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Articles, témoignages, infos sur la psychiatrie, la psychanalyse, la clinique, etc.

lundi 1 avril 2024

mercredi 3 avril 2024 – Rencontre avec Florence Guignard

 

Ce livre de dialogue entre deux psychanalystes de générations différentes constitue un outil de transmission, à l’adresse à tous les praticiens « psy ».

Il propose un regard personnel sur la théorie psychanalytique contemporaine ainsi que sur sa pratique avec des patients de tous les âges de la vie.

Il fait également état des changements sociétaux actuels et en observe les effets dans une réflexion d’allure anthropologique.

Florence Guignard, psychanalyste franco-suisse de renommée internationale, est connue pour ses nombreuses publications scientifiques et pour son combat en faveur de la psychanalyse de l’enfant et de l’adolescent.

Elle a formé de nombreuses générations de psychanalystes et de psychothérapeutes, d’adultes et d’enfants.

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Déprimante psychiatrie

 Par Mikkel Borch-Jacobsen.

Publié en mars 2024

L’histoire de la psychiatrie est un cimetière de conceptions fantaisistes, aux conséquences souvent dévastatrices. En Europe et aujourd’hui plus encore aux États-Unis.

Desperate Remedies de Andrew Scull, Belknap Press, 2022

Desperate Remedies, sous-titré « Psychiatry’s Turbulent Quest to Cure Mental Illness », est un livre déprimant. Son auteur, Andrew Scull, est un éminent sociologue et historien de la psychiatrie et plus largement de la folie. Dans l’un de ses précédents livres, Madness in Civilization, il brossait une très ambitieuse histoire culturelle de la folie qui concurrençait par son ampleur l’Histoire de la folie à l’âge classique de Michel Foucault. Dans un autre, Hysteria, il suivait les métamorphoses de cette étrange « maladie » à travers les âges et les « thérapies » le plus souvent aberrantes mises en œuvre pour la contrôler. Dans un autre encore, Madhouse, il racontait l’histoire édifiante du Dr Henry Cotton, un influent psychiatre américain du début du XXe siècle qui s’était convaincu que la folie était causée par des infections focales et pratiquait à la chaîne des ablations d’organes qui mutilaient les patients sans pour autant les guérir.

Deux cents ans d’histoire et aucun progrès ?

Desperate Remedies prolonge cette dernière dénonciation de l’hubris psychiatrique, en l’étendant cette fois-ci à la psychiatrie américaine dans son ensemble et même, faut-il comprendre, à la psychiatrie en général depuis ses débuts européens. Scull nous en avertit dès les premières lignes de sa préface : « Dans ce livre, j’ai tenté de fournir une évaluation sceptique de l’entreprise psychiatrique – de son impact sur ceux qu’elle traite et sur la société dans son ensemble. [...] Je me suis concentré sur la thérapie des maladies mentales et sur les professionnels qui l'ont développée. » La psychiatrie, discipline médicale qui a émergé au début du XIXe siècle avec la prétention d’étudier et de traiter ce qu’elle présentait comme des maladies mentales, n’a en fait jamais réussi, dit Scull, à en percer les causes et encore moins à les guérir : « Deux siècles après la naissance de la profession psychiatrique, les racines des formes les plus graves de troubles mentaux restent toujours aussi énigmatiques. »

Deux cents ans d’histoire et aucun progrès ? Toujours dans sa préface, Scull raconte comment « un producteur hollywoodien qui avait un temps envisagé de faire un film basé sur l’un de mes livres m’a expliqué que celui-ci fournissait une très bonne matière pour un premier et un second acte. “Mais où est donc le troisième acte ?”, m’a-t-il demandé. Il voulait dire par là : “Où est le happy end ?” » Hollywood étant Hollywood, on soupçonne qu’en fait ce producteur demandait plutôt à Scull : « Où est l’histoire ? » Où est, autrement dit, la bonne vieille intrigue aristotélicienne avec un début, un milieu et une fin, heureuse ou non ? 

