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Articles, témoignages, infos sur la psychiatrie, la psychanalyse, la clinique, etc.

jeudi 1 décembre 2022

Séquelles d’actes de terrorisme : Quoi de neuf en psychothérapie d’urgence ?



Rédigé par Anwar CHERKAOUI le Jeudi 1 Décembre 2022

Agadir 1960. Casablanca 2003. Al Hoceima en 2004, Paris 2015 et Agadir 2022. Quels liens entre ces différentes villes et ses différentes dates? De lourds psychotraumatismes et des solutions thérapeutiques. 


Que peut apporter en urgence lors de grands traumatismes psychiques et autres pathologies psychiatriques, cette nouvelle technique thérapeutique appelée « Traitement par EMDR » ? Des réponses seront apportées lors d’une rencontre scientifique qui se tient à Agadir du 1er au 4 décembre.


Agadir, en 1960, un 29 Février à 23h40 mn, c’est l’horreur. Un séisme de 15 s et d’une magnitude de 5,7 a frappé la ville. 12 000 morts et des centaines de milliers de blessés dont certains souffrent de troubles psychologiques post traumatiques dont les stigmates les accompagnent jusqu’à aujourd’hui. 
  
Casablanca, durant la nuit du 16 mai 2003, 14 terroristes lancent des attaques suicide. 45 morts. Des séquelles psychiques post traumatiques chez les survivants et leurs familles 
  
13 novembre 2015, en France, des terrasses de café, le stade de France et un concert sont la cible d’attaques à l’arme à feu. 90 morts. L’affaire est devant les tribunaux en ce mois de novembre 2022. Des séquelles psychologiques avec des souffrances qui peuvent conduire au suicide. 
  
Ces traumatismes peuvent hanter le quotidien d’une personne au point qu’ils deviennent sources de situations psychologiquement handicapantes. 
  
Aujourd’hui, il y a une thérapeutique à ces traumatismes, qui fait de plus en plus ses preuves : le traitement des psychotraumatismes par les mouvements des yeux. 

 

Grève A Madrid, des soignants grévistes lassés de traiter les patients «à la chaîne»

par François Musseau, correspondant à Madrid   publié le 30 novembre 2022

Excédés par les cadences infernales, des centaines de médecins et infirmières ont cessé le travail dans la capitale espagnole. Ils réclament davantage d’investissements mais le gouvernement régional conservateur fait la sourde oreille.

«Les soins primaires de Madrid n’ont plus assez de médecins !» ; «personnel insuffisant, risque pour le patient» ; «la santé agonise». Sifflets à la bouche, en blouse blanche, les manifestants déploient leurs slogans Plaza de Chamberí, devant le ministère madrilène des Finances. C’est le septième jour de grève pour ces centaines de médecins de famille, généralistes ou pédiatres, rassemblés en Espagne sous l’étiquette des «soins primaires». Excédés par la saturation de leur activité, ils débraient, ce qui provoque des queues spectaculaires, des salles d’attente pleines à craquer et des urgences incapables de prendre tout le monde en charge. Délicate dans l’ensemble du pays, la situation est pire dans la région de Madrid.

Crise de la pédiatrie : « Monsieur le président, votre silence est assourdissant », la lettre de 10 000 soignants à Emmanuel Macron

Publié le 30 novembre 2022

TRIBUNE

Alertant sur la situation de l’hôpital face à l’épidémie de bronchiolite, un collectif de professionnels de santé, dont 400 chefs de service et l’ensemble des sociétés savantes de pédiatrie, appelle, dans une tribune au « Monde », le chef de l’Etat à intervenir sans délai.

Monsieur le président, le 21 octobre, après deux semaines seulement d’épidémies hivernales, habituelles et prévisibles, nous vous avions écrit pour vous alerter sur la situation précaire de la pédiatrie, les risques et les pertes de chance déjà encourus par les enfants, et le désespoir des soignants qui en résulte.

Un mois plus tard, nous restons sans réponse de votre part : votre silence est assourdissant.

