ces établissements. Rencontre avec le fils d’une résidente décédée, un directeur d’Ehpad, qui a connu une hécatombe dans son institution, et une salariée en colère.
Deux résidentes d'un Ehpad à Montpellier pendant l'épidémie de Covid-19
Deux résidentes d'un Ehpad à Montpellier pendant l'épidémie de Covid-19  Crédits : Guillaume BONNEFONT - Maxppp
Gabriel Weisser habite dans le Haut-Rhin. Sa mère a été contaminée par le Coivd-19 en Ehpad. 
J'ai demandé aux médecins ce qu'il y aurait comme soins. Il m'ont répondu qu'il n'y aurait que des soins palliatifs, seulement un accompagnement vers la mort. 
Jusque dans le deuil, c'est la population qui doit prendre sur elle. 
Macron parle de retrouver des jours heureux...ma mère ne reviendra pas. Ma mère est morte pour des raisons ridicules de pénurie de masques et de tests. 
On découvre que gouverner c'est prévoir, et que le gouvernement n'a rien prévu. Je poursuivrai l'agence régionale de sante du Grand Est et dans un deuxième temps, je poursuivrai le ministère de la santé. Je veux qu'ils reconnaissent au moins leurs erreurs. 
Eric Lacoudre est directeur d'un Ehpad en Haute-Savoie. Le 2 mars, l'établissement est fermé et les soignants se mettent à porter des masques. 

Les neuroleptiques efficaces contre le Covid ?

Publié le 04/05/2020




Dans la lutte contre le coronavirus, les efforts sont tournés vers le repositionnement de médicaments déjà disponibles. Ainsi, plusieurs publications ont récemment suggéré l’intérêt des traitements neuroleptiques contre l’infection. Dans un article publié le 30 avril dans la revue Nature, Gordon et al. ont isolé 26 protéines du virus SARS-CoV-2 et identifié 332 protéines humaines ayant une forte affinité avec celles-ci. Ils ont ensuite sélectionné 69 molécules ayant pour cible ces protéines humaines (dont 12 sont déjà approuvées par la FDA) : autant de traitements potentiels de l’infection à coronavirus. L’efficacité in vitro de ces molécules a été testée sur des cultures virales, permettant d’identifier deux groupes de molécules ayant une action inhibitrice sur le virus : les inhibiteurs de la traduction de l’ARNm, et les régulateurs des récepteurs Sigma1 et 2. Dans ce dernier groupe, on retrouve l’hydroxychloroquine, mais également l’halopéridol, un neuroleptique connu depuis les années 1950 (1).

Autisme, psychiatrie et post épidémie : un enjeu de la protection sociale en 2020

En septembre 2013, j'écrivais dans Mediapart : « Autisme : l’enjeu de la protection sociale ». Je reviens sur ce sujet aujourd’hui, soulignant que dans le contexte de l’épidémie de Covid 19, dans le post confinement, les soignants de psychiatrie et les accompagnants des TSA (Trouble du Spectre de l'Autisme) ne doivent pas accepter un jour de plus la posture passée, menaçante ou méprisante, de certains représentants de l’État ou de ses agences. Mais pour cela ils doivent être capable de combattre leur propre corporatisme.

1. La protection sociale sera différente après cette crise sanitaire, pour le meilleur ou le pire 
Comme celle d'autres États, la réaction de la France à la crise sanitaire surprend. En mettant la vie des citoyens, d'abord les plus âgés, devenus improductifs et médicalement couteux, au-dessus d'impératifs économiques à court terme, ces États réalisent une première dans leur confrontation aux pandémies historiques. C’est inattendu : dans nos sociétés, crise et humanisme ne coexistaient pas quand le profit était menacé brutalement et directement.
Certes, l’humanisme est relatif : il n’a pas aboli des discriminations structurelles profondément enfouies. Par exemple, on a vu le privilège du sanitaire sur le médico-social : un libre accès à la réanimation pour les vieux du milieu ordinaire, ensuite ceux des EHPAD (quand leur situation apparut au grand jour), et enfin, on prit en compte les autres vulnérabilités du médico-social et de la santé, dont la psychiatrie. De ma place, j’ai mesuré chaque jour en direct ces oscillations : un accès aux tests et aux masques bien plus difficile pour le troisième et le plus bas niveau, le mien. Et la presse nous dit que ce fut, pour les prisons et les migrants, encore un cran au-dessous. Mais de ma place encore, j’observe que l’impulsion venue d’en haut a donné aux Agences Régionales de Santé, comme en Ile-de-France, une flexibilité capable d’épouser les besoins du terrain jamais vue auparavant. Paradoxalement, organiser des coordinations pour des « Situations Complexes » ne fut jamais aussi fluide.