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Affaire Gérard Miller : « Une distinction entre pratique analytique et exercice d’un pouvoir s’impose »

Publié le 30 mars 2024

Alors que le psychanalyste est accusé d’agressions sexuelles par plus de soixante femmes, Alexandra Buresi-Garson, Juliette Niderman-Nguyen et Stéphanie Pechikoff, psychanalystes et psychologues cliniciennes, rappellent, dans une tribune « au Monde », les fondements éthiques de leur profession.

La soixantaine de témoignages et les plaintes déposées contre le psychanalyste Gérard Miller nous ont abasourdies. Nous sommes psychanalystes, psychologues cliniciennes exerçant depuis vingt ans en centre médico-psycho-pédagogique et en cabinet. Nous voulons prendre la parole, car, à en juger par le silence actuel des psychanalystes, cette affaire laisse sans voix et nous fait éprouver, comme à notre consœur Clotilde Leguil, dans un entretien accordé au Monde le 17 février, un profond malaise. Une distinction entre pratique analytique et exercice d’un pouvoir s’impose.

Nous n’entendons pas nous substituer à la justice, qui doit « faire son travail ». Cependant, nous pensons que nous aussi avons à « faire notre travail » face aux effets de ces témoignages, dont la résonance sociétale majeure, en lien avec #metoo, interroge l’éthique analytique.

Canguilhem, ou les malades avant la maladie

Vendredi 29 mars 2024

Provenant du podcast

Avec philosophie

Que nous apprend Canguilhem sur la maladie ? ©Getty - RLT_Images

Canguilhem, philosophe et médecin, a déployé une importante réflexion sur les apports réciproques de ces deux disciplines. Surtout, sa pensée invite à entendre l'aspect dual de la médecine, tout à la fois science et art. Quelle est son approche de la médecine ?

Avec

Philippe Barrier Philosophe et docteur en sciences de l'éducation

Céline Lefève Professeure de philosophie et chercheuse à l’UMR SPHere à l’Université Paris Cité

"Avec Philosophie" s'interroge cette semaine sur le lien entre philosophie et médecine. Dans ce cinquième et dernier épisode, Géraldine Muhlmann et ses invités s'intéressent à Canguilhem.

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Le désarroi des parents d’enfants hyperactifs : « Une maman m’a demandé un jour si je n’avais pas peur de droguer mon fils »

Par   Publié le 30 mars 2024

Le TDAH, trouble du déficit de l’attention avec ou sans hyperactivité, est difficile à vivre pour les jeunes qui en sont atteints mais aussi pour leurs parents, qui s’interrogent sur les réponses à apporter : la consommation d’un médicament psychostimulant, le méthylphénidate, a plus que doublé en dix ans. 

« Un petit monstre. » C’est ainsi que Luc (le prénom a été modifié), le fils de Myriam Molinier, était qualifié tout petit. Et même de « fou », comme a lâché le père de Myriam un jour. Luc représentait le cauchemar de tout parent. Un enfant de 4 ans qui, d’un coup, peut se mettre à faire voler les chaises de la cuisine puis à s’acharner dessus pour tenter de les casser. Des fugues, la honte des crises en public, une famille à bout, un divorce à la clé… « On encaisse autant que l’enfant. On nous dit qu’il est capricieux, mal élevé, on n’a plus d’amis parce que personne ne veut supporter un gamin qui ne tient pas en place », confie, depuis la Loire, Myriam Molinier, 52 ans, gérante de Neurodiff’Formation, une société qui vise à transmettre des connaissances sur les troubles neurodéveloppementaux.

Histoire «Aliénés», une histoire des fous




par Sylvain Venayre   publié le 27 mars 2024

L’historien Anatole Le Bras a épluché les archives pour partager des récits personnels, permettant de mieux comprendre à quoi ressemblait la vie des internés et de leurs familles au XIXe siècle.

Albin Le Gouallec naît dans l’arrière-pays de Lorient, le 3 décembre 1839. Il grandit dans la ferme de ses parents, en compagnie de ses trois sœurs. Bientôt, apparaissent des symptômes bizarres. Il court, il coupe des arbres, il se déshabille. Pour revenir de la grand-messe, le dimanche, il ne suit pas la route ordinaire, met ses sabots sous un bras, son chapeau sous l’autre et marche seul au milieu de l’hiver. Parfois, il va pêcher avec un râteau. Peut-être tout cela provient-il du trop grand effort qu’il aurait fait, un jour, pour soulever une pierre sur la lande de Kerquiton.