Tout au long de ce mois, nous avons été confrontés à ce que nous n’osions imaginer : quotidiennement, des enfants hospitalisés sur des brancards ou sur les genoux de leurs parents aux urgences, dans un bureau réaménagé pour l’occasion, des enfants intubés et hospitalisés sans chambre dans le couloir de la réanimation, des prises en charge trop tardives et des soins précaires, des retours prématurés à domicile et des retours en catastrophe d’enfants renvoyés chez eux faute de place, des transferts hors secteurs par dizaines en réanimation, mais aussi en hospitalisation classique.

Crise des urgences : « La gestion des lits brancards à l’hôpital présente de nombreuses similitudes avec celle des migrants »

Publié le 30 novembre 2022

Les réfugiés secourus en mer et les malades arrivant aux urgences sont victimes des mêmes préjugés. Et du même manque de volonté de prendre en charge ces personnes vulnérables, suggère le médecin urgentiste Pierre Hausfater, dans une tribune au « Monde ».

La saison hivernale n’a pas encore commencé que le nombre de lits brancards dans les services des urgences parisiens a atteint un nombre jamais égalé en début de semaine. Cette situation n’est pas nouvelle, mais se trouve aggravée dans le contexte actuel de non-ouverture de 15 % à 20 % des lits d’aval des hôpitaux, en raison d’une incapacité à recruter du personnel paramédical pour les faire fonctionner.

mercredi 30 novembre 2022

Colère Les médecins en grève pour obtenir une hausse du prix de la consultation

par Nathalie Raulin  publié le 30 novembre 2022

Les praticiens libéraux se mobilisent cette fin de semaine pour faire pression sur le gouvernement afin que soit revalorisé le prix de la consultation. Un mouvement d’ampleur, même si tous les syndicats ne sont pas d’accord sur l’étendue de la hausse.

Jeudi et vendredi, le cabinet du docteur Pascal Charbonnel sera fermé. «C’est la première fois en trente-cinq ans d’exercice que je fais grève, mais la profession est dans une telle souffrance qu’il faut réagir, confie le généraliste installé aux Ulis (Essonne). On est étonnamment maltraités, mal considérés alors qu’on est sous pression permanente. Si le gouvernement veut que la médecine de ville tienne, il faut qu’il nous en donne les moyens.» Jean-Paul Kornobis, généraliste à Lille, a lui aussi posé une affiche dans son cabinet pour prévenir ses patients de son absence, un «crève-coeur», dit-il, mais «pas le choix» «Vu la pénurie de médecins, on croule sous les patients. Mais plutôt que de nous augmenter, le gouvernement propose d’ouvrir l’accès direct à d’autres professionnels de santé ! On va perdre de l’information sur nos patients. On risque aussi de ne plus avoir que des cas complexes à gérer, qui nécessitent du temps de consultation. On ne pourra plus équilibrer avec la bobologie. Ça va devenir financièrement intenable. Si on veut décourager les jeunes de s’installer, il faut continuer comme cela.»

APRÈS AVOIR REGARDÉ LE FILM ANNIE COLÈRE DE BLANDINE LENOIR

 

Le merveilleux film de Blandine Lenoir Annie Colère sort en salles aujourd'hui. Si vous n'avez pas eu la chance d'être à cette séance de Tonnerre très émouvante, je ne peux que chaudement vous recommander d'aller voir le film avec votre copine, votre mère, votre fille et votre grand-mère pour pouvoir en discuter ensemble après.  


72 809 personnes détenues : un nouveau record historique






72 809. C’est le nombre de prisonniers au 1er novembre : un record historique. Jamais, en France, ils n’avaient été si nombreux derrière les barreaux.

Chaque jour, de nouvelles personnes sont enfermées à deux ou à trois, parfois plus, dans des cellules de 9 mètres carrés, jusqu’à 22 heures sur 24, dans des établissements souvent vétustes et insalubres. 43 624 personnes sont incarcérées dans des établissements surpeuplés à plus de 120%. Au 1er novembre, 2 225 prisonniers étaient contraints de dormir sur un matelas au sol. Des conditions matérielles de détention particulièrement dégradées et dégradantes.

L’explosion du nombre de personnes détenues aggrave encore la qualité de leur prise en charge, déjà lacunaire. L’offre extrêmement réduite d’activité, de travail ou encore de soin et la quasi-inexistence de préparation à la sortie compromettent tout parcours d’insertion ou de réinsertion.

