Le métier d’infirmier change, évolue avec le temps et s’adapte en permanence aux exigences contemporaines. Dans un contexte légal restrictif, ces changements nécessitent des démarches contraignantes et des réflexions approfondies lorsque le métier doit sortir de son cadre classique. C’est notamment le cas pour un rôle nouveau, parfois confié à l’infirmier : la régulation au sein d’un CRRA ou d’un CTA.
Un infirmier au téléphone
La pratique est encore embryonnaire, et sur les 41 SAMU ayant répondu à une enquête nationale, seul un l’a fait positivement1. Pourtant, plusieurs CRRA semblent faire participer les infirmiers à l’activité de régulation, notamment le SAMU 44 (cf lien vidéo ci-dessous) Les pompiers, par l’intermédiaire des CTA proposent également parfois un infirmier en qualité d’officier santé afin de conseiller au mieux les équipes sur le terrain et de faire le lien avec le SAMU concerné. Ce serait notamment le cas dans le département du Rhône.
Ainsi, le rôle de l’infirmier serait de prendre en compte le bilan de l’équipe sur le terrain, d’évaluer la situation et d’orienter le cas échéant le vecteur d’évacuation vers le service le plus adapté à l’état du patient. En conséquence, l'infirmier va contacter le service destinataire afin de l’informer de l’arrivée du patient ou de s'assurer au préalable que la capacité d'accueil est compatible avec une admission. Ce rôle est variable selon l’endroit (de la « simple » prise de bilan à l’admission complète du patient). Les bilans pris en charge par les infirmiers sont limités à certaines catégories. Généralement des bilans dits « secouristes » des équipes d’ASSU, VSAV ou d’associations. En amont, le décroché a été effectué par un ARM (Auxiliaire de Régulation Médicale) qui, en fonction de la gravité de l'état du patient peut orienter l'appel vers le médecin ou l'infirmier.