C’est Noël et, comme tous les ans à pareille époque, le très sérieux British Medical Journal (BMJ) desserre son nœud de cravate et sort confettis, serpentins et langues de belle-mère. You kaïdi, you kaïda, c’est l’heure de s’amuser au pays de la recherche biomédicale, avec quelques articles dérivant – mais toujours avec la rigueur qui sied à la science – vers les confins de la farce. Et comme il est question d’humour, pour cette cuvée 2013, deux spécialistes de pharmacologie, MM. Ferner et Aronson, se sont intéressés aux effets sur la santé d’une substance trop peu étudiée par les médecins une fois qu’ils ont cessé d’être potaches puis carabins : le rire.
Trois jours après l'annonce du projet de loi du gouvernement conservateur espagnol limitant fortement l'interruption volontaire de grossesse, et qui annule la loi de 2010 qui autorisait l'avortement jusqu'à quatorze semaines de grossesse et jusqu'à vingt-deux en cas de malformation du fœtus, continue de provoquer des remous. Si ce texte est approuvé par le Parlement, où le Parti populaire (PP) détient la majorité absolue, l'avortement ne sera plus un droit et ne sera autorisé qu'à deux conditions : en cas de viol ou de grave danger pour la mère.
De nombreux opposants au texte dénoncent un retour en arrière de trente ans, le pays revenant de fait à une législation datant de 1985. « Un retour au passé », titre d'ailleurs El Pais, dans son éditorial du 21 décembre :