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La politique sort de la bouche des enfants

par André Bouchard   publié le 30 novembre 2022

Les enfants finissent par apprendre que toute vérité n’est pas bonne à dire. Et toute politique alors, l’est-elle tout autant ? Pas vraiment. Reçus à dîner par André Bouchard, auteur et illustrateur de livres pour la jeunesse, des parents resteront bouche bée devant leurs enfants qui exigent de parler politique à table.

Voilà un sujet épineux et délicat que je vous propose d’aborder à travers ce récit. L’action se déroule dans cette ambiance de confusion et d’excitation que nous vivons tous lorsqu’on invite des amis à dîner. Nous étions attablés depuis un moment et les sujets de conversation allaient bon train, à l’exception de celui de la politique bien sûr, beaucoup trop «clivant». On y parlait de la qualité du coton qui baisse au point que la petite en était à son troisième pantalon neuf depuis la rentrée, de la teinture de la moustache de notre ami qui, de l’aveu de sa femme, se voit comme le nez au milieu de la figure (ce qui va de soi pour une moustache), de la hausse du prix du kilo de pommes de terre – qui dépasse l’entendement et que, si ça continue comme ça, la purée sera exclusivement réservée aux patrons du CAC 40 –, et de la composition de la sauce qui accompagnait le poulet… Nous en étions là de nos divagations, lorsqu’une petite voix mit un terme à cette polyphonie oratoire.

Éco-anxiété chez les enfants, que faire ?

Mardi 29 novembre 2022

Provenant du podcas

Le Reportage de la Rédaction

A l'école primaire Jule Verne, à Noisy le Grand, en Seine Saint Denis, les enfants agissent contre leur "éco-anxiété" avec un poulailler. ©Radio France - Cécile de Kervasdoué

Il y a un an, the Lancet publiait une vaste étude qui révélait qu'un jeune de 15 à 25 ans sur deux est sujet à l'éco-anxiété, cette angoisse existentielle face au changement climatique. Mais qu'en est-il des enfants ? En France, le phénomène n'est pas étudié. Pourtant, il est très présent à l'école.

L'école primaire Jules Verne de Noisy-le-Grand (93), classée en réseau d'éducation prioritaire, est située entre l'autoroute, un couloir aérien et les arènes de Picasso, deux tours massives en forme de camembert imaginées au début des années 80 par l'architecte post-moderne Manuel Nuñez Yanowsky.  Dans ce quartier dit "sensible", la nature n'a pas été privilégiée.

En 2016, les enfants du groupe scolaire Jules Verne ont donc demandé et obtenu d'élire des éco-délégués dans chaque classe. Les élus se sont ensuite réunis une fois par semaine, afin de réfléchir à des "actions climatiques". Effarés du volume de déchets, et du gaspillage alimentaire de la cantine, dont les portions produites à distance sont toutes pensées pour des enfants de 10 ans, ils ont demandé et obtenu d'installer un poulailler dans la cour de récréation.

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Iel était une fois le genre

Mardi 29 novembre 2022

Provenant du podcast

La Science, CQFD

La "Vénus impudique", statuette féminine magdalénienne, première représentation humaine paléolithique découverte à l'époque contemporaine. ©Getty - Raphael GAILLARDE

Quelles sont les origines du genre ? La différenciation genrée, la hiérarchisation entre les sexes, a-t-elle toujours existé ? De quel matériel dispose-t-on pour étudier les rapports de genre des premiers Sapiens ? Quel impact du paradigme sexe/genre sur les connaissances scientifiques ? 

Avec
  • Raphaëlle Chaix chercheuse au CNRS en anthropologie génétique
  • Thierry Hoquet Philosophe, professeur à l’Université Paris Nanterre
  • Guillaume Lecointre Professeur au Museum National d'Histoire Naturelle, conseiller scientifique

Femelle/mâle, homme/femme : quels regards posent les sciences sur ces catégories, et que nous apprend l’Histoire naturelle sur l’origine du genre ?

Les inégalités de genre sont une réalité. Les femmes sont toujours la dernière roue du carrosse, dans notre société comme dans la majorité des autres, inégalités salariales, féminicides,... 85% des personnes trans seront agressées au court de leur vie. Et aujourd’hui en France, 22% des 18-30 ans se disent “non binaires”, “agenres”, “bigenres” voire “polygenres”. La hiérarchisation entre les sexes et la différenciation genrée ont elle toujours existé ? Pour y répondre, on se tourne du côté des sciences biologiques et de l’histoire naturelle.