Contre la casse de la psychiatrie

Contre la casse de la psychiatrie

Jeudi 18 avril, rassemblement sur 2 sites :

➡️ 9h, Lanrua, Redon (35)

➡️ 9h, EPSYLAN, Blain (44)

A l’appel des syndicats CGT d’EPSYLAN et du CHI Redon-Carentoir.

De nombreuses délégations des hôpitaux psy des régions Bretagne et Pays de la Loire seront présentes ✊✊

  • Syndicatcgt Chsblain
  • Sud Syndicat Blain
  • Syndicat CGT CHGR
  • CGT Hôpital Saint-Nazaire
  • Cgthopsy Saint-Avé
  • Syndicat Chu Nantes
  • CGT CESAME
  • Syndicat SUD CH Cholet
  • Sud santé chu nantes
  • CGT EPSM de la Sarthe
  • CGT Daumezon - Bouguenais
  • Cgt Gourmelen EPSM du Finistère Sud
  • Sud CHGR


Biographie Frantz Fanon, monsieur 100 000 révoltes

par Philippe Lançon   publié le 27 mars 2024

Dans une nouvelle biographie minutieuse, le journaliste Adam Shatz retrace les combats de cette figure de l’anticolonialisme, notamment sur les fronts de la psychiatrie et de l’Algérie, sans en taire les contradictions.

La vie de Frantz Fanon est courte, mais ses biographies sont longues. Il faut dire que l’auteur des Damnés de la Terre, mort en 1961 et à 36 ans d’une leucémie, a eu plus de vies qu’il n’y a de masques dans un carnaval vénitien. Seulement, ces vies ont consisté à abattre les masques et elles n’ont rien eu d’une fête ni d’une comédie. A chaque étape et sur chaque plan, elles ont été vécues à fond, sur fond de tragédies : racisme, Guerre mondiale, univers psychiatrique, guerre d’Algérie, Afrique à peine et mal décolonisée. Ecrivain ? Pamphlétaire ? Psychiatre ? Théoricien ? Soldat ? Militant ? Révolutionnaire ? Porte-parole et ambassadeur du FLN ? Noir ? Français ? Martiniquais ? Algérien ? Héritier récalcitrant puis ouvertement critique de Césaire, Senghor, Richard Wright ? Fanon a été tout cela, intensément. Il a ainsi créé un modèle qui continue d’aimanter les mouvements de libération et d’émancipation de toutes sortes, modèle dont il est l’exemplaire à peu près unique : l’Arlequin inflammable et entier. Chacune de ses parties devient le tout ; chacune prend feu et veut changer la vie ; autrement dit, la renverser et la brûler, pour qu’elle renaisse. Il détestait «la vie larvaire, ramassée, désuète» de la classe moyenne. Il était impatient, susceptible, orgueilleux. On l’appellerait volontiers «monsieur 100 000 volts», si l’expression n’avait été prise par le chanteur Gilbert Bécaud. Fanon a électrocuté la conscience d’un monde occidental qui, soixante-trois ans après sa mort, est plus que jamais remis en cause sur la base de constats qu’il avait faits plus vite et plus violemment que la plupart des autres.

Maison-Blanche, asile pour femmes abandonnées

Mardi 19 mars 2024

Provenant du podcast

LSD, la série documentaire

Hôpital de Maison-Blanche - François Teste

L'histoire de l'aliénisme puis de la psychiatrie — mais c'est la même chose — est très riche au 20ᵉ siècle. Toujours expérimentale et tâtonnante, parfois contestable, et témoin précieux de son temps.

À la fin du 19ᵉ siècle, on décide de bâtir à quelques encablures de Paris, à Neuilly-sur-Marne, un asile d'aliénés, pour équiper le département de la Seine-et-Oise d'un nouvel établissement susceptible d'accueillir les malades mentaux. Le projet initial prévoit d'y hospitaliser 700 femmes, et 500 hommes, malades alcooliques. Finalement, l'asile ouvrira en 1900, accueillant exclusivement des femmes, et la capacité de l'établissement s'approchera des 3 000, durant le siècle dernier.

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Stop à la médecine spécialisée à deux vitesses

Publié le 22 février 2024

Dépassements d’honoraires Stop à la médecine spécialisée à deux vitesses

Alors que la convention tarifaire entre les médecins libéraux et l’Assurance maladie est en train d’être renégociée, l’UFC-Que Choisir rend aujourd’hui publics des chiffres alarmants sur l’ampleur des dépassements d’honoraires pratiqués par les médecins de huit spécialités libérales, qui entraînent une inacceptable inégalité territoriale d’accès à la médecine, et même un intolérable renoncement aux soins pour de nombreux citoyens. En conséquence, l’UFC-Que Choisir appelle plus que jamais les pouvoirs publics à mettre un terme à cette envolée du prix des soins.

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dimanche 31 mars 2024

Au Québec, l’humour inclusif, ça s’apprend

Par  (Montréal, correspondante)  Publié le 30 décembre 2023

Faire rire, c’est du boulot. A quelques jours de la présentation de leur spectacle de fin d’année, le 12 décembre au Club Soda, l’un des cabarets mythiques de Montréal, les étudiants de l’Ecole nationale de l’humour (ENH) peaufinent leurs sketchs. Dans une salle de répétition plongée dans l’obscurité, pour se mettre dans l’ambiance du grand soir, un couple roucoule sur une mielleuse chanson d’amour au son d’un ukulélé désaccordé. Quand, brutalement, la jeune femme rompt le charme et plante son conjoint déconfit. « Je suis lesbienne », s’exclame-t-elle en s’enfuyant avec sa « blonde »(« copine », en québécois).

L’effet de surprise fonctionne, mais, sur scène, les apprentis humoristes Audrey Saurette et Frédéric Madore réfléchissent à une manière de muscler leur chute. « Et si tu la poursuivais avec ton ukulélé, en susurrant “tu es sûre que c’est pour toujours ?” », propose un de leurs camarades. Le duo retourne en coulisses, refait son entrée et teste la nouvelle version. Adoptée à l’unanimité sous les éclats de rire et les applaudissements des deux professeurs qui encadrent la jeune troupe.

La « cuvée 2024 » des étudiants, qui sortiront de l’école en juin, est, pour la troisième année d’affilée, paritaire : six garçons et six filles entre 21 et 41 ans. La directrice, Louise Richer, fondatrice, en 1988, de ce conservatoire de l’humour unique au monde pour le diplôme d’Etat qu’il délivre, n’est pas peu fière d’avoir accompagné ce lent mouvement de féminisation d’un milieu longtemps considéré comme un boys club misogyne. Dans les années à venir, ces douze élèves sont appelés à devenir la relève sur les planches québécoises, dans une province où l’humour est devenu, à l’image de leurs sketchs, moins une morsure portée à la société qu’une introspection des tourments de chacun.

Affaire Gérard Miller : « Une distinction entre pratique analytique et exercice d’un pouvoir s’impose »

Publié le 31 mars 2024

Alors que le psychanalyste est accusé d’agressions sexuelles par plus de soixante femmes, Alexandra Buresi-Garson, Juliette Niderman-Nguyen et Stéphanie Pechikoff, psychanalystes et psychologues cliniciennes, rappellent, dans une tribune « au Monde », les fondements éthiques de leur profession.


La soixantaine de témoignages et les plaintes déposées contre le psychanalyste Gérard Miller nous ont abasourdies. Nous sommes psychanalystes, psychologues cliniciennes exerçant depuis vingt ans en centre médico-psycho-pédagogique et en cabinet. Nous voulons prendre la parole, car, à en juger par le silence actuel des psychanalystes, cette affaire laisse sans voix et nous fait éprouver, comme à notre consœur Clotilde Leguil, dans un entretien accordé au Monde le 17 février, un profond malaise. Une distinction entre pratique analytique et exercice d’un pouvoir s’impose.

Interview Maltraitances envers les personnes vulnérables : «Les établissements médico-sociaux, des zones de non-droit fermées à double tour»

par Yassine Karchi   publié le 25 mars 2024

Anne-Sarah Kertudo de l’association Droit pluriel, qui défend les droits des personnes en situation de handicap, réagit aux annonces du gouvernement après la diffusion dimanche 24 mars d’une enquête de «Zone interdite» sur les défaillances de l’Etat dans le secteur du handicap.

Les établissements médico-sociaux seront contrôlés à partir de 2025, a annoncé Fadila Khattabi, ministre déléguée aux Personnes âgées et aux Personnes handicapées, qui a dévoilé ce lundi 25 mars sa stratégie contre les violences et négligences à domicile et dans les établissements médico-sociaux. Elle a été publiée au lendemain de la diffusion, dimanche sur M6, d’une enquête de «Zone interdite» sur les défaillances de l’Etat dans le secteur du handicap.

Anne-Sarah Kertudo est fondatrice et directrice de l’association Droit pluriel ayant pour but de défendre les droits des personnes en situation de handicap. Un an après avoir participé au lancement des états généraux des maltraitances, elle estime qu’il «est temps de vraiment penser aux familles et à ce qu’elles vivent». Elle demande ainsi «l’ouverture de nouvelles structures».

L’enfant en psychanalyse

mars 2024

La psychanalyse de l’enfant a constitué au XXe siècle un tournant majeur dans le traitement des souffrances et des maladies psychiques des enfants. À la sortie de la Seconde Guerre mondiale, n’oublions pas que des services hospitaliers maintiennent attachés des enfants dits « arriérés irrécupérables »… Quand les psychiatres-psychanalystes d’enfant prendront la tête de ces services sera élaborée une vraie psychopathologie particulière à l’enfant.

Ce livre est un témoignage clinique de ce que la thérapie psychanalytique apporte aux enfants et à leurs parents. La psychopathologie des troubles du sommeil, de l’alimentation, de l’hyperactivité et d’autres sont abordés par la clinique par des psychanalystes qui reçoivent quotidiennement les enfants et leurs parents.

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La série noire continue, un nouvel incident s'est produit dans un établissement psychiatrique de Toulouse, un incendie dans une chambre d'isolement

Écrit par Benoît Roux   Publié le 

Un matelas a pris feu dans une chambre d'isolement de l'hôpital Marchant de Toulouse (Haute-Garonne). Un incendie s'est déclaré samedi 23 mars 2024 dans le pavillon, nécessitant l'intervention de l'équipe de sécurité et d'incendie sur place. Le patient a été transféré dans une autre unité de l'établissement. Ce n'est pas la première fois que ce type d'événement se produit.

Samedi 23 mars 2024, en fin d'après-midi, un incendie s'est déclaré dans une chambre d'isolement de l'hôpital psychiatrique Gérard Marchant de Toulouse (Haute-Garonne). Le feu a été rapidement circonscrit, mais la chambre sera indisponible pendant une bonne semaine.

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« Ils ont moins d’idées reçues, osent parler de suicide » : la parole des jeunes sur la santé mentale se libère

Par    Publié le 25 mars 2024 

Alors que de plus en plus d’étudiants sont confrontés à des pensées suicidaires et des tentatives de suicide, les initiatives se multiplient pour évoquer ce sujet, qui interpelle jusque dans l’intime.

 

Le suicide est-il lâche ou courageux ? Egoïste ou altruiste ? Relève-t-il d’un choix personnel ? Nous ne sommes pas en licence de philosophie, mais en formation Sentinelles étudiantes. Développé par Nightline France et le Groupement d’études et de prévention du suicide, avec le soutien de l’agence régionale de santé d’Ile-de-France, ce nouveau dispositif forme des étudiants à repérer et orienter leurs pairs en détresse. « Ces questions sont là pour vous amener à réfléchir aux idées préconçues qui peuvent empêcher une personne d’appeler à l’aide, ou vous pousser à être dans le jugement. Il faut savoir les mettre de côté pour être dans l’opérationnel », indique Caroline Olivier, chargée d’une séance organisée mi-février dans les locaux de l’université PSL, au cœur de Paris.

La psychologue clinicienne s’adresse à six jeunes – la formation est toujours dispensée en petits groupes – âgés de 20 à 27 ans, inscrits aussi bien en école de mode qu’en licence d’histoire ou en mathématiques. Jérémie Hubert, 27 ans, est étudiant en école de commerce. Ce samedi 9 mars, il raconte avoir été victime de harcèlement trois ans auparavant, puis avoir perdu son père : « Je suis le seul, au sein de la famille et sur trois générations, à avoir fait des études supérieures. Je n’osais donc pas évoquer mon mal-être avec mes proches, car ils m’auraient suggéré d’arrêter les études. Si j’avais été accompagné par des pairs, ça aurait été plus facile. »

Au Royaume-Uni, près d’une chirurgienne sur 3 dit avoir été victime d’agression sexuelle

Sheena Meredith   18 septembre 2023

Royaume-Uni Environ deux tiers des chirurgiennes ont été victimes de harcèlement sexuel de la part de collègues, et près d'une sur trois a été agressée sexuellement par un collègue, selon un nouveau rapport qualifié de "terrible" et d'"horrible" par le NHS Providers et la British Medical Association.

Des chercheurs de l'université d'Exeter et de l'université du Surrey ont entrepris d'examiner les différences entre chirurgiens et chirurgiennes pour ce qui est de l'inconduite sexuelle entre collègues au cours des cinq dernières années. Ils ont constaté que « les femmes étaient beaucoup plus susceptibles de déclarer avoir été témoins ou cibles d'une inconduite sexuelle ».

La plupart des femmes en chirurgie ont été victimes de harcèlement sexuel

Près de deux femmes sur trois (63,3 %) ont déclaré avoir été la cible de harcèlement sexuel et 29,9 % ont déclaré avoir subi une agression sexuelle. Les chiffres pour les hommes sont respectivement de 23,7 % et 6,9 %. Plus de quatre cinquièmes des participants  89,5 % des femmes et 81 % des hommes – ont été témoins de tels agissements.

Le harcèlement comprend les plaisanteries à caractère sexuel, l'affichage de photos sexualisées, les messages électroniques non désirés/sexuels, les avances physiques ou les propos à caractère sexuel, les commentaires non sollicités sur le corps, les demandes de rendez-vous malgré un refus antérieur, les offres de carrière en échange de relations sexuelles, les menaces en cas de refus de faveurs sexuelles et les atteintes délibérées à l'espace corporel.

Les agressions comprenaient des contacts physiques forcés pour des opportunités de carrière (10,9 % des femmes contre 0,7 % des hommes), des attouchements ailleurs que sur les parties génitales et les seins, des attouchements des parties génitales et des seins, et des gestes de masturbation de la part de l’agresseur.

Le viol par un collègue a été signalé par 0,8 % des femmes contre 0,1 % des hommes (1,9 % des femmes ont été témoins d'un viol, contre 0,6 % des hommes).

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La vie, c’est bien plus que les gènes

 Par Michel André  Publié en mars 202

Le génome n’est pas un logiciel mécaniquement exécuté. Plutôt qu’un programme, c’est, pour l’organisme, une ressource.

Muscinae, dessin d’Ernst Haeckel, 1904. © Domaine public

En 1944, dans son petit livre Qu’est-ce que la vie ?, le physicien autrichien Erwin Schrödinger, s’autorisant une excursion en dehors de sa discipline, énonçait une idée appelée à connaître une grande fortune : si les organismes vivants sont capables de se reproduire (une des propriétés fondamentales qui les caractérisent) tout en se développant en tissus très différents, c’est que les gènes, support matériel de l’hérédité, constituent une sorte de code. Formulée en termes encore vagues, cette intuition fut une source d’inspiration pour un groupe de biologistes et de physiciens convertis à la biologie. Parmi les premiers, James Watson ; au nombre des  seconds, Francis Crick et Maurice Wilkins. Tous les trois furent récompensés en 1962 par le prix Nobel de physiologie ou médecine pour la découverte de la structure « en double hélice » de l’ADN. Dans son livre de souvenirs, Watson, qui avouera plus tard avoir inventé l’anecdote, met en scène Crick, au moment où ils sentaient qu’ils avaient atteint leur but, proclamant devant la clientèle d’un pub où les deux scientifiques avaient leurs habitudes qu’ils venaient de « découvrir le secret de la vie ». Avec des mots plus grandiloquents encore, le président américain Bill Clinton, le 26 juin 2000, lors de l’annonce de l’achèvement du vaste projet international de cartographie du génome humain lancé en 1990, n’hésita pas à saluer l’occasion ainsi offerte « d’apprendre le langage dans lequel Dieu a créé la vie ». 

Plutôt qu’une telle image biblique, c’était en réalité une comparaison technique qui avait guidé le projet. Le génome était en effet vu comme une sorte de programme d’ordinateur comprenant toutes les informations et les instructions nécessaires pour le développement et le fonctionnement des organismes, selon un mécanisme rigide unidirectionnel : transcription de l’ADN en ARN dit « messager », puis translation de celui-ci en protéines. Vingt-cinq ans après, ainsi que le montre brillamment Philip Ball dans un livre au titre délibérément moins philosophique et ambitieux que celui de Schrödinger, on s’aperçoit que les choses sont plus compliquées que cela. 

Une des premières surprises auxquelles a donné lieu l’analyse du génome humain est le petit nombre de gènes qu’il contient : quelque 20 000, soit à peu près autant que celui du ver ou de la souris. La plus grande partie de l’ADN composant le génome ne code de surcroît pas pour des protéines. Elle est largement constituée de séquences régulantl’expression des gènes, directement ou indirectement par l’intermédiaire d’ARNs d’un autre type que les ARNs messagers, à l’aide d’une série de mécanismes dits « épigénétiques ». Contrairement à ce que l’on pensait, les protéines codées par les gènes existent, d’autre part, sous la forme de très nombreuses variantes. Et parce qu’elles ont souvent des contours désordonnés, ces protéines interagissent de manière beaucoup plus aléatoire et diverse que par le simple mécanisme « clé-serrure » qu’on imaginait.

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samedi 30 mars 2024

Maladie de Charcot : un nouveau traitement prometteur dévoilé aux États-Unis

Mercredi, 20/03/2024 

Maladie de Charcot : un nouveau traitement prometteur dévoilé aux États-Unis

Des chercheurs américains ont annoncé un nouveau traitement plein de promesses contre la maladie de Charcot, mortelle et pour l’instant sans cure efficace connue. Celle qui est aussi appelée sclérose latérale amyotrophique (SLA) touche environ 30 000 personnes aux États-Unis, et entre 5 000 et 7 000 personnes en France. Elle provoque une paralysie progressive des muscles, créant un état d’enfermement du malade, et cause généralement la mort en moins de cinq ans.

Dans l’étude publiée par la revue scientifique PLOS Biology, une équipe de chercheurs dit avoir étudié un moyen de cibler et de stabiliser une protéine qui protège les cellules des éléments toxiques issus de la nourriture ou de l’inhalation d’oxygène. Dans de nombreux cas, ce sont des mutations héréditaires d’un gène qui produit la protéine en question qui sont à l’origine de la maladie de Charcot. Mais ces mutations peuvent aussi survenir sans antécédents familiaux. Les mutations de ce gène, SOD1, entraînent un mauvais assemblage de la protéine qui l’empêche d’accomplir ses tâches et dérègle la machinerie cellulaire au sens large, entraînant un amas de protéines qui sont aussi liées à, entre autres, la maladie d’Alzheimer et celle de Parkinson.

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Éducation. Après avoir misé sur le numérique à l’école, les pays scandinaves font machine arrière

Publié le 22 mars 2024

On est allé trop loin dans l’utilisation des tablettes, ordinateurs et smartphones dans les classes, estiment les autorités suédoises, danoises et norvégiennes. En témoignent les résultats insatisfaisants des élèves scandinaves dans les classements internationaux. L’heure est au retour au papier.

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Le vent tourne. La Scandinavie, qui a souvent une longueur d’avance sur le reste de l’Europe dans l’usage des nouvelles technologies, donne un grand coup de frein. Après avoir beaucoup misé sur le numérique à l’école (la Suède en tête), les autorités de la région estiment désormais que cette voie n’est pas bonne pour les élèves.

À l’origine de ce revirement, les mises en garde de neurologues et de pédiatres contre l’introduction trop précoce des outils numériques à l’école. Pour eux, “les enfants comprennent mieux s’ils lisent de vrais livres et apprennent davantage s’ils écrivent à la main”, résume le quotidien suédois Dagens Nyheter.