Portée et amplifiée par les réseaux sociaux, l’onde de choc s’est propagée à l’ensemble des lieux de pouvoirs du monde occidental, jetant une lumière crue sur la réalité des rapports hommes-femmes, contraignant les uns à réévaluer leurs comportements et les autres à revisiter leurs traumatismes.
Articles, témoignages, infos sur la psychiatrie, la psychanalyse, la clinique, etc.
vendredi 5 octobre 2018
Une journée dans le service d'Addictologie
Ponin-Ballom 6 oct 2018
De la boxe thérapeutique est proposée aux patients.
Au CHU Nord, l'équipe soignante est mobilisée afin de permettre aux patients malades alcooliques de s'en sortir. Boxe, musicothérapie, repas en commun visent à motiver des hommes et des femmes aux histoires peu banales. Reportage au service Addictologie du docteur David Mété.
“C'est la première structure d'addictologie créée à la Réunion. Avant, les gens allaient en psychiatrie”. David Mété est chef du service Addictologie au CHU Félix Guyon, à Saint-Denis. Son unité compte 18 lits. Les patients sont hospitalisés en fonction de leur situation. Chacun avec son histoire -souvent lourde- et ses propres besoins. Le personnel s'adapte donc aux différents cas.
Le tour du « Monde au singulier » explore les créations de jeunes autistes
Formidable exposition itinérante, « Le Monde au singulier » fait escale à l’Espace Saint-Rémi à Bordeaux. Initiée par l’association TEAdir-Aragon et sa cousine française la Main à l’oreille, elle présente pour la première fois le travail d’une trentaine de jeunes autistes – y compris girondins, dont Aristide Boudé, que Rue89 Bordeaux a rencontré.
Le guépard Flocon se dresse contre les créatures de la terre flamboyante pour défendre les siens, dévorant un rhinocéros, ou défiant un lion. De ses nombreux croquis et recherches sur les animaux de la savane africaine, Aristide Boudé a fait un storyboard. Puis ce jeune homme de 19 ans a ajouté sa propre musique, composée sur tablette, et sa voix pour raconter l’ « Aventure africaine ».
Ce film est présenté actuellement à l’espace Saint-Rémi, avec les œuvres d’une trentaine de jeunes autistes français, belges, italiens et espagnols. L’exposition itinérante « Un monde singulier », créée en 2015 à Saragosse par l’association TEAdir-Aragon (TEA pour troubles du spectre autistique), a fait un petit tour d’Europe, collectant à chaque étape les créations d’artistes locaux.
« Je me sens plus légitime à réagir à des regards appuyés » : des témoignages de l’an I de #metoo
Un an après le début de l’affaire Weinstein et du mouvement qui a suivi, lecteurs et lectrices du Monde reviennent sur cette libération de la parole.
Après des années en couple, Yasmine s’est enfin départie de son« sentiment de culpabilité » : elle ose désormais dire à son compagnon quand elle « n’a pas envie de coucher » avec lui. Hélène, 38 ans, n’hésite plus à « recadrer » ses collègues masculins au moindre « comportement misogyne ». Alors qu’elle faisait son marché, un matin de septembre, à Paris, Alice, 22 ans, raconte avoir été « secourue » par une mère de famille qui avait aperçu la main baladeuse d’un passant se poser sur ses fesses. « C’est puni par la loi maintenant, alors que je ne vous voie plus recommencer, sinon j’appelle la police ! », lui avait-elle lancé.
Laure Murat : « #metoo est la première remise en cause sérieuse du patriarcat »
Pour l’essayiste, qui enseigne la littérature aux Etats-Unis, le mouvement né dans les suites de l’affaire Weinstein permet d’inventer un nouveau féminisme.
Essayiste, auteure d’une demi-douzaine d’ouvrages, dont La Maison du docteur Blanche (JC Lattès, 2001) ou encore L’Homme qui se prenait pour Napoléon (Gallimard, prix Femina 2011), Laure Murat partage sa vie entre la France et les Etats-Unis, où elle enseigne la littérature à l’université de Californie à Los Angeles (UCLA).
Une position privilégiée qui lui a permis d’observer de part et d’autre de l’Atlantique le mouvement #metoo, auquel elle a consacré un ouvrage, Une révolution sexuelle ? Réflexions sur l’après-Weinstein (Stock, 176 p., 17,50 €).
Diriez-vous que votre livre est avant tout une invitation à débattre enfin de #metoo ?
Oui, en ce sens où mon projet entend faire une mise au point dans une perspective historique et lancer quelques pistes de réflexions et de discussion. Je m’étonne d’ailleurs de la faiblesse du débat en France, où les médias se focalisent en priorité sur les supposées « dérives » du mouvement #metoo, ses « ambiguïtés », sur le « puritanisme américain » qui menacerait le pays de la « galanterie ».
Ces clichés, ressassés par des polémistes issus de l’extrême droite catholique sédimentés pas la Manif pour tous, évitent de parler du cœur du problème : l’abus de pouvoir, dans toutes les couches de la société. Outre que les médias entendent « faire le buzz » en caricaturant le problème et en le réduisant à une « guerre des sexes », il faut prendre en compte que nous absorbons à peine le choc provoqué par ce mouvement.
Un choc qui continue de produire ses effets, comme on a pu le constater dernièrement avec le mouvement de grève inédit des employées de McDonald’s aux Etats-Unis contre le harcèlement sexuel ou l’affaire du juge Brett Kavanaugh, dont la nomination à la Cour suprême a été entravée après les accusations de violences sexuelles portées à son encontre. #metoo a rebattu les cartes. Désormais, on ne pourra plus revenir en arrière.
Harcèlement et violences sexuelles : un impact significatif sur la santé physique et mentale des femmes
| 03.10.2018
Crédit Photo : PHANIE
Beaucoup de femmes sont victimes de violences sexuelles ou de harcèlement sexuel au cours de leur vie. Ces traumatismes ne sont pas sans conséquence sur leur santé mentale et physique, comme le confirme une étude américaine publiée dans le « JAMA Internal Medicine ». Ses auteurs se sont intéressés aux conséquences en termes d'hypertension, de dépression, d'anxiété et de troubles du sommeil.
Le Corps des femmes. La bataille de l'intime
Camille Froidevaux-Metterie revient sur les conséquences de l’affaire Weinstein et montre comment ce scandale s’inscrit dans un mouvement de réappropriation par les femmes de leur corps dans ses dimensions intimes.
Pourquoi les salariés se droguent-ils au travail ?
« Se doper pour travailler » décrit un phénomène d’une ampleur considérable et identifie les motivations des « consommateurs » ainsi que les réflexions menées dans les entreprises pour protéger les salariés.
Livre. Cannabis, amphétamines, alcool ? Quand la transformation du travail semble impossible, la transformation de soi apparaît comme une alternative. L’essai Se doper pour travailler (Erès) le démontre à travers plusieurs enquêtes de terrain sur l’usage des substances psychoactives (SPA) au travail, dans le BTP, la police, dans les cabinets d’avocats, dans les aéroports, en France, et à l’international.
Toxicomanie : des distributeurs de seringues réinstallés en Seine-Saint-Denis
L’Agence régionale de santé d’Ile-de-France a annoncé que les distributeurs qui avaient été désinstallés le 31 août seraient réimplantés le 3 octobre.
Marche arrière toute. Les deux distributeurs de seringues stériles à destination des toxicomanes qui avaient été retirés le 31 août aux abords de l’hôpital Robert-Ballanger d’Aulnay-sous-Bois (Seine-Saint-Denis) seront finalement réinstallés à partir du 3 octobre. Face au début de polémique, l’Agence régionale de santé (ARS) d’Ile-de-France a annoncé, mardi 2 octobre, l’arrêt précipité de l’expérimentation qui devait durer trois mois. Elle avait été décidée en raison du grand nombre de seringues retrouvées dans l’espace public, notamment sur la commune de Sevran.
mercredi 3 octobre 2018
La graine magique : puis-je porter l’enfant d’une autre femme ?
LES PIEDS SUR TERRE par Sonia Kronlund
03/10/2018
28 MIN
03/10/2018
28 MIN
Adila Bennedjaï-Zou veut "faire un bébé toute seule". Mais son corps est trop vieux pour concevoir des ovules viables. Sa seule chance de porter un enfant, c’est d’accepter celui d’une autre femme. De faire de la "gestation pour soi".
La prison est-elle vraiment efficace contre le crime ?
Par Yann Lagarde 03/10/2018
Les idées claires |Les conséquences de l'emprisonnement et les politiques carcérales sont au cœur des Idées claires, notre programme hebdomadaire produit par France Culture et franceinfo et destiné à lutter contre les désordres de l'information, des fake news aux idées reçues.
Nicole Belloubet, la Garde des Sceaux, a présenté le 11 septembre dernier les contours de sa réforme carcérale. La ministre a annoncé vouloir réduire le nombre de détenus dans les prisons de 8000. Il faut dire que le nombre de détenus dans les prisons françaises crève le plafond d'année en année. Il atteignait 70 519 en août 2018... pour un nombre de places estimé à 59 765, selon la Direction de l'administration pénitentiaire.
En plus de la surpopulation carcérale, régulièrement pointée du doigt, l'état des prisons françaises est aussi critiqué : puces de lit, rats, manque d'hygiène, humidité... La France a déjà été condamnée par la Cour européenne des droits de l'homme, notamment en 2013, pour "traitement dégradant" sur ses détenus. Ce qui n'empêche pas certains hommes politiques, comme Nicolas Dupont-Aignan, d'entretenir le mythe des "prisons 4 étoiles".
Metoo, un an après, une révolution ?
L'INVITÉ DES MATINS par Guillaume Erner
02/10/2018
35 MIN
02/10/2018
35 MIN
Un an après son déclenchement dans la presse américaine, ce qui n’était au départ que « l’affaire Weinstein » est devenue bien plus que le simple récit de la chute d’un prédateur sexuel.
Exposition "Danser brut" : une approche originale entre art et démence au musée d'art moderne de Lille
Par Marion Gadea Publié le 01/10/2018
Le LaM, le musée d'art moderne, d'art contemporain et d'art brut situé à Villeneuve-d'Asq présente jusqu'au 6 janvier 2019 "Danser brut". Au travers de quelque 300 œuvres, cette exposition propose une approche originale de la danse, à la frontière entre l'art et la démence. Différentes expressions artistiques sont ici proposées, de la photo, au cinéma, en passant par la sculpture et le dessin.
Certaines expositions sont difficiles à décrire tant elles ont besoin d'être vues pour être comprises. "Danser brut" semble bien faire partie de celles-là. La visite commence par le passage dans un couloir qui pourrait faire penser à celui que décrivent ceux qui ont frôlé la mort. Une étonnante expérience immersive avant de partir dans le monde à la fois merveilleux et inquiétants des mouvements du corps.
mardi 2 octobre 2018
« En France, on a une vision réductrice de l’autisme, perçu comme un handicap »
Pour le docteur David Gourion, auteur de « Eloge des intelligences atypiques », les intelligences autistiques sont une chance incroyable pour la société.
LE MONDE | | Propos recueillis par Florence Rosier
Le docteur David Gourion, psychiatre libéral ainsi que sur le campus d’HEC Paris, publie Eloge des intelligences atypiques, coécrit avec la psychologue clinicienne Séverine Leduc (Odile Jacob, 292 p., 21,90 €). Ils y décryptent le fonctionnement très particulier du cerveau autistique, avec ses déficits, mais également ses compétences méconnues. Et montrent comment ces découvertes peuvent transformer nos façons d’éduquer et d’évaluer les enfants atteints. Et comment nos sociétés peuvent s’enrichir de l’apport de ces cerveaux hors norme.
D’où vient votre intérêt pour les « intelligences atypiques » ?
Dans mes consultations, je vois de plus en plus de jeunes arriver avec un « diagnostic » de « haut potentiel intellectuel » – soit, en principe, un quotient intellectuel (QI) supérieur à 130. On leur a expliqué qu’ils étaient trop intelligents pour pouvoir vivre comme tout le monde, que les autres ne les comprenaient pas ! Ils croient donc que leur mal-être, leurs difficultés émotionnelles, sociales, scolaires ou professionnelles viennent de ce haut QI.
Cette explication très à la mode me semblait réductrice. Et cette étiquette glamour de « surdoué » me mettait en colère : tout un business s’est construit autour de ça ! Or, le fait d’avoir de meilleures capacités cognitives n’est en rien un « diagnostic » de trouble psychiatrique – ce serait un comble. En plus, l’intelligence est multiple, évolutive, et ne se laisse pas enfermer dans un chiffre de QI. Enfin, la plupart de ceux qui ont un « haut QI » vont parfaitement bien : ils sont sociables, bien dans leur peau, avec le plus souvent de brillants parcours scolaires.
Autisme : les secrets des intelligences atypiques
Si les handicaps des personnes autistes sont manifestes, la révélation de leurs talents est récente. Plusieurs découvertes devraient inspirer la prise en charge éducative.
LE MONDE | | Par Florence Rosier
Adam (le prénom a été changé) a 9 ans. Dès la maternelle, sa scolarisation a été très compliquée. Ne parlant pas, il présente de forts troubles du comportement. Mais dès la petite section, son instituteur décèle chez lui des talents « incroyables ». Au fil du temps, l’enfant développe la capacité de lire et d’écrire en trois langues : le français, l’arabe et l’anglais. Mais reste incapable de demander de l’eau s’il a soif, par exemple.
Aujourd’hui encore, « on voit qu’Adam est complètement envahi par son monde intérieur. Par exemple, il trace dans l’air des tas de choses avec son doigt », témoigne Isabelle Rolland, présidente d’Autistes sans frontières (ASF), qui suit l’enfant dans le Val-d’Oise.
Vers l’âge de 6 ans, après une longue errance médicale, Adam reçoit un diagnostic d’autisme de haut niveau (mais qui n’est pas un syndrome d’Asperger). L’école souhaite l’orienter vers une institution spécialisée. Ses parents se tournent vers ASF : un accompagnement est mis en place. Adam est scolarisé à mi-temps avec l’aide d’une auxiliaire de vie scolaire (AVS) formée à l’autisme. Il est aussi suivi par un orthophoniste et une psychomotricienne. Un éducateur spécialisé se rend à son domicile pour guider les parents. Cet accompagnement est financé pour moitié par les aides au handicap que reçoivent les parents, pour moitié par les fonds privés recueillis par ASF.
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