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«Chez les parents queers, tout est potentiellement un sujet de réflexion, de discussion… et de création»

par Anne Rehbinder  publié le 29 novembre 2022

La sociologue Gabrielle Richard, auteure de «Faire famille autrement», souligne une évolution libératrice des mentalités dans la société depuis dix ans, même si les réticences subsistent dans l’espace public vis-à-vis des familles transparentales.

Sociologue, Gabrielle Richard porte un regard spécifique sur les questions d’orientation sexuelle et d’identité de genre. Après Hétéro, l’école ? Plaidoyer pour une éducation anti-oppressive à la sexualité (Remue-ménage), elle vient de publier Faire famille autrement chez Binge Audio éditions. Rencontre avec une penseuse qui met en lumière les chemins d’invention des parentalités queers.

Dans une prison du Portugal, danser rime avec liberté

Par  Euronews avec AFP







Danser pour échapper quelques instants à son condition de prisonnier : c'est le programme de la danseuse et enseignante portugaise Catarina Câmara, qui propose aux détenus de la prison de Linhó près de Lisbonne au Portugal, des cours de dance deux fois par semaine via son initiative "Corpoemcadeia".


Sommes-nous tous vulnérables ?

Sommes-nous tous vulnérables ?

Provenant de l'émission  Avec philosophie



À propos de la série


Ces dernières années, notre vulnérabilité nous apparaît de plus en plus évidente. Mais n'y a-t-il pas des degrés différents de vulnérabilité d'un individu à un autre ? Si elle est une propriété des êtres humains, la nature et les objets ne peuvent-ils pas eux aussi être désignés comme vulnérables ?


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Santé mentale des ados : "J'adore vivre", confie Julianne dix ans après sa tentative de suicide

Mardi 29 novembre 2022

De France Bleu Gironde

Par Arnaud Carré

A 25 ans, cette Bordelaise est une jeune femme épanouie. Le résultat d'un long parcours de soins au sein du centre Jean Abadie. Rencontre.

Julianne a été suivie pendant neuf ans par les équipes du centre Jean Abadie.

Julianne a été suivie pendant neuf ans par les équipes du centre Jean Abadie. © Radio France Arnaud Carré

Sous les tatouages, la cicatrice témoigne encore du passage à l'acte. "Suite à une tentative de suicide à l'âge de 15 ans, je suis arrivée ici en urgence. J'ai suivi mon parcours pendant neuf ans, ce qui est assez long. Ca a été difficile en tant qu'adolescente de se mettre à parler."

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Santé périnatale : des résultats contrastés pour la France


 



Serge Cannasse     24 nov. 2022

Le nouveau rapport Euro-Peristat, coordonné par l’Inserm (Institut national de la santé et de la recherche médicale), confronte les données sur la santé périnatale de 28 pays européens de 2015 à 2019. Elles portent sur les principaux indicateurs de la santé des nouveaux-nés (mortalité, âge gestationnel, poids à la naissance), des pratiques médicales et des facteurs de risque (âge de la mère, parité, naissances multiples). Les niveaux de vie de ces pays étant comparables et leurs systèmes de santé en général bien développés, il est ainsi possible de repérer les pratiques sur lesquelles les efforts doivent porter, étant donné leur disparité.

Le recueil des informations a cependant une limite : le protocole prévoit qu’elles doivent toutes provenir d’une même source, ce qui n’a pas été possible pour 8 pays, dont la France. En effet, pour celle-ci, elles sont obtenues par les statistiques hospitalières (PMSI – Programme de médicalisation des systèmes d’information), sauf celles concernant la mortalité néonatale et la mortalité infantile, qui sont fournies par l’INSEE (Institut national de la statistique et des études économiques).

Principaux résultats

20221122_Sante_Perinatale_UnivadisFR

La France est neuvième pour le taux de césariennes, qui s’établit à 20,9% des naissances (médiane européenne: 26,0%), stable depuis 2015. Cependant, le taux d’accouchements par voie basse instrumentale (forceps, spatules, ventouses) est élevé (12,3%, versus médiane européenne 6,1%).

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Pourquoi lire les Évangiles quand on n’est pas croyant ? 🙏

Provenant du podcast

Sans oser le demander

Qui est Jésus ? Les Évangiles peuvent-ils nous l'apprendre ? 🧐 ©Getty - CSA images

À quoi bon lire les Évangiles aujourd’hui ? Alors que sort une nouvelle traduction de ce texte sacré, on plonge, avec Jean, Luc, Matthieu et Marc, dans la vie de Jésus. Si Dieu est mort, que peut encore nous dire ce texte ? Et surtout comment se l’approprier quand on n’est pas croyant ?

Avec

C'est le problème des textes sacrés : on croit qu'ils ne s'adressent qu'à ceux qui y croient.
Paradoxalement, on oublie qu'avant d'être des textes sacrés, ils sont des textes tout courts.
Alors que nous racontent les Évangiles, mais surtout comment ? Et pourquoi les lire aujourd'hui ?

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Grève et manifestations des psychiatres hospitaliers contre le « délabrement » du secteur

Le Monde avec AFP  Publié le 29 novembre 2022

Le plan annoncé par Emmanuel Macron en septembre 2021 à l’issue d’assises de la psychiatrie, avec à la clé la création de 800 postes, est jugé insuffisant par la profession.

« Manque criant » de lits d’hospitalisation, « fermetures régulières » de centres médico-psychologiques faute d’effectifs suffisants : les psychiatres hospitaliers sont invités à se mobiliser, mardi 29 novembre, contre le « délabrement » d’un secteur public victime d’un « abandon » de l’Etat, selon leurs syndicats.

Le milieu de la psychiatrie en crise

Mardi 29 novembre 2022

Manifestation de personnel hospitalier, novembre 2022 ©AFP - Julien de Rosa

Alors que les troubles psychiques ne cessent d’augmenter en France, le milieu de la psychiatrie souffre d'un manque profond de moyens humains et financiers. Dénonçant un “abandon de la psychiatrie publique” par l’Etat, quatre syndicats ont appelé à la grève ce mercredi. 


Avec
  • Romain Dugravier Pédopsychiatre au Centre de psychopathologie périnatale, Institut Paris Brune, Centre hospitalier Sainte-Anne
  • Delphine Glachant Psychiatre à l'hôpital des Murets (Val-de-Marne) et présidente de l'Union syndicale de la psychiatrie

Grève dans la psychiatrie hospitalière : « C’est un cri d’alarme ! »

Par François Vignal   LE 29 NOV 2022


FRA: Hopital l'Archet de Nice


Confrontés à une « situation catastrophique », les psychiatres des hôpitaux étaient en grève ce mardi. Ils demandent plus de lits, de personnels et des revalorisations. La pédopsychiatrie est aussi touchée. « Il y a une perte de chance très importante pour beaucoup d’enfants », alerte Clotilde Mahaut, cheffe de service à l’hôpital Barthelemy Durand, dans l’Essonne.


Service après service, c’est tout l’hôpital public qui semble se déliter. Après la pédiatrie, sous l’eau cet hiver du fait d’une épidémie précoce de bronchiolite chez les bébés, c’est au tour de la psychiatrie d’être en crise. La situation n’est pas nouvelle. Ce mardi, les psychiatres hospitaliers étaient appelés à se mobiliser pour dénoncer le « délabrement » du secteur public de la santé mentale.

Les syndicats dénoncent une « situation plus qu’alarmante » et « un abandon de la psychiatrie publique », qui mène à « des difficultés majeures pour soigner nos concitoyens qui souffrent ». Concrètement, il s’agit de moyens insuffisants qui « se caractérisent au quotidien par le manque criant de lits d’hospitalisation complète et des fermetures régulières de centres médico-psychologiques (CMP) ». Une situation liée, comme dans d’autres services, à une pénurie de médecins et d’infirmiers. Selon Norbert Skurnik, président de l’Intersyndicale de défense de la psychiatrie publique (Idepp), faute d’accueil, « rien qu’en Île-de-France, 60 à 70.000 personnes, dont au moins 60 % sont des malades mentaux, errent en dehors de toute institution et de tout domicile », a-t-il expliqué à l’AFP